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d’une malposition de l’oisillon dans l’œuf, par exemple un oisillon avec la tête placée à l’opposé de la chambre à air, ou avec la tête placée sous l’aile gauche, position létale. (102)

4 . Problèmes chez les oisillons

a .

Problèmes au nid (sauf infections)

Les oisillons peuvent manquer de soins. Les adultes ne font pas tous de bons parents ; ils peuvent être trop jeunes, malades ou troublés par un environnement bruyant et stressant ou ne pas savoir comment s’y prendre comme de nombreux oiseaux EAM.

Les oisillons peuvent être tués ou blessés par des rongeurs, des serpents ou des mustélidés. Ils peuvent souffrir au nid de mauvaises conditions environnementales comme une chaleur excessive. (26)

De nombreux cacatoès ne pondent que 2 œufs. Le plus jeune des oisillons reçoit souvent moins de soins et meurt. Chez le rosalbin les couvées comptent plus d’œufs (de 3 à 5), et les soins sont apportés à tous les oisillons. (2)

b .

Infections virales

Les infections virales sont les maladies infectieuses les plus communes chez les oisillons. L’évolution des maladies, les symptômes et leur importance dépendent de l’âge du jeune, de son statut immunitaire, de ces conditions physiques, de son statut nutritionnel et des conditions de maintien.

*La maladie du bec et des plumes (PBFD, Psittacine Beak and Feather Disease)

La maladie du bec et des plumes est une maladie majeure chez de nombreux psittaciformes notamment les cacatoès. (126, 132)

La maladie peut avoir différentes évolutions. Chez les oisillons ou les jeunes, les formes sur-aiguë et aiguë sont principalement observées. (132)

La forme suraiguë, particulièrement commune chez les cacatoès, est à suspecter chez des oisillons avec une perte de poids rapide, des signes de pneumonie, d’entérite, de septicémie suivis de la mort de l’oisillon. (132)

La forme aiguë est fréquente chez les jeunes à la suite du remplacement du duvet par la formation des premières plumes, vers 28 à 32 jours d’âge. (132) Le premier signe clinique est le développement de plumes anormales. Les oisillons sont ensuite léthargiques, présentent des régurgitations et meurent. La progression clinique est plus rapide chez les plus jeunes (126, 132)

Le diagnostic se fait par la clinique, les examens histologiques sur des biopsies de plumes, de peau et par des tests ADN (PCR). (126, 132)

Il n’existe pas de traitement spécifique. Le traitement est purement symptomatique et de soutien : lutte contre l’hypothermie, contre la déshydratation, contre les infections secondaires. (40, 132) Le pronostic est toujours sombre, d’autant plus si l’oiseau est jeune.

*Polyomavirus

Ce virus pose surtout des problèmes chez les perruches ondulées et peu chez les cacatoès. Il touche principalement les oiseaux de 2 à 4 semaines avec un impact important dans la reproduction chez les oisillons EPP comme chez EAM. (107, 132)

Les symptômes dépendent principalement de l’âge de l’oisillon, les plus jeunes présentant les symptômes les plus sévères. On peut ainsi observer des formes suraiguës avec mort subite. Le jeune succombe en 12 à 48 heures après les premiers signes cliniques (léthargie, anorexie, retard de vidange du jabot, déshydratation marquée, hémorragies sous- cutanées) se déclarant plutôt autour du sevrage. Les anomalies du plumage communément décrites chez les perruches ondulées sont très peu fréquentes chez les cacatuidés. (126, 132)

Le diagnostic se fait par la clinique, par l’observation des lésions à l’autopsie et des analyses histologiques (images pathognomoniques). (126, 132) Comme pour la PBFD il n’existe aucun traitement. Le pronostic dépend surtout de l’âge de l’oiseau et de la sévérité des symptômes. (126)

*Prévention et control des maladies

La transmission horizontale se fait pour les 2 virus par les fientes, les sécrétions du jabot et respiratoires et la poussière des plumes. (126, 132) La transmission peut également être verticale. Elle est suspectée pour la PBFD, et avérée pour le polyomavirus. (126, 132) Ainsi il est faux de penser qu’une incubation artificielle met à l’abri du développement de ce virus. Des petits apparemment sains peuvent être porteurs, protégés par l’immunité maternelle et sont susceptibles de contaminer d’autres oisillons. (132)

Le polyomavirus et le virus de la PBFD sont des virus non-enveloppés, stables dans le milieu extérieur. Ils sont résistants à de nombreux agents désinfectants et à la chaleur, notamment quand ils sont protégés dans du matériel organique (fentes par exemple). (126, 132) Il est difficile de s’en débarrasser. La réduction du nombre de particules dans l’environnement se fait pas un bon nettoyage, suivi d’une désinfection utilisant un produit chloré ou du chlorure de benzalkonium ou un désinfectant antiviral comme du Virkon ND par exemple. (126, 132)

Ces maladies une fois déclarées sont difficiles à endiguer correctement. La prévention en est d’autant plus importante. Au niveau de la nursery les visites doivent être limitées au personnel s’occupant des oisillons, l’hygiène doit être stricte. Les oisillons de différentes provenance ne doivent pas être mélangés. (126, 132)

c .

Infections bactériennes

Les infections bactériennes sont communes chez les oisillons ou les jeunes. Les bactéries impliquées sont souvent des bactéries opportunistes qui se développent à la faveur d’un affaiblissement de l’oiseau (autres maladies, stress), d’une alimentation carencée ou inadaptée ou d’un manque d’hygiène. (145) A l’éclosion, les oisillons sont considérés comme stériles, le développement de leur flore bactérienne cutanée et digestive se fait par contact avec le milieu extérieur, les parents et l’alimentation. (26, 145)

La contamination peut se faire à plusieurs étapes du développement de l’oiseau. Si l’infection se fait dans l’œuf mais après mise en place efficace de l’immunité

litière pour les EPP, l’incubateur, la couveuse, l’alimentation, le soigneur ou les autres oisillons pour les EAM). (145)

Les signes cliniques sont en général non spécifiques. On pourra observer des oisillons affaiblis avec un retard de croissance certain, des oisillons sains cliniquement mais avec une croissance ralentie (il y a alors peu de mortalité mais des problèmes sont possibles au sevrage qui devra être retardé ; les d’adultes produits sont en bonne santé mais souvent de petite taille) et des oisillons léthargiques avec des troubles digestifs à des degrés variables, la peau pâle et sèche et parfois des morts subites. (40, 145)

Les infections donnent souvent des septicémies ou des infections digestives évoluant en septicémie, les infections respiratoires ne sont pas communes sauf en cas de fausse déglutition. (40)

Les antibiotiques utilisées chez les adultes peuvent généralement être utilisés chez les jeunes. On pourra en particulier utiliser l’association trimétoprime-sulfonamide ou le chloramphénicol, efficaces contre les infections du tube digestif à bactéries à Gram négatif.

*Infections par Chlamydophila

Si chez l’adulte l’infection est souvent subclinique et n’apparaît qu’en cas de stress, chez l’oisillon ou le jeune l’expression de la maladie est de règle. Elle se développe en général rapidement avec des signes respiratoires, digestifs, le développement d’infections bactériennes et fongiques secondaires, et aboutit à la mort de l’oiseau. (145)

Les méthodes diagnostiques sont variées. La sérologie (agglutination sur latex, fixation du complément) recherche les anticorps, il y a de nombreux faux-négatifs. La recherche de l’antigène par PCR est plus utilisée, mais attention à l’interprétation car l’excrétion du virus se fait de manière intermittente, il faut donc multiplier les prélèvements cloacaux pour avoir de meilleurs résultats. (145)

d .

Infections fongiques

L’aspergillose et la candidose peuvent toucher les jeunes, mais la candidose est nettement plus fréquente chez les jeunes notamment chez les EAM.

Chez les oisillons élevés à la main, le développement d’une candidose peut être le résultat d’une mauvaise gestion de l’environnement et de l’alimentation. (75)

Chez le jeune, la candidose se développe souvent dans le jabot entraînant de l’inappétence, des régurgitations, une stase dans le jabot, un épaississement de la parois de cet organe. Les jeunes oiseaux ont une croissance ralentie. (101, 119, 133)

Les méthodes diagnostiques et le traitement sont les mêmes que chez l’adulte.

e .

Parasites

Les parasites de l’adulte peuvent toucher les jeunes. Les conséquences sont souvent plus importantes du fait de la fragilité et de l’immaturité du système immunitaire des jeunes.

Certains insectes peuvent parasiter le nid et représenter une véritable gène pour les jeunes. Ce sont les fourmis, les abeilles ou les moustiques qui peuvent harceler les oisillons et engendrer un stress important.

Le contrôle des insectes et de quelques parasites externes peut se faire en traitant la litière du nid avec du carbaryl 5%.

f .

Autres

*Arrêt de la croissance

L’arrêt de la croissance peut être évident ou subclinique (croissance lente) ne se révélant alors souvent qu’au sevrage (le jeune n’ayant pas atteint le poids idéal).(26)

Un oiseau en arrêt de croissance est fin, avec des ailes et des pattes fines, une tête large et disproportionnée. L’ouverture des yeux peut être retardée. La peau est souvent sèche, ridée, sans graisse sous-cutanée. La croissance des plumes peut être anormale : émergence plus lente, direction anormale. (26, 40)

Ce syndrome est souvent en relation avec une mauvaise gestion de l’alimentation : volume trop faible de nourriture, fréquence des repas inadaptée, un aliment inadapté (densité énergétique trop faible) ou mal préparé avec trop d’eau. Avec un aliment commercial bien préparé et bien distribué, ce problème se pose peu. (26, 40) Il peut aussi être la conséquence d’une infection bactérienne, fongique ou virale ou d’un problème environnemental (température trop élevée). (26)

Le problème est réversible s’il est diagnostiqué et corrigé assez tôt, avant l’apparition d’infections bactériennes et fongiques secondaires. La gestion de la nursery doit être revue, pour trouver le ou les problèmes. (26)

*Problèmes de développement

Les anomalies de développement peuvent toucher de nombreuses parties de l’oisillon.

Les déformations des pattes, des ailes et du bec ont souvent une étiologie multifactorielle : une alimentation déséquilibrée (ratio phosphocalcique incorrect, déficience en vitamine D), une croissance trop rapide, un retard de croissance ou des traumatismes. (26, 40)

Le traitement consiste en la stabilisation des lésions et l’élimination des causes. (40) Chez les très jeunes oisillons, le traitement des déformations des pattes peut se faire en plaçant ceux-ci à la verticale dans une coupe profonde et rembourrée, souvent l’alignement des os se fait correctement. (26, 40)

Pour les oiseaux plus âgés ou les déformations très importantes, il sera possible de placer une attelle souple, renouvelée régulièrement (tous les 4-5 jours) et adaptée à la croissance de l’oiseau. (26, 40) Chez le jeune la cicatrisation osseuse est rapide, l’attelle sera laissée 1 à 2 semaines.

Si le traitement chirurgical est incontournable, il faudra attendre la calcification correcte des os. (26)

Les pieds peuvent être déformés. On observe le plus souvent une déviation latérale de la dernière phalange du doigt III voire du doigt II. Cette déformation est souvent le signe d’une insuffisance en calcium, elle est potentialisée par le maintien de l’oiseau sur une surface plate et lisse. La correction est possible en bloquant le doigt dans une bonne position. (26)

Les déformations du bec, prognathisme ou brachygnathisme, ne sont pas rares chez les cacatoès. Ce problème fait suite à un problème de développement ou à un traumatisme. Chez le jeune, la correction manuelle est possible tant que le bec n’est pas calcifié, sinon le traitement se fera par la pose d’un prothèse en acrylique. (26)

*Fausse route (pneumonie par aspiration)

Les fausses-routes peuvent entraîner une asphyxie de l’oiseau quand une grande quantité de nourriture passe dans l’arbre aérifère (quand la sonde est placée dans la trachée par exemple) ou le développement de foyers de pneumonie quand une petite partie seulement est aspirée par l’oiseau. (40)

Dans le premier cas l’oiseau meurt souvent sans qu’on puisse intervenir, dans le second un traitement antibiotique de longue durée sera nécessaire. (40)

*Rétention du jabot

Chez les jeunes en bonne santé, le jabot se vide régulièrement, normalement en 4 heures ; au delà de ces 4 heures on peut suspecter une rétention du jabot. (31, 72)

Les causes de rétention sont diverses et plus ou moins graves. La vidange du jabot peut être ralentie avec une alimentation non adaptée, trop liquide ou trop épaisse (impaction), dans le cas d’une infection digestive ou générale, d’une atonie du jabot suite à un étirement trop important ou à une brûlure, en présence d’un corps étranger ou d’une occlusion digestive. Les conditions environnementales peuvent également intervenir, ainsi on observera des rétentions du jabot avec une température trop froide ou une humidité pas assez élevée. (40, 72)

La stagnation des aliments dans le jabot peut conduire au développement d’infections bactériennes et fongiques secondaires qui ne facilitent pas la vidange. Les oiseaux sont rapidement déshydratés ; un problème de vidange locale peut ainsi très vite se transformer en un trouble systémique sérieux. (72)

Quand une rétention est suspectée, le jabot doit être soigneusement palpé pour recherche un CE, une masse, une impaction. Attention toutefois à ne pas entraîner de régurgitation et de fausse route. L’oisillon doit être examiné attentivement pour déceler d’autres signes éventuels. (40, 72)

L’oisillon ne doit pas être nourri avant que le jabot ne soit vidé. (40)

Le traitement vise à vider le jabot, à soutenir les oisillons en mauvais état et si une cause est trouvée à traiter cette cause (faire remonter un corps étranger dans l’œsophage ou ingluviotomie par exemple). Il est important de pouvoir distinguer un problème de gestion de l’élevage d’un problème infectieux pour bien mener le traitement.

Dans un premier temps il faut tenter de stimuler la vidange : faire avaler 15 à 30 ml d’eau chaude à laquelle on pourra ajouter du dextrose 5% ou du lactulose et une cuillère à café de purée de papaye tiédie puis masser le jabot. (3, 126) Si la stimulation ne suffit pas le jabot doit être vidé par aspiration et lavé. (40)

5 . Pathologie de la reproduction chez adulte