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Principaux ensembles morphologiques du bassin de l’Uruguay : exemple du secteur Haut

Le bassin de l’Uruguay : le cadre de la section Haute de l’Uruguay

Carte 1.10 Principaux ensembles morphologiques du bassin de l’Uruguay : exemple du secteur Haut

0 10 km D’après IBGE, Mapa de Geomorfologia,

2005 carte simplifiée.

barrage de Foz do CHapecó

route, chemin réseau

hydrographique escarpement principal ville

limite d’état plateau avec petites collines coupées par Plateau tabulaire à vallées encaissées de larges vallées : 20 - 80 m zone de plateau nivelé et

légèrement dégradé

plateau parfois aiguisée et vallées encaissées : 80 - 170 m

Photo 1.2 - Versants de l’Uruguay à Rio dos Índios/RS, 27 juillet 2007, G. LETURCQ.

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ravins sont végétalisés ce qui atteste d’une érosion modérément active. Dans le détail, ces versants sont dissymétriques, ce qui détermine des conditions variées plus ou moins favorables aux installations humaines. Ainsi, les versants en rive concave des méandres encaissés de l’Uruguay sont plus fréquemment occupés par un habitat dispersé que les versants convexes. Mais la dissymétrie est aussi expliquée en partie par les choix d’installation influencés par des faits culturels.

L

e climat du bassin de l’Uruguay est de type subtropical humide, dégradé par la continentalité et l’altitude. La température moyenne annuelle est de 19°C. En été, cette région du Brésil est balayée par des masses d’air tropical atlantique ; en hiver, ce sont les masses d’air polaire atlantique qui prédominent. Ces influences sont cependant dégradées en raison de la situation du bassin de l’Uruguay au cœur du continent. Il en résulte une amplitude thermique plus grande avec un maximum de 24,4° en janvier et un minimum en juillet de 13,6°.

Les précipitations sont abondantes et atteignent 1 800 mm/an. Elles sont assez régulièrement distribuées au cours de l’année. Les apports sont plus élevés entre mai et septembre, pendant

Google map, 2010. w52º45’ w52º46’ w52º44’ s27º13’ s27º15’ s27º14’ Carte 1.11 - Versants disséqués de la vallée de l’Uruguay

0 500 m

Rio Grande do Sul

Santa Catarina

Chapecó

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l’hiver austral. Les épisodes pluvieux sont alors plus longs et plus fréquents, on mesure 660 mm en juin. L’été austral est beaucoup moins arrosé  ; en début d’année les précipitations ne dépassent pas 10 mm par mois53. Mais les

alizés transportent de l’air humide ce qui peut déterminer des orages brefs avec des pluies violentes. On note par ailleurs une répartition des précipitations dans l’espace en lien les reliefs et la trajectoire des masses d’air  : le nord est plus arrosé que le sud.

L’évapotranspiration54 est en moyenne de

1  295mm. On note un léger déficit hydrique (c’est-à-dire une différence, entre précipitations et évapotranspiration, inférieure à 0) au cœur de l’été, lié à la forte évapotranspiration. L’eau disponible est largement suffisante entre avril et septembre (cf. Photo 1.3) pour assurer une bonne alimentation des écoulements de surface et des nappes phréatiques.

Les rivières présentent un régime peu contrasté55, encore pondéré en été par les apports

souterrains d’eau.

L

e bassin de l’Uruguay s’étend au-dessus de l’aquifère56 Serra Geral qui fait 1,2 million de km2

et qui s’étend à l’ouest des trois états du sud Brésil. Cet aquifère fait partie du grand aquifère Guarani qui occupe le cœur de l’Amérique

du Sud  : l’Uruguay, le nord de l’Argentine, le sud du Paraguay et une grande partie ouest du Brésil. C’est la plus grande réserve d’eau douce au monde, avec une superficie de 1,8 million de  km2. Il peut atteindre

jusqu’à 2  000  kilomètres de profondeur, tout en gardant une qualité d’eau propice à la consommation humaine. Cet aquifère produit des eaux thermales dans le nord du bassin de l’Uruguay, notamment dans les municipes touchés par des barrages de Piratuba/SC et Águas de Chapecó/SC. Il est par ailleurs très vulnérable en raison de sa sensibilité aux phénomènes de surface  ; selon Cicero A. de

Souza Almeida, le niveau d’eau de l’aquifère Guarani aurait augmenté après que les lacs des UHE d’Itá et de Machadinho se soient remplis (ALMEIDA, 2004). L’aquifère Guarani est l’objet de nombreux débats et de luttes d’intérêts, à la fois pour sa préservation et pour son utilisation.

53. cf. Annexe 1.3.

54. C’est la quantité d’eau réellement perdue sous forme de vapeur d’eau par une surface ou un couvert végétal. 55. cf. Annexe 1.4.

56. Un aquifère est un corps de roches perméables comportant une zone saturée suffisamment conductrice d’eau souterraine pour permettre l’écoulement d’une nappe souterraine et le captage d’eau.

Photo 1.3 - Cours d’eau de Barracão/RS qui menace de déborder après des pluies hivernales, Barracão/RS, le 23

août 2007, G. LETURCQ.

Photo 1.4 - Le plateau de Rio dos Índios/RS, 27 juillet 2007, G. LETURCQ.

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O

riginellement le bassin de l’Uruguay se divisait en deux grands biomes. La Carte 1.12 présente les couvertures végétales originales pour un espace représentatif de la Section Haute du bassin de l’Uruguay. Au nord, des forêts d’araucária intégrent l’écosystème de la forêt Atlantique (Mata Atlântica). Au sud, s’étendent principalement les grandes prairies herbagères. Avec la colonisation et l’expansion agricole, ce couvert végétal a été modifié pour laisser place à de la végétation modelée par les hommes (cf. Carte 1.12). Ainsi, on estime à environ 0,2 % les restes de végétation originelle, conservés dans des parcs et réserves naturelles.

L

a Carte 1.12 représente la formation climacique de la région, d’où la présence de divers types de forêts (forêt tempérée décidue, forêt ombrophile mixte). Celles-ci ont été remplacées par des espaces agricoles. Sur la Carte 1.12, tous les espaces, sont occupés par des zones de pointillés, représentant les espaces agricoles récents.

Dans la région Nord du Haut Uruguay (ou Alto Uruguai)57,

la déforestation fut intense lors de la colonisation de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Actuellement, la

forêt est surtout conservée dans les vallées, et a quasiment disparu des plateaux. C’est principalement en bord de fleuve que se situent les dernières forêts. Elles sont surtout utilisées par des populations à l’écart et restent dans des espaces difficilement accessibles.

Les espaces touchés par les retenues sont ceux en vert foncé sur la Carte 1.12. Ce sont théoriquement des zones de forêts tempérées décidues, c’est-à-dire composées d’arbres à feuilles caduques. Plus en amont, sur les plateaux est du bassin, les versants des vallées sont plus raides et sont de ce fait plus boisés et moins habités.

57. La région du Haut Uruguay est celle au Nord-Ouest de l’état du Rio Grande do Sul.

São Carlos Aratiba 0 10 km Rio Ur uguay Rio Uru guay Chapecó Xavantina Seara 27°00’ 53°00’ Itatiba do Sul Erval Planalto Alpestre Caxambu do Sul Planalto Alegre Águas de Chapecó Palmitos

D’après IBGE, Mapa de vegetação, 2005, carte simplifiée.

barrage de Foz do Chapecó

Nonoai

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