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9.1. Objectifs et hypothèses

Le but de cette dernière étude est de mesurer à la fois la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique, la variabilité dans la sélection de trois stratégies et la variabilité dans l’exécution de ces trois stratégies. Pour des raisons théoriques et pratiques, nous avons décidé de mesurer la variabilité intra-individuelle au travers de deux sessions. Il aurait été en effet difficile d’évaluer les performances des individus à l’aide de différentes stratégies et à plusieurs reprises au sein d’une seule session. Pour cette raison, nous avons préféré mesurer les performances des jeunes adultes et des adultes âgés au travers de deux sessions. Par ailleurs, comme nous n’avons pas trouvé de relation entre la variabilité stratégique et la variabilité intra-individuelle dans les deux premières études (lorsque la variabilité intra-individuelle est mesurée au sein d’une seule session) dans le groupe des jeunes adultes, nous avons souhaité savoir si nous pourrions observer cette relation lorsque la variabilité est mesurée sur une autre échelle temporelle.

Dans cette étude, nous avons choisi de mesurer les performances en mémoire épisodique dans chaque session, premièrement avec une liste de paires de mots dans laquelle les participants sont libres d’utiliser la stratégie de leur choix. Par la suite, il leur est demandé d’apprendre une liste de paires de mots en utilisant la stratégie de répétition, une liste de paires de mots en utilisant la stratégie de génération de phrases et une liste de paires de mots en utilisant la stratégie d’imagerie.

Cela nous permet donc d’avoir une estimation de la sélection stratégique dans la liste de paires de mots dans laquelle les participants sont libres d’utiliser la stratégie de leur choix. Cela nous permet également d’avoir une estimation de la différence d’âge et des différences individuelles dans la capacité d’exécution de trois stratégies (répétition, génération de phrases et imagerie). Comme nous l’avons vu au cours de notre revue de littérature, les participants ont parfois tendance à ne pas utiliser la stratégie qu’il leur est demandé d’utiliser. Afin d’augmenter la probabilité qu’ils utilisent la stratégie qui leur est assignée, ils sont priés de répéter à haute voix, de générer les phrases à haute voix ou de décrire la vivacité des images en fonction de la condition dans laquelle ils doivent mémoriser les paires de mots. Cette procédure permet également de récolter des informations sur la manière dont les individus utilisent la stratégie qu’ils sont censés employer.

Voici une liste des hypothèses déjà testées dans la première étude et que nous souhaitons tester dans cette quatrième étude :

H1 : La sélection stratégique des jeunes adultes et des adultes âgés diffère. Les jeunes adultes devraient utiliser davantage la stratégie d’imagerie que les adultes âgés.

H2 : La variabilité stratégique devrait être plus importante chez les jeunes adultes que chez les adultes âgés.

H3 : La variabilité stratégique devrait corréler positivement avec le nombre de mots correctement rappelés chez les adultes âgés et corréler négativement avec le nombre de mots correctement rappelés chez les jeunes adultes.

Les résultats des deux premières études suggèrent, au moins chez les adultes âgés, que la variabilité intra-individuelle dans les performances en mémoire épisodique serait le fruit de variations dans la

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sélection de certaines stratégies. Si la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique provient effectivement de changements de stratégies et non de variations dans la capacité à exécuter les stratégies en question, il nous faut vérifier dans cette quatrième étude que la variabilité intra-individuelle des performances en mémoire épisodique ne corrèle pas avec la variabilité dans l’exécution des trois stratégies investiguées. Notre quatrième hypothèse peut être reformulée ainsi : H4 : L’amplitude du changement stratégique devrait corréler positivement avec la variabilité intra-individuelle des performances en mémoire épisodique dans les deux groupes d’âge. En revanche, la variabilité intra-individuelle des performances en mémoire épisodique ne devrait pas corréler avec des indices de variabilité dans l’exécution de trois stratégies d’encodage.

Dans les deux premières études, lorsque les participants sont libres d’utiliser les stratégies de leur choix, nous n’avons pas montré que la variabilité intra-individuelle dans les performances en mémoire épisodique est plus forte chez les jeunes adultes que chez les adultes âgés. En revanche, dans la troisième étude, lorsque la stratégie d’imagerie est imposée à tous les participants, la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique est plus importante chez les adultes âgés que chez les jeunes adultes. En conséquence, la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique ne devrait pas varier d’un groupe à l’autre lorsque les participants utilisent la stratégie de leur choix.

Lorsque les participants ont pour consigne de n’utiliser qu’une seule stratégie, la variabilité intra-individuelle en mémoire épisodique devrait être plus forte chez les adultes âgés que chez les jeunes adultes. Voici donc la cinquième hypothèse :

H5 : La variabilité intra-individuelle des performances en mémoire épisodique devrait être de même amplitude chez les jeunes adultes que chez les adultes âgés s’ils utilisent la stratégie de leur choix. La variabilité intra-individuelle des performances en mémoire épisodique devrait en revanche être plus importante chez les adultes âgés que chez les jeunes adultes lorsque ces derniers doivent utiliser la même stratégie aux deux occasions.

H6 : La variabilité intra-individuelle des performances en mémoire épisodique devrait corréler positivement avec le nombre de mots correctement rappelés chez les adultes âgés et corréler négativement avec le nombre de mots correctement rappelés chez les jeunes adultes.

Dans ce qui suit, nous présentons quelques résultats attendus dans les trois conditions de stratégie imposée. Nous ne les formulons pas en tant qu’hypothèses princeps de ce travail étant donné que plusieurs de ces données ont déjà été montrées dans la littérature.

Dans la condition de répétition imposée, les jeunes adultes devraient rappeler plus de paires de mots correctement que les adultes âgés. Ils devraient utiliser davantage la stratégie de répétition cumulative que les adultes âgés. Comme nous avons vu que la stratégie de répétition cumulative permet de rappeler plus de mots que la stratégie de répétition simple, il devrait y avoir une corrélation positive et significative entre la stratégie de répétition cumulative et le pourcentage de mots correctement rappelés dans les deux groupes d’âge.

Dans la condition de génération de phrases imposée, les jeunes adultes devraient avoir de meilleures performances que les adultes âgés. Comme certaines études ont montré que les adultes âgés prennent plus de temps que les jeunes adultes pour générer des phrases et que le temps de présentation des paires de mots dans notre étude est relativement court (4 secondes), nous pensons

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que les jeunes adultes devraient générer davantage de phrases que les adultes âgés. Le nombre de phrases générées dans chacun des groupes d’âge devrait corréler positivement avec le pourcentage de paires de mots correctement rappelés.

Dans la condition d’imagerie imposée, les jeunes adultes devraient avoir de meilleures performances que les adultes âgés. Ils devraient par ailleurs générer des images plus vivaces et de qualité moins variable que les adultes âgés. Enfin, la qualité moyenne des images créées devrait corréler positivement avec le pourcentage de paires de mots correctement rappelés dans les deux groupes d’âge.

Le but de cette quatrième étude est également d’explorer la relation entre la sélection stratégique et l’exécution stratégique. A notre connaissance, cette question n’a encore jamais été traitée dans les épreuves de mémoire épisodique. La méthode utilisée dans cette étude (appelée aussi méthode choix/non-choix par Siegler et Lemaire (1997) permet à la fois d’avoir une estimation des différences individuelles dans la sélection stratégique et dans l’exécution stratégique. Cette méthode permet de voir quelles sont les aptitudes cognitives impliquées dans la sélection et/ou l’exécution des trois stratégies investiguées. Elle permet enfin de déterminer si les individus font des choix stratégiques adaptatifs, à savoir s’ils utilisent principalement la stratégie pour laquelle ils ont les meilleures performances (Luwel, Onghena, Torbeyns, Schillemans et Verschaffel, 2009).

9.2. Méthode

9.2.1. Participants

Les caractéristiques des échantillons de jeunes adultes et d’adultes âgés figurent dans le tableau 25.

Précisons qu’ils parlent tous le français depuis 5 ans au minimum. Les jeunes adultes sont des étudiants de deuxième année de psychologie ayant participé à l’étude dans le cadre d’un travail associé au cours de psychologie différentielle. Les personnes âgées sont des volontaires recrutés dans des clubs d’aînés ou à la suite de leur participation dans une étude portant sur la variabilité intra-individuelle dans des épreuves de temps de réaction essentiellement. L’échantillon de départ comprend 47 jeunes adultes et 42 adultes âgés, toutefois 5 jeunes adultes ont dû être exclus des analyses car ils parlent français depuis moins de cinq ans et une autre jeune adulte a été exclue des analyses car elle a 44 ans (au-dessus du seuil de 40 ans). Tous les adultes âgés ont 60 ans ou plus et parlent français depuis 5 ans au moins. L’échantillon sur lequel portent les analyses est donc composé de 40 jeunes adultes et de 42 adultes âgés. Le nombre d’années d’études n’est pas différent entre les jeunes adultes et les adultes âgés (t(80) = 1.63, ns). Les jeunes adultes ne se décrivent pas en meilleure santé que les adultes âgés (t(80) = -.63, ns). Les participants dans cette quatrième étude sont en de nombreux aspects semblables à ceux des études 1 et 2. Le pourcentage de femmes chez les jeunes adultes et les adultes âgés est légèrement plus élevé que dans les trois études précédentes.

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Tableau 25 : Caractéristiques de l’échantillon des jeunes adultes et des adultes âgés dans l’étude 4 Jeunes adultes

(N = 40)

Adultes âgés (N = 42)

Variable M ET M ET

Age 22.45 4.37 70.14 5.99

Etendue d’âge 19-37 60-83

% de femmes 95 88.1

Nombre d’années d’études

14.58 1.92 13.52 3.69

Santé 4.13 .65 4.21 .65

Note : M = moyenne, ET = écart-type

9.2.2. Matériel et tâches

Les épreuves utilisées sont exactement les mêmes que celles administrées dans les précédentes études, à l’exception de trois tâches, l’épreuve de fluence verbale, du Stroop et du Paper Folding.

Nous avons souhaité ajouter deux épreuves mesurant les fonctions exécutives (fluence verbale et Stroop) ainsi qu’une épreuve d’aptitude visuo-spatiale pour déterminer si ces aptitudes corrèlent avec les indices de sélection et d’exécution stratégique. Par ailleurs, de nouvelles listes de paires de mots ont été générées dans la tâche d’apprentissage de paires de mots. Nous présentons chacune de ces épreuves selon leur ordre d’administration.

Apprentissage de paires de mots

510 mots concrets possédant une valeur d’imagerie de 5 au minimum ont été choisis à partir de la base de données de Desrochers et Bergeron (2000) pour générer 255 paires de mots. Parmi les 255 paires de mots, trente sont utilisées pour les cinq listes de familiarisation et les 225 paires de mots restantes sont réparties dans 9 listes de 25 paires de mots pour les jeunes adultes (une liste d’entraînement et les 8 listes principales)35. Comme dans les autres études, les adultes âgés ont mémorisé des listes de 15 paires de mots. Tous les mots utilisés dans les 9 listes désignent des objets, des animaux, des lieux, des personnes, des aliments, des éléments naturels, des meubles, des moyens de transport, des parties du corps humain ou des vêtements. Tous les mots comportent entre une et trois syllabes. Les paires des mots ont été constituées de façon à ce que les deux mots d’une même paire ne présentent pas d’associations trop évidentes (coiffeur-ciseaux, chien-chat), ne comportent pas de syllabes en commun (marteau-manteau, cheval-cheveu) et ne commencent pas par la même lettre de l’alphabet. Chaque liste de paires de mots comporte le même nombre de noms d’animaux, d’objets, etc. Par ailleurs, nous nous sommes assuré que la fréquence d’apparition subjective moyenne et la valeur d’imagerie moyenne des mots ne diffèrent pas entre les listes (fréquence subjective des mots, M = 4.53, ET = 1.00 ; F(8, 441) < 1, ns ; valeur d’imagerie des mots, M

= 6.42, ET = 0.39 ; F(8, 441) = 1.05, ns ). Cela garantit ainsi que la difficulté de la tâche ne change pas d’une liste à l’autre. L’ordre de présentation des listes de paires de mots est le même pour tous les participants, tout comme l’ordre de présentation des paires de mots dans chaque liste durant la phase d’encodage et l’ordre de présentation des mots-indices dans chaque liste durant le rappel indicé. L’ordre de présentation des paires de mots dans la phase d’encodage n’est toutefois pas le

35 Les sept premières listes sont celles qui ont été employées dans les deux premières études.

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même que l’ordre de présentation des mots-indices lors du test de rappel indicé. Les paires de mots ainsi que les consignes sont présentées sur ordinateur en caractères blancs, police Courrier New, taille 22 sur un fond noir à l’aide du logiciel E-Prime.

Fluence verbale

L’épreuve de fluence verbale utilisée comprend deux séries de fluence sémantique et deux séries de fluence phonologique (voir Annexe 8). Dans la première série de fluence sémantique, il est demandé aux participants d’énumérer le plus grand nombre de noms d’animaux en 60 secondes. Dans la seconde série de fluence sémantique, il est demandé aux participants d’énumérer le plus grand nombre de fruits en 60 secondes. Les participants sont avertis qu’ils doivent éviter les répétitions et les mots de la même famille. Dans la première série de fluence phonologique, il est demandé aux participants de nommer le plus de mots français commençant par la lettre D en évitant les répétitions, les noms propres et les mots de la même famille. Dans la deuxième série de fluence phonologique, il est demandé aux participants de nommer le plus de mots français commençant par la lettre M en évitant à nouveau les répétitions, les noms propres et les mots de la même famille. Le nombre total de mots corrects dans l’épreuve de fluence sémantique et le nombre total de mots corrects dans l’épreuve de fluence phonologique constituent les scores utilisés dans cette étude.

Stroop (de Ribaupierre et al., 2008 ; Stroop, 1935)

La version du Stroop est une version abrégée de celle utilisée par de Ribaupierre et collaborateurs (2008). Contrairement à la version initiale qui comporte 18 blocs de 24 items, cette version ne comporte que 4 blocs de 24 items (voir Annexe 9). Dans cette épreuve, des signes sans signification (****, ++++, etc.) et des noms de couleurs (jaune, vert, bleu, rouge) sont présentés sur un écran d’ordinateur. Chacun de ces signes et noms sont présentés dans l’une des quatre couleurs suivantes : jaune, vert, bleu ou rouge. La tâche des participants est de dénommer le plus rapidement possible et sans faire d’erreurs la couleur du mot ou des signes à l’écran. Trois types d’items sont présents dans cette épreuve : items neutres (signes sans signification écrits dans l’une des quatre couleurs), items congruents (noms de couleurs écrits dans la même couleur qu’ils désignent, par exemple le mot

« jaune » écrit en jaune) et items incongruents (noms de couleurs écrits dans une couleur différente que la couleur désignée comme par exemple le mot « jaune » écrit en bleu). Les participants donnent leur réponse oralement au travers d’un micro. Seul le score d’interférence est utilisé dans cette étude. Le score d’interférence correspond à la différence relative entre la moyenne des temps de réponse dans la condition incongruente et la moyenne des temps de réponse dans la condition neutre divisée par la moyenne des temps de réponse dans la condition neutre. Seuls les temps compris entre 200 ms et 2000 ms ont été utilisé dans les analyses.

Paper Folding (Ekstrom, French et Harman, 1976)

Dans cette épreuve, des dessins montrant les étapes d’un pliage de papier ainsi que la localisation d’un trou percé sur toute l’épaisseur du papier plié sont présentés à gauche d’un trait. A la droite de ce trait, figurent 5 dessins de papiers dépliés. La tâche des participants consiste alors à identifier le dessin montrant à quels endroits se situeraient les trous une fois le papier déplié et inscrire une croix en-dessous de ce dessin. Le test comporte deux parties (voir Annexe 10). Dans chaque partie, il y a 10 pliages qui peuvent être traités au maximum en 3 minutes. Le score utilisé correspond au nombre moyen de problèmes résolus correctement dans les deux parties (minimum = 0 ; maximum = 10).

135 9.2.3. Procédure

L’expérience se déroule sur deux séances d’environ 1h30. Les passations se déroulent de manière individuelle dans une salle de laboratoire. L’expérimentateur reste à côté des participants tout au long des épreuves. Dans la première séance d’expérimentation, les participants sont tout d’abord informés du but de l’expérience et signent une déclaration de consentement. Ils remplissent un questionnaire de données socio-démographiques et commencent l’administration des épreuves cognitives par une épreuve informatisée de mémoire de travail (Reading Span). A la suite du Reading Span, les participants réalisent l’épreuve d’apprentissage de paires de mots, puis l’épreuve de temps de réaction simple.

Liste d’entraînement

Dans l’épreuve d’apprentissage de paires de mots, les consignes apparaissent à l’écran d’ordinateur et les participants appuient sur la touche 3 d’un boîtier SR-Box pour faire défiler les consignes. Les jeunes adultes sont informés qu’ils doivent mémoriser 25 paires de mots36 et les adultes âgés sont informés qu’ils doivent mémoriser 15 paires de mots. Ils apprennent également que chaque paire de mots va apparaître individuellement à l’écran durant 4 secondes, suivie par une croix de fixation pendant 1 seconde, avant que la paire de mots suivante ne s’affiche sur l’écran. Ils sont également informés que dans un deuxième temps ils auront à se souvenir du mot de gauche (mot-cible) lorsque le mot de droite (mot-indice) apparaît au centre de l’écran avec un point d’interrogation.

Lorsque les participants ont compris ce qui est attendu d’eux, ils commencent par apprendre une liste de 6 paires de mots (première liste de familiarisation). Une fois les 6 paires de mots présentées, et avant que le test de rappel indicé ne commence, les participants sont informés des modalités de ce dernier. Les consignes mises à l’écran stipulent qu’ils doivent restituer dans un délai de 10 secondes le mot présenté avec le mot qui va apparaître. Lorsqu’ils estiment avoir donné la bonne réponse ou s’ils estiment ne pas connaître la réponse, ils peuvent appuyer sur la touche 3 pour que le mot suivant s’affiche à l’écran. S’ils n’ont pas donné de réponse au bout de 10 secondes, le mot suivant apparaît automatiquement à l’écran. Une fois que les 6 mots ont été présentés, les participants sont informés qu’ils vont à présent devoir mémoriser une liste comportant plus de paires de mots (liste d’entraînement) que la liste qu’ils viennent de mémoriser et rappeler (première liste de familiarisation).

Lorsqu’ils sont prêts, les participants appuient sur la touche 3 du boîtier pour voir les paires de mots.

La liste d’entraînement se déroule de la même façon que la première liste de familiarisation, à la seule exception que les participants ont à mémoriser et rappeler un plus grand nombre de paires de mots (25 pour les jeunes adultes et 15 pour les adultes âgés). Une fois le rappel indicé de la liste d’entraînement terminé, les participants complètent un questionnaire stratégique global, destiné à évaluer rétrospectivement les stratégies utilisées pour apprendre les paires de mots de la liste d’entraînement.

Liste 1

Lorsqu’ils ont terminé de remplir le questionnaire stratégique global, les participants sont informés qu’ils vont mémoriser de nouvelles listes de paires de mots. Avant de commencer l’apprentissage de

36 Le nombre de paires de mots par liste est identique à celui utilisé dans les études 1 et 2 étant donné que les participants n’ont pas pour consigne d’utiliser la stratégie d’imagerie dans toutes les listes de paires de mots.

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ces listes, trois stratégies (répétition, imagerie et génération de phrases) leur sont décrites avec des exemples. Les participants sont alors informés qu’il va leur être demandé d’indiquer la stratégie

ces listes, trois stratégies (répétition, imagerie et génération de phrases) leur sont décrites avec des exemples. Les participants sont alors informés qu’il va leur être demandé d’indiquer la stratégie