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4.5 Les jeux et stratégies politiques

4.5.4 La surpolitisation de la société

En 1945, 1951 et 1958, Karl Wick (LU/PDC) répète mot pour mot son opinion à ce sujet, avec plus de détails lors des deux derniers débats. Les grandes lignes de ses idées sont le refus de ce qu’il nomme le totalitarisme étatique et, pour le contrecarrer, la nécessité d’un contrepouvoir qu’il attribue aux femmes, dans la mesure où elles demeurent extérieures à la politique. Il reconnaît d’emblée, en 1945, que les femmes sont tout aussi concernées que les hommes par les lois économiques et sociales, quoiqu’elles soient exclues des prises de décision les concernant. Il estime, également, que les besoins et les revendications des femmes doivent être entendues et prises en considération, mais l’instauration du suffrage féminin ne lui semble pas être le bon moyen, car il est incapable de répondre réellement aux attentes formulées. Karl Wick (LU/PDC) établit d’abord une relation directe entre le suffrage féminin, le processus de nivellement de la base de la démocratie moderne et la tendance à rendre la démocratie absolue. Il croit reconnaître cette dernière tendance en Suisse : la démocratie, poussée à son expression ultime, exige le suffrage féminin, et les revendications du suffrage féminin débutent avec le développement de la sur-démocratisation133. Cependant, exiger la perfection, réaliser les valeurs et appliquer

132 Karl Wick (LU/PDC) exprime cette opinion en 1958 : « […] ; etwas vereinfachend ausgedrückt kann man sagen,

dass nicht die Politik das Wirtschaftsleben beherrscht, sondern das Wirtschaftsleben die Politik » (BSOAF, Conseil national, 19 mars 1958, p. 265).

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l’idéologie démocratique aboutissent, à son avis, à un nivellement134

. Le perfectionnement de la démocratie, issu de sa propre dynamique depuis sa mise en vigueur dans les pays d’Europe occidentale, se heurte, d’une part, à la représentation sexuée de la société. Pour Karl Wick (LU/PDC) ce perfectionnement est une exagération. Peut-être ce passage est-il d’autant plus perceptible en Suisse que les institutions helvétiques appliquent une démocratie déjà très exigeante pour ses citoyens. Les craintes concernant les difficultés prévisibles à sa gérance émanent, d’autre part, de la toute-puissance de l’Etat, au détriment de la société, rendue visible par l’absorption croissante de la société par l’Etat. Et ce d’autant plus qu’elle incombe à l’ensemble de la société, soit à des miliciens de la politique qui souvent se révèlent incapables de comprendre les tenants et les aboutissants de la politique, et d’agir en conséquence. L’élargissement aux femmes du droit à participer au processus démocratique en rendrait l’activité encore plus aléatoire. D’où les crainte de nivellement démocratiques ressenties par Karl Wick et la nécessité de maintenir un contrepoids, même illusoire, à la surpuissance politique. Son opinion découle de choix et de convictions politiques, fortement influencée par les valeurs familiales traditionnelles. « Gefördert würde damit nur der fortschreitende Individualisierungs- und damit auch der Kollektivierungsprozess der Gesellschaft135 ». Les femmes, affublées de la dignité politique à l’égale des hommes, acquièrent une individualisation qu’elles ne détenaient pas auparavant, considérées la plupart du temps comme un groupe homogène. Parallèlement, le suffrage féminin semble intégrer les femmes dans de nouveaux groupes, au détriment de celui du sexe, qui aurait dû avoir la faculté d’œuvrer comme une contre-puissance.

En 1951, il rappelle sa façon d’envisager le suffrage féminin tel qu’il l’avait formulé en 1945. Il se demande jusqu’à quel point il est désirable de perfectionner la démocratie, car toute institution politique poussée à son ultime expression, peut saper les bases sur lesquelles elle repose136. Il rappelle ce point de vue une fois encore en 1958, auquel il ajoute l’expression d’un véritable danger dans la mesure où le suffrage féminin gagne une majorité auprès des

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« Das Problem liegt tiefer als in der blossen Bejahung der nivellierenden Grundlage der modernen Demokratie mit der Forderung des Frauenstimmrechts. Frauenstimmrecht ist wohl die Konsequenz einer fortschreitenden Verabsolutierung der Demokratie und seit die Tendenzen der Verabsolutierung vorhanden sind, existiert auch die Forderung nach dem Frauenstimmrecht » (Ibid.).

135 BSOAF, Conseil national, 19 mars 1958, p. 265. 136

« Aber man muss doch überlegen, wie weit eine solche Verabsolutierung wünschenswert sei. Alle politischen Institutionen können an ihrer Übertreibung zugrunde gehen » (BSOAF, Conseil national, 13 juin 1951, p. 520).

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parlementaires lors de ce débat137. Il est surprenant de constater le refus obstiné d’un perfectionnement, ici d’une institution politique, et de l’application d’une idéologie, la plus respectueuse de l’être humain, sur laquelle repose la Suisse. Le fait que ce refus s’exprime précisément lors de la consultation sur le suffrage féminin est exemplaire dans la mesure où il attribue aux femmes le devoir de maintenir ce contre-pouvoir. La pensée de Karl Wick (LU/PDC) semble absurde d’un point de vue ontologique, mais absolument logique dans l’application concrète de ses représentations de la féminité et de la masculinité. Il attribue aux femmes la tâche de sauver la démocratie d’elle-même, en sacrifiant leurs droits les plus élémentaires qui les mettraient sur un pied d’égalité avec les hommes. Il admet sans ambages, que les femmes doivent participer à cette politique qui est « die Gestaltung des Zusammenlebens im staatlichen Raume138». Il la différencie, néanmoins, de cette autre politique, qu’il appelle le parlementarisme, qui est la politique dans le sens technique du mot, et qui n’a que très peu d’incidences sur l’organisation de la vie en société. Différenciation spécieuse, peut-être, dans la mesure où seule une participation active et légale au parlementarisme permet à tout individu de s’exprimer démocratiquement. On saisit mal ce qu’il offre aux femmes pour s’exprimer, pour proposer et débattre leurs idées et leurs revendications. A peu près rien, si ce n’est la possibilité de continuer à être représentées par les hommes, de continuer à endurer leur sentiment d’impuissance politique, de continuer à accepter cette distinction juridique basée sur le sexe. Puisque le parlementarisme, auquel les partisans du suffrage féminin aimeraient intégrer les femmes, n’a à peu près aucune influence sur la vie en société, Karl Wick se demande s’il est bien utile d’y intégrer les femmes. D’autant que la roue tourne souvent à vide139. Leur intégration s’avèrerait donc inutile pour la démocratie et pour les femmes elles-mêmes. Car, ce n’est pas l’égalité politique qui offrira une plus grande égalité sociale et économique aux femmes140. Quant aux hommes, selon les points de vue, soit ils gardent leur privilèges, soit ils continuent, eux aussi, à se sacrifier pour la chose publique au nom de la nation. Dans tous les cas, selon les dires de Karl Wick, il y a des sacrifices à faire et à accepter pour le bien et la survie de la démocratie, mais très

137 « Eine Übertreibung der Demokratie kann ihr richtiges Funktionieren geradezu verhindern. Wir stehen ja heute

schon mitten in der Gefahr drin. Die Gefahr wird durch die Einführung des integralen Frauenstimmrechtes nicht behoben, sondern vergrössert » (BSOAF, Conseil national, 19 mars 1958, p. 264).

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BSOAF, Conseil national, 13 juin 1951, p. 520.

139 « Wir können das doch auch hier konstatieren, wie oft ein ungeheurer Leerlauf hier in unseren parlamentarischen

Beratungen sich vollzieht » (Ibid.).

140 « Mit möglichster Gleichberechtigung von Mann und Frau in der Politik wird an den sozialen Verhältnissen so

wenig geändert wie mit der möglichsten Gleichberechtigung von Mann und Frau im Wirtschaftsleben » (BSOAF, Conseil national, 19 mars 1958, p. 265).

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certainement aussi pour le maintien de la division sexuelle des tâches et des espaces. Son programme est le suivant : il veut préserver la femme en la maintenant éloignée de l’activité politique. « Demokratie ist wichtig, wichtiger aber ist ein angemessener Vollzug der Demokratie und ihre Einschränkung in den naturgegebenen Grenzen. Die Frau sollte sich hüten, einfach zur Mitsprecherin im heutigen politischen Leben zu werden; […]. […] Man muss die Sprache der Frauen hören, aber man wird die Frauen nicht verstehen wenn sie die Parlamentssprache des politischen Stimmrechtes reden141 ». La menace à l’encontre des femmes, qui sortiraient de leurs limites naturelles, est à peine voilée et il semble qu’il leur réserve des tâches bien plus hautes et nobles que le simple rôle participatif. Il semble, en outre, évident que les rôles et les devoirs sont inscrits dans des espaces sociaux fortement sexués et infranchissables, au point de ne pas entendre ni comprendre les personnes qui s’expriment en-dehors de ces espaces dans lesquels leur sexe les ancre. L’insertion des femmes dans la société selon leur nature lui tient à cœur puisqu’il le répète en 1958 encore142. Karl Wick (LU/PDC) reproduit la création d’un complexe artificiel et abstrait à partir de données naturelles et concrètes143. Il maintient, de façon exemplaire, l’existence de deux sphères qui se complètent et s’équilibrent, l’une intérieure, sociale et féminine, l’autre extérieure, politique et masculine. Il calque les représentations sociales des deux sexes, leur confirmation historique et leur intégration psychologique, leur pérennité traditionnelle, à une réalité contemporaine qui rend leur justification toujours plus équivoque et difficile. Selon sa construction personnelle, il considère la revendication du suffrage féminin comme une capitulation des femmes face aux hommes. Mais il la considère uniquement comme telle, tant que la revendication émane des femmes144. Est-ce à dire qu’il reproche aux femmes d’être sorties d’elles-mêmes, de l’espace et du rôle qui leur étaient assignés ? Devaient- elles attendre que la politique vienne à elle, comme l’économie le fit, et non le contraire ? Que les femmes s’éloignent de leur sexe apparaît toujours comme une effronterie et un affront contre

141 Ibid.

142 « Die Frauenfrage ist nicht in erster Linie eine Frage der politischen Gleichberechtigung, sondern der

naturgemässen Eingliederung der Frau in die Gesellschaft, und die Gesellschaft erschöpft sich nicht im Staat » et « Nicht möglichste Angleichung an den Mann soll das Ziel der Frauenbewegung sein, sondern möglichste Erfüllung des Grundwesens der Frau im Staat und Gesellschaft » (Ibid., resp. pp. 264 et 265).

143 Selon Pierre Bourdieu, « le monde social construit le corps comme réalité sexuée ». Par conséquent, « la

différence biologique entre les sexes […] peut ainsi apparaître comme la justification naturelle de la différence socialement construite entre les genres, et en particulier de la division sexuelle du travail » (La domination

masculine, op. cit., pp. 24 et 25). Il démontre bien, par ailleurs, les attributions spatiales et comportementales selon

les sexes. Voir ibid., pp. 32 et ss.

144 « Die Frauenstimmrecht-Bewegung, soweit sie von den Frauen ausgeht, ist geradezu eine Kapitulation vor dem

Manne, das Eingeständnis, dass das äussere politische Leben wichtiger ist als die innere Gestaltung der menschlichen Gesellschaft » (BSOAF, Conseil national, 19 mars 1958, p. 265).

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l’ordre établi, et peut-être est-ce la raison aussi pour laquelle Karl Wick veut y reconnaître une capitulation. Capitulation de la femme qui, en sortant de son rôle, se met volontairement en situation d’infériorité dans un monde d’hommes qu’elle désire intégrer. Mais cette capitulation ressemble aussi à un retour de manivelle brutal, dans la mesure où les femmes refusent désormais et toujours davantage de se cantonner au rôle et à l’espace qui est le leur, sans pouvoir en juger d’elles-mêmes et les choisir selon leur envie. Capitulation donc d’une chimère artificielle, dont les femmes ne sont que les vecteurs, face à une réalité contemporaine qui dément cette construction.

En 1951, le Fribourgeois Joseph Piller (PDC) abonde en ce sens. Il regrette, en effet, l’invasion de la société par le politique et la tendance à l’identification de la société et de l’Etat que la revendication du suffrage féminin ne fait qu’accentuer. Il estime que « cette conception totalitaire est contraire à nos conceptions traditionnelles » et que cette « tendance à l’étatisme […] n’est qu’un résidu des nécessités de la guerre et de l’après-guerre145

». Il crée, lui aussi, un lien malheureux arbitraire entre deux problèmes distincts où les femmes devraient là aussi renoncer à des droits imprescriptibles au nom de la tradition et d’une politique non- interventionniste. Par ailleurs, sa réflexion de fédéraliste convaincu contre un étatisme, qu’il qualifie de totalitaire, s’appuie également sur l’idée que la revendication du suffrage féminin ne ferait qu’accentuer l’étatisme ambiant. Il regrette, ni plus ni moins, le développement de l’Etat providence. « Affirmer que la femme doit participer à la vie politique parce que c’est le moyen le plus efficace de sauvegarder ses intérêts, c’est admettre, ainsi que je l’ai déjà dit, que les intérêts personnels, familiaux, sociaux, religieux, culturels, relèvent tous de l’ordre politique, qu’ils sont donc de nature étatique146 ». En fait, la voie sur laquelle s’engagent l’Etat et sa politique est fausse : au lieu d’étatiser la société, il faut humaniser l’Etat147. Il formule le vœu pieux, passablement utopiste, de reconnaître à tout groupement de créer son propre droit afin d’avoir la capacité d’influer sur la société. Ainsi, les femmes n’auraient pas de prétentions politiques puisqu’elles parviendraient à réaliser leurs projets et à résoudre leurs problèmes par d’autres moyens. Une fois cette vision exposée, qu’en reste-t-il ? Le suffrage féminin devient l’otage des mécontentements politiques de tout genre de certains parlementaires. Là encore, comme Karl Wick (LU/PDC), Joseph Piller (FR/PDC) demande aux femmes de corriger le tir, de démontrer

145 BSOAF, Conseil des Etats, 20 septembre 1951, resp. pp. 388 et 389. 146 Ibid., p. 389.

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« L’Etat est un des modes d’expression de la nature sociale de l’homme. Humaniser l’Etat consiste en tout premier lieu à veiller à ce qu’il ne sorte pas de son rôle, afin qu’il puisse le remplir » (Ibid.).

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que la politique helvétique fait fausse route, de se positionner en contrepouvoir. Il demande à la politique de donner le pouvoir aux femmes d’agir selon leurs vœux, soit de se faire entendre, par d’autres moyens148

; alors que la revendication du suffrage féminin, pour obtenir les mêmes résultats, aboutit à une soumission, à une subordination volontaire du monde féminin dans un règne et des règles masculins. Est-il plus aisé d’agir en-dehors des structures existantes ou, au contraire, à l’intérieur de celles-ci149

? De plus, l’adresse de Joseph Piller (FR/PDC) aux femmes n’est pas dénuée de goujaterie lorsqu’il déclare qu’ « il faut apprendre aussi à ces dames à utiliser judicieusement leurs libertés dans les différents secteurs de la vie sociale150 ». Ainsi, Joseph Piller s’appuie sur un programme illusoire et utopique pour argumenter son refus du suffrage féminin.

Les discours de Karl Wick et de Joseph Piller relèvent d’un ordre sexué basé sur la stricte répartition des espaces et des rôles. Cette représentation n’a rien d’exceptionnel puisqu’elle est alors largement répandue dans la société. En revanche, ce qui est remarquable, c’est que, non seulement, ils prennent le suffrage féminin en otage de leur mécontentement politique, mais encore qu’ils demandent aux femmes de remédier aux défauts qu’ils ont eux-mêmes provoqués. Dans la mesure où ils n’approuvent pas le développement de l’organisation politique tel qu’ils le vivent, ils imaginent, dans le contexte des discussions sur le suffrage féminin, que les femmes, représentées comme un tout homogène, peuvent et doivent juguler cette surpolitisation de la société. Et c’est aussi la raison pour laquelle l’un et l’autre estiment que les féministes s’égarent en demandant le suffrage féminin. Ils préconisent ainsi la pérennité de l’ordre sexué en vigueur tout en demandant l’élargissement des pouvoirs d’action des femmes, mais dans leur sphère propre. En 1958, Charles Primborgne (GE/PDC), rapporteur de la majorité de la Commission du Conseil national, résume l’essentiel des deux chapitres précédents par ce condensé. « « La place de la femme est à son foyer, il ne faut pas la mêler aux laideurs de la politique ». C’est l’argument massue des adversaires du suffrage féminin ! Il part de l’idée fortement ancrée d’une répartition bien définie entre le travail de l’homme et celui de la femme et il prête à l’exercice des droits civiques on ne sait quoi de péjoratif qui le rend dangereux151 ».

148 « C’est en s’engageant dans cette voie que la femme, qui a la légitime préoccupation de faire usage de ses droits

d’être sociale, parviendra plus sûrement et plus rapidement au but que par le chemin qu’elle tente de suivre jusqu’ici » (Ibid.).

149 Ce débat s’apparente à la distinction des féministes universalistes et essentialistes, à la différence que les une et

les autres pensaient leur stratégie au sein de la structure politique existante.

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BSOAF, Conseil des Etats, 20 septembre 1951, p. 388.

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L’existence et le maintien de la séparation des sphères et la mise en évidence d’un supposé effet négatif de l’exercice politique sur les femmes sont des arguments brandis par les opposants. Alors que la pérennité de l’ordre sexué transpire chez la plupart d’entre eux, les développements politiques et les dangers liés à l’exercice des droits politiques ne sont avancés que par quelques-uns. Soit que la majorité des opposants ait conscience que cette thématique se situe au-delà du suffrage féminin, et que, par conséquent, il s’agit d’un argument hors sujet, voire prétexte, soit qu’elle reconnaisse que cet argument est à double tranchant, c’est-à-dire, si la politique se révèle effectivement dangereuse et malicieuse, c’est bien de la faute de ceux qui la pratiquent, donc des parlementaires en premier lieu. Enfin, il y a fort à parier que la malignité politique n’est ressentie que par un très petit nombre de parlementaires, et qu’il s’agit d’un ressenti purement personnel dont la formulation s’avère épineuse et la réalité très subjective.

Les thématiques argumentatives suivantes rendent compte de l’inutilité pratique de l’instauration du suffrage féminin dans la mesure où il n’est qu’une superposition répétitive, inutile et superflue du suffrage universel, soit parce que la spécificité féminine n’apparaîtra pas, soit parce que les femmes n’en ont pas besoin pour exercer leur influence. Ces projections et déductions faites par certains parlementaires débordent sur des constatations selon lesquelles la démocratie exclusivement masculine a offert aux femmes une situation juridique et légale enviables à tous égards. Ils se demandent, par conséquent, ce que les femmes leur reprochent et se considèrent comme les meilleurs défenseurs des intérêts féminins.

Si les femmes obtenaient le droit de vote, non seulement, la société serait surpolitisée, mais aussi, le politique n’en obtiendrait aucun profit dans la mesure où les femmes votent comme les hommes.