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Création du modèle des stations de 3 ème génération et évolution de la stratégie touristique

II- b La prise en co�pte de l’écologie et les Unités Touristi�ues Nouvelles

Les deux chocs pétroliers ont mis en évidence la dépendance de notre modèle économique aux énergies fossiles et d’u�e �a�i��e plus la�ge aux �essou��es e�vi�o��e�e�tales, �e�fo�ça�t le dis�ou�s ��ologi�ue. E� Ta�e�taise, l’affai�e de la Va�oise, do�t �ous avo�s pa�l� da�s le p�e�ier �hapit�e, va �t�e l’�l��e�t déclencheur des postures écologiques contre le développement des stations ex nihilo ; celles-�i vo�t ��istallise� l’atte�tio�, �ta�t a��us�es de ��to��e� la �o�tag�e. C’est �gale�e�t le d��ut de l’i�stitutio��alisatio� des politi�ues ��ologi�ues : « L’affaire du Parc National de la Vanoise (1969-����� est u� jalo� dé�isif da�s l’histoire de la stru�turatio� politi�ue de la question environnementale en France. Mêlant les intérêts financiers des promoteurs immobiliers, les enjeux juridiques de la loi sur les parcs nationaux (1960), les jeux politiques locaux et les stratégies d’allia��es et de médiatisatio� des asso�iatio�s de prote�tio� de l’e�viro��eme�t, �ette affaire est i�i a�al�sée �omme u� �as exemplaire pour �ompre�dre �omme�t s’éla�ore u� �o�flit e�viro��eme�tal �ui pre�d fi�aleme�t la forme d’u� « problème public » dans la France du tournant des années 1960-1970. » (Cha�voli�, ����, p��. L’i�stitutio��alisatio� de nombreux mouvements écologiques durant les a���es ��7� et la ���atio� d’u�e ��ologie politi�ue (��74 1ère pa�ti�ipatio� d’u� candidat écologiste à l’�le�tio� p��side�tielle� vo�t mettre sur le devant de la scène la protection de l’e�vi�o��e�e�t. L’a���age�e�t de la �o�tag�e est �o�test�, le Plan Neige incarné par Maurice

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Michaud se retrouve en confrontatio� ave� l’��e�ge��e des �eve�di�atio�s so�iales et ��ologi�ues. C’est e� ��77, avec le discours de Vallouise et la création des Unités Touristiques Nouvelles, que la p�ote�tio� de l’e�vi�o��e�e�t se�a p�ise en compte via les �tudes d’i�pact. Celles-ci vont permettre une délimitation des zones urbaines, mais également des domaines skiables. Il faut reconnaître aux modèles urbanistiques des stations de 3ème génération leur aménagement extrêmement dense, restreignant le mitage (éparpillement des constructions en zone rurale). En effet, le modèle des stations intégrées pour leur développement s’est st�u�tu�� e� « satellites » ; de manière plus précise �e so�t des zo�es d’u��a�isatio�, �eli�es entre elle par le domaine skiable.

Figure n°14

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L’exte�sio� du do�ai�e skia�le est l’u� des aspe�ts esse�tiels des g�andes stations de haute altitude qui leur a permis de renforcer leur modèle. Il est i�t��essa�t de �o�state� �ue l’a���age�e�t tou�isti�ue de �es statio�s s’est fait, pou� la �ajorité, par des poches d’u��a�is�e �eli�es par un domaine skiable (Cf. figure n°14). Ce �ui pe��et à la statio� d’�te�d�e le �o���e de kilo��t�es de pistes et de dive�sifie� l’off�e d’h��ergement. Après une première phase d’expa�sio� du do�ai�e vers les gla�ie�s, d’où l’affai�e de la Va�oise, le do�ai�e s’est �te�du ve�s le �as via les « stations satellites » (Marnezy et Gauchon, 2006).

Nous avo�s �et�ouv� deux do�u�e�ts d’a��hives2 relatant le �o���e et l’e�pla�e�e�t des UTN entre 1977 et 1985 à l’��helle de la France. Le graphique n°5 montre que malgré le fait que l’a���age�e�t de Ta�e�taise ait d��ut� depuis les a���es ��5�, il fait l’o�jet e��o�e de ��% des UTN durant cette période. La Savoie quant à elle représente 48,9% des UTN avec la Tarentaise et 35,1% sans la Tarentaise. La Savoie comme la Tarentaise sont donc des enjeux majeurs du développement touristique hivernal ; ��t�ospe�tive�e�t �’est la p��iode �ui va pe��ett�e de fai�e a�outi� la �a�didatu�e d’Al�e�tville (����� aux JO de ����.

Graphique n°5

Source Rapports et Études : Archives nationales Unités Touristiques Nouvelles. Versement 19890263 et 19980052

La mise en place des UTN va pe��ett�e u�e p�ise e� �o�pte de l’e�vi�o��e�e�t da�s l’a��nagement des stations. Les procédures UTN ont été transformées par les lois de décentralisation pour aboutir à deux types de commissions :

1- Par le préfet coordinateur de massif : da�s le �as de la ���atio� d’u� �ouveau do�ai�e skia�le ou d’u�e exte�sio� d’u� seuil de plus de ��� ha ; de la constructio� ou de l’exte�sio� d’h��e�ge�e�t et

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d’��uipe�e�t tou�isti�ue d’u� seuil de plus de 1200 m2 et da�s le �ad�e d’�tude d’un impact dû au �ode de l’e�vi�o��e�e�t �ota��e�t pou� des t�avaux d’a���age�e�t de pistes en site vierge. 2- Pa� le �ep��se�ta�t de l’État dans le département, le préfet : cela concerne les extensions des domaines skiables de plus de 10 ha ; les op��atio�s �ui p��se�te�t u� i�t���t lo�al (�ous �’avo�s pas plus de précisions) ; la ���atio� d’u� t�a�spo�t pa� �â�le �e reliant pas le domaine skiable. « Les opératio�s suiva�tes, lors�u’elles �e so�t pas situées da�s u� se�teur ur�a�isé ou da�s u� se�teur �o�stru�ti�le situé e� �o�ti�uité de l’ur�a�isatio� : la �réatio� ou l’exte�sio�, sur u�e surfa�e de plancher totale supérieure à 300 m2, d’hé�ergeme�ts touristi�ues ou d’é�uipeme�ts touristi�ues ; L’amé�ageme�t de terrai�s de �ampi�g �ompre�a�t plus de �� empla�eme�ts ; la création de refuges de montagne ou leur extension sur une surface de plancher totale supérieure à 100 m2 »3. Les procédures qui sont soumises aux autorités compétentes par la mairie auront comme effet, en plus d’u�e p�ote�tio� de l’e�vi�o��e�e�t, de ���essite� u�e �e�tai�e �o��e�tatio� pou� �o�te� les dossie�s e�t�e les diff��e�ts a�teu�s �o��e���s pa� l’a���age�e�t. De plus, pour R. Knafou, cette procédure « prévoyait une présentation des projets par une collectivité et non par un aménageur privé, ce qui a conduit à une meilleure collaboration entre collectivités et aménageurs et, sans doute, à une meilleure maîtrise du développement local » (Knafou, 1987, p10). En termes de développement lo�al, �’est la loi Mo�tag�e �ui va �efo��ule� les lie�s e�t�e tou�is�e et te��itoi�e.

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