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1 Incubation et soins à apporter aux oisillons (sauf alimentation)

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Incubation

Les œufs peuvent être sortis du nid juste après la ponte ou quelques jours après. S’ils sont pris juste après la ponte on les laissera se refroidir dans une pièce tempérée avant de les placer dans l’incubateur. Le mieux pour certains auteurs est de laisser les œufs dans le nid quelques jours avant de les récupérer, de laisser la femelle commencer l’incubation. (66)

Après la sortie du nid, les œufs sont nettoyés, identifiés, datés, enregistrés et placés en incubateur. (75) Les œufs doivent être nettoyés mais pas frottés au risque d’altérer la cuticule protectrice de la coquille. (66, 102)

Il existe différents modèles d’incubateurs, ventilés ou non, avec ou sans système automatique de retournement des œufs, avec des thermostats plus ou moins sensibles. On choisira cet appareil selon l’utilisation que l’on veut en faire (incubation des œufs systématique ou occasionnelle), selon son coût et le temps dont on dispose, l’idéal étant l’appareil avec air ventilé, dispositif de retournement des oeufs, thermomètre et thermostat sensibles. (135)

Pour des œufs incubés artificiellement, l’incubation est de 19 jours. (36)

Les conditions d’incubation sont importantes pour obtenir des oisillons bien développés et vigoureux. Cette incubation doit se faire avec des températures et une

humidité bien précises. La température doit être comprise entre 36°C et 38,9 °C, le développement étant optimum entre 37 et 37,6°C. L’humidité relative doit avoisiner les 50%. (40, 135) Les erreurs de maîtrise de ces deux facteurs importants auront des conséquences variables selon leur importance de l’erreur et le stade de développement de l’embryon. Une température maintenue trop élevée pourra par exemple entraîner un développement trop rapide et des problèmes neurologiques et/ou dermatologiques ; une humidité trop faible pourra causer des anomalies du squelette (car les membranes coquillières se collent à la coquille empêchant la mobilisation du calcium de celle-ci). (40, 102)

Les œufs doivent être retournés régulièrement manuellement ou automatiquement. Concernant ce point, les recommandations trouvées dans la littérature sont variées : « tournage » de 45° toutes les 2 heures (135), de 180° ou de 90° toutes les heures (66, 75), de 180° 5 ou 6 fois par jour. (102)

La fertilité des œufs et leur le développement de l’embryon pourra être suivi par mirage des œufs. (75) La source lumineuse utilisée doit produire un faisceau de lumière vive mais elle ne doit pas être trop puissante ni trop chaude. Les différentes structures internes de l’œuf sont visualisées. Les œufs venant d’être pondus présentent une chambre à air petite, l’albumine apparaît claire et le jaune bien jaune, après quelques jours on voit se former une zone plus foncée sur le jaune, l’embryon en croissance. Avec de la pratique il est possible de différencier les œufs non fécondés ou des œufs stériles, les oeufs avec un développement anormal de l’embryon. Le mirage pourra être effectué 1 à 2 fois par semaine. (102)

Quand l’éclosion est proche, les conditions d’ambiance doivent être modifiées légèrement, le température diminuée à 37°C et l’humidité augmentée à 80%, les œufs ne seront alors plus retournés. (75, 135) L’idéal est de disposer de deux incubateurs différents, un pour l’incubation et un pour le moment de l’éclosion. (135)

b .

L’éclosion

L’éclosion dure de 24 à 48 heures chez les cacatuidés, ce délai dépassé on pourra aider l’oisillon à sortir. (102, 135)

L’éclosion est un processus complexe. C’est une période critique avec un taux de mortalité souvent élevé. C’est également la période reflétant les problèmes et les erreurs des conditions d’incubation. (102)

Quelque temps avant l’éclosion, l’oisillon va se placer correctement, la tête sous son aile droite et contre la chambre à air. A l’éclosion il perce une des membranes coquillières et effectue sa première inspiration avec l’air contenu dans la chambre à air. On peut alors entendre les premiers petits cris de l’oisillon. Il brise ensuite la coquille par des mouvements brusques de la tête (spasmes des muscles du cou et contraction des muscles du dos) et en s’aidant du « diamant » au bout de son bec. (66, 102)

c .

Mise en couveuse

A l’éclosion les oisillons sont sans défense, leur système immunitaire est incompétent, ils nécessitent des soins particuliers. Les conditions dans lesquelles ils vont être placés, leur alimentation et les soins reçus ont une influence très importante sur leur santé. (26, 40)

dispose pas de couveuse, les oisillons peuvent être placés dans une boîte sur des copeaux de bois et du papier absorbant et être maintenus au chaud avec des bouillottes, une lampe ou une plaque chauffante. Le dessus de la boîte sera partiellement recouvert pour maintenir les oisillons dans l’obscurité. (45)

Il est important que les oisillons soient au chaud (ils sont incapables de thermorégulation), à l’abri des courants d’air, dans l’obscurité ou la pénombre. La température doit être contrôlée et comprise entre 32 et 36°C au cours des 2 premières semaines de vie et l’humidité relative doit être autour de 50%. Avec le temps la température de confort des petits va diminuer, cela dépend du développement de leur plumage et de leur nombre (cf. Tableau 3) ; des oisillons qui ont trop chaud seront agités, auront le bec ouvert et les ailes écartées du corps, ceux qui ont trop froids seront inactifs, serrés les uns contre les autres. (3, 40, 75, 126)

Age (jours) Température

de confort Age (jours)

Température

de confort Age (jours)

Température de confort 1 36,5 6 33 16 à 21 30 2 36 7 32,5 22 à 27 29 3 35,5 8 à 11 32 26 à 37 28 4 35 12 31,5 38 à 45 27 5 34 13 à 15 31

Tableau 3 : Température recommandée de la couveuse pour un oisillon rosalbin (75)

Lorsque le plumage est bien développé et que l’utilisation d’une source de chaleur n’est plus nécessaire, les oisillons pourront être sortis de la couveuse et placés dans une boîte en vue du sevrage. Cette caisse peut être en plastique. Pour éviter le contact des oisillons avec leurs fientes, les restes d’aliments on placera une grille à 5 cm du fond de la caisse. (75)

Au cours du sevrage et avant d’être introduits dans une volière ou une grande cage, les jeunes pourront transiter dans une cage de petite taille équipé d’un perchoir placé bas. Ceci permettra aux jeunes d’apprendre à se percher et à battre des ailes. Ils seront alors prêts pour la volière. (75)