• Aucun résultat trouvé

Les problèmes bactériens sont communs, ils sont rarement à l’origine d’infection primaire mais se développent surtout comme infections secondaires et complications.

La clinique ne suffit souvent pas pour identifier les germes mis en cause. Les cultures et l’antibiogramme sont nécessaires, notamment quand le traitement mis en place ne donne aucun résultat.

Les bactéries isolées lors de culture peuvent faire partie de la flore normale, constituer une partie de la flore de transit (bactéries pathogènes ou non) ou être des bactéries pathogènes à l’origine d’une infection. L’interprétation de ces cultures est parfois délicate. (119) La décision de traiter ou non se fait selon l’évaluation clinique de l’oiseau, l’oiseau lui-même (espèce, âge), les paramètres environnementaux et d’autres tests diagnostiques. La détection d‘une grande quantité de bactéries potentiellement pathogènes sur un oiseau non malade peut laisser suspecter un problème en cas de stress mais ne nécessite pas forcément de traitement. (26, 146)

Le traitement est antibiotique et de soutien si nécessaire. Le choix de l’antibiotique se fait de manière empirique dans un premier temps puis à partir de l’antibiogramme. (133) (cf. tableau 15)

La prévention se fait principalement par l’hygiène, le maintien des oiseaux dans de bonnes conditions physiques et environnementales, l’antibiothérapie préventive sur des oiseaux débilités et le contrôle des sources (contrôle des rongeurs, des oiseaux sauvages…).

a .

Les infections à bactéries Gram négatif

Les bactéries à Gram négatif sont normalement présentes en faible quantité chez les oiseaux, elles ne font pas partie de la flore normale, mais plutôt de la flore de transit. (133)

La multiplication de bactéries Gram négatif est anormale et constitue une des principales causes de maladies chez les psittaciformes. Cette croissance anormale d’une population de ces bactéries se fait souvent secondairement à une immunodépression, une maladie concomitante ou un affaiblissant l’oiseau.(133)

La maladie évolue en septicémie ou en infection locale ou d’un appareil particulier : infection respiratoire (sinusite, pneumonie, aéro-sacculite…), infection digestive… La clinique dépend du site d’infection : léthargie, dysorexie, éternuements, jetage, chassie, diarrhée… (133)

i .

Pasteurella sp.

Ces bactéries peuvent entraîner des septicémies, des troubles respiratoires (pneumonie, infection respiratoire chronique) ou des infections localisées (conjonctivite, otite moyenne…) selon le genre de la bactérie et sa virulence. Pasteurella multocida est une cause commune de septicémie chez les oiseaux après une morsure par un chat. (119, 133) Le traitement se fait par une antibiothérapie à large spectre et des soins locaux si nécessaire. (119, 133)

ii .

Salmonella sp.

Cette bactérie très stable dans le milieu environnant est une cause commune d’infections chez les oiseaux. L’évolution de ces infections se fait de manière suraiguë (morts subites), aiguë (diarrhée, état léthargique, déshydratation et stase du jabot), ou subaiguë à

Les antibiotiques comme l’enrofloxacine ou le chloramphénicol sont souvent efficaces, mais les infections chroniques avec développement de signes nerveux ne répondent pas au traitement. (119)

iii .

Escherichia coli

La virulence de cette bactérie varie du non-pathogène à très pathogène. La clinique varie selon la voie d’entrée des germes. On rencontre des septicémies, des atteintes du système nerveux central, oculaire, respiratoire (rhinite, pneumonie), digestive ou de l’appareil reproducteur (salpingite, ovarite). Les entérites catarrhales sont fréquentes (diarrhée, déshydratation, cachexie). (119)

b .

Les infections à bactéries Gram positif

La flore « normale » des oiseaux se compose principalement de bactéries Gram positif (Lactobacillus sp., Corynebacterium sp., Streptococus sp., Staphylococcus epidermidis). Mais de nombreuses bactéries à Gram positif sont potentiellement pathogènes.

i .

Listeria sp.

Les formes aiguës de listériose peuvent entraîner la mort de l’oiseau en 1 à 2 jours, avec très peu de signes cliniques et peu de lésions visibles à l’autopsie. Les formes subaiguës à chroniques montrent des signes nerveux : torticolis, cécité, trémulations, stupeur, parésie ou paralysie. (119)

ii .

Enterococcus sp.

Cette bactérie fait partie de la flore normale de la peau et des muqueuses des appareils respiratoire, digestif et reproducteur. Les infections sont secondaires suite à une maladie concomitante, une immunodépression ou une exposition à différents toxiques. Ces infections peuvent être associées à des signes respiratoires, gastro-intestinaux, des omphalites chez les oisillons, des arthrites ou des signes nerveux comme de la parésie. (119)

L’antibiothérapie doit être agressive par voie parentérale. (119)

iii .

Staphylococcus, Streptococcus sp.

Ces bactéries peuvent être à l’origine d’infections primaires, mais sont surtout impliquées dans les infections secondaires. (119)

Ce sont des germes fréquents sur les muqueuses et la peau des oiseaux. Leur présence en faible quantité ne constitue pas un problème, mais ils peuvent se multiplier en cas d’immunodépression ou de problèmes concomitants. (119)

Molécule Doses / Posologie Remarque Amoxicilline/acide clavulanique (Synulox ND, Clavobay ND) - 30 mg/kg d’amoxicilline IM 2fois/j - 100 mg/kg par VO 2fois/j

Ne pas utiliser chez oiseaux déshydratés

Amoxicilline

- 150 mg/kg

- par VO 2fois/j ou 3fois/j - par IM 1fois/j pour long action

Apramycine - 0.5 g/litre d’eau PO

Chloramphénicol

(Mycolicine ND) - 50 mg/kg VO 3fois/j

Clindamycine (Antirobe ND) - 100 mg/kg VO 1fois/j Surveiller les fonctions hépatiques et rénales Dihydrostreptomycine - 10-30 mg/kg IM 2fois/j ou

3fois/j

Doxycycline (Ronaxan ND) - 25-50 mg/kg VO 2fois/j Enrofloxacine (Baytril ND) - 5-15 mg/kg IM 2fois/j

Erythromycine (Ocemycol ND) - 10-20 mg/kg VO 2fois/j Irritations gastro-intestinales Gentamicine - 5-10 mg/kg IM 3fois/j Attention néphrotoxique Possible nécrose musculaire

Lincomycine - 100 mg/kg IM 2fois/j - 75 mg/kg VO 2fois/j Métronidazole - 10-30 mg/kg VO 2fois/j pendant 10 jours Oxytetracycline - 200 mg/kg IM 1fois/j Streptomycine - 10-30 mg/kg 2fois/j Triméthoprime/sulphonamide - 8 mg/kg IM 2fois/j - 20 mg/kg VO 2fois/j ou 3fois/j

Possible néphrotoxicité chez individu déshydraté

Irritations gastro-intestinales Tylosin - 20-40 mg/kg IM 3fois/j Irritations gastro-intestinales