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R ÉSUMÉ ET INTERPRÉTATION DES PRINCIPAUX RÉSULTATS

CHAPITRE 10. DISCUSSION GÉNÉRALE ET CONCLUSION

10.1. R ÉSUMÉ ET INTERPRÉTATION DES PRINCIPAUX RÉSULTATS

Tout d’abord, dans chaque étude, nous avons montré que le pourcentage de paires de mots correctement rappelés est plus important chez les jeunes adultes que chez les adultes âgés alors même qu’ils ont pour tâche de mémoriser des listes de paires de mots plus longues que les adultes âgés. Ceci confirme ce que beaucoup d’études ont montré par le passé. Par ailleurs, dans chacune des études, la différence d’âge peut être considérée de forte taille comme le montre le d de Cohen.

L’étude dans laquelle la différence d’âge ressort comme la plus importante est la seconde étude, dans laquelle les participants ne remplissent pas de rapports item par item concourants. Voici les résultats majeurs trouvés au travers des quatre études et que nous allons développer par la suite :

1) Les adultes âgés sont moins enclins à utiliser la stratégie d’imagerie que les jeunes adultes mais cette différence explique seulement une partie de la différence d’âge dans le pourcentage de mots correctement rappelés.

2) Les indices de variabilité stratégique sont de même amplitude chez les jeunes adultes et les adultes âgés.

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3) Parmi les indices de variabilité stratégique, seuls quelques indices de diversité stratégique corrèlent négativement avec le pourcentage de mots correctement rappelés chez les jeunes adultes. En revanche, aucun indice de variabilité stratégique ne corrèle avec les performances des adultes âgés.

4) L’amplitude du changement stratégique corrèle positivement avec la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique.

5) En ce qui concerne les différences d’âge et l’amplitude de la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique, nous n’avons pas montré que les jeunes adultes sont plus variables que les adultes âgés. Une étude a en revanche montré que les performances des adultes âgés tendent à être plus variables que celles des jeunes adultes lorsque les participants ont pour consigne de n’utiliser qu’une seule stratégie.

6) La corrélation entre la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique et le pourcentage de mots rappelés est positive chez les adultes âgés mais négative chez les jeunes adultes.

7) Ce ne sont pas les mêmes aptitudes cognitives qui corrèlent avec les performances en mémoire épisodique selon la condition de stratégie imposée et la manière d’utiliser ces stratégies.

Sélection stratégique et différences d’âge

L’une de nos hypothèses initiales concerne la différence d’âge quant à la sélection de la stratégie d’imagerie. En effet, en accord avec les études précédentes dans lesquelles des rapports globaux ou des rapports item par item rétrospectifs ont été utilisés, nous avons émis l’hypothèse que les adultes âgés utiliseraient moins souvent la stratégie d’imagerie que les jeunes adultes pour apprendre des listes de paires de mots. Nous avons pensé en revanche que les deux groupes de participants utiliseraient les stratégies de répétition et de génération de phrases à la même fréquence. Nos études ont confirmé ces hypothèses étant donné que dans les quatre études conduites, que ce soit dans la liste d’entraînement ou dans les listes de paires de mots suivantes, les jeunes adultes ont utilisé plus souvent la stratégie d’imagerie que les adultes âgés. Quelques résultats ont par ailleurs montré que dans la liste d’entraînement les adultes âgés utilisent plus souvent la stratégie de lecture ou de répétition que les jeunes adultes, alors qu’il s’avère que ces stratégies permettent de rappeler peu de mots dans ce type d’épreuves. A ma connaissance, nos travaux sont les premiers à montrer à l’aide de rapports item par item concourants que la sélection stratégique des adultes âgés diffère de celle des jeunes adultes (Dunlosky et Hertzog, 1998, 2001 ; et tout récemment, Hertzog et al., 2012).

L’un des facteurs qui permettrait d’expliquer la différence entre nos résultats et ceux obtenus par Hertzog et ses collaborateurs réside dans le nombre de paires de mots administrés aux adultes âgés.

Dans nos études, les adultes âgés mémorisent des listes de 15 paires de mots alors que dans les études conduites par Hertzog ils apprennent des listes de 30 (Hertzog et al., 2012), 40 (Dunlosky et Hertzog, 2001), voire 60 paires de mots (Dunlosky et Hertzog, 1998). Il est possible que face à des listes de paires de mots vraiment longues les adultes âgés se sentent obligés d’utiliser des stratégies qu’ils n’utiliseraient pas spontanément pour apprendre des paires de mots.

Même si nos résultats montrent que les jeunes adultes utilisent plus souvent la stratégie d’imagerie que les adultes âgés, cela ne suffit pas à expliquer pourquoi les adultes âgés rappellent moins de paires de mots que les jeunes adultes. En effet, lorsqu’on a contrôlé pour la différence d’âge dans la sélection de la stratégie d’imagerie (que ce soit de manière statistique ou en imposant l’utilisation de

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la stratégie d’imagerie), les adultes âgés rappellent toujours moins de mots que les jeunes adultes.

Néanmoins, la sélection de la stratégie d’imagerie explique une part de variance dans la différence d’âge liée au pourcentage de paires de mots correctement rappelés. La seule exception à cette affirmation vient de l’étude 3 dans laquelle on n’observe pas de différence d’âge dans le pourcentage de mots correctement rappelés à l’occasion de la liste d’entraînement une fois que l’on a contrôlé de façon statistique pour la différence d’âge dans la sélection de la stratégie d’imagerie. Dans l’étude 3, l’échantillon de jeunes adultes est différent des échantillons de jeunes adultes provenant des autres études. En effet, contrairement aux autres échantillons de jeunes adultes, il n’est pas composé uniquement d’étudiants. Par ailleurs, les jeunes études de l’étude 3 doivent mémoriser des listes de paires de mots plus longues que dans les autres études. Ces deux facteurs s’additionnant, cela pourrait expliquer pourquoi la différence d’âge dans cette troisième étude est plus faible que celles trouvées dans les autres études. Cela pourrait aussi expliquer pourquoi la différence d’âge dans la sélection de la stratégie d’imagerie explique toute la variance dans la différence d’âge liée au pourcentage de mots correctement rappelés. De manière générale, et conformément à ce qui avait déjà été montré dans la littérature (Hertzog et al., 1998, 2010), nous pouvons dire que la différence d’âge liée à la sélection de la stratégie d’imagerie ne permet pas de rendre entièrement compte des différences d’âge en mémoire épisodique.

Même si la différence d’âge dans la sélection de la stratégie d’imagerie n’explique pas entièrement la différence d’âge dans le pourcentage de paires de mots correctement rappelés, pourquoi les jeunes adultes utilisent-ils plus souvent la stratégie d’imagerie que les adultes âgés ? Dans la littérature, on rencontre deux types d’explication : la première stipule que les jeunes adultes utilisent des stratégies plus adaptées étant donné qu’ils sont encore dans une démarche d’apprentissage (Light, 1991 ; Zivian et Darjes, 1983) alors que la seconde stipule que les jeunes adultes utilisent des stratégies plus efficaces étant donné qu’ils ont les capacités cognitives pour les utiliser alors que ce n’est pas le cas des adultes âgés (Verhaeghen et Marcoen, 1994). Dans nos quatre études, nous n’avons pas observé de corrélation entre le nombre d’années d’étude des adultes âgés et la sélection de la stratégie d’imagerie. Ainsi, il ne semble pas que le fait d’avoir été longtemps à l’école permette aux adultes âgés d’utiliser des stratégies plus efficaces dans l’épreuve d’apprentissage de paires de mots que les adultes âgés qui ont bénéficié de moins d’années d’étude. En revanche, si l’on examine l’échantillon de jeunes adultes de la troisième étude46, on remarque que 16 jeunes adultes sont à l’université et 14 ne le sont pas. Les jeunes adultes universitaires rapportent utiliser plus souvent la stratégie d’imagerie dans la liste d’entraînement (M = 3.75, ET = 1.48) que les jeunes adultes non universitaires (M = 2.50, ET = 1.61, t(29) = 2.22, p < .05). La formation suivie a donc une influence sur le type de stratégie utilisée par les participants. Si Verhaeghen et Marcoen (1994) ont montré que les scores dans une épreuve de vitesse de traitement prédisent dans une certaine mesure à quelle fréquence les jeunes adultes et les adultes âgés utilisent une stratégie d’association dans une épreuve de rappel de 16 mots dans l’ordre, nous n’avons pas observé de relation entre la vitesse de traitement et la sélection de la stratégie d’imagerie dans l’épreuve d’apprentissage de paires de mots. En revanche, nous avons montré que les performances dans l’épreuve du Paper Folding tout comme la vivacité des images générées corrèlent avec la sélection de la stratégie d’imagerie chez les jeunes adultes et les adultes âgés. Par ailleurs, une fois que l’on a contrôlé la différence d’âge dans l’épreuve du Paper Folding, la différence d’âge quant à la sélection de la stratégie d’imagerie devient

46 Nous avons utilisé cet échantillon étant donné que c’est le seul qui soit composé à la fois d’étudiants universitaires et de non étudiants.

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non significative. Il en va de même lorsque l’on contrôle pour la différence d’âge liée à la qualité des images générées. Il se pourrait donc que les adultes âgés ne puissent pas générer des images d’aussi bonne qualité que les jeunes adultes.

Variabilité stratégique et différences d’âge

L’un des buts centraux de ce travail étant de découvrir l’influence de la variabilité stratégique sur le rappel, nous avons tout d’abord considéré qu’il existe deux types de variabilité stratégique, la diversité stratégique et le changement stratégique sur la base des travaux de Coyle (2001a). A l’issue d’une analyse factorielle, ce chercheur a montré que différents indices de variabilité stratégique se distribuent sur deux facteurs orthogonaux. A l’aide de six indices de variabilité stratégique (répertoire stratégique, déviation du mode stratégique, inconsistance stratégique, changement stratégique lié à la répétition, changement stratégique lié à l’imagerie, changement stratégique lié à la génération de phrases), nous avons montré qu’il n’existe effectivement pas qu’un seul type de variabilité stratégique. Les trois indices de diversité stratégique (répertoire stratégique, déviation du mode stratégique, inconsistance stratégique) corrèlent entre eux et saturent sur le même facteur alors qu’ils ne corrèlent pas avec les trois indices de changement stratégique. Les trois indices de changement stratégique ne corrèlent pas tous entre eux et ne saturent pas sur le même facteur (sauf pour les jeunes adultes dans la première étude). Cela signifie que les participants qui abandonnent une stratégie au fil des listes de paires de mots ne vont pas forcément utiliser davantage toutes les autres stratégies au fil des listes de paires de mots. Contrairement à Coyle (2001a), nous n’avons pas trouvé un unique facteur de changement stratégique. Mentionnons que l’étude de Coyle (2001a) est différente de la nôtre par plusieurs aspects. Premièrement, la variabilité stratégique a été mesurée dans une épreuve de rappel libre alors que nous avons examiné la variabilité stratégique dans une épreuve d’apprentissage de paires de mots avec rappel indicé. Il est possible que la structure de la variabilité stratégique diffère d’une épreuve à l’autre. Deuxièmement, Coyle (2001a) n’a pas mesuré les stratégies précisément sur chaque item, ce qui fait que les indices de variabilité stratégique sur lesquels il a basé son analyse sont différents de ceux utilisés dans notre étude. Troisièmement, ce ne sont pas les participants qui ont décrit les stratégies utilisées dans l’étude de Coyle (2001a). Un chercheur observe les participants et indique toutes les 30 secondes quelles sont les stratégies utilisées. Les méthodes utilisées peuvent donc en partie expliquer les différences de résultats obtenus entre son étude et les nôtres.

Nous faisions l’hypothèse que la diversité stratégique et le changement stratégique seraient plus importants chez les jeunes adultes que chez les adultes âgés. Dans les études 1 et 4, l’indice du répertoire stratégique est plus élevé (ou tend à l’être) chez les jeunes adultes que chez les adultes âgés. En revanche, il n’y a pas de résultats allant dans le sens d’une différence d’âge sur l’indice de déviation du mode stratégique ou sur l’indice d’inconsistance stratégique. De même, aucun des indices de changement stratégique n’est plus important chez les jeunes adultes que chez les adultes âgés dans les études 1 et 4. En revanche, dans l’étude 2, lorsque des rapports globaux ont été utilisés afin de mesurer les trois variables de changement stratégique, il ressort que les jeunes adultes changent davantage de stratégie entre la première et la dernière liste que les adultes âgés. Plus précisément, ils diminuent le nombre d’items sur lesquels ils utilisent la stratégie de répétition et augmentent le nombre d’items sur lesquels ils utilisent la stratégie d’imagerie dans une plus large mesure que le font les adultes âgés. Comment peut-on réconcilier les résultats obtenus dans les études 1 et 4 avec ceux obtenus dans l’étude 2 ? Tout d’abord, la méthode de collecte des stratégies

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utilisées diffère dans les trois études. Il est donc possible que les effets réactifs des rapports item par item concourants aient entraîné une augmentation artificielle du changement stratégique chez les adultes âgés dans les études 1 et 4. Cela pourrait expliquer pourquoi on n’observe pas de différence d’âge sur les trois variables de changement stratégique dans ces deux études. Il faut toutefois garder à l’esprit que les rapports globaux ont été administrés à la fin des 6 listes de paires de mots dans la deuxième étude. Il n’est donc pas impossible que les jeunes adultes aient sous-estimé la fréquence à laquelle ils ont utilisé la stratégie d’imagerie dans la première liste de paires de mots, ce qui pourrait les avoir amené à surestimer dans quelle mesure ils ont changé de stratégie entre la première et la dernière liste. Cette hypothèse se voit renforcée par le fait que l’indice de sélection de la stratégie d’imagerie obtenu dans la première liste ne corrèle pas avec le pourcentage de mots correctement rappelés dans cette liste. Actuellement, les données ne permettent pas de trancher définitivement sur une explication ou l’autre. Il pourrait être intéressant d’utiliser d’autres méthodes pour investiguer la question de la différence d’âge relatif au changement stratégique. Pour cela, il faudrait utiliser une méthode qui n’entraîne pas d’effets réactifs sur les stratégies utilisées lorsque les performances sont évaluées au travers de plusieurs listes et qui permette d’évaluer précisément sur chaque paire de mots la stratégie sélectionnée. Bien que peu utilisée pour investiguer les stratégies utilisées dans les épreuves de mémoire épisodique (pour une exception, voir Bryan et al., 1999), la méthode de pensée ouverte pourrait répondre à ces deux exigences. En effet, les participants ne reçoivent aucune information sur les stratégies disponibles et il leur est demandé de verbaliser à haute voix tout ce à quoi ils pensent pendant que les paires de mots leur sont présentées. Il reste toutefois à démontrer que cette méthode n’entraîne pas d’effets réactifs sur les performances ou les la sélection stratégique dans une épreuve d’apprentissage de paires de mots.

Influence de la variabilité stratégique sur les performances en mémoire épisodique

Coyle (2001a) a montré que les deux facteurs de variabilité stratégique corrèlent avec les performances en mémoire épisodique chez les jeunes adultes et les enfants, et nous avons également fait l’hypothèse de l’existence de corrélations significatives entre les indices de variabilité stratégique et les performances dans l’épreuve d’apprentissage de paires de mots. Nos prédictions sont toutefois différentes pour les jeunes adultes et les adultes âgés. Comme les jeunes adultes utilisent principalement des stratégies efficaces, nous avons émis l’hypothèse qu’une forte diversité stratégique irait de pair avec l’utilisation de stratégies moins efficaces dans l’épreuve d’apprentissage de paires de mots, ce qui entraînerait de plus mauvaises performances. Nous avons également pensé que les jeunes adultes qui changeraient le plus de stratégie entre la première et la dernière liste seraient les individus qui auraient les plus mauvaises performances. Chez les adultes âgés, nous avons fait l’hypothèse que ceux qui utiliseraient le plus de stratégies différentes auraient tendance à utiliser des stratégies plus efficaces que ceux qui utilisent peu de stratégies différentes, ce qui les amènerait à avoir de meilleures performances. Nous avons également pensé que les adultes âgés qui changeraient le plus de stratégie entre la première et la dernière liste seraient les individus qui auraient les meilleures performances. Nos résultats s’avèrent peu concluants en rapport avec ces hypothèses. Dans l’étude 1 et dans l’étude 4, deux des trois indices de diversité stratégique ainsi que le facteur de diversité stratégique corrèlent négativement avec le pourcentage de mots correctement rappelés chez les jeunes adultes. Un seul des trois indices de diversité stratégique corrèle positivement avec le pourcentage de mots correctement rappelés chez les adultes âgés dans l’étude 1. Par ailleurs, aucun des indices de changement stratégique ne corrèle que cela soit chez les jeunes adultes ou chez les adultes âgés avec les performances en mémoire épisodique. Cela signifie

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donc qu’une forte variabilité stratégique n’est pas bonne ou mauvaise en soi, hormis une forte diversité stratégique chez les jeunes adultes qui est associée avec de plus faibles performances. Les jeunes adultes qui tendent à utiliser plusieurs stratégies et sauter de l’une à l’autre pour apprendre une liste de paires de mots tendent à rappeler moins de paires de mots que les jeunes adultes qui maintiennent l’utilisation de mêmes stratégies.

Variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique et variabilité stratégique

Nous avions fait l’hypothèse que la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique corrélerait avec la variabilité stratégique, plus précisément les indices de changement stratégique. Nous avons trouvé dans les études 1, 2 et 4 des corrélations entre les indices de changement stratégique et l’amplitude de la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique chez les adultes âgés. L’effet semble plutôt robuste étant donné que la relation émerge lorsque des rapports item par item concourants ou lorsque des rapports globaux ont été utilisés, et lorsque la variabilité est appréhendée à l’intérieur d’une seule session ou de deux sessions. Ce ne sont toutefois pas toujours les mêmes indices de changement stratégique qui corrèlent avec la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique au travers des trois études. Chez les jeunes adultes en revanche, ce n’est que dans la quatrième étude que nous observons une corrélation entre l’amplitude du changement stratégique et la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique. Il ressort alors que les jeunes adultes qui ont un score élevé de changement relatif à la stratégie d’imagerie s’améliorent davantage entre la première et la seconde session que les jeunes adultes qui n’utilisent pas davantage la stratégie d’imagerie dans la seconde session que dans la première. Voici une explication formulée à posteriori de la raison pour laquelle nous n’observons pas de relation entre la variabilité intra-individuelle des performances en mémoire épisodique chez les jeunes adultes et l’amplitude du changement stratégique dans les deux premières études : il est possible que peu de jeunes adultes aient changé de stratégie au fil des listes de paires de mots dans les deux premières études parce qu’ils utilisent pour la plupart déjà des stratégies efficaces dans la première liste de paires de mots.

Nous remarquons en effet que les coefficients de corrélation intra-classe relatifs aux trois indices de sélection stratégique pour les jeunes adultes sont au-dessus de .80 dans la première étude. Cela montre donc que les jeunes adultes utilisent à peu près les mêmes stratégies tout au long des six listes de paires de mots. Dans l’étude 4, la fidélité des indices de sélection stratégique est inférieure à

Nous remarquons en effet que les coefficients de corrélation intra-classe relatifs aux trois indices de sélection stratégique pour les jeunes adultes sont au-dessus de .80 dans la première étude. Cela montre donc que les jeunes adultes utilisent à peu près les mêmes stratégies tout au long des six listes de paires de mots. Dans l’étude 4, la fidélité des indices de sélection stratégique est inférieure à