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Chapitre III Méthode

1. Mise en contexte

1.3 Fondements théoriques de l’approche

2.2.1 Recrutement des participants

Smith et al. (2009) est non probabiliste et homogène afin de sélectionner un nombre restreint de participants pouvant donner au chercheur accès au phénomène à l’étude, dans le but de bien répondre à la finalité de l’IPA soit « producing an in-depth examination of certain phenomena, and not generating a theory to be generalized over the whole population » (Pietkiewicz et Smith, 2014, p. 9). Plus spécifiquement, les techniques suggérées par Smith et al. (2009) sont le recrutement par choix raisonné, par convenance et par réseaux (ou en boule-de-neige). De plus, dans un plan de recherche basé sur l’approche de l’analyse phénoménologique interprétative, il n’y a pas de nombre prédéterminé de participants (Smith et al., 2009). La sélection doit s’effectuer d’abord et avant tout en fonction de l’expérience qu’ont les participants du phénomène à l’étude et c’est pourquoi Smith et al. (2009) suggèrent de rechercher un échantillon relativement homogène. Ce paramètre a été balisé ici par des critères d’inclusion. Par contre, les auteurs recommandent un échantillon de petite taille : « As a rough guide, we would suggest that between three and six participants can be a reasonable sample size for a student project using IPA » (2009, p. 51). En effet, étant donné la grande importance accordée à chaque participant dans le cadre de l’IPA, la profondeur et le temps requis par ce type d’analyse « cas par cas » (Pietkiewicz et Smith, 2014, p. 9), un nombre restreint de participants est souhaitable. Smith et al. (2009) vont même jusqu’à suggérer un nombre de participants pour un projet de maîtrise, soit trois participants, nombre qui a été respecté dans cette étude.

La population ciblée dans le cadre de cette recherche était l’ensemble des enseignants en musique du préscolaire, du primaire et du secondaire pratiquant dans un contexte d’intégration d’élèves HDAA en classe ordinaire au Québec. Le point d’attache de la chercheure se trouvant dans la ville de Québec, les participants ont été recrutés parmi la population accessible soit, les enseignants de musique issus d’écoles primaires et secondaires des commissions scolaires de la Capitale, des Découvreurs, des Navigateurs, des Premières-Seigneuries et de la Beauce-Etchemin se situant dans les régions de la Capitale nationale (03) et Chaudière-Appalaches (12) de la province de Québec, et ce, selon les critères d’inclusion (Fortin, 2010) suivants :

1. Le participant devait enseigner dans l’une de ces cinq commissions scolaires : de la Capitale, des Découvreurs, des Navigateurs, des Premières-Seigneuries ou de la Beauce-Etchemin; 2. Le participant enseignait la musique au primaire ou au secondaire;

3. Le participant enseignait la musique dans un contexte d’intégration d’élèves HDAA en classe ordinaire depuis au moins 5 ans.

Une modification a été apportée à l’étude en cours de réalisation. La population a été restreinte à l’ensemble des enseignants spécialistes en musique au préscolaire et au primaire. Cela explique pourquoi on retrouve les enseignants en musique au secondaire dans les critères de recrutement alors que les participants ont uniquement été des enseignants spécialistes en musique au préscolaire et au primaire.

Une annonce incluant une description du projet de recherche et les critères d’inclusion (voir Annexe F) a été diffusée par les groupes d’enseignants de musique formés sur le réseau social Facebook. Cette annonce devait également être envoyée par courriel aux listes d’enseignants de musique des commissions scolaires concernées et à la liste des membres de la Fédération des Associations des Musiciens Éducateurs du Québec (FAMEQ), mais cela n’a pas été nécessaire puisqu’un nombre suffisant d’enseignants ont répondu à l’annonce publiée sur Facebook.

La chercheure souhaitait planifier une rencontre préliminaire à l’entrevue à l’aide d’un premier contact par courriel ou par téléphone avec les individus qui avaient répondu à l’annonce. Cela ne s’est pas avéré nécessaire. Suite au premier contact par lequel la chercheure a expliqué ce qu’impliquait concrètement la participation à l’étude en termes d’investissement personnel, les individus ont accepté de participer à l’étude en signifiant qu’ils étaient satisfaits des explications reçues et qu’ils souhaitaient recevoir les documents par courriel. La chercheure leur a donc transmis par courriel le formulaire de

consentement (voir Annexe G) et le Journal de l’enseignant, document dans lequel les participants devaient consigner trois expériences vécues de l’intégration d’élèves HDAA en classe ordinaire (voir section Journal de l’enseignant et Annexe H). La chercheure leur a expliqué en détail par courriel ou par téléphone le formulaire de consentement et le Journal de l’enseignant. Enfin, elle a déterminé avec chaque participant le lieu et le moment de l’entrevue individuelle et la date de remise du journal de l’enseignant. Les participants devaient consigner leurs trois expériences vécues dans leur journal avant l’entrevue puisqu’elles ont été abordées lors de l’entrevue. Le formulaire de consentement a été lu à nouveau et signé avant l’entrevue, en présence de la chercheure. La chercheure s’est assurée d’expliquer et de répondre aux questions concernant ce dernier.

Trois enseignants ont accepté de participer à l’étude. Simon, Laurence et Marie étaient tous trois enseignants de musique au primaire pratiquant dans la région de Québec. Chacun possédait plus de cinq ans d’expérience de pratique en contexte d’intégration en classe ordinaire. Une demande d’autorisation a été envoyée par courriel aux directeurs des établissements concernés afin d’obtenir l’accès aux écoles lorsque nécessaire (voir Annexe I). En effet, puisque la recherche ne se concentrait pas sur les sites visités, mais bien sur le vécu des individus, il n’était pas forcément utile de demander d’abord l’autorisation à l’administration (Seidman, 2013).