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Le squelette d’un oiseau est deux fois plus léger que celui d’un mammifère de même poids. Cette caractéristique fait partie des adaptations au vol. De nombreux os possèdent en effet une cavité centrale creuse, en relation avec les sacs aériens, ces os sont dits pneumatisés ou pneumatiques. Cette cavité centrale est traversée par des colonnettes osseuses renforçant la solidité de ces os. (8) Parmi les os pneumatisés on trouve par exemple l’humérus, le coracoïde ou le sternum.

La figure 5 représente un squelette de rosalbin et indique les noms des différents os.

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Le crâne

Le crâne est formé de plusieurs os comme chez les mammifères. Ils sont 9 au total, et ils fusionnent rapidement, ne laissant plus apparaître de lignes interosseuses. Il constitue ainsi un support solide pour un bec puissant. (8, 23)

La cavité crânienne est relativement grande. Les orbites avec un anneau orbital complet chez les cacatoès sont proportionnellement plus larges que chez les mammifères. (8, 109)

La mandibule s’articule avec le crâne par l’os carré. Cette articulation, très mobile permet des mouvements larges dans le sens dorso-ventral. (8, 109)Chez les Psittaciformes on observe également une articulation entre le maxillaire et l’os frontal permettant d’ouvrir le bec en grand. (83, 109, 124)

Le crâne s’articule avec la première vertèbre cervicale, l’atlas, par l’intermédiaire d’un seul condyle occipital. (8, 96, 109)

b .

Le tronc

De nombreuses vertèbres sont soudées entre elles, faisant de la colonne vertébrale un axe rigide en certains endroits.

Les vertèbres cervicales au nombre 13 ou 14 chez les cacatoès sont libres. Le cou des oiseaux est souple, rendant leur tête très mobile. Ceci compense le manque de mobilité des yeux dans leur orbite, permet à l’oiseau d’atteindre toutes les parties de son corps avec son bec et d’utiliser ce bec avec une grande dextérité. (8, 109)

Les vertèbres thoraciques sont au nombre de 8. Les premières sont soudées pour former le notarium. Elles portent les côtes, os plats, fins et fragiles complètes et constituées d’une portion osseuse vertébrale et d’une portion osseuse sternale ou réduites à de simples épines. (8, 109)

Les 2 dernières vertèbres thoraciques, les 8 vertèbres lombaires, les vertèbres sacrées et les 2 premières vertèbres coccygiennes fusionnent pour former le synsacrum, qui fusionne partiellement avec l’ilium. (96, 109)

Quelques vertèbres coccygiennes ou caudales restent libres, les dernières fusionnent et forment le pygostyle, support pour les rectrices. (8, 109)

Le sternum est l’os le plus gros du squelette des oiseaux, il est beaucoup plus développé que chez les mammifères. La carène, large partie ventrale constitue une surface importante pour l’attache des muscles du vol, les muscles pectoraux. (8, 96, 109)

Les muscles du dos et le long de la colonne vertébrale sont peu développés sauf les muscles du cou et les muscles contrôlant la queue.

Au niveau du tronc on retrouve les muscles intervenant dans la respiration. Dans l’inspiration interviennent les muscles intercostaux externes et les costo-sternaux. Dans l’expiration qui est active interviennent les muscles intercostaux internes et la musculature abdominale (muscles obliques interne et externe et muscle transverse). (96, 109)

c .

La ceinture thoracique et les ailes

La ceinture thoracique, constituée de trois paires d’os (les scapulas, coracoïdes et clavicules), est solidement fixée au notarium et aux sternum par des muscles puissants, des aponévroses et des tendons. (8)

Les coracoïdes, os courts et robustes, se situent entre les humérus et le sternum, ils agissent comme des étais supportant les ailes lors du vol, ils sont alors soumis à des forces d’écrasement intenses. Leur fracture interdit le vol. (8, 109) Les clavicules, point d’ancrage proximal des muscles pectoraux, sont très développées, leurs extrémités distales ont fusionné. (109, 124) Les scapulas sont fines et longues, solidement attachées aux côtes vertébrales par des ligaments. (109)

L’aile comprend l’humérus, la radius et l’ulna, deux os carpiens, deux métacarpiens et trois doigts (alulaire, mineur et majeur). (96, 109)

L’humérus est court et large, c’est os pneumatisé. Les muscles pectoraux s’y insèrent médialement sur la crête médiale, le muscle supracoracoïde dorsalement sur le tubercule dorsal. Le radius et l’ulna sont unis entre eux par des ligaments. L’ulna est plus caudal et plus large que le radius. Les rémiges secondaires s’insèrent sur son bord caudal. (109) Des os du carpe ne restent que l’os radial du carpe et l’os ulnaire. Ils s’articulent avec les métacarpes majeur et mineur. Ces deux os métacarpiens ont partiellement fusionné distalement et proximalement. Le doigt majeur s’articule avec le métacarpe majeur, le doigt mineur avec le métacarpe mineur. Les articulations de la main sont peu mobiles constituant ainsi une assise rigide et solide pour l’insertion des rémiges primaires implantées dorsalement sur le métacarpe majeur. (8, 109)

Des muscles volumineux représentant près de 20% du poids de l’oiseau mettent le bras en mouvement : les muscles pectoraux. Le muscle pectoral superficiel, abaisseur de l’aile, est le plus volumineux des muscles de l’oiseau. Le muscle pectoral profond est releveur de l’aile avec le muscle supracoracoïde. (8, 96, 109)

Le long de l’humérus on trouve des muscles responsables des mouvements de l’avant-bras : le biceps brachial, fléchisseur situé crânialement à l’humérus, et le triceps brachial, extenseur situé dorsal à l’humérus. (109)

Pour la main le muscle extenseur radial du carpe se situe dorsalement aux os de l’avant bras, le muscle fléchisseur ulnaire du carpe ventralement. Les phalanges sont peu mobiles, sauf celle du doigt alulaire, mue par les muscles fléchisseurs, extenseurs, adducteurs et abducteurs. (8)

d .

La ceinture pelvienne et les pattes

La ceinture pelvienne, constituée des deux os coxaux (fusion des ilium, ischium et pubis), a fusionné chez les oiseaux avec le synsacrum. Les pubis ne sont pas fusionnés ventralement. (96, 109)

Le fémur est robuste et relativement court. Il est dirigé crânio-ventralement. Il s’articule proximalement avec le bassin au niveau de l’acétabulum, distalement avec la patelle, os sésamoïde du muscle fémoro-tibial (équivalent du quadriceps des mammifères), et le tibio-tarse, os le plus long du membre postérieur issu de la fusion du tibia et de la rangée proximale des os tarsiens. La fibula latérale au tibio-tarse est très réduite. La rangée distale des os tarsiens et les métatarses ont fusionné pour donner le tarsométatarse, os court et trapu. Le pied comprend 4 doigts : les doigts I (2 phalanges), et IV (5 phalanges) dirigés caudalement et les doigts II (3 phalanges) et III (4 phalanges) dirigés crânialement. (96, 109)

L’articulation coxo-fémorale permet des mouvements de flexion, d’extension, de rotation mais l’adduction et l’abduction sont limitées. Elle est mise en mouvement par les muscles iliotibial crânial, ilio-fémoral latéral et pubo-ischio-fémoral. La flexion du genou fait intervenir l’iliotibial latéral, les fléchisseurs cruraux médial et latéral ; son extension les muscles du complexe fémoro-tibial (équivalent du quadriceps des mammifères). Le jarret est fléchi entre autre par le muscle tibial crânial, crânial au tibiotarse ; les muscles gastrocnémiens sont responsables de son extension. Pour le pied on trouve les extenseurs longs des doigts, les fléchisseurs superficiels, intermédiaires et profonds. (109)