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EXEMPLES DE LA FRANCE ET LES ÉTATS-UNIS ET CONDITIONS DE GENÈSE AU CHILI

PROMOVOIR INTÉGRATION

43 Centre de documentation, MINVU (Cedoc-Minvu). Consulté le 3 juin 2011. cdocs.minvu.cl/databank/NuevaPolítica04-10-2006.ppt

44 La description suivante utilise information provenant du MINVU et d’autres documents institutionnels. Elle est différente des descriptions faites à partir des entretiens qui font partie du chapitre sur la généalogie (entretiens et documents aussi non officiels).

NOUVELLE POLITIQUE DE LOGEMENT D’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ ET L’INTÉGRATION SOCIALE (2006-2010) DIMINUTION DU DÉFICIT DE LOGEMENT * FSV II *DS 40 *Leasing habitacional AMÉLIORATION QUALITÉ

* Augment taille de logements

et amélioration qualité (augmente subvention pour

obtenir logement ; Plan d’Assurance Qualité) * PPPF PROMOVOIR INTÉGRATION SOCIALE * Subvention à la localisation * Programme Quiero mi Barrio

financement partagé entre le ministère de Logement, les gouvernements régionaux et les municipalités » (Programme gouvernement Michelle Bachelet, octobre 2005).

Pendant le premier semestre de 2006, le programme Quiero mi Barrio est initié comme une mesure présidentielle45pour la réhabilitation de quartiers délabrés et comme une expérience-pilote – c’est-à-dire, avec un potentiel pour continuer dans l’avenir – pour développer un modèle d’intervention à l’échelle de quartiers depuis le MINVU, au-delà de l’unité de logement et des interventions urbaines, tels que le programme participatif de revêtement des sols, le programme de parcs urbains, d’infrastructure communautaire complémentaire… Logements et projets urbains avaient été les domaines de travail traditionnels du MINVU.

a. Définitions et objectifs

Le programme Quiero mi Barrio (PQMB) a été défini comme un programme de réhabilitation de quartiers vulnérables, dont le but principal est de « contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des habitants des quartiers avec des problèmes de détérioration d’infrastructure, de ségrégation et vulnérabilité sociale, à travers un processus participatif de réhabilitation des espaces publics et des proximités urbaines des familles » (Décret Suprême Nº40, 2007)46. La dégradation urbaine inclut des situations telles que la ségrégation urbaine, le déficit ou la dégradation de l’espace public, de l’infrastructure et/ou de l’équipement collectif, une image environnementale dégradée et/ou avec des problèmes de connectivité, mobilité et/ou d’accès. La vulnérabilité urbaine implique « des situations d’habitants avec un faible sentiment d’appartenance, une stigmatisation négative, des relations sociales détériorées, l’insécurité, la concentration de problèmes dans les domaines de l’éducation, du loisir et de la culture, l’entreprenariat et une population vulnérable » (DS Nº14, 2007).

Au contenu qui précède sur le DS Nº14, on doit ajouter d’autres problématiques qui sont explicitées par le MINVU pendant les premières années du gouvernement de Bachelet. Dans le domaine des infrastructures, le déficit de couverture et de qualité des services publics est ajouté, ainsi que la ségrégation spatiale (résultant de l’emplacement des logements), la faible connectivité et mobilité, la dégradation environnementale due à l’existence de micro-décharges illégales et la présence d’éléments qui affectent gravement la santé des habitants. Dans le domaine social, la méfiance envers les institutions et les associations locales est intégrée, ce qui se traduit par de faibles niveaux d’association et de participation sociale, la concentration des problèmes de drogue, la violence domestique, le micro-trafic de drogue, la criminalité, le décrochage scolaire, la grossesse

45 Le mandat de Bachelet est initié avec un plan d’action de 36 compromis dans les domaines de l’emploi, l’éducation, la sécurité sociale, l’entreprenariat et l’environnement. Ils ont été présentés en décembre 2005 dans le Plan des 100 premiers jours (“Plan de 100 días. Las 36 medidas de la Presidenta Michelle Bachelet para sus primeros días de Gobierno (12/03/06)”. Téléchargé en janvier 2012).

chez les adolescentes, etc. (MINVU, 2007a). Les objectifs spécifiques du programme sont au nombre de quatre :

(i) Réhabiliter les espaces publics délabrés (ii) Améliorer les conditions de l’environnement (iii) Renforcer les relations sociales

(iv) Promouvoir des quartiers intégrés socialement

Photo : Programme Quiero mi Barrio, MINVU 2009.

Selon les premières définitions programmatiques du début de 2006, le quartier est défini comme « des zones qui répondent aux caractéristiques suivantes : (i) un espace avec une identité, avec des limites identifiables pour ses habitants et pour des personnes externes ; (ii) des blocs urbains comptant entre 300 et 500 logements ; (iii) des zones résidentielles relativement délimitées et définies par des infrastructures routières ; et (iv) la similitude entre les logements, quant aux conditions d’équipement, de services, de commerce et d’espaces verts » (MINVU, 2006a : 1).

Figure Nº3 : Problèmes de détérioration urbaine et vulnérabilité sociale en images

Población Valenzuela Llanos, commune de Lo Espejo.

Extensions illégales des logements, voies réduites (1)

Localisation des photos dans la carte du Grand Santiago

« Le domaine de la drogue dans les populations les plus vulnérables à Santiago », CIPER CHILE, 2010.

Économie de la drogue, insécurité (5)

Población Pedro Lira, Sector Bajos de Mena, commune La Pintana. Ensembles de logements sociaux surpeuplés (2)

Sector La Hondonada, Población Santa Clara, commune Cerro Navia. Micro dépotoir illégal (3)

Población La Legua, commune San Joaquín.

Insécurité, économie de la drogue, forte stigmatisation (4) (5) (4) (2) (3) (1)

Figure Nº4 : Exemples de quartiers travaillés par le programme Quiero mi Barrio

Villa El Volcán,

Commune Puente Alto Gran Santiago Quartier « critique » Población Parinacota, commune Quilicura Gran Santiago Quartier vulnérable Villa Portales, Commune Estación Central Gran Santiago Quartier emblématique

b. Focalisation et sélection des quartiers

Quant à la population cible, elle est représentée par les habitants de 200 quartiers – environ 500 000 habitants (ministère des Finances, 2010). Cependant, le programme se concentre sur les quartiers et non sur les bénéficiaires comme sujets individuels ou groupes (familles ou ménages), selon le degré de difficulté matérielle et sociale. L’investissement ou le budget total du programme a été de MM$82 000 pesos chiliens, soit € 130 millions (en moyenne 300 millions de pesos chiliens pour chaque quartier de type vulnérable, soit € 393 000).

En 2008, le programme distingue trois grands types de quartiers sur lesquels il a centré son intervention : des quartiers vulnérables, des quartiers « critiques », et des quartiers emblématiques ou de priorité présidentielle. Dans une première étape de sélection de quartiers, trois voies ont été suivies :

• Par mandat présidentiel (7 quartiers prioritaires47 mentionnés dans la mesure 30 du Plan d’action des 36 mesures pour les 100 premiers jours du gouvernement)

• Selon le critère de réhabilitation des villes portuaires (13 quartiers)

• À partir d’un processus de sélection ou de diagnostic partagé à l’échelle régionale. Des Tables Rondes Régionales ont été formées, composées par le Gouverneur régional (représentant le président), le Conseil régional, l'Association des municipalités, et le MINVU, représenté par les Secrétariats régionaux ministériels (SEREMI MINVU).

Dans une étape ultérieure, et suivant le rapport final d'évaluation du programme réalisé par le ministère des Finances (2010), il convient de noter qu’aucun critère précis pour la sélection de quartiers n’a été observé, apparemment en raison du manque de statistiques agrégées au niveau du quartier, ce qui a obligé à concentrer la caractérisation, d’abord, au niveau communal, et ensuite, selon des critères territoriaux à partir de la perception des institutions régionales et municipales.

Il y avait deux critères au niveau communal :

• Les communes avec plus de 70.000 habitants ou qui font partie de villes en conurbation de 100.000 habitants ou plus, villes chefs de communes des 15 régions du Chili et villes-port présentant une détérioration matérielle et vulnérabilité sociale.

• Les communes où le pourcentage de pauvres est supérieur à 10%, selon l'Enquête socio-économique CASEN 2003.

47 « Quartiers à Santiago tels que El Volcán (Puente Alto), Santa Adriana (La Florida) ou la Villa Portales (Quinta Normal) ; à Concepción, quartiers tels que Boca Sur (Gran Concepción) ou Pedro de Valdivia Bajo (Gran Concepción) ; et à Valparaíso quartiers tels que Placilla ou Rodelillo (Valparaíso) » (Plan de 100 jours, mars 2006).

En effet, sur ce dernier point, la définition programmatique initiale a été de travailler « avec les communes priorisées suivant le classement du nombre de pauvres selon le CASEN 2003 (enquête socio-économique), de préférence sur des quartiers avec de logements du premier et/ou deuxième quintile de revenu » (MINVU 2006a : 2).

Deuxièmement, une fois les communes sélectionnées, la classification a été basée sur trois critères à l’échelle du quartier, comme la dégradation matérielle et urbaine et la vulnérabilité sociale, sans de définition précise par le programme, ce qui a conduit, apparemment, à une sélection à partir la perception au niveau régional et municipal (ministère des Finances, 2010). En effet, comme il est indiqué dans les premières définitions du programme, l’identification et la sélection de quartiers devait mobiliser la participation des acteurs régionaux et locaux, fournissant « un dossier avec des indicateurs de communes sélectionnées, cartographiés au niveau des pâtés de maison du recensement, de sorte que les SEREMIS disposent d’éléments pour la proposition de quartiers » (MINVU, 2006a : 2).

Néanmoins, les statistiques n’ayant pas été disponibles dans les délais requis, les critères de quartier pour la sélection, sont restés aux mains des municipalités, avec pour effet que l’on ne sait pas si leur sélection a utilisé des données objectives à l'échelle du quartier disponibles dans les municipalités, ou si d’autres critères ont surgi, tels que le critère politique-partisan. C’est là l’un des aspects les plus remis en question du programme. Dans tous les cas, les critères à ce niveau étaient :

• Quartiers urbains présentant des problèmes de dégradation matérielle urbaine, selon le critère de la municipalité responsable

• Quartiers urbains présentant des problèmes de vulnérabilité sociale, selon le critère de la municipalité responsable

• Quartiers et zones dans lesquelles une synergie de ressources peut être créée, par exemple, un portefeuille de projets locaux en train de se développer ou l’existence d’autres projets régionaux stratégiques ayant un impact sur le quartier.

c. Orientations stratégiques et opérationnelles

La ligne stratégique du programme est demeurée relativement stable depuis sa création. L'élément principal à cet égard est que l'exécution du programme se fait grâce à un Projet urbain intégral de réhabilitation de quartier, limité dans le temps et budgétairement, formé par deux composantes programmatiques, une composante d’infrastructure et une composante sociale. Elles se sont traduites dans un Plan de gestion de travaux (PGT) (ou un portefeuille des travaux) et un Plan de gestion sociale (PGS) (répertoriant diverses initiatives sociales). Ces plans sont, à leur tour, articulés et accompagnés par une composante d'appui, ou le Plan de gestion multi-ministériel ou Plan de gestion des ressources complémentaires, qui, contrairement aux plans de travaux et social,

mobilisent la contribution d’autres institutions publiques externes qui développent des initiatives survenues dans le contexte du PQMB, mais qui, par leur nature ou complexité, ne peuvent pas être prises ou mises en œuvre par le PQMB (SUR Profesionales Consultores, 2009).

Exemples d’initiatives du plan de gestion des ressources complémentaires : des accords nationaux pour la construction de télécentres communautaires (avec le sous-secrétariat de Télécommunications SUBTEL) ; un accord avec le programme Créant Chili dans mon quartier (ministère de la Culture) ; un accord pour la construction ou l'amélioration des crèches et jardins d'enfants (Fondation INTEGRA48) ; et avec le ministère de l'Intérieur. D'autres exemples concernent des conventions régionales, des offres locales et des gestions transversales que les équipes de quartier peuvent développer pendant l'exécution du programme.

Le modèle opérationnel comprend également cinq composantes méthodologiques transversales qui doivent faire partie du travail de réhabilitation de quartiers lors de chaque phase. Ce sont la participation citoyenne, l’identité du quartier et le patrimoine culturel, l’environnement, la sécurité et la connectivité numérique. Cependant, « bien que la définition stratégique des composants transversales souligne la nécessité de les intégrer comme des critères techniques, méthodologiques et opérationnels, la conception opérationnelle du programme indique seulement comment ces derniers se manifestent dans le plan social, mais non dans le plan de travaux » (SUR Profesionales Consultores, 2009 : 32). Les tableaux suivants synthétisent le modèle opérationnel du programme.

48 Fondation INTEGRA, partir du Réseau des fondations de la Direction socioculturelle de la Présidence de la République, comme PRODEMU (droits des femmes), l’Orchestres de la Jeunesse et des Enfants du Chili et l’Artisanat du Chili.

Tableau Nº12 : Trois composantes du programme Quiero mi Barrio. Définition, cadre opérationnel et produits emblématiques49 COMPOSANTE

PROGRAMATIQUE

DÉFINITION OPÉRATIONNALISATION PRODUITS EMBLÉMATIQUES

(1) MATÉRIELLE

(investissement direct)

La dégradation urbaine d’un quartier : situations telles que la ségrégation urbaine, le déficit ou la dégradation de l’espace public, des infrastructures et/ou équipements collectifs, une image environnementale dégradée et/ou des problèmes de mobilité et/ou d’accès.

Travail d’éléments tels que : (i) circulations, (ii) équipement, (iii) espaces verts, (iv) logement, et (v) normes (usage et propriété du sol). Centrée dans la réhabilitation d’espaces d’usage collectif, en les articulant avec les espaces résidentiels et en promouvant la diversité des usages et des usagers

PGT

(Plan de Gestion de Travaux)

Des actions nécessaires pour la réhabilitation matérielle-urbaine, à travers l’amélioration ou la dotation durable d’équipements et d’espaces publics, qui contribuent à renforcer les liens communautaires et qui facilitent l’intégration urbaine, visant une réhabilitation durable et de qualité.

Travail d’éléments tels que : durabilité environnementale, multifonctionnalité, accès, esthétique du quartier, usage attractif de l’espace public.

Travail de confiance (élément de motivation initiale pour la

participation)

Télécentre communautaire (bâtiment avec infrastructure

technologique et de connectivité numérique, dont le but est l’inclusion numérique, avec des activités telles que la formation à l’usage des ressources numériques. Financé par SUBTEL (Fonds de Développement des Télécommunications)

Master plan d’initiatives d’infrastructure, composé par un

portefeuille de projets définis par les habitants et les professionnels, à partir du diagnostic et de l’image cible pour le quartier

Plan de programmation et d’administration des travaux, qui

comprend au moins 5 projets, dans 4 types d’investissement : (i)

espaces verts (par exemple, places, plantation d'arbres, pistes

cyclables, terrains de sport multi-usage, circuits de gymnastique, etc.); (ii) équipement (par exemple, salle polyvalente, centre de fitness, centre communautaire, jardins d’enfants, etc.); (iii)

circulation (revêtement de sols, réparation de pavages, passages,

stationnements, trottoirs, etc.); (iv) travaux complémentaires (mobilier urbain : escaliers, éclairage urbain, bancs, aires de jeux, arrêts de bus, etc.; Des travaux antérieurs comprennent: eaux pluviales, défrichement ; Travaux spéciaux: eau, égouts, électricité, etc.; la gestion des terres et l'acquisition de propriétés qui sont destinées à une utilisation collective, par exemple, équipement ou espace vert)

(Suite)

COMPOSANTE

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