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« culture formation »

7.2. Présentation des résultats : catégories de fréquences

Il est évident que les résultats obtenus à travers cette deuxième analyse sont à prendre avec prudence, en raison tout d’abord du faible nombre d’entretiens, mais aussi parce que d’autres facteurs auxquels nous n’avons pas accès ont possiblement influencé le type de réponses obtenues : nous pensons notamment au facteur « loquacité » (disposition à parler beaucoup, ou peu), au facteur « degré de conscience des pratiques informelles », lui-même peut-être lié au facteur « niveau de formation et de connaissance sur les pratiques informelles » (le fait de

66 ne pas avoir conscience de pratiques informelles pouvant être éventuellement corrélé au fait de moins en parler), au facteur « situation et enjeux institutionnels » au moment de

l’interview, etc. Nous estimons cependant que cette analyse est pertinente dans le sens où elle vise à observer le phénomène de co-construction des discours sur l’informel, notamment en regardant les « tendances » aux paroles sur l’informel en fonction du degré de proximité (appartenance au réseau R1 ou R2) et du facteur « en activité ou non ». Voici ci-dessous les résultats obtenus.

7.2.1. Classement par valeurs absolues (nombre de verbatims)

Nom du RF et no entretien seau primaire (R1) ou secondaire (R2) Actuellement en poste Nbr verbatims pratiques formelles Nbr verbatims pratiques informelles : deg 1 de confidentiali Nbr verbatims pratiques informelles : deg 2 de confidentiali Nbr verbatims pratiques à la fois formelles et informelles Nbr verbatims sur les pratiques indéterminées Nbr total de verbatims

Patricia – E1

R1 Oui 12 16 6 4 13 51

Charles – E2

R1 Non 6 35 5 2 9 57

Zora – E3

R2 Oui 14 6 1 2 14 37

Zacharie – E4

R2 Oui 25 6 0 2 10 43

Yann – E5

R2 Non 9 26 0 0 7 42

Georges – E6

R1 Oui 17 20 1 3 10 51

Totaux 83 109 13 13 63

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7.2.2. Classement valeurs absolues par type de réseau : primaire (R1) – secondaire (R2)

Nom du RF et no entretien seau primaire (R1) ou secondaire (R2) Nbr verbatims pratiques formelles Nbr verbatims pratiques informelles : deg 1 de confidentiali (peu confidentiel) Nbr verbatims pratiques informelles : deg 2 de confidentiali (hautement confidentiel) Nbr verbatims pratiques à la fois formelles et informelles Nbr verbatims sur les pratiques indéterminées Nbr total verbatims

Patricia – E1

R1 12 16 6 4 13 51

Charles – E2

R1 6 35 5 2 9 57

Georges – E6

R1 17 20 1 3 10 51

Totaux R1

35 71 12 9 32

Zora – E3 R2 14 6 1 2 10 32

Zacharie – E4

R2 25 6 0 2 10 43

Yann – E5 R2 9 26 0 0 7 42

Totaux R2

48 38 1 4 27

L’observation par degré de proximité (R1 et R2) fait ressortir les éléments suivants :

68 - Il semblerait que l’appartenance au réseau primaire (R1) favorise les prises de

parole sur les pratiques informelles peu confidentielles (degrés 1 de

confidentialité) : le total est en effet de 71 verbatims (total des R1) contre 38 (total des R2). Ce résultat est cependant à prendre avec prudence puisque qu’un des RF de notre R1 (Charles) parle abondamment de pratiques informelles (40 verbatims - degrés 1 et 2 de confidentialité cumulés - sur un total de 57). La moyenne des deux autres

entretiens du R1 (Patricia et Georges) pris sans les verbatims de Charles donne un total de 36 pour les pratiques informelles peu confidentielles, ce qui est beaucoup plus proche du total des R2 qui est de 38.

Ce total de 38 verbatims dans les R2 est cependant également à prendre avec prudence car nous trouvons aussi dans les R2 un entretien qui influence les résultats à la hausse, et ce de manière notable : Yann nous parle en effet dans 26 verbatims de pratiques informelles (degré 1 de confidentialité), contre seulement 6 (moyenne cumulée) pour les deux autres interviewés.

Nous observons donc une différence notable du nombre de verbatims sur les pratiques informelles peu confidentielles entre les N1 et N2, avec néanmoins comme point commun dans chaque groupe un RF (Charles pour le N1, Yann pour le N2) qui parle de manière beaucoup plus conséquente des pratiques informelles.

- Un deuxième constat qui confirme à priori le premier est que le nombre de verbatims sur les pratiques informelles hautement confidentielles est également nettement plus élevé dans les entretiens du R1 : 12 verbatims contre seulement 1 dans les R2.

Dans le groupe de R2, seule Zora nous parle de pratiques hautement confidentielles, les deux autres RF (Zacharie et Yann) restant muets à ce sujet.

- Le cumul des verbatims des pratiques informelles peu et hautement

confidentielles nous amène donc à 83 (R1) contre 39 (R2), ce qui constitue une différence notable.

- Les verbatims relatifs aux pratiques formelles sont quant à eux plus nombreux dans les entretiens R2 : 48 contre 35 (R1) : au sein du groupe R1, nous constatons des différences allant de 6 (Charles) à 17 (Georges). Dans le groupe R2, Zacharie parle dans 25 verbatims de pratiques formelles, ce qui fait considérablement augmenter la moyenne du groupe qui serait, en se basant sur les seuls entretiens de Yann et Zora, de 10,5.

- Finalement, les pratiques à la fois formelles et informelles font apparaître un

différentiel entre les deux groupes (9 R1 contre 4 R2), et nous observons une légère différence entre les pratiques indéterminées du R1 (32 verbatims) et du R2 (27).

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7.2.3. Analyse en fonction du critère « en activité ou non »

Nom du RF et no entretien Actuellement en poste : oui/non Nbr verbatims pratiques formelles Nbr verbatims pratiques informelles : deg 1 de confidentiali (peu confidentiel) Nbr verbatims pratiques informelles : deg 2 de confidentiali (hautement confidentiel) Nbr verbatims pratiques à la fois formelles et informelles Nbr verbatims sur les pratiques indéterminées Nbr total verbatims

Groupe 1 « en activité »

Patricia – E1

Oui 12 16 6 4 13 51

Zora – E3 Oui 14 6 0 2 10 32

Zacharie – E4

Oui 25 6 0 2 10 43

Georges – E6

Oui 17 20 1 3 10 51

Totaux 68 48 7 11 43

Groupe 2 « pas en activité »

Yann – E5 Non 9 26 0 0 7 42

Charles – E2

Non 6 35 5 2 9 57

Totaux 15 61 5 2 16

- La corrélation entre le fait de ne plus être en activité et les paroles sur l’informel peu confidentiel apparaît de manière claire dans le groupe 2 (61 verbatims contre 48 dans le groupe 1).

70 - Les moyennes des verbatims sur l’informel hautement confidentiel sont relativement

proches dans les deux groupes (7 dans le groupe 1 et 5 dans le groupe 2) mais ces chiffres sont à prendre avec prudence car dans les deux groupe un interviewé influence les résultats à la hausse : Patricia dans le groupe 1 (6 verbatims sur l’informel

hautement confidentiel à elle seule, contre une 1 seul pour le reste du groupe) et Charles dans le groupe 2 (5 verbatims à lui seul, contre 0 pour Yann, l’autre membre du groupe).

- Les totaux des verbatims sur les pratiques formelles possèdent également une différence notable entre le groupe 1 (68) et le groupe 2 (15), mais les résultats sont à nouveau influencés à la hausse par Zacharie (25 verbatims sur le formel contre 43 pour le reste du groupe, soit une moyenne de 14 pour les autres RF).

A RETENIR

Malgré toute la prudence dont nous devons faire preuve pour cette analyse par catégories de fréquences, nous observons que le phénomène de co-construction du discours sur les pratiques informelles se manifeste de la manière suivante : plus le lien de proximité est fort, plus il apparaît que les RF mentionnent un volume élevé de pratiques informelles de degrés de confidentialité 1 ou 2 ; dans la même logique, moins le degré de proximité est fort et plus les RF focalisent leur discours sur le formel.

De plus, le fait de ne plus être en activité au moment de l’entretien semble également jouer un rôle sur les discours sur l’informel, les RF n’exerçant plus leur fonction au sein de l’entreprise nous parlant en effet beaucoup plus de la dimension informelle que leurs pairs.

Dans la partie suivante (8. « Discussion et analyse des résultats »), nous reprenons ces

constats et les approfondissons à l’aide d’apports de notre cadre théorique, ceci dans le but de d’affiner notre compréhension des pratiques informelles et de leur implication pour le

management de la formation.