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Quelles sources, quelle méthodologie et quels outils pour la recherche territoriale

I- a Quelle �uantification pour l’offre touristi�ue ?

Du �ôt� de Savoie Mo�t Bla�� Tou�is�e, l’ext�ait �°�� �ous �o�t�e les sou��es et les i�di�ateu�s utilisés par cet organisme pour calculer la capacité d’a��ueil tou�isti�ue.

Extrait n°38

Sou��es et i�di�ateu�s utilis�s pa� Savoie Mo�t Bla�� pou� �ua�tifie� la �apa�it� d’a��ueil tou�isti�ue

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À travers Savoie Mont Blanc Tourisme, les départements ont créé la Sitra, une base de données « plateforme de �ase d’i�formatio� e� lig�e souhaita�t �réer et diffuser de l’i�formatio� touristique ». Celle-�i a pou� vo�atio� d’�value� les « stocks de lits » auta�t d’u� poi�t de vue qualitatif que quantitatif pour connaître la structure des stations. Elle procède par envoi de questionnaires demandant les �apa�it�s d’a��ueil aux professionnels des stations. Cette dernière �ta�t ���e�te, elle �e pe��et pas e��o�e d’avoi� u�e a�t��io�it� i�t��essa�te. La plupa�t des do���es ���olt�es �ta�t d��la�atives, l’exhaustivit� �e peut pas �t�e assu��e. Nous �’avo�s pas a���s pou� le moment à la méthodologie de Comète-Conseil �o��e��a�t so� a�al�se l’off�e, l’ext�ait �°�� p��se�te les seuls éléments à notre disposition, c'est-à-dire des définitions. Au regard de ces définitions il faut noter la diffi�ult� �u’il � a à ���e� des i�di�ateu�s �ep��se�tatifs de la diversité des acteurs présents da�s u�e statio� de spo�ts d’hive�, �ota��e�t e� �e �ui �o��e��e la d�fi�itio� de lits p�ofessio��els et de lits diffus.

Extrait n°39

Méthodologie Comète-Conseil disponible

Lits professionnels : Hébergements qui constituent pour leur gestionnaire leur source de revenus principale ou

une activité significative (capacité disponible à la location).

Lits diffus : Le terme de lits « diffus » est préféré à celui de « non-marchand » dans la mesure où cette

catégorie recouvre les résidences secondaires et les meublés particuliers loués occasionnellement.

Taux de remplissage moyen : Rapport entre le nombre de lits occupés (loués ou occupations propriétaires) par

rapport au nombre de lits total. Ce taux est calculé sur la période principale d'ouverture de l'ensemble des stations (semaines 51 à 16).

Rendement d'un lit : Correspond à son nombre moyen de semaines d'occupation au cours d'une saison. Sauf

mention contraire, ce calcul est effectué sur l'ensemble de la saison.

Journée skieur : Une journée skieu� ��uivaut à la visite da�s u�e statio� d’u� p�ati�ua�t de spo�ts de glisse

utilisant les remontées mécaniques. Cette donnée est obtenue en décomposant en unités « jour » les ventes de titres de transport.

Part de marché ski : S’o�tient par le rapport entre le nombre de journées skieurs par semaine au regard des

nuitées issues de la fréquentation globale de la station. Cette part de marché ski permet de définir le taux de pénétration des journées ski sur les nuitées. La consommation de ski étant liée à de nombreux critères (environnementaux, factuels, etc.�, l’�volutio� de �et i�di�ateu� doit �t�e a�al�s�e pa�all�le�e�t au remplissage global de la station. Sauf mention contraire, ce calcul est effectué sur l'ensemble de la saison.

Ski journée : Ensemble des titres « journée » vendus (1/2 journée, journée).

Ski séjour : Ensemble constitué par les forfaits de 2 jours et plus, gratuités commerciales comprises. Ski commercial : Total du ski de journée et du ski de séjours (hors forfaits saison).

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Avant de comparer les deux méthodologies (Comète-Conseil et Savoie Mont Blanc Tourisme), il nous faut les expliciter et également questionner les données concernant la fréquentation touristique. Il est à noter que ces deux facettes de l’i�dust�ie tou�isti�ue so�t aussi diffi�iles à �ua�tifie� l’u�e �ue l’aut�e.

La fréquentation touristique

C’est tout d’a�o�d l’aspe�t �ua�titatif de la de�a�de tou�isti�ue �ui est i�te��og�. Nous avo�s commencé à montrer dans la première partie comment les stations de troisième génération se sont construites et continuent de fonctionner sur le volume de la clientèle. Il est donc essentiel de suivre quantitativement cette clientèle ; cet aspect est également renforcé avec le rôle du marketing, de plus en plus prégnant.

La figure n°7 montre la divergence de méthode entre les deux organismes, celle-ci est avant tout liée aux calculs des lits diffus : SMB a �e�ou�s aux ��side��es se�o�dai�es �e�e�s�es pa� l’INSEE, à �uoi sont soustraits les résidences de tourisme et les meublés classés pour arriver aux lits diffus. Quant à Comète-Conseil, les lits diffus so�t issus de la diff��e��e e�t�e �e �u’il �o��e la f���ue�tatio� glo�ale (�al�ul�e via les o�du�es ���ag��es, les eaux us�es et la �o�so��atio� d’eau, �’est u� �atio national) et les déclarations faites par les prestataires.

134 Figure n°7

Co�pa�aiso� e�t�e les ��thodologies Savoie Mo�t Bla�� Tou�is�e et le �u�eau d’�tudes Co��te-Conseil concernant l'estimation de la fréquentation touristique en station

Source : Savoie Mont Blanc Tourisme/Comète-Conseil

Par le biais de cette démonstration, nous souhaitons comprendre les raisons de ces écarts méthodologiques, en ne nous limitant pas aux aspects techniques de ces méthodologies. Une des réponses que nous pouvons donner est de nous intéresser aux acteurs qui commandent et s’i�spi�e�t de �es �appo�ts, et �e �u’ils e� d�gage�t. Co��te-Co�seil est u� �u�eau d’�tudes p�iv� mandaté conjointement par les collectivités territoriales, à travers les offices du tourisme notamment, et les entreprises de remontées mécaniques. Ce sont des rapports très détaillés de fréquentation hebdomadaire réalisés station par station, �e �ui �’est pas le �as de Savoie Mo�t Bla��

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Tourisme, qui diffuse les données sur des massifs (Tarentaise, Maurienne, etc.). Il y a donc une diff��e��e d’��helle spatiale. Co��te-Co�seil pe��et do�� aux a�teu�s d’avoi� des do���es à l’��helle de la statio�. De plus, le �u�eau d’�tudes fou��it u�e esti�atio� à la �i-saison du remplissage pou� la deuxi��e �oiti� de l’hive�. La te�po�alit� et la spatialit� diff��e�t e�t�e les deux sources.

Dans tous les cas, les deux méthodologies restent très approximatives. « Cette situation de flou méthodologique, assimilée à un instrument saisi par l’a�tio� pu�li�ue favoriserait le mai�tie� de zo�es d’i��ertitude, auta�t de possi�les marges de ma�œuvres pour les acteurs. L’a�se��e de stabilité dans les références quantitatives invoquées pourrait alors être lue comme un moyen commode de légitimation de l’a�tio� pu�li�ue lo�ale de pla�ifi�atio� permetta�t de mi�orer ou majorer à loisir les �apa�ités d’hé�ergeme�t selo� les orie�tatio�s souhaitées. Da�s �es �ommu�es supports de statio�s, il s’est parfois opéré u� vérita�le re�verseme�t e�tre l’i�gé�ierie des services de l’Etat et �elle des opérateurs à l’i�itiative des projets immo�iliers. Fa�e à �et i��uiéta�t désé�uili�re et parce que défaire une statistique est aussi coûteux que de la faire, les fondements méthodologiques de la statistique « locale » ne sont que très rarement discutés » (Fablet, 20014, p3).

Deux autres éléments sont à mettre en avant à travers ces problèmes de données : la planification territoriale et la prospective basées sur ces données. En effet, les projets de territoire et les strat�gies �ui e� ��sulte�t s’appuie�t su� �es ��sultats pou� la pla�ifi�atio� te��ito�iale, alo�s �ue ceux-�i ���ite�aie�t d’�t�e �o�sid���s ave� de la « distance ». Il �’est pas possi�le a�tuelle�e�t de connaître précisément le nombre de lits touristiques dans une station, ce ne sont que des approximations. Il en est de même pour la fréquentation, les chiffres restent imprécis du fait du �o���e i�po�ta�t de ��side��es se�o�dai�es et de leu� ��el taux de �e�plissage (�ui �’est pas connu). La question se pose alors, comment sont reçus et intégrés ces éléments statistiques par les professionnels des stations ? Il est important de comprendre que les stratégies touristiques des statio�s, pa�ti�uli��e�e�t le �hoix du �o���e de lits �eufs à �o�st�ui�e, s’appuie�t sur des données �o� fia�les. C’est �ie� toute l’u��a�isatio� de la �o�tag�e do�t il est �uestio�, puis�ue le �ali��age des �e�o�t�es ���a�i�ues est �al�ul� pa� �appo�t au �o���e de lits tou�isti�ues. C’est �gale�e�t la question des subventions et aides par le classement des communes que pose le chiffrage des lits : « Deux avantages sont liés à la dénomination de "commune touristique". Premièrement, pouvoir se prévaloir d’u� statut spécifique, gage de qualité offert aux touristes, la distinguant des autres communes.

Deuxièmement, pouvoir a��éder au la�el d’ex�elle��e de la "statio� �lassée de tourisme". Seules les communes touristiques peuvent y prétendre. Cette dénomination répond à des critères sélectifs et exigea�ts sur la diversité des modes d’hé�ergeme�ts, la �ualité de l’a�imatio�, les fa�ilités de tra�sports et d’a���s ai�si �ue la �ualité e�viro��eme�tale.

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Ces stations de tourisme bénéficient alors du sur classement démographique, de la majoration de l’i�dem�ité des élus et, sous �ertai�es �o�ditio�s, de la perception d'une taxe additionnelle aux droits de mutation »1.

Extrait n°40

Classement commune touristique et Station touristique

Source : http://www.economie.gouv.fr/nouvelles-communes-et-stations-touristiques

En Tarentaise les communes classées comme Communes Touristiques dans la catégorie montagne sont : Macôt-la-Plagne, Les Allues, Saint-Martin-de-Belleville et Saint-Bon-Courchevel. La commune de Brides-les-Bains quant à elle est classée comme ville thermale.

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En Tarentaise toujours les stations classées comme Stations de Tourisme sont : Les Allues et Saint-Bon-Tarentaise, qui correspondent à la catégorie Montagne ; Brides-les-Bains, dans la catégorie

Thermale.

O� s’ape�çoit �ue �e so�t les statio�s ave� u� fo�t pote�tiel de lits �ui o�t �t� classées. La commune tou�isti�ue a pou� vo�atio� d’aide� à fai�e fa�e à l’afflux saiso��ie� de populatio�, �al�ul� su� la �apa�it� de �ha�ge e�t�e la populatio� pe��a�e�te et la �apa�it� d’a��ueil. La statio� �lass�e doit faciliter la fréquentation de la station, et encourager le tourisme sur l'année.

Nous souhaito�s �vo�ue� u� de��ie� t�pe de do���es �o��e��a�t l’off�e tou�isti�ue : le nombre de �e�o�t�es ���a�i�ues. Pou� les �e�o�t�es ���a�i�ues �’est le Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés (STRMTG� �ui s’o��upe de la ���olte et du t�aite�e�t des données. Cet organisme a également un volet international, puisque les transports par câble émergent comme solution pour les transports publics urbains2, pour leur aspect collectif et non émetteur de GES. Les missions du STRGTM sont entre autres :

1- Normatives et réglementaires : « Évaluer et agréer les professionnels de la sécurité (maîtres d’œuvre, �o�trôleurs te�h�i�ues i�dépe�da�ts, et orga�ismes �ualifiés agréés� �…�. Produire et diffuser des documents et référentiels techniques ou des recommandations et proposer des évolutions de la réglementation »3.

2- De la construction et récolte de données : « Conduire des études, recherches et expertises, effe�tuer la �olle�te et l’exploitation des statistiques »4.

3- Techniques et opérationnelles : « Instruire et assurer le contrôle de la sécurité au cours de la vie des appareils tant en remontées mé�a�i�ues �u’e� tra�sports guidés sous l’autorité fo��tio��elle des Préfets »5.

4- De promotion et de réseau : « Concourir à la promotion des techniques relatives à ces installations, organiser des partages d’expérie��e ta�t au niveau �atio�al �u’à l’i�ter�atio�al ; Participer à la vie du Réseau Scientifique et Technique (RST) et organiser les partages de compétences ».

Nous avons donc pris contact avec cet organisme pour récupérer les données relatives :

1- Aux parcs de remontées mécaniques des domaines skiables étudiés : âges et types de remontées mécaniques.

2- Aux investissements faits par les entreprises de remontées ���a�i�ues : t�pes d’i�vestisse�e�t et volume. 2 http://www.strmtg.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/strmtg8pages_2013.pdf consulté le 15/07/14 3 Ibid. p1 4 Ibid. p1 5 Ibid. p1

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Cependant, les séries longues sont ici aussi difficilement accessibles : arrêt des séries, changement des modes de calculs. Après avoir interrogé l’off�e tou�isti�ue, il �ous faut questionner les données relatives à la demande touristique.

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