• Aucun résultat trouvé

La diarrhée est le signe clinique le plus fréquemment rencontré dans les troubles concernant les intestins. Elle peut être aiguë ou chronique. Chez les oiseaux on ne fait pas de distinction entre diarrhée de l’intestin grêle et du gros intestin comme chez les mammifères. Attention à ne pas confondre diarrhée et polyurie. Les causes sont nombreuses : infections bactériennes ou virales, parasitisme, utilisation de certains médicaments, changement alimentaire brutal, ingestion de toxiques (plantes ou produits), excitation ou stress ou rétention d’œuf. (68, 100)

D’autres signes sont rencontrés : perte de poids, anorexie, maldigestion, méléna ou fientes volumineuses. (100)

*Troubles non infectieux

La présence de corps étranger est possible. Le diagnostic et le traitement sont les mêmes que pour les corps étrangers dans l’estomac. Pour les petits objets on pourra tenter un traitement à base de laxatifs. (122)

Les torsions et les intussusceptions sont rares. (122)

*Troubles infectieux

Les entérites bactériennes sont les plus courantes chez les oiseaux de compagnie. Les bactéries gram négatifs sont le plus souvent impliquées ainsi que Clostridium spp (entérite nécrosante, ulcérative, fèces nauséabondes), Campylobacter spp (surtout chez les jeunes ; léthargie, anorexie, diarrhée et émaciation) et Mycobacterium spp (cf. infections à mycobactéries). (68, 100)

La maladie de Pacheco entraîne une entérite nécrosante sévère et des hémorragies. (122)

Dans la maladie de dilatation du proventricule on pourra observer des foyers inflammatoires et des portions d’intestins dilatés. (122)

Dans la maladie de Newcastle les intestins sont le siège d’hémorragies et de foyers de nécrose entraînant des diarrhées. (122)

Les candidoses touchant les intestins sont occasionnelles. (122)

*Maladies parasitaires

La giardiose, la cryptosporidiose et les coccidioses sont peu fréquentes chez les psittaciformes élevés en captivité. (68, 100) (cf. parasites)

Les cestodes et les nématodes peuvent entraîner des troubles digestifs, un mauvais état général, mais ils sont en général peu fréquents chez les oiseaux nés en captivité et maintenus dans de bonnes conditions. (68, 122)

*Intoxication par le plomb

Dans les intoxications par le plomb l’atteinte est principalement neurologique mais des signes gastro-intestinaux peuvent se développer avec des régurgitations et des diarrhées. (100) (cf. intoxications)

*Néoplasie

Des papillomes, carcinomes (masses de taille variable parfois ulcérées), tumeurs des muscles lisses (masses fermes dans parois intestinales) et lymphosarcomes (épaississement diffus ou nodulaire) peuvent se développer au niveau des intestins. (122)

6 . Le cloaque

Dans le cloaque débouchent les voies génitales, les conduits urinaires et l’intestin. Un problème au niveau du cloaque peut donc impliquer une exploration de ces différents appareils.

L’examen de la paroi cloacale pourra se faire en utilisant un coton-tige avec lequel la paroi sera doucement et légèrement éversée.

*Inflammation du cloaque

Des inflammations locales peuvent se produire notamment chez la femelle en période d’activité sexuelle ; diverses bactéries peuvent être mises en cause. Le traitement local suffit en général, avec des nettoyages et des applications de topiques antibiotiques. (100)

*Prolapsus

Le prolapsus cloacal est souvent la conséquence d’un problème autre comme la constipation ou les rétentions d’œufs. Chez les cacatoès on observe des prolapsus chroniques, intermittents et idiopathiques. Les tissus exposés (paroi du cloaque et/ou portion intestinale et/ou vagin) sont souvent œdémateux et peuvent être hémorragiques ou présenter des blessures. (68, 100) Les tissus risquent la dévitalisation et l’infection. (115)

Le traitement doit être rapide, il n’est pas toujours facile. Il faut garder les tissus humides et propres, les nettoyer au sérum physiologique chaud puis appliquer un lubrifiant stérile contenant du glucose à 5% ou des corticoïdes et des antibiotiques. Les tissus sont identifiés et remis en place immédiatement ou une fois l’œdème diminué si celui-ci est important. On placera éventuellement une suture en bourse pour prévenir les récidives. En cas de récidives, on envisagera une cloacopexie. (68, 115)

Le pronostic est bon pour les tissus si le traitement est mis en place rapidement, avant qu’ils ne soient lésés. Les prolapsus chroniques sont de mauvais pronostic et nécessitent un traitement chirurgical (cloacopexie ou hystérectomie). (115)

*Néoplasie

Les papillomes se développant au niveau du cloaque sont assez fréquents. On les rencontre plus particulièrement chez les espèces de l’Amérique du Sud mais sont possibles chez les cacatoès. Ils peuvent être confondus avec un prolapsus (68, 100, 122) Les petites masses ne sont pas gênantes mais les papillomes de taille importante peuvent entraîner des constipations, un inconfort ou s’ulcérer. Les petites lésions sont parfois difficiles à observer et à identifier. L’application d’acide acétique sur la masse rend celle-ci de couleur blanche. Le diagnostic de certitude se fera par une biopsie pas toujours aisée sur des petites masses. Les papillomes régressent parfois spontanément, si ce n’est pas le cas et que la masse devient gênante, une exérèse chirurgicale sera envisagée. (68)

Des carcinomes (tumeur infiltrante) et des tumeurs des muscles lisses (épaississement de la paroi) sont également décrits. (122)

7 . Le pancréas

Les pancréatites peuvent être secondaires à une entérite, une intoxication par le zinc, une chlamydiose ou une infection par un paramyxovirus.(100, 122)

Les pancréatites aiguës entraînent un état léthargique, une anorexie, des états de choc voire des morts subites. (100, 122) Le diagnostic est basé sur des taux d’amylase (>1100 UI/dl) et de lipase élevés (et des biopsies !). (100) Il n’existe pas de traitement spécifique, mettre en place un traitement de soutien, mais le pronostic est réservé. (68)

L’insuffisance pancréatique exocrine est la conséquence des pancréatites chroniques (atrophie et fibrose du pancréas, intoxication par le zinc, néoplasie). (68, 100) Elle est difficile à diagnostiquer. Les signes sont non spécifiques : polyuro-polydipsie, polyphagie, perte de poids, fientes pâles et grosses, aliments non digérés dans les fientes. Les analyses sanguines n’apportent souvent pas de réponse. L’endoscopie ou la laparoscopie sont possibles. (68)

8 . Le foie