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1 Entretien avec Patricia Jaunin

3 Entretien Zora Agustoni

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Je vous remercie beaucoup de me recevoir aujourd’hui. Est-ce que vous avez des 6

questions, vous faut-il quelques clarifications avant de commencer ? 7

- On va y aller dans le sujet, ça va clarifier au fur et à mesure de vos questions.

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- Okay. Vous avez signé le document, donc on est bon. La première question c’est est-9

ce que vous pouvez me parler un petit peu de vous, et de votre parcours, qu’est-ce 10

qui vous a amenée à être responsable de formation à Entreprise 5.

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- A la base, je suis une spécialiste RH. J’ai commencé ma carrière dans les RH à la banque 12

cantonale de Genève, où j’ai exercé pendant quelques années le pur RH avec toutes 13

les fonctions RH que cela sous-entend, gérer une population, les entretiens de 14

licenciement, de recrutement, etc., et comme l’entreprise était trop genevoise et que 15

je souhaitais mettre un peu à profit mes connaissances linguistiques, j’ai choisi et j’ai 16

toujours été fascinée par le monde de l’aéronautique, quand Swiss Control il y a de 17

cela 18 ans, a quitté le giron de la confédération et est devenue une société de droit 18

privée, ils ont cherché énormément de gens en RH, donc j’ai rejoint Swiss Control en 19

tant que spécialiste RH. J’ai d’abord été responsable pour Genève, et ensuite j’ai pris 20

la responsabilité nationale. Ça a coïncidé avec des projets fascinants comme 21

l’intégration des contrôleurs militaires, mais aussi avec le gros drame qui a touché 22

Swiss Control à l’époque, c’est-à-dire l’accident d’Überlingen. A la suite de cet accident 23

d’Überlingen, il y a un certain nombre d’éléments qui ont fait qu’à titre personnel il y 24

a eu une grosse remise en question, et au niveau de l’entreprise il y a eu aussi une 25

grosse remise en question. Je ne m’identifiais plus tellement avec le rôle de RH, et en 26

l’occurrence, on m’a proposé de mettre en place un programme de soutien de crise, 27

qui s’appelait Critical Incident Stress Management, et je me suis retiré un peu des RH 28

et j’ai commencé à travailler sur ce grand projet. Ce grand projet, je l’ai accompagné 29

pendant 3 ans, on a travaillé au niveau européen, on l’a mis en place dans différentes 30

organisations, et ça comprenait un volet formation. Il y avait un bout où il fallait 31

justement transmettre la formation aux contrôleurs, leur expliquer ce que c’était, 32

former les personnes, les intervenants, et de fil en aiguille, la fonction que j’avais a été 33

rattachée au département formation, « Training & Development ». J’ai mené à terme 34

ce projet, puis finalement j’ai trouvé que c’était un environnement agréable, et on m’a 35

confié des responsabilités de formation à ce moment-là, on m’a demandé si j’étais 36

intéressée à développer tout le volet santé, l’accompagnement des mesures de santé, 37

optimisation de la santé dans l’entreprise, qui avaient aussi quelques volets de 38

formation, et après je me suis plutôt axée sur la formation managériale. Et quand je 39

me suis mise dans cette thématique formation, j’ai réalisé qu’il me fallait absolument 40

avoir un brevet, parce que sans brevet je pouvais difficilement former des personnes, 41

j’étais capable d’écrire des magnifiques concepts, mais après je n’étais jamais capable 42

de vérifier si l’application de ce que j’écrivais correspondait aussi à la réalité, aux 43

besoins du terrain et s’il y avait vraiment une congruence dans toutes les formations 44

qu’on mettait en place. Et il y a maintenant 6 ans, j’ai repris la responsabilité de ce 45

département qui a énormément fondu parce qu’on a dû, suite à de nombreuses 46

13.4. Annexe 3 : entretien 3

2 restructurations, repenser ces approches formation, donc on travaille beaucoup avec 47

ces instituts externes, donc mon rôle est plus un rôle de coordination dans les 48

conceptions de formation, maintenant on travaille de pair avec les organisations 49

externes, et on a développé tout un cursus de formation conjointement avec 50

l’université de Fribourg pour nos managers, qui est un cursus à plusieurs niveaux, et 51

j’interviens encore sur des formations spécifiques, donc toutes les formations 52

l’entreprise, et qui soient cohérents pour le collaborateur, donc c’est un peu ce que je 56

fais en tant que formatrice. Je suis très active, on est deux à le faire, je suis plutôt active 57

du côté suisse-allemand et anglophone, ma langue maternelle, c’est l’allemand, et 58

donc je couvre plutôt ce secteur-là. Et je fais tout ce qui est aussi dans la thématique 59

conflit, qui est un peu « soft factors », j’interviens dans des workshops, je fais pas mal 60

de teams workshop, on est partis sur un ‘assesment insight’ et on construit des 61

formations de teams, donc on fait beaucoup d’évènements de teams, où j’accompagne 62

justement des teams dans des réflexions sur plusieurs années, comment ils se 63

développent au sein des teams. Voilà dans les très grandes lignes comment je suis 64

arrivée dans la formation et pour rien au monde je ne quitterai la formation. (Rires) 65

- Ok super, donc ça fait 6 ans que vous êtes en poste en tant que responsable.

66

- Oui, en tant que responsable et puis ça fait plus de 10 ans que je suis rattachée à la 67

formation, et puis ça fait 6 ans que j’ai repris la responsabilité.

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- D’accord, et actuellement vous gérez combien de personnes ? 69

- Une toute petite équipe, on est 3 collaborateurs, et on gère encore nos apprentis.

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- Il y a trois collaborateurs, plus les apprentis ça fait combien ? 71

- Aujourd’hui on a 7 apprentis, mais on va passer à 15 apprentis, pour développer une 72

filière d’apprentissage informatique.

73

- Et puis vous êtes en charge de la formation qui touche combien de collaborateurs ? 74

- Et si on prend l’ensemble du pool managers collaborateurs ça représente combien 79

environ ? 80

- On est 1500 collaborateurs au sein de notre entreprise, sachant qu’il y a 1/3 de 81

contrôleurs aériens, on a un centre de formation à Zurich qui les accompagne, donc 82

eux ne bénéficient pas, tant qu’ils ne sont pas dans des fonctions de management, des 83

formations que nous donnons. Je n’interviens que pour des thématiques en lien avec 84

leur licence comme tout ce qui est la thématique santé, la consommation de 85

substances psychotropes etc. Que sur ces domaines-là.

86

- D’accord. C’est quoi les enjeux principaux ou stratégiques que vous vivez en ce 87

moment ? 88

- En fait le monde de l’aéronautique, si je revois sur les 20 dernières années, et surtout 89

le déclencheur a quand même été Überlingen, a énormément évolué. On est passé 90

vraiment d’une entreprise, - personne ne connaissait vraiment le monde du contrôle 91

aérien, ou très peu de gens- les fanatiques du contrôle aérien, - et avec l’accident 92

d’Überlingen on a du renforcer pendant de très nombreuses années tout l’aspect 93

13.4. Annexe 3 : entretien 3

3 sécuritaire, donc on a énormément travaillé là-dessus, et toutes les formations c’était 94

par rapport au managers, s’assurer que tout ce qui était fait était congruent avec les 95

règles de safety qu’on avait, donc on était – on l’est toujours – très observés par 96

l’aviation civile, ou par l’Europe, puisqu’on dépend en termes de contrôle aérien plutôt 97

de directives européennes, et pendant bien 10 ans, c’était vraiment le leitmotiv, c’était 98

« safety first », peu importe ce que ça coûtait, on faisait safety first. On a pu déployer 99

des programmes qui étaient très longs, très complets, l’argent n’était pas le nerf de la 100

guerre. Ces 5 dernières années et surtout maintenant avec l’arrivée de notre nouveau 101

directeur général, c’est plus comment on va se situer par rapport l’avènement de la 102

technologie, ça c’est l’immense enjeu auquel Entreprise 5 et le monde du contrôle 103

aérien est confronté, et la Suisse s’est positionnée comme un pays un peu dans « nous 104

testons les nouvelles technologies de l’Entreprise 6 », donc nous avons un grand projet 105

qui s’appelle l’automatisation du contrôle aérien, et ce grand projet nécessite 106

justement de revoir toutes les façons de travailler autant de nos ingénieurs, de nos 107

techniciens que de nos contrôleurs, et - ce virtual center, c’est comme ça qu’on 108

l’appelle - on a été les précurseurs en Europe à penser à moderniser le contrôle aérien, 109

et on a dû essayer de se placer en Europe comme étant un leader de quelque chose, 110

et pour nous le quelque chose, c’est l’excellence technologique, l’innovation, 111

combinées avec des normes de réduction de coûts, donc une approche orientée 112

performance, la Confédération qui détient majoritairement notre capital-actions ne 113

nous soutient pas plus que ça, a même diminué certains subsides que nous recevions, 114

donc on est devenus, et c’est un peu paradoxal, une société qui doit vraiment 115

fonctionner en termes de réussite financière, on a un immense enjeu qui est l’horizon 116

2020, on a fait des projections 2020 – 2024 qui font qu’on aura un déficit tellement 117

abyssal que si on ne prend pas des mesures le plus vite possible on ne sait pas comment 118

- Alors justement, on a mis une énorme action sur la formation des managers, il faut 123

savoir que la moyenne d’ancienneté ici c’est entre 8 et 12 ans, donc on a des gens qui 124

sont là depuis très longtemps, moi ça fait 20 ans que je suis là mais je ne suis pas la 125

plus ancienne, il y a des gens qui sont là depuis 25 ans, 30 ans, etc., c’est un métier 126

tellement particulier, et en plus c’est une entreprise de monopole donc vous ne 127

trouvez pas forcément le même job dans un autre environnement professionnel, de 128

surcroit dans des conditions juste extraordinaires, que ce soit le salaire ou toutes les 129

conditions qui vont avec, donc les gens ne partent pas, on a un très très faible taux de 130

rotation, et justement il y a tout ce changement culturel qu’il convient d’accompagner, 131

de passer de on avait le temps, on était très orientés safety, donc on mettait un temps 132

fou, on produisait des documents comme ça, à quelque chose où on vous dit comme 133

ça ben on n’a plus le temps, tu dois livrer beaucoup plus vite, tu dois livrer dans 134

l’excellence, et tu dois livrer dans la conformité avec les attentes qui vont arriver, ce 135

qui fait qu’on a des gros soucis actuellement en termes de conduite d’équipe, parce 136

qu’on a des conflits sociaux qui ont pointé leur nez, on a commencé à licencier des 137

personnes alors que ça ne se faisait jamais, depuis que j’étais là on n’avait jamais 138

licencié personne, pour faute grave, donc maintenant on leur dit « vous n’êtes pas 139

performants » donc on commence à dire aux gens, tu es un low performer, donc si tu 140

13.4. Annexe 3 : entretien 3

4 ne t’améliore pas, on va devoir te licencier. Et pour les managers, c’est une nouvelle 141

culture, de surcroît des nouveaux managers sont arrivés justement avec ce mindset 142

qu’on attend d’eux, et c’est un peu le clash entre les managers old fashion qu’il 143

convient d’amener jusqu’au niveau souhaité et ceux qui viennent de l’extérieur et qui 144

nous considèrent comme « dis donc, vous fonctionnez comme au Neandertal, c’est pas 145

possible de fonctionner comme ça, pas étonnant que ça n’aille pas bien dans votre 146

boîte. » Les enjeux par rapport à ça au niveau formation, on a mis énormément l’accent 147

sur les managers et puis on est très très attentifs, justement à ce qu’il y ait une 148

congruence entre les niveaux de formation, donc on a mis en place une formation a 149

plusieurs étages, qu’on a appelé pyramide de la formation managériale, qui comprend 150

des éléments de formation ou de proximité pour un manager de base, ensuite un 151

manager qui gère des équipes, ensuite, des managers et une formation spécifique pour 152

des managers qui conduisent des grands départements, et finalement une formation 153

pour les membres du comité de direction. Et à chaque fois justement, on s’assure qu’il 154

y ait ce même message, ces mêmes approches, outils et limites qui sont utilisées 155

depuis tout en haut jusque tout en bas.

156

- C’est quoi le message ? 157

- Les managers beaucoup plus compétents, plus performants, plus exigeants. Mais dans 158

un rôle aussi d’accompagnement, de coaching, de développement.

159

concrètement ça se manifeste comment sur le terrain ? 164

combien de pour cent j’ai atteint mes objectifs et comment j’atteins mes compétences, 168

mais un rating qui doit être le reflet de ce que le chef pense vraiment du 169

fonctionnement de son collaborateur. Et puis on a encore des chefs qui sont ce qu’on 170

appelle chez nous beaucoup trop gentils. C’est-à-dire qu’on a des chefs qui craignent 171

de dire à leurs collaborateurs « ça se passe pas bien, il faut qu’on voit comment on va 172

pouvoir te développer, vers quoi tu peux aller, voire même peut-être te changer de 173

poste, évoluer autrement », donc on a des chefs qui n’aiment pas la confrontation, qui 174

sont trop gentils et qui n’y arrivent juste pas, qui restent des fois dans la tête comme 175

des experts et qui n’endossent pas vraiment le rôle de manager dans le sens où c’est 176

ce que j’appelle des « managers de beau temps » - c’est-à-dire quand tout va bien c’est 177

super, mais dès qu’il y a une crise, ils sont plus là parce qu’ils n’arrivent pas à gérer leur 178

team, ils sont dépassés par la team, - sachant que nous dans nos équipe, le niveau de 179

qualification de notre personnel est très élevé, on a quand même une grande majorité 180

de gens qui sont tous titulaires au minimum d’un bachelor si ce n’est plus, donc c’est 181

un peu le métier qui veut ça, donc on a des fonctions tellement particulières chez nous 182

qu’on doit avoir des compétences élevées. Vous ne parlez pas de la même manière à 183

un ingénieur que vous pouvez parler à un collaborateur, « ben allez au magasin ! » et 184

la majorité de notre personnel ce sont des ingénieurs, ce sont des techniciens diplômés 185

qui ont d’autres approches qu‘un magasinier.

186

- Et les difficultés, vous les avez vues à travers les évaluations ? 187

13.4. Annexe 3 : entretien 3

5 - A travers les évaluations, à travers l’augmentation des conflits, à travers 188

l’augmentation des cas de burn out. On analyse justement les indicateurs, on regarde 189

un peu justement…le sondage de satisfaction…on mesure l’état de satisfaction des 190

collaborateurs par rapport à la façon dont ils sont conduits, et surtout le retour de nos 191

partenaires sociaux qui nous donnent des retours sur la façon dont les entretiens sont 192

conduits et qui remettent beaucoup de choses en question. Nos partenaires sociaux 193

justement on a réussi à les convaincre qu’on se dirige vers une société où on attend 194

plus des collaborateurs, plus d’exigences et plus de performances, donc ils ont été 195

d’accord, mais on leur a aussi garanti d’accompagner aussi les personnes qui n’étaient 196

pas à niveau, qu’on n’était pas du tout dans un modèle où « ça va pas on te licencie », 197

donc on donne la chance à tout le monde, et il semblerait que c’est pas vécu comme 198

ça partout.

199

- Et vous avez l’impression que ces mesures de formation managériales ont amené des 200

résultats ? 201

- Oui, tout à fait. Très nettement, c’est pas seulement moi qui le dit, parce que je suis 202

super contente etc., que ça ait bien marché, c’est des feedbacks qu’on reçoit soit 203

quand on donne des formations, soit quand on fait des feedbacks justement avec les 204

comités de direction, qui on vu comment évoluent les compétences des managers, oui 205

très nettement. Ça fait vraiment un virage, on sent une qualité maintenant dans la 206

conduite des équipes de nos managers.

207

- Il y a aussi une diminution des conflits, des cas de burn out, etc. ? 208

- C’est plus complexe que ça, parce qu’évidemment vous vous mettez un peu plus de 209

pression, même si vous êtes accompagnés, vous avez quand même encore des gens 210

pour qui c’est très difficile, et ces gens-là forcément ils vont pas être d’accord, donc les 211

cas de conflits sont pas en augmentation ou en diminution, ils sont stables, c’est pour 212

nous un signe que c’est maîtrisé. Les cas de burn out ont très nettement diminué, par 213

contre on a d’autres soucis de santé, d’autres pathologies, mais les cas de burn out ont 214

diminué.

215

- Vous pourriez me donner un exemple d’un projet qui est lié à la formation que vous 216

avez mené à bien et que vous considérez comme une réussite ? 217

- Par exemple, le dernier exercice qu’on a fait, on s’est rendu compte, quand on a mis 218

en place le système d’évaluation, que nos managers ne savaient pas fixer des objectifs ; 219

tout le monde sait ce que c’est qu’un objectif smart, bien sûr ils vous récitent smart 220

specific, … et en définitive quand on a passé en revue les objectifs, puisqu’on les a 221

maintenant dans un système informatique, on était effarés de voir que le niveau était 222

très variable d’un manager à l’autre, et surtout que très peu étaient vraiment 223

« smart » . Souvent deux ou trois des éléments du smart, mais il manquait souvent le 224

réalisme, est-ce que la personne pouvait le faire, et ce qu’on avait souvent observé 225

c’est qu’il n’y avait pas le lien, la compréhension entre les objectifs stratégiques, les 226

objectifs de team et les objectifs individuels. Et comme on s’est rendu compte de ça 227

on a conçu cette formation qui s’appelle « target settings », qui s’est déroulée sur deux 228

ans, et là ce quand on est partis dans la recherche d’une collaboration avec un 229

partenaire externe - parce qu’il fallait quand même former 260 et je ne me voyais pas 230

le faire toute seule - ce qui nous semblait important c’était très très peu de théorie, 231

beaucoup de mise en situation, et les challenger un maximum.

232

- Challenger les participants ? 233

13.4. Annexe 3 : entretien 3

6 - Oui. Et finalement on a pris une société qui s’appelle Entreprise 6, je ne sais pas si vous 234

connaissez, ils sont surtout en Suisse alémanique, on avait fait un appel d’offres, et ils 235

sont venus avec un concept qui nous a beaucoup plu, parce que la théorie c’était une 236

heure et demie, on repassait en revue ce qu’était un « SMART », etc., et après ils 237

avaient vraiment compris l’enjeu de ce lien entre les objectifs stratégiques et 238

individuels, et surtout l’après-midi ils nous ont mis des acteurs à disposition pour faire 239

des mises en situation, filmées et feedbackées. Et donc on a déployé cette formation 240

sur deux ans, les grands groupes c’était 12 personnes, donc le matin c’était vraiment 241

consacré à revoir, on demandait aux gens de se préparer pour pouvoir venir avec leurs 242

propres objectifs, pour voir comment c’était libellé, on discutait un peu de ça, on faisait 243

les liens avec les objectifs stratégiques de l’entreprise, on leur demandait d’échanger 244

et de vérifier si la compréhension était bonne, puis l’après-midi on faisait des mises en 245

situation sur des cas très concrets, avec des acteurs qui connaissaient méga bien notre 246

entreprise, qui connaissaient vraiment bien les profils de nos gens, et tout le monde 247

est reparti en disant que c’était super. Une seule personne sur 265 a refusé de faire 248

l’exercice. Nous on continue à observer la qualité des objectifs, donc on a toujours cet 249

indicateur qu’on passe en revue, et maintenant on a fini notre formation, et j’ai voulu 250

qu’ils fassent une suite, donc on ferait des « year underpressure labs ». L’idée c’est

qu’ils fassent une suite, donc on ferait des « year underpressure labs ». L’idée c’est