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6. Cadre méthodologique

6.1. Ancrage épistémologique compréhensif 1 Pôle épistémologique

Le pôle épistémologique nous invite à définir le paradigme de notre recherche, c’est-à-dire à décider si cette dernière s’effectue sur une base compréhensive ou explicative : nous avons choisi pour le présent travail de nous inscrire dans l’épistémologie compréhensive, en privilégiant une approche qualitative dans la production et l’analyse de nos données. Nous concevons cette dernière comme similaire à l’approche compréhensive puisque nous

Figure 4 : démarche épistémologique (Charmillot &

Dayer, 2007, p. 132)

44 partageons avec cette posture « une communauté d’intérêts avec les chercheurs qui mettent en œuvre des approches qualitatives » (Charmillot & Dayer, 2007, p.126).

La démarche compréhensive nous invite à prendre en compte la subjectivité des acteurs de la recherche, à savoir non seulement les participants ou informateurs, mais également notre subjectivité de chercheur, en nous distançant de l’objet d’étude, notamment par la

conceptualisation de ce dernier (pôle théorique), puis à confronter les différents champs théoriques mobilisés aux données produites sur le terrain : cette démarche, dans laquelle l’exploration fait partie intégrante du processus, permet à l’analyse des données et aux apports théoriques et conceptuels de se « nourrir mutuellement » en effectuant des « allers-retours », dans une logique de dialogue et de co-construction (Schurmans, 2009) : ainsi, les données modifient les apports conceptuels (par exemple en faisant « bouger » la grille d’analyse), qui à leur tour façonnent ces mêmes données. L’accès aux données, constituées par les verbatims retranscrits sur la base des entretiens avec les participants, nous renseigne aussi sur leurs expériences multiples et nous permettent de monter en intersubjectivité : c’est la somme de ces subjectivités qui nous permet de nous approcher d’une forme d’objectivité (Schurmans, 2009). Notre objet d’exploration étant constitué par les « significations que chacun d’entre nous attribue à son action » (Charmillot & Dayer, 2007, p. 132), nous nous focalisons

essentiellement sur la production et la compréhension des significations attribuées par les RF de notre enquête aux pratiques informelles du management de la formation. Nous nous garderons ainsi de surinterpréter en réalisant des généralisations abusives (De Sardan, 1996).

6.1.2. Pôle théorique

Le pôle théorique met en lien l’approche épistémologique adoptée avec les concepts

théoriques mobilisés. Dans le cadre de notre recherche, un premier paradigme déterminant est celui de la transaction sociale : celui-ci considère la relation entre l’environnement et l’acteur comme partiellement déterminée, l’environnement exerçant une influence sur l’individu et sur ses choix, mais ce dernier possédant toujours et peu importe les situations une capacité

d’action (ou marge de manœuvre). La réalité sociale est ainsi définie comme une « co-construction », résultat de la rencontre entre un acteur et les contraintes et/ou opportunités de son environnement.

Un deuxième paradigme mobilisé est celui de l’interactionnisme historico social : celui-ci concerne directement le cadre méthodologique et considère la relation entre chercheurs, théorie et terrain dans une logique « circulaire », le chercheur interprétant les données à travers la théorie, mais les données produites faisant également « bouger » ce cadre théorique et l’interprétation du chercheur en forçant celui-ci à l’affiner.

Les paradigmes de la transaction sociale et de l’interactionnisme historico social constituent les deux premiers axes de notre pôle théorique. Nous complétons finalement ce dernier avec de la littérature relative à la sociologie des organisations, à la culture organisationnelle, au management et à la confiance.

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6.1.3. Pôle morphologique

Le pôle morphologique décrit la forme de la recherche et l’allure des hypothèses : les

hypothèses n’étant pas déterminées à priori et se construisant dans un processus de va et vient entre la théorie et le terrain (Charmillot & Dayer, 2007), ce postulat confirme notre posture compréhensive. Par cette approche compréhensive, nous nous différencions clairement des recherches hypothético–déductives et ne formulons donc pas d’hypothèses d’ordre causal.

Le paradigme de la transaction sociale décrit ci-dessus a également clairement été identifié lors des divers entretiens que nous avons effectués : les témoignages des RF se situant dans une temporalité (aller-retour entre passé, présent et avenir), concernant des actions

individuelles et/ou collectives, suivant une logique d’intérêt et de sens, le tout s’inscrivant dans une temporalité longue (Rémy, 1996).

6.1.4. Pôle technique

La production de données a été réalisée à travers des entretiens compréhensifs semi-structurés sur la base d’une grille d’entretien (13.1. « Annexe 0 : Grille d’entretien ») visant à donner un fil rouge et un cadre au thème, tout en procurant au chercheur comme au participant à la recherche une grande ouverture et flexibilité dans l’interaction (Kaufmann, 2016). Quatre entretiens ont été menés dans les entreprises des RF interviewés, et deux dans nos locaux, les participants n’exerçant plus d’activité dans l’entreprise au moment de l’interview. La durée des entretiens a été de 60 à 120 minutes, et chaque entretien a été enregistré sur un fichier audio et retranscrit. Une analyse compréhensive a ensuite été effectuée sur la base des verbatims produits lors des entretiens.

6.2. Méthodes

Après avoir explicité les 4 pôles de l’ancrage épistémologique compréhensif de notre recherche, nous détaillons ci-après les méthodes qui l’ont soutenue : dans la partie qui suit, nous décrivons plus spécifiquement les modalités de sélection de notre panel de participants et précisons la manière dont nous avons produit et interprété les données.

6.2.1. Participants à la recherche

L’approche qualitative ne nécessitant pas à proprement parler la sélection d’un « échantillon » comme dans l’approche quantitative, elle implique cependant la sélection réfléchie d’un panel de personnes représentatives ou non (Albarello, 2012). Dans la présente recherche, ce panel a été choisi de la manière suivante : l’objet de notre recherche et notre intérêt étants liés aux pratiques informelles générales et transversales, c’est-à-dire relatives à différents domaines d’activité et non pas liées à un domaine ou une institution en particulier, nous avons

sélectionné des organisations de tailles et de domaines d’activités différents : ce choix a été fait afin de bénéficier d’une variété de données et de pouvoir vérifier s’il existe, le cas

échéant, des pratiques informelles transversales à différents contextes de formation. Le bassin

46 de recrutement a été limité aux entreprises de Suisse romande pour des raisons pratiques, et a fait l’objet d’une distribution sectorielle : les entreprises sélectionnées possèdent des structures organisationnelles diverses et représentent différents domaines d’activité. Cette diversité nous donne accès à des pratiques professionnelles liées à des contextes variés, et donc potentiellement à différentes manières d’appréhender les pratiques informelles de management. Voici ci-après les spécificités de notre panel d’entreprises :

E1 E2 E3 E4 E5 E6

Taille de l’entreprise

(nbre de collaborateurs)

450 1600 en Suisse 1500 1800 11’000 50

Domaine d’activité

Social (insertion socio-professionnelle)

Industrie Sécurité aérienne

Bancaire Soins hospitaliers

Santé

Raison sociale Association Société anonyme

Société Anonyme

Banque cantonale

Hôpital cantonal

Ecole supérieure en

soins ambulanciers Autres

spécificités

11 centres en Suisse romande

Multinationale Présente dans plus de 50 pays, 12 sites de production dans 8 pays

Entreprise mandatée par

la Confédération

suisse

65 à 70 agences dans le canton

- -

Outre le type d’organisation et le domaine d’activité, les participants à notre recherche ont été sélectionnés selon les critères suivants :

- Tous les participants sont des RF expérimentés possédant au minimum cinq ans de pratique : ce choix a été fait afin de mettre en parallèle leur expérience avec la nôtre (voir à ce sujet le chapitre 1. « Introduction »), et cette recherche n’ayant pas pour but de croiser les types de pratiques informelles avec les années d’expérience, nous n’avons délibérément pas sélectionné de RF « novice ».

- La première moitié du panel (trois RF) fait directement partie de notre réseau primaire (personnes proches avec qui nous entretenons une relation de proximité et de

confiance), la seconde moitié (trois RF) de notre réseau secondaire (personnes que nous ne connaissons pas et avec qui nous n’entretenons pas de relation de confiance à priori, qui font partie du réseau de notre réseau). La raison de ce choix est, en méta analyse, d’observer le phénomène de co-construction (entre la personne interviewée et le chercheur) du discours sur les pratiques informelles (nous explicitons plus en détails ce deuxième axe d’observation dans le chapitre 6.2.3. « Traitement des données ») Nous regardons ainsi dans quelle mesure le degré de proximité et

« l’histoire commune » dans la relation facilite les discussions autour des pratiques

47 informelles, et à contrario dans quelle mesure un lien éloigné de proximité engendre plus d’opacité et restreint le discours sur les pratiques informelles.

- Le ratio « hommes – femmes » n’est pas déterminant

- Nous avons sélectionné des participants exerçant (quatre RF) ou ayant exercé (deux RF) la fonction de RF dans leur entreprise : nous avons voulu observer ici si le fait d’être (ou de ne plus être) en activité affectait positivement ou négativement les discussions sur les pratiques informelles.

Les profils spécifiques des RF interviewés sont les suivants :

E1 : Patricia E2 : Charles E3 : Zora E4 : Zacharie E5 : Yann E6 : Georges Type de

réseau

Primaire Primaire Secondaire Secondaire Secondaire Primaire

En activité dans l’entreprise au moment de l’entretien

Oui Non Oui Oui Non Oui

Nbre années d’expérience entant que

RF

6 8 6 13 10 10

Autres spécificités

15 ans d’expérience

dans le domaine de la

formation

30 ans d’expérience

dans le domaine de la

formation

20 ans d’expérience

dans les RH

30 ans d’expérience dans le domaine

de la formation

30 ans d’expérience

dans le domaine de la formation

20 ans d’expérience

dans le domaine de la formation.

Directeur de l’institution depuis une

année

6.2.2. Production des données

La recherche peut être soutenue par différentes méthodes permettant de produire des données : Van Campenhoudt et Quivy (2011) détaillent à ce titre des méthodes telles que le questionnaire, l’entretien, l’observation directe et les données documentaires qui sont utilisées à l’étape cinq « d’observation » du modèle de démarche de recherche suivant :

48 Comme précisé dans le chapitre consacré au pôle technique (6.1.4. « Pôle technique »), notre méthodologie est basée sur l’entretien semi-directif à caractère compréhensif. Ce type d’entretien nous semble pertinent de par sa souplesse d’utilisation, tant pour le chercheur que pour le participant à qui ce format laisse une grande liberté d’expression (Van Campenhoudt et Quivy, 2011). L’entretien semi-directif à caractère compréhensif nous aide ainsi à faire émerger les représentations des interviewés, leur façon singulière de voir et d’attribuer du sens aux choses (Albarello, 2012), en se basant sur leur expérience et en laissant de la place à leur subjectivité. (Blanchet & Gotman, 2015).

Le choix de la méthode a été suivi de la construction de notre grille d’entretien, que nous avons structurée autour de quatre questions principales, tout en gardant une grande flexibilité pour nous adapter au discours de notre interlocuteur et laisser de la place à

l’imprévu, aux relances, aux questions de précision et à la reformulation. La structure de cette grille d’entretien est la suivante : elle s’ouvre sur un questionnement relatif à l’expérience du participant en tant que RF, et un descriptif général de son contexte professionnel : cette première question a pour but de « mettre la personne à l’aise », de lui donner la parole à travers une question relativement « neutre », dans le but de commencer à instaurer un lien de confiance favorisant le discours sur les pratiques informelles. Nous interrogeons ensuite le participant sur les expériences de réussite et/ou d’échec dans les projets de

formation auxquels il a participé : notre choix ici est délibérément d’éviter la question frontale sur les pratiques informelles, et de tenter d’y accéder de manière détournée, par le récit sur l’expérience personnelle. Nous avions en effet relevé dans notre cadre théorique (4. « Cadre théorique ») le caractère fondamentalement fuyant des « zones d’ombres de l’activité », et notre stratégie par ce type de questionnement est d’y accéder par le biais du récit sur les pratiques en vigueur. Nous poursuivons ensuite notre entretien avec des questions relatives aux pratiques personnelles de management de la formation, et concluons finalement avec une discussion sur leurs recommandations, là aussi en passant par des questions indirectes, par exemple en demandant au participant les conseils qu’il donnerait en tant que RF à un

Figure 5 : les étapes de la démarche de recherche

(Van Campenhoudt & Quivy, 2011, p. 16)

49 successeur : la logique de ce questionnement reste la même, elle vise à partir de leurs

expériences pratiques pour tenter d’accéder à la dimension informelle. Les quatre questions principales décrites ci-dessus sont complétées par plusieurs sous-questions potentiellement mobilisables en fonction de la dynamique de l’entretien, et l’ordre chronologique n’est pas une préoccupation première : les questions se chevauchent ainsi parfois l’important restant au sens « kaufmannien » (2016) de nous adapter au discours de l’interlocuteur afin de saisir la richesse potentielle de son expérience. Face à une certaine incertitude quant aux profils des personnes pouvant entrer dans le panel ainsi qu’à la faisabilité de l’entretien sur des pratiques

« informelles », une première exploration a été menée durant le semestre de printemps 2018 dans le cadre d’une UF de « Projet Indépendant » afin de tester quelques entretiens d’essai et mener une partie des entretiens qui seront finalement conservés dans ce mémoire. D’autres entretiens ont été ajoutés afin de finaliser un panel différencié de personnes.

6.2.3. Traitement des données

Puisque « l’entretien ne parle pas de lui-même » (Blanchet et Gotman, 2015), une étape essentielle après la production des données consiste à les analyser pour en dégager le sens. Le traitement des données du présent travail suit donc l’approche qualitative et porte sur deux axes d’analyse : le premier relatif aux contenus suit une logique « classique » de

catégorisation des verbatims par thématiques ; le second vise à observer, en méta analyse, le phénomène de co-construction (entre le chercheur et la personne interviewée) du

discours sur les pratiques informelles. Les entretiens avec les RF de notre réseau primaire avaient en effet une histoire préalable, puisqu’il existait déjà une relation de confiance avec la personne interviewée en amont de l’entretien, et puisque nous avions échangé

précédemment, lors de discussions informelles, au sujet de la thématique du présent mémoire.

Les entretiens avec les RF de notre réseau secondaire se sont inscrits quant à eux dans un temps T « sans ancrage ». Ainsi, nous cherchons à observer à travers ce deuxième axe d’analyse le lien entre le degré de proximité et les discours relatifs aux pratiques informelles.

Nous appelons ce deuxième axe « analyse selon les catégories de fréquence », et nous expliquons plus en détails ces deux axes ci-après.

L’analyse selon les contenus des entretiens a été effectuée via un centrage sur les

thématiques visant à faire émerger une cohérence thématique inter-entretiens (Blanchet &

Gotman, 2015) : concrètement, nous avons effectué une première lecture des entretiens en tentant d’identifier les passages significatifs en lien avec notre thématique de recherche. Nous avons procédé dans un deuxième temps à une catégorisation plus fine : cette dernière a été effectuée en suivant tout d’abord la trame de notre grille d’entretien (articulée comme nous l’avons vu autour des quatre questions générales), puis en l’affinant et en la faisant évoluer au fur et à mesure de notre analyse, en créant des sous-catégories plus spécifiques. Nous

retrouvons à ce titre le phénomène « d’allers-retours » entre les données et le cadre conceptuel décrit par Schurmans (2009).

Une fois les catégories définies et les différents verbatims des entretiens classés par

thématique, nous avons procédé à une deuxième catégorisation, dite « par fréquences ».

50 Cette catégorisation a été effectuée comme suit : nous nous sommes basés cette fois-ci non pas sur les verbatims « bruts » des entretiens, mais sur l’ensemble des verbatims de notre grille d’analyse : nous avons ensuite classé ces verbatims par « type de de discours » (que nous appelons dans notre grille d’analyse « parole »), en utilisant un code couleur basé sur 4 sous-catégories ;

1. Les paroles relatives au « formel » ;

2. Les paroles relatives à « l’informel peu confidentiel » ; 3. Les paroles relatives à « l’informel hautement confidentiel » ; 4. Les paroles « indéfinies »

Voici quelques remarques supplémentaires à propos de nos critères de catégorisation : - Les verbatims sur les pratiques informelles peu confidentielles (degré 1 de

confidentialité) : exemples de pratiques et paroles sur l’informel qui ne mettent pas en danger la personne interviewée, et/ou toute autre personne mentionnée dans le verbatim, et/ou qui ne mettent pas en cause le secret de fonction. Par exemple :

« Deuxième chose, ce serait, à l’intérieur de la boîte, de sortir des structures très cadrées, cadrantes, procédures, etc., et de toujours soigner les relations

informelles qu’il peut avoir avec les gens de l’entreprise, aller manger avec les gens qu’il connaît, les cadres, garder beaucoup de contacts informels, parce que là tu obtiens des informations très différentes de celles qui sont faites dans des trucs officiels. Garder beaucoup de contacts informels. » (E5, p. 14, L 632-637) - Les verbatims sur les pratiques informelles hautement confidentielles (degré 2 de

confidentialité) : exemples de pratiques et paroles sur l’informel qui pourraient potentiellement mettre en danger la personne interviewée, et/ou toute autre personne mentionnée dans le verbatim, et/ou qui mettent possiblement en cause le secret de fonction. Exemple :

« […] il existe aussi des manques énormes de compétences de l’autre côté, pas de compétences professionnelles mais de compétences pédagogiques, en termes de formation. Il y a de même une espèce de culture anti direction, qu’ils

nourrissent entre eux, parce que c’est décentré. Et on va pas voir ça. En termes de management je pense que c’est faux mais ça reste confidentiel ce qu’on dit là. » (E1, p. 9, L 377-382).

- Les verbatims sur les pratiques à la fois formelles et informelles : ces exemples ou pratiques touchent clairement aux dimensions formelles et informelle en même temps ;

« Et le troisième principe, c’est d’être transparent quand on peut l’être, mais de demander une sorte de droit, de mettre clairement sur la table une sorte de droit à

51 ne pas répondre, quand il faut. Parce qu’on est une PME. On est une petite équipe, 29, tout le monde se connaît, du coup la perception du type

d’informations auxquelles les gens peuvent avoir accès n’est pas toujours très claire pour les gens. Dans une petite équipe tout le monde se connaît, on se tutoie tous, il n’y a pas de vouvoiement, ça vient aussi du milieu professionnel, c’est comme ça, mais à un moment donné il y a des informations auxquelles les gens n’ont pas forcément le droit d’avoir accès. C’est assez clair. » (E6, p.12, L 550-558).

- Les verbatims sur les pratiques indéterminées : lorsqu’il est impossible de

déterminer le caractère formel ou informel d’une pratique. Exemple : « Mais du coup le fait que je me mouille pour eux je pense que ça leur a permis d’avoir le courage et l’assurance qui leur manquaient avant. » (E1, p.6-7, L 270 – 271).

Ces verbatims ont ensuite été comptabilisés par valeurs absolues (c’est-à-dire en additionnant le nombre de verbatims) et classés dans le tableau suivant :

Nom du RF et no entretien seau primaire (R1) ou secondaire (R2) Actuellement en poste : oui/non Nbr verbatims sur les pratiques formelles Nbr verbatims sur les pratiques informelles : deg 1 de confidentiali (peu confidentiel) Nbr verbatims pratiques informelles : deg 2 de confidentiali (hautement confidentiel) Nbr verbatims pratiques à la fois formelles et informelles Nbr verbatims sur les pratiques indéterminées Nbr total de verbatims

Les valeurs absolues de cette catégorisation ont permis ensuite la création de deux autres tableaux : le premier proposant un classement des valeurs par type de réseau (primaire - R1 et secondaire - R2) et visant à observer si un lien de proximité (et de confiance) favorise la prise de parole sur les pratiques informelles ; le deuxième en classant les valeurs en se basant sur le critère « en activité ou non », et visant à observer si le fait d’être actuellement en poste ou non, et donc d’avoir des intérêts encore en jeu dans l’entreprise au moment de l’entretien, a un impact sur le degré de « liberté d’expression » sur les pratiques informelles.

La retranscription des entretiens et les tableaux de catégories avec les verbatims figurent dans l’annexe 7 (13.8. Annexe 7 : Grille d’analyse avec classement couleurs). Nous présentons les résultats de notre analyse dans le chapitre suivant.