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- Avant qu’on commence, est-ce que t’as encore d’autres questions par rapport à la 6

recherche, et à l’entretien qu’on va avoir ? 7

- La recherche, elle est publiée, ou elle est simplement pour le master ? 8

- Non, à priori elle ne sera pas publiée, et par contre je te communiquerai les résultats, 9

- Parfait, alors est-ce que tu peux déjà me parler brièvement de ton parcours et de ton 14

expérience ? 15

- Oui. J’ai fait une licence en psychologie, je visais plutôt la thérapie, cabinet, thérapie, 16

etc. et finalement, c’est à travers une expérience de formation d’adultes que j’ai pris 17

le virus de la formation d’adultes, où j’étais en fin de mes études. Je faisais 18

l’enseignement au cycle d’orientation. Le but de cet enseignement c’était pour moi 19

essentiellement de gagner ma vie. Et payer mes études, mais à un moment donné, il y 20

a l’école des parents qui m’a demandé d’animer un cours, c’était pédagogie pour les 21

adultes ou un truc comme ça. J’ai fait ce cours, ça m’a beaucoup plu, et j’ai eu 22

rapidement une opportunité de donner des cours à l’école club Migros et après aux 23

cours commerciaux de Genève. Très vite j’ai été mis dans cette pratique de formation 24

psychologie m’ont été d’une très grande utilité. J’ai fait aussi de la recherche, 6 ans de 29

recherche. 3 au centre international d’épistémologie génétique avec Piaget, j’ai été 30

assistant de Piaget pendant 3 ans, c’est une belle expérience, et puis 3 au centre de 31

recherche psychopédagogique du cycle d’orientation qui portait plutôt sur les 32

pratiques pédagogiques. Ces 6 ans de recherches m’ont aussi été très utiles pour avoir 33

une certaine méthodologie dans ce que je faisais par la suite.

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- C’était quand, ça ? 35

- C’était dans les années 73,74-75. Il faut que je fasse une recherche sur les dates 36

exactes, c’était dans ces années-là.

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- Juste pour situer un peu.

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- Donc voilà un peu l’expérience de base. Après, je me suis lancé dans la formation 39

d’adultes, donc comme je t’ai dit, j’ai commencé avec Migros, les cours commerciaux 40

qui sont devenus l’IFAGE maintenant, et après ça s’est élargi, et alors que j’étais en 41

pleine évolution, j’ai eu l’opportunité de postuler pour le poste de responsable de 42

formation qui avait été émis au concours à Hôpital 1. On a créé le centre de formation 43

d’HÔPITAL 1. J’ai été pris pour ce poste-là, et c’est mon expérience de responsable de 44

formation.

45

- Et ça c’était en quelle année ? 46

13.6. Annexe 5 : entretien 5

- D’indépendance, pas tout à fait. Ça fait 26 ans, mais si je rajoute un peu, que j’étais 53

déjà indépendant avant l’hôpital, ça fait évidemment plus de trente ans. Et même à 54

l’hôpital, j’ai gardé un petit pourcentage indépendant, j’avais posé ça comme 55

condition, c’est 10% ? Alors 10% c’est une demi-journée par semaine, mais en les 56

rajoutant, ça faisait de temps en temps un jour, parfois deux jours par mois, et ça m’a 57

permis de garder le contact avec la pratique de la formation ailleurs qu’à l’hôpital. Et 58

beaucoup de contacts avec mes collègues responsables de formation dans d’autres 59

milieux. Avec peut-être une nuance de taille, c’est qu’à l’époque, peut-être parce 60

qu’on démarrait, peut-être parce que c’était nouveau, peut-être parce qu’il fallait tout 61

mettre en place, on avait énormément d’échanges en tant que responsables de 62

formation avec les autres responsables de formation, je parle pas seulement de 63

l’ARFOR à ses débuts, mais aussi directement. Moi je collaborais très directement avec 64

les responsables formations de l’hospice général, avec celui des SG, avec celui de la 65

ville de Genève et avec celui de l’Etat de Genève. On bossait ensemble, on mettait des 66

cours, moi je mettais des cours de SIG dans le catalogue de l’hôpital. Du style, soudure 67

et matières plastiques pour les services techniques de l’hôpital. Certains cours de 68

l’hôpital figuraient dans le catalogue SIG. Par exemple comment soulever des lourdes 69

charges sans abimer son dos. Il y avait beaucoup d’échanges à l’époque. Et c’était vital 70

à mon avis, c’était une nécessité vitale.

71

- Ok. Donc 81 tu deviens responsable de formation d’HÔPITAL 1, c’était quoi le 72

contexte, les enjeux, ta mission par rapport à ce nouveau poste ? 73

- Je dirais une première chose, c’est qu’à l’époque, il n’y avait pas d’intégration bien 74

construite entre les activités de formation et toute la politique générale de 75

fonctionnement de l’hôpital, des RH etc. C’était à construire. La formation était perçue 76

comme une nécessité, mais on ne voyait pas très bien au fond comment intégrer la 77

formation au fonctionnement général de la maison. Et il n’y avait pas que la formation 78

qui était en développement, il y avait l’informatique qui était en développement, 79

d’autres secteurs. Il y avait une sorte de bricolage, moi je dirais au départ, la direction 80

elle-même et le DRH n’avaient pas une idée très précise de ce qu’ils voulaient ou de ce 81

qu’était la formation, ce qui était assez fabuleux, parce que ça laissait une liberté 82

extraordinaire de pouvoir, moi, proposer des choses et les développer, et au fond je 83

me rends compte que le DRH de l’époque il connaissait rien à la formation, donc pour 84

lui, dans la mesure où ça tournait, où il y avait des formations mises en place, où les 85

gens étaient contents, et où ça avait l’air d’être utile à beaucoup de gens, il était 86

content. Aujourd’hui c’est impensable, mais à l’époque c’était tout à fait pensable.

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- Donc les enjeux de construction d’un centre de formation, il y avait des enjeux de 88

cohérence, si je comprends bien ? 89

bureautique. Personne ne savait ce que c’était. Ça c’est anecdotique, mais un jour j’ai 93

13.6. Annexe 5 : entretien 5

3 eu une secrétaire, les patrons c’était les professeurs, ou les médecins, on les appelait 94

« patrons ». La secrétaire d’un patron qui me téléphone et qui me dit M. Xavier, 95

écoutez, je viens d’une formation, j’ai dit « dans quel domaine ?». Et elle a dit mon 96

patron, il a opéré un client et le client lui a dit « j’aimerais vous faire un cadeau, qu’est-97

ce que vous voulez ? » - et il lui a répondu « offrez un ordinateur à ma secrétaire ».

98

Alors j’ai un ordinateur sur mon bureau, j’ai jamais utilisé d’ordinateur, moi je suis à la 99

machine à écrire, électrique, je ne sais pas l’utiliser, je sais juste le brancher, il faudrait 100

que je me forme, j’ai dit « ben attendez, avant de vous former, il faudrait savoir à quoi 101

va vous servir cet instrument ! C’est un instrument, vous avez une machine à écrire, 102

cet instrument différent, plus sophistiqué, qu’est-ce que vous comptez faire avec ça ? 103

Est-ce que vous voulez créer des fichiers pour les patients, faire votre courrier, qu’est-104

ce que vous voulez faire avec », elle me dit « écoutez, je sais pas trop, mon patron m’a 105

dit débrouillez-vous ». J’ai dit ok. On va reprendre les choses à zéro, et puis je vais venir 106

vous trouver, vous allez me retrouver, on va faire une évaluation de ce que vous faites 107

actuellement, les activités que vous avez, voir si cet outil peut vous aider d’une 108

manière ou d’une autre, et puis sur cette base-là, construire une formation qui vous 109

serve. C’est pour te montrer le niveau de besoin qui était là, mais ce n’est pas formulé, 110

il n’y a pas de politique générale de formation. Il a fallu la créer, ce qui était intéressant.

111

- Dans ces 10 années d’expérience, bon j’imagine qu’il y a eu beaucoup de choses, tu 112

peux me donner un exemple pour toi qui est emblématique d’une grande réussite, 113

ou quelque chose que tu considères comme une réussite ? 114

- Moi je dirais à première vue ce qui me vient à l’esprit, deux choses : la première, c’est 115

la formation des cadres. A un moment donné, j’ai proposé à la direction de mettre en 116

place une formation pour les cadres. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui étaient 117

choisis comme cadres par évolution interne. Evolution de carrière, au fond. Et des gens 118

devenaient cadres, mais n’avaient pas forcément les outils, certains oui, d’autres non, 119

pour faire leur travail de cadres, certains n’étaient pas organisés, ou ne savaient pas 120

comment s’organiser, d’autres ne savaient pas comment diriger du monde, etc. Donc 121

finalement, moi j’ai dit à la direction « on va mettre en place un concept complet de 122

formation des cadres et développer une politique de formation pour les cadres ». Ça a 123

été un énorme boulot de mettre ça en place, et puis ce qui était bien, c’est que comme 124

il n’y avait pas une idée très précise, la direction au fond reprenait ce que je proposais, 125

moi j’ai dit « cette formation des cadres, elle ne sera efficace que si on commence par 126

le sommet ». Donc les premiers cadres à former, ce sera les cadres de direction, les 127

médecins, les professeurs, tous ceux qui dirigent les établissements médiaux etc., et 128

petit à petit on va descendre vers le personnel, les soignants etc., et la grosse question 129

qui s’est posée, c’est faut-il rendre cette formation obligatoire pour les cadres ? Moi 130

j’avais proposé quelque chose d’un peu unique, c’est-à-dire qu’il y avait trois modules 131

obligatoires. Après enquête, je m’étais aperçu qu’il y avait des nécessités dans certains 132

domaines, au niveau de l’organisation il y avait beaucoup de choses qui manquaient, 133

par exemple, il fallait vraiment faire quelque chose, au niveau du management il y avait 134

quand même des lacunes énormes.

135

- Les indicateurs c’était quoi, les indicateurs des problèmes et des 136

dysfonctionnements ? 137

- J’ai fait des enquêtes auprès de la direction, auprès des cadres et auprès du personnel.

138

J’avais réuni pas mal de monde à différents moments pour voir qu’est-ce-qui, pour 139

eux, était nécessaire en tant que formation mais basée plutôt sur des besoins concrets.

140

13.6. Annexe 5 : entretien 5

4 C’est à dire, une chef de secrétariat, de quoi a-t-elle besoin pour diriger son équipe, 141

par exemple. Donc j’ai fait plusieurs enquêtes, ce qui m’a permis de voir que dans 142

certains domaines, la formation des cadres était quelque chose qui était très peu 143

répandue. Et donc il y avait un réel besoin pour les gens quand ils devenaient cadres, 144

surtout par promotion interne, d’avoir une formation pour faire simplement leur 145

travail.

146

- C’étaient des techniciens qui ne connaissaient pas forcément le management.

147

- Tu prends le meilleur physio, tu en fais le chef physio. Il n’a jamais managé personne.

148

Donc c’est dur pour lui. Certains avaient peut-être une façon d’être, une personnalité 149

ou une expérience qui leur permettait de se tirer d’affaire, et puis d’autres avaient des 150

lacunes énormes. Donc la formation des cadres, je l’ai basée sur ces enquêtes, en fait.

151

Et puis l’évaluation des besoins était assez informelle, parce que je réunissais les gens 152

et puis je discutais avec eux, je les réunissais une dizaine à la fois, et je leur disais ok, 153

quelles sont les difficultés que vous rencontrez, d’après vous les besoins en formation, 154

et je posais aussi la question par rapport aux autres. Je disais au chef de secrétariat, 155

« de quoi vous pensez que vos secrétaires ont besoin ? » Et aux secrétaires je disais 156

« de quoi vous pensez que votre chef a besoin ?», pour bien diriger. J’avais ainsi 157

différents points de vue, et c’était très informel, mais c’était en même temps très riche.

158

- Et à partir de toutes ces données, tu as construit…

159

- Pour les cadres, c’était ça l’idée, j’ai conçu un concept de formation des cadres que j’ai 160

fait valider par la direction, j’ai modifié deux - trois choses, et puis on a lancé ce 161

concept, avec ces trois modules obligatoires, plus toute une série de modules 162

facultatifs, qui ressortaient de ces enquêtes, mais avec une nécessité beaucoup moins 163

grande, il y en a qui avaient besoin, et d’autres qui n’en avaient pas besoin. Et après, 164

vu la façon dont le système s’est construit, il y avait une sorte de validation après coup.

165

C’est-à-dire que les séminaires qui avaient beaucoup de succès, c’est discutable, mais 166

ça peut être que l’animateur est particulièrement bon et qu’il attire donc plus de 167

monde, mais quand même il y avait une sorte d’évaluation après coup où les gens 168

faisaient des feedbacks qui me disaient oui, ce cours m’a été très utile, j’ai pu en tirer 169

profit, etc., et d’autres cours je voyais que c’était pas ça. En nuançant par rapport aux 170

formateurs qui sont des fois meilleurs, ou moins bons, mais globalement je pense 171

qu’on a construit sur une base d’expérience.

172

- Oui. Et ce projet a duré combien de temps à peu près ? 173

- Il n’était même pas fini quand moi j’ai quitté l’hôpital. C’était, je pense, dans la 174

deuxième partie, 86 par-là, en 85-86 j’ai dû proposer, avec une nuance, c’est que ce 175

projet il a fallu que j’aille le défendre auprès des grandes instances qui dirigent 176

l’hôpital. La première instance, c’est la direction de l’hôpital. On va appeler ça la 177

direction politico-administrative de l’hôpital. La deuxième instance c’est les soins 178

infirmiers, très puissants, la troisième instance, c’est les médecins, très puissants, et 179

puis à part ça, il reste tous les autres, mais qui ne forment pas un ensemble cohérent, 180

les services techniques, les services administratifs, la comptabilité, l’informatique, etc.

181

Mais qui eux ne forment pas un ensemble aussi homogène que les soignants, ou les 182

infirmières et les aides infirmières, que les médecins et la direction politico 183

administrative. Et ces directions ne sont pas forcément d’accord entre elles, et il y a 184

parfois des luttes de pouvoir d’une direction à l’autre, et par exemple il était très 185

difficile à la direction administrative, au directeur de l’hôpital donc, d’imposer ce qu’il 186

voulait aux médecins par exemple. Ça s’est très bien passé avec la direction, ils ont 187

13.6. Annexe 5 : entretien 5

5 accepté le projet, ils étaient satisfaits, ça s’est extrêmement bien passé avec la 188

direction infirmière, ce à quoi je m’attendais pas forcément, parce qu’il y avait quand 189

même une puissance énorme - les infirmières aimaient plutôt rester entre elles pour 190

se former. Alors que là, on mélangeait tous les cadres. Et il y avait un certain pouvoir 191

de la direction infirmière par rapport à la direction, mais ça s’est bien passé. Et quand 192

j’ai passé ce projet aux médecins, ce qu’on appelle le collège des chefs de service, c’est 193

45 professeurs, ils ont trouvé le projet intéressant, mais ils voulaient pas qu’il soit 194

obligatoire pour les médecins. Il a fallu un petit peu, j’allais dire, feinter, mais c’est pas 195

faux, rebondir très vite, moi j’ai dit écoutez, il n’y a pas de problème. « Pour quelles 196

raisons ? » « On n’a pas les mêmes besoins que les autres cadres. » « Ah ok, vous n’avez 197

pas les mêmes besoins, eh bien ce n’est pas compliqué, est-ce que vous accepteriez 198

qu’on fasse une évaluation, on fait une recherche tripartite avec un professeur, un 199

membre de la direction et moi ou mon adjointe. » 200

- Pour adapter la formation ? 201

- Pour adapter la formation aux besoins des médecins, d’abord faire une enquête auprès 202

des médecins, qui sont cadres, pour connaître leurs besoins, etc. Et puis c’est assez 203

drôle parce que on a fait l’enquête, puis les besoins étaient les mêmes, évidemment, 204

ce qui est logique, mais ils voulaient quand même pas dans un premier temps suivre le 205

mouvement avec les autres cadres. J’ai dit ok, on fait une formation pour vous. On a 206

mis au point une formation exprès pour les médecins. Et j’ai dit quelque part, ils se 207

sont auto-piégés parce que l’une des raisons invoquées c’étaient les horaires. Ça, je 208

peux comprendre, parce qu’enlever les gens de leur service pendant deux jours, trois 209

semaine, qu’eux allaient le samedi ou je sais pas quoi, ce qui fait que le président du 213

collège m’a dit « est-ce que Mr Xavier, vous savez pour des questions d’organisation, 214

il y a des médecins qui aimeraient quand même venir la semaine parce qu’ils peuvent, 215

parce qu’ils travaillent qu’à 60%, est-ce que vous accepteriez que certains médecins 216

viennent dans les cours avec les autres cadres, puis d’autres suivent les cours qu’on 217

organise exprès pour eux. » J’ai dit il n’y a pas de problème. S’ils veulent venir, qu’ils 218

viennent. Et l’un de mes plaisirs quand j’ai quitté l’hôpital, le dernier cours que j’ai 219

ouvert, c’était un cours pour cadres, et pour la première fois depuis que les cours 220

étaient en place, je me suis retrouvé dans un cours où il y avait autant de médecins 221

que d’autres cadres. Les cours destinés à tous les cadres. Il y a une sorte de 222

perméabilité qui s’est produite, une sorte de combinaison et finalement, ma foi, les 223

deux systèmes ont cohabité, c’était un petit peu compliqué sur le plan de 224

l’organisation, mais c’est le côté anecdotique. C’est lié aux luttes de pouvoir dedans.

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- Mais justement par rapport à ces luttes de pouvoir, t’es responsable de formation 226

dans une (…) l’HÔPITAL 1 à l’époque c’était combien de collaborateurs ? 227

- 5200.

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- 5200 collaborateurs ? 229

- Les cadres ça devait tourner autour des 5-600.

234

13.6. Annexe 5 : entretien 5

6 - 5-600. Et toi dans ton équipe tu gérais combien de personnes directement ?

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- Moi dans mon équipe, j’avais une, deux, trois…on était quatre. Il y avait moi, mon 236

adjointe, une autre responsable de formation, il y avait la secrétaire. On était quatre ! 237

Ce n’est pas beaucoup. Par contre le budget était assez conséquent. Bon je ne sais pas 238

par rapport à aujourd’hui ce que ça représente, mais la première année je n’avais pas 239

de budget. La direction m’a dit, on n’a de l’argent, vous faites ce que vous jugez bien, 240

on ouvre la caisse. Ok ? A la fin de l’année, vous nous faites un compte rendu et une 241

proposition pour l’année suivante. Donc j’ai dépensé 100 000 balles la première année, 242

je me suis dit si on doit continuer sur cette lancée, j’ai dit à ma direction je veux 200 243

mille. A la fin de la deuxième année je leur ai dit je veux 300 mille. Quand je suis parti 244

j’avais 1 million. Je sais pas si par rapport à ce qui se passe aujourd’hui c’est peu ou 245

beaucoup, je n’en ai aucune idée, mais c’est tout de même conséquent.

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- Il y a eu une évolution.

247

- Chaque année ! Je ne pense pas que ça a duré parce qu’il y avait la crise qui pointait 248

quand je suis parti, et mon successeur direct Manuel Yeno, ça a dû être dur pour lui 249

parce qu’il a tout de suite réduit les budgets.

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- C’est Manuel qui t’a succédé ? 251

- Manuel m’a succédé et à peine je suis parti, il y a eu un changement dans la direction 252

du département, auquel j’appartenais, et le nouveau directeur du département, il a 253

voulu, contrairement au précédent, qui me laissait toute liberté, contrôler mieux les 254

activités des différents secteurs qu’il dirigeait, et il a tout de suite réduit le budget – il 255

était obligé, parce qu’il y a eu réduction de l’ensemble des services, ce n’était pas 256

seulement par rapport à la formation. Il a tout de suite réduit le budget que Manuel a 257

eu donc Manuel ça a été difficile pour lui de démarrer parce qu’il fallait changer les

eu donc Manuel ça a été difficile pour lui de démarrer parce qu’il fallait changer les