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22 ans au moment de l'entretien, arrivé en France en janvier 2012, Malien, de Kilani, du cercle de Koulikoro dans la région de Kayes, Soninké. Au Mali, un père et une sœur mariée. Mère décédée. En France, ses sept frères, des oncles et des cousin.e.s. Célibataire. Scolarisé à l'école

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française pendant quatre ans. Voulait devenir footballeur. Sans titre de séjour au moment de l'entretien et au 1er juin 2015. Vit dans un foyer du 20ème arrondissement de Paris.

C'est au cours d'ateliers de français en 2012 que j'ai fait la connaissance de Souanding. C'est avec un visa hollandais pour artiste que Souanding est arrivé en France en janvier 2012. Ce visa, il l'a obtenu à Bamako. Il logeait en ce temps chez une de ses tantes paternelles qui vit à Bamako. C'est par un célèbre musicien malien, qui négocie ce genre d'affaires que Souanding a obtenu ce visa. Il a quitté le Mali le 9 janvier 2012, à 3 heures du matin, avec deux autres personnes. Ils sont arrivés à Amsterdam à 15 heures et ont du faire, pour passer la douane, comme s'ils étaient vraiment les musiciens du célèbre artiste malien. À 17 heures, Souanding prenait un train pour Paris.

Un an après son arrivée, en 2013, Souanding a voulu déposer une demande d'asile sur les conseils de quelques personnes du foyer où il vit. Mais, Souanding n'a pas donné suite à cette démarche.

Au Mali, Souanding était éleveur. Il conduisait le bétail de la famille en brousse. Il allait aussi en parallèle à l'école mais n'aimait pas du tout y aller. Comme il était mauvais élève et bagarreur, il se faisait régulièrement disputer et punir par ses professeur.e.s. Pourtant, ceux-là l'encourageaient à poursuivre ses études. Mais Souanding préférait l'école buissonnière : il allait jouer au football pour devenir un grand footballeur. En sixième année (ce qui correspond à l'entrée au collège), Souanding a arrêté l'école contre l'avis de son père.

Souanding a alors voulu venir en France. Il a voulu venir en France pour rejoindre ses six grands frères. Sa famille n'a pas tout de suite été d'accord avec son projet. Il fallait que Souanding reste pour garder le bétail. Mais il s'y refusait. Il avait lui aussi envie de voir ailleurs, d'être avec ses frères en France. C'est un de ses grands frères, venu dans les années 2000, qui lui a payé le voyage.

Souanding a fait des petits travaux « au noir » mais cherche un travail déclaré, sous le nom d'un de ses grands frères. Actuellement, il travaille sous le nom d'un de ses grands frères comme agent d'entretien pour une société de nettoyage. Il est en CDI depuis le 8 juillet 2014.

Sirakhata, entretien réalisé le 25 octobre 2013

23 ans au moment de l'entretien, arrivé en France le 13 janvier 2012, Malien, de Gory Gopéla, du cercle de Nioro du Sahel dans la région de Kayes, Soninké. Au Mali, parents, des frères et des sœurs. En France, des frères et des ami.e.s. Célibataire. Jamais scolarisé. Sans titre de séjour au moment de l'entretien et au 1er juin 2015. Vit dans un foyer du 20ème arrondissement de Paris.

Sirakhata est arrivé en France le 13 janvier 2012. Comme nombre de migrants interrogés, je l’ai rencontré par le biais des ateliers de français à « Autremonde », au cours de l’année 2012. Sirakhata est venu depuis Bamako avec un visa Schengen belge. C’est avec l’aide de son père qu’il a obtenu ce visa.

Au Mali, Sirakhata travaillait dans le commerce d’électroménagers, à Bamako, dans la boutique d’un de ses frères, de 2006 à 2012.

Sirakhata a décidé de venir en France car il avait envie de gagner un peu plus d’argent. Il avait aussi envie de mieux comprendre le français, d’apprendre de nouvelles choses. Depuis ses 14 ans, il avait l’envie de découvrir la France. Il ne pensait pas à un autre pays que celui-ci. Passionné de football, il voulait venir jouer ici.

En septembre 2013, soit plus d’un an après son arrivée, Sirakhata a fini par trouver un petit contrat d’une semaine dans une société de nettoyage, dans le 18ème arrondissement de Paris. Il a remplacé un de ses frères, trois heures par jour, de 6 heures à 9 heures du matin.

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Mamadou, entretien réalisé le 26 octobre 2013

44 ans au moment de l'entretien, arrivé en France en avril 2000, Malien, de Sahel, du cercle de Kayes, dans la région de Kayes, Soninké. Au Mali, une femme. En France, parents et deux sœurs. Marié. Jamais scolarisé. Une carte « vie privée et familiale » depuis 2010, au moment de l'entretien et au 1er juin 2015. Vit dans un foyer du 11ème arrondissement de Paris.

Mamadou est venu en France depuis Bamako, avec un visa Schengen français. Il est arrivé en France en avril 2000. Je l'ai rencontré à l'association « Autremonde ». Mamadou y prend des cours de français depuis presque six ans.

Mamadou était cultivateur dans son pays. Mais il a aussi fait de l'électricité pendant deux ans. Il a appris ce métier sur le tas.

Si Mamadou a décidé de venir en France, c'est parce que ses parents sont ici. Et pour lui c'est normal de vivre là où il y a la famille.

À son arrivée en France, Mamadou n'a pas tout de suite trouvé un emploi. Il a pris pendant quelques mois des cours de français à l'association « Le Picoulet », situé dans le 11ème arrondissement de Paris. Puis, il a fini par trouver un emploi dans un magasin de tapis, dans le 3ème arrondissement de Paris, par l'intermédiaire d'un ami soninké avec qui il vivait au foyer. Il y travaille toujours et a obtenu un CDI en 2011.

Depuis qu'il est en France, Mamadou a participé à différents mouvements de grève et différentes marches. Lors de la dernière grève des travailleurs sans-papiers, Mamadou a occupé la Bourse du travail avec la CSP 75. Depuis, il participe à des actions ponctuelles, comme des rassemblements.

Mamadou essaie de trouver un logement. Il fait des demandes de logement social pour pouvoir faire venir sa femme.

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