• Aucun résultat trouvé

Le Directeur général de la DGEO exprime que les cours proposés lui semblent dans l’ensemble intéressants et sensés, toutefois son point de vue du relève davantage d’une impression rapide que d’une véritable analyse approfondie, qu’il n’a

pas commanditée!; il compte sur ce sujet sur la Direction pédagogique, laquelle ferait ou devrait faire ce travail (DGEO, ll.!90-97).

Le Directeur interrogé a l’impression que l’offre de formation continue de la HEP-VD recouvre l’ensemble des

problématiques, et que si on ne devait pas y trouver son compte, on aurait toujours la possibilité de demander la mise sur pied d’une formation négociée (Dir., ll.!143 et 184-185)!:

Il est riche, ce catalogue, donc je ne vois pas qui pourrait feuilleter ce catalogue, et puis dire!: «!Ben il y a rien qui m’intéresse, et puis il y a rien dont j’ai besoin!»!; ça ne me semble pas possible. […] Donc je trouve qu’il est assez complet. […] Et puis il ne faut pas oublier qu’il y a tout ce qui est négociable et négocié. (Dir., ll.!140-143)

Ce Directeur d’établissement a reçu de la part de maîtres de classes de développement itinérants des demandes de congé pour des formations choisies en-dehors du programme de formation continue de la HEP-VD. Il a constaté qu’il s’agissait de formations plus spécialisées que celles choisies habituellement par les enseignants régulier, toutefois il n’a pas vérifié si des formations similaires pouvaient se trouver à l’intérieur de l’offre de la HEP-VD (Dir., ll.!188-195).

De son point de vue, le Président de la SPV reconnaît une évolution positive au programme de formation continue

2008-2009 de la HEP-VD en regard des précédentes éditions. Il a constaté favorablement la disparition de certains cours à orientation exclusive de développement personnel!; la diminution du nombre de pages par rapport à l’édition 2003-2004, par exemple, en est un indicateur positif pour lui. Il a également été frappé par une centration plus forte sur la profession et les pratiques réelles en classe, «!plus au cœur du boulot!», sans que l’offre tombe dans l’excès qui serait de fournir trop du

«!tout cuit!». À son avis, le programme de formation continue 2008-2009 de la HEP-VD permet à tout enseignant de choisir des cours qui font sens et qui ont une vraie utilité pour lui, et qui vont lui permettre une mise en pratique concrète

directement utile à son enseignement ou une réflexion qui lui permettra de progresser (SPV, ll.!59-65, 171-173, 227-248, 250-253 et 261).

Pour ce qui est de la présentation du programme de formation continue de la HEP-VD, le Président de la SPV estime que son organisation mériterait d’être améliorée – bien que jamais un enseignant ne lui ai fait cette remarque. En effet, il n’arrive pas à déterminer si cette brochure est organisée par entrées disciplinaires, par domaines de la profession, par degrés…

Cela confère une certaine difficulté à discerner d’emblée le contenu d’un cours sans avoir à lire son descriptif. Il n’apparaît pas immédiatement une logique à ce document, toutefois notre interlocuteur se demande s’il est possible de faire mieux dans le cadre d’un document-papier (SPV, ll.!173-182 et 191-192 et 201)!:

Par exemple, «!Pédagogie spécialisée!»!: «!Faire face à des situations d’enseignement complexes, comment enseigner dans des classes avec des élèves en difficulté ou handicapés!», moi j’aurais pas forcément mis ça sous pédagogie spécialisée […]. Ou bien!: «!Accompagnement de projet!: la musique, un outil pour les apprentissages scolaires!»!; est-ce vraiment que c’est de la pédagogie spécialisée!? Oui, parce que c’est l’Unité d’enseignement et de recherche Pédagogie spécialisée qui le propose. Mais ça pourrait être un repoussoir pour certains collègues!: «!Ah ben non, mais moi je suis pas un enseignant de la pédagogie spécialisée!». Alors que c’est là-dedans qu’on va trouver justement […] des éléments pour l’intégration d’élèves à besoins particuliers. (SPV, ll.!192-200)

Les Responsables de l’IFC de la HEP-VD constatent que les contenus du programme de formation continue sont en forte adéquation avec les besoins, puisque très peu d’unités doivent être abandonnées faute d’inscriptions (HEP, ll.!386-388). Ils estiment que le programme de formation continue parcourt l’ensemble des compétences nécessaires à l’exercice du métier d’enseignant, toutefois qu’il arrive qu’il ne recouvre pas toutes ces compétences sur l’ensemble des degrés de la scolarité (HEP, ll.!165-167)!:

«!Différenciation!», on a une compétence sur la capacité à différencier au sein de sa classe et à animer des séquences différentes!; or on s’aperçoit qu’on a de la différenciation pour le CYP2, pour le 5-6, pour le 7-8-9, mais on n’a pas de différenciation offerte dans les degrés gymnase ou secondaire II ou pour le cycle initial. Ça a disparu du catalogue, manque de formateurs. Donc on voit que, parfois, selon les thématiques, on travaillera plus dans certains cycles cet aspect-là de la compétence que dans d’autres. Et donc on a plutôt des déficits, je dirais, au niveau de l’empan des degrés de la scolarité!; pas des compétences en elles-mêmes mais vraiment de l’empan de la scolarité. (HEP, ll.!167-173)

Pour ce qui est de l’ergonomie du programme de formation continue, les Responsables de l’IFC de la HEP-VD considèrent que l’évolution a été favorable au fur et à mesure de l’affinage effectué d’une édition à l’autre. Globalement, l’évolution serait faible, avec une première partie dans laquelle sont présentées les offres de prestations, de formation, d’accompagnement, etc.!; suivie d’une seconde partie proposant une série d’unités de formation. Toutefois, c’est au niveau de son utilisation pratique pour les enseignants qu’ils qualifient le produit actuel de satisfaisant, d’utile et de bon (HEP, ll.!380-386 et 390-391).

En revanche, ils déclarent se réjouir d’en avoir fini avec le programme de formation continue sous sa forme actuelle, à savoir un document papier, qu’ils considèrent lourd et pesant. Une offre de formation continue sur Internet leur semble être un dispositif plus dynamique, plus léger et plus efficace pour répondre à leurs besoins ainsi qu’à ceux des enseignants. (HEP, ll.!388-394). Nous y reviendrons lorsque les Responsables de l’IFC de la HEP-VD présenteront leur vision idéale de l’offre de formation continue.

Domaines de formation pertinents

Selon le Directeur général de la DGEO, il n’y aurait pas de lacunes ou de besoins de formations uniformes pour l’ensemble du corps enseignant. Toutefois, voici les domaines dans lesquels il estime que les enseignants pourraient se former, en fonction de leur démarche personnelle d’auto-évaluation de leur situation (DGEO, ll.!184-186)!:

Je pense qu’ils pourraient aller chercher des cours dans le domaine de la relation, de la conduite, de la prise en charge de la violence, des autres problèmes socio-éducatifs de la classe, des problèmes liés à leurs disciplines, de l’évolution des contenus, en fait – je ne sais pas, on n’enseigne probablement plus la géographie aujourd’hui comme on l’enseignant jadis, ni les maths –!; donc contenus disciplinaires, relations avec des élèves qui sont, eux, il faut le dire, probablement plus difficiles à gérer qu’avant!; des cours sur l’interculturalité, peut-être selon la région dans laquelle on se trouve, si c’est un besoin avéré!; après il y a toute la dimension adulte de l’école, relations avec les parents, coopérer, travailler en équipe, faire un projet pédagogique, qui pourraient être aussi des domaines intéressants. Donc je fais un peu devant vous l’inventaire des grands domaines qui me semblent relevants de la formation continue sans dire que les enseignants ont des besoins avérés dans tel ou tel domaine, en fait. Je leur laisse la responsabilité de faire cette analyse des besoins. (DGEO, ll.!186-195)

Pour le Directeur interrogé, deux grands axes – qu’il signale comme non exhaustifs – pourraient être constitués par des domaines qui n’ont pas pu être abordés en formation initiale des enseignants!: soit parce qu’il n’est pas possible de tout parcourir au cours de la formation initiale!; soit parce que des éléments ont évolué, comme les pédagogies, les moyens d’enseignement, certaines difficultés rencontrées, ou encore dans des contextes de réformes (Dir., ll.!119-126)!:

Pour l’avenir, moi je crois qu’[…]en termes de pédagogie pure, il faudra qu’on offre ou qu’on contraigne la formation continue en allemand, puisqu’on va avoir avec la primarisation du cycle de transition et puis HarmoS, on va avoir une intensification de l’enseignement de l’allemand. […] Et puis comme l’anglais va glisser en cinquième, on risque d’avoir un peu le même problème. (Dir., ll.!293-298)

Ce Directeur d’établissement ne se considère pas forcément représentatif de l’ensemble des Directeurs, certains étant au contraire de lui très axés pédagogie. Il se qualifie comme plutôt orienté administratif et s’appuyant sur ses doyennes pour ce qui relève de la pédagogie. Dès lors, il aurait tendance à proposer des formations de type RH!: échanges de pratiques, développement de compétences et de savoirs métier (maîtrise de l’outil informatique, connaissance de ses droits et ses devoirs, par exemple). Il considère également importantes en termes de formation continue les notions de relation avec l’adulte, et notamment avec les parents (Dir., ll.!127-137 et 299-301)!:

Ça va de la tenue d’un réseau, donc la gestion d’un réseau quand il y a plusieurs personnes, à la prise de notes, à la rédaction du PV – savoir ce qu’on laisse et puis ce qu’on transmet –!; enfin, toute cette gestion-là qui a énormément évolué et où les enseignants ont quand même de plus en plus de pression, en tout cas en primaire. (Dir., ll.!301-304) Comme indiqué plus haut, pour le Président de la SPV, le plus important est que la formation continue fasse sens pour l’enseignant, donc en règle générale qu’elle puisse être liée à un projet. Les domaines qui lui semblent importants, en plus des cours à visée opérationnelle plus directe, sont l’inscription de la profession d’enseignant dans son rôle social, ainsi que politiquement et juridiquement, et ceci tant en formation continue qu’initiale, par ailleurs. C’est peut-être autour de ces

domaines qu’il verrait un léger manque dans le programme de formation continue actuel de la HEP-VD (SPV, ll.!93-100, 108 et 265-267)!:

Je suis frappé de voir à quel point les collègues, parfois, se heurtent à nos propres observations quand ils nous téléphonent!; sur le fait qu’un cadre légal c’est un cadre légal, et c’est pas un truc à prendre à la légère!; qu’un cadre réglementaire c’est un cadre réglementaire!; qu’un parent a absolument le droit d’écrire son mécontentement à l’enseignant sans que celui-ci veuille ou se suicider ou veuille le citer en diffamation devant je sais pas quel tribunal.

Là, il me semble qu’il y a des choses qui pourraient être développées, de la même manière l’inscription de l’enseignant dans son rôle social!; alors qu’on n’est pas dans quelque chose qui peut déboucher sur une pratique, une amélioration des pratiques directes, mais à terme, je pense que ça serait très utile d’avoir des cours ou des éclairages là-dessus. Sociologie, il y a pas grand-chose. Il faudrait pas qu’on tombe dans l’excès inverse […] mais garder quand même un espace pour réfléchir à la place de l’enseignant et son évolution dans notre société. […] Je sais pas où sont apportés des éléments de sociologie sur le fait, par exemple, que le niveau de formation – et c’est bien la preuve du succès de l’école – le niveau de formation général des familles augmente, et l’enseignant sur son piédestal qu’on respectait parce que c’était celui qui savait, parce qu’il avait une formation supérieure à celle des parents, ben c’est terminé ça. Et ces grands phénomènes-là, je sais pas trop où ils sont traités. Alors est-ce que c’est dans la formation continue!? Moi je verrais bien quelques éléments un peu plus méta là autour!; un peu plus

«!Sociologie!». Et j’ai pas le sentiment […] qu’il y ait beaucoup de choses là-dessus. (SPV, ll.!267-283)