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Chapitre 5 Discussion

5.2 Parler / faire de la « politique »

5.2.2. Parler (de) politique

Au terme de ce processus itératif ayant permis d’explorer les manières, multiples, dont les militantes et les militants de l’ASSÉ conçoivent les pratiques encadrant le partage de la parole – leur pertinence, leur efficacité, les obstacles à leur concrétisation – je veux suggérer ici ce qu’est le potentiel de ces pratiques pour recadrer les acceptions du politique dans les organisations militantes. Ce potentiel est envisagé par quelques répondantes et répondants. Si, généralement, elles et ils présentent ces pratiques comme des outils pour favoriser la participation des femmes à la vie politique de l’ASSÉ (c’est-à-dire aux discussions et actions autour d’enjeux perçus comme universels), dans certains cas, ils et elles les voient aussi comme des espaces de prise de conscience féministe autour des questions de partage de la parole. Ainsi, Claudine explique qu’en mettant sur la table des questions comme « Est-ce que ça vous est déjà arrivé de voir votre parole invalidée? », les caucus permettent aux femmes de mettre en commun des expériences auparavant perçues comme individuelles et anecdotiques :

[Lorsqu’elles se font] poser ce genre de question là, les femmes vont faire comme : « Attends minute, là! Moi ça m’est déjà arrivé dans mon exéc de cégep pis... hein! j’avais pas catché ça! » Fait que ça permet comme de, un peu, permettre à des femmes qui avaient pas nécessairement réfléchi à la question par elles-mêmes de commencer leur réflexion un peu, disons, féministe. (Claudine)

122 À titre de rappel, je remets en question l’a priori selon lequel les femmes sont les principales bénéficiaires de ces pratiques mais cette vision est largement partagée dans les entretiens que j’ai conduits. Quant à la question de la responsabilité, on l’a vu, la culture de l’ASSÉ autour de la notion d’allié.e fait en sorte que les hommes, avec ce qui semble être une volonté sincère de laisser les femmes prendre les devants des luttes qui les concernent directement, s’engagent relativement peu dans les réflexions sur ces pratiques et dans leur mise en application.

C’est ce type de discussion collective, d’ailleurs, que Claudine présente comme ayant contribué à son engagement comme féministe. À l’instar des « groupes de conscience » (consciousness raising

groups) largement utilisés par les féministes à partir des années 1970, le caucus non mixte permet à

chaque participante de :

[…] devenir un sujet connaissant de sa propre oppression, à partir de ses propres expériences, en les passant au crible d’une réinterprétation politique, dans un cadre collectif. Leur conférer une dimension structurelle permet aux membres des groupes de conscience, ou de tout autre collectif, de considérer ces expériences comme une source de savoir — les faits ainsi révélés dévoilant davantage de facettes de la réalité que les visions hégémoniques. (Bracke et Puig de la Bellacasa, 2003 : 48)

Les espaces de partage en non-mixité (de genre ou autour d’autres rapports d’oppression) permettent donc de faire émerger une compréhension collective selon laquelle « le privé est politique », pour reprendre le slogan bien connu. Dans le cadre de sa recherche sur les tensions entre principes et pratiques dans les groupes membres de l’Union communiste libertaire, Éloïse Gaudreau conclut elle aussi que, malgré leurs limites, « les caucus non mixtes jouent néanmoins un rôle déterminant dans l’identification des enjeux de pouvoir (en matière de rapports de genre) dans l’organisation » (Gaudreau, 2013 : 98), et ce, tant pour les militantes dont l’analyse féministe est moins développée que pour les hommes qui s’impliquent dans le groupe.

Au-delà de ce potentiel de formation d’une conscience (pro)féministe individuelle et collective applicable à l’analyse d’enjeux qui sont plus aisément conçus comme « politiques », les outils comme l’alternance homme-femme123, les caucus non mixtes et le poste de garde du senti

peuvent-ils servir de tremplin vers une redéfinition de ce qui est « politique »? Si l’on admet, à l’instar de Corinne Monnet, que la conversation est « une activité “politique”, c’est-à-dire dans laquelle il existe des relations de pouvoir » (1998 : 10), les diverses pratiques qui l’encadrent peuvent aussi servir à nommer – et faire reconnaître – le travail interactionnel fourni par les femmes dans les organisations militantes comme étant du travail politique essentiel. Ainsi, les caucus non mixtes peuvent servir explicitement à explorer les dynamiques de prise de parole et d’écoute pour mettre en évidence le travail conversationnel fourni majoritairement par les femmes. Les remarques de Joëlle sur l’importance de la rétroaction, présentées au chapitre 4, sont exemplaires à cet égard. C’est grâce au contraste entre mixité et non-mixité que cette dernière réussit à mettre le doigt sur un facteur qui nuit à son expression dans les congrès. Éventuellement, les insatisfactions des hommes par rapport aux caucus non mixtes (qu’ils jugent « lourds » et peu utiles) pourraient aussi servir de

123 Ainsi que d’autres formes d’alternance, notamment la formule d’alternance entre personnes opprimées et personnes non-opprimées selon le genre qui a été testée à l’ASSÉ.

socle à une réflexion sur le travail qui n’est pas accompli en contexte de non-mixité entre hommes, offrant ainsi une opportunité de reconnaître le travail d’écoute et de soutien fourni majoritairement par des femmes dans les conversations et qui leur permet de développer les sujets qu’ils jugent pertinents.

Dans cet ordre d’idées, il en tient aux militantes et militants de l’ASSÉ – et d’ailleurs – de continuer d’explorer le potentiel des outils dont elles et ils se sont doté.e.s. Comme le rappelle Alice : « C’est vraiment juste un départ, mais moi je trouvais que c’était un départ qui permettait de créer des possibilités. C’est ça qui était important, c’est qu’on ne stagnait pas dans une situation impossible, ça créait quelque chose de possible. » Comme en témoigne ce mémoire dans son ensemble, les pratiques adoptées par l’ASSÉ pour encadrer le partage de la parole et favoriser la participation des femmes aux prises de décision ne sont pas une panacée. Elles permettent toutefois de situer les questions de division du travail conversationnel en dehors de la quotidienneté et de l’impensé. Les structures mises en place par l’ASSÉ – au premier chef, la garde du senti, les caucus et les congrès femmes – sont des outils tout désignés pour continuer de (re)penser ces enjeux, notamment dans ce qu’ils ont de politique et de potentiellement transformateur.

Conclusion

Rappel de la problématique et des questions de recherche

Ce projet de recherche prend source dans deux domaines qui ne se chevauchent pas de façon évidente : la sociolinguistique et l’étude des mouvements sociaux. La littérature scientifique dans le premier domaine m’a permis de poser un postulat de départ, soit que le temps et « l’espace » de parole ne sont pas partagés également en fonction du genre. Un important corpus d’études produites depuis les années 1970 montre bien que les femmes occupent moins de temps de parole que les hommes, qu’elles ont plus de difficulté à imposer les sujets de conversation et qu’elles sont plus souvent interrompues que les hommes, ces derniers étant plus susceptibles de provoquer ces interruptions dans les conversations mixtes. Les études dans le champ de la sociolinguistique permettent aussi de comprendre ces interactions non seulement comme une conséquence des inégalités de genre prévalentes dans la société, mais aussi comme un espace de (re)production des inégalités : le fait que les hommes monopolisent du temps de parole, contrôlent les sujets de conversation et interrompent les femmes n’est pas seulement une conséquence de leur statut social dominant, c’est aussi une façon de construire et de réaffirmer ce statut (Zimmerman et West, 1975).

En ce qui concerne les recherches sur les mouvements sociaux occidentaux, elles démontrent bien que les groupes militants contribuent à reproduire des inégalités dans leur structure interne. Même dans les groupes qui ont développé des principes et des pratiques (pro)féministes affirmés, on voit une différence parfois flagrante dans les prises de parole des hommes et des femmes, et en fonction d’autres facteurs comme l’âge, la classe, l’origine ethnique et régionale. Je me suis intéressée à la reproduction des inégalités – de genre, principalement – dans un contexte militant mixte ouvertement (pro)féministe. Spécifiquement, je me suis penchée sur les pratiques mises en place à l’ASSÉ pour tenter de rééquilibrer le partage de la parole entre hommes et femmes.

J’ai conduit des entretiens semi-directifs avec des personnes qui s’impliquent ou se sont impliquées à l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) afin de mieux comprendre comment ces pratiques visant à réduire les inégalités de genre dans les prises de parole

sont vues et comprises par les militantes et militants. À titre de rappel, je cherchais aussi à explorer les sous-questions suivantes :

• Quels sont les effets et les limites de ces pratiques? Quels sont les obstacles à leur mise en application?

• Est-ce que ces pratiques contribuent à permettre aux femmes de s’imposer comme porteuses de points de vue pertinents au sein de leur organisation?

• Les femmes et les personnes dont la parole est moins reconnue à l’ASSÉ utilisent-elles d’autres stratégies pour se faire entendre?

• Quels autres rapports sociaux sont en jeu dans le partage inégal de la parole dans les structures de l’ASSÉ?

• Comment le contexte spécifique de l’ASSÉ contribue-t-il à structurer les perceptions et opinions des militantes et militants sur ces pratiques?

Retour sur l’analyse

Dans un premier chapitre d’analyse (chapitre 3), j’ai tracé un portait des répondantes et répondants afin de mieux situer leurs perspectives sur ces questions. J’ai souligné la relative homogénéité du groupe de personnes ayant accepté de participer à la recherche et noté l’absence ou la sous-représentation de certains groupes qui auraient pu offrir des points de vue divergents sur les dynamiques internes de l’ASSÉ. En effet, d’une part, seules deux des douze répondantes et répondants sont des personnes racisées et toutes sont des personnes cisgenres, ce qui a posé certaines limites à l’analyse des enjeux de racisme et de transphobie transversaux à la question du partage de la parole. D’autre part, puisque chacune des personnes interrogées avait milité au moins un an à l’ASSÉ, je n’ai pu faire que des suppositions sur l’effet répulsif que peuvent avoir les pratiques encadrant le partage de la parole sur les membres de l’ASSÉ qui les comprennent mal ou qui s’y opposent. Les limites de cette recherche ne relèvent pas uniquement du profil des participantes et participants, mais tiennent aussi à certaines erreurs dans la construction de mon schéma d’entretien, notamment en ce qui a trait à l’imbrication de différents rapports sociaux dans le partage inégal de la parole et les pratiques visant à l’encadrer.

Il ressort des entretiens que les personnes qui se sont impliquées de façon soutenue à l’ASSÉ reconnaissent de manière assez unanime les inégalités dans les prises de parole en fonction du genre. Partant, elles jugent que les pratiques visant à pallier cette situation sont pertinentes et estiment que ces pratiques sont assez consensuelles parmi les délégué.e.s qui participent à des

instances de l’ASSÉ. Ceux et celles qui s’y opposent initialement sont amené.e.s à y adhérer ou quittent l’organisation. Dans un autre ordre d’idées, les répondantes et répondants identifient un ensemble de facteurs qui interagissent avec le genre et influencent l’aisance à prendre la parole, la confiance en soi ainsi que l’influence relative des propos et des opinions des militantes et militants dans les prises de décision collectives. Parmi ces facteurs explicatifs, on retrouve notamment le niveau scolaire, l’expérience et la réputation militantes et le fait « d’avoir un accent », qu’il soit d’origine étrangère, anglophone ou « de région » (hors Montréal). J’ai continué de creuser cette question de l’enchevêtrement de différents rapports de domination au chapitre 4, qui constitue le cœur de mon analyse. J’y ai souligné que, dans l’ensemble, les répondantes et répondants ont de la difficulté à identifier les mécanismes d’exclusion qui freinent l’implication des personnes racisées et des personnes trans et au genre non binaire.

En ce qui a trait à la réception des pratiques encadrant le partage de la parole, les hommes interrogés font généralement preuve de leur adhésion, parfois avec enthousiasme. Plusieurs estiment en effet que le mode d’organisation de l’ASSÉ a contribué à leur sentiment d’appartenance à cette organisation. De manière générale, les hommes mettent en lumière les effets de resocialisation ou de contre-socialisation de ces pratiques, soulignant la tendance des hommes impliqués depuis plus longtemps à être plus circonspects dans leurs interventions puisqu’ils ont intégré des normes de comportement en rupture avec celles de la société québécoise. Lorsqu’elles parlent de socialisation, les femmes font quant à elles plutôt référence aux impacts de la socialisation primaire différenciée selon le genre sur le partage des tâches, et tendent à souligner les limites des pratiques conçues pour encourager la prise de parole des femmes. En effet, bien qu’elles reconnaissent les effets de leur passage à l’ASSÉ sur leur aisance à s’exprimer en public (au plan individuel, donc), elles estiment que les mesures mises en œuvre à l’ASSÉ ne suffisent pas à remettre en question la culture militante, qui pourrait être qualifiée de masculine, ni la division genrée du travail militant qui y prévalent.

En effet, bien que l’ASSÉ mette de l’avant la démocratie participative comme mode d’organisation démocratique permettant la libre expression de toutes et tous, la parole des uns y est plus entendue et prise au sérieux que celle des autres, et les tâches n’y sont pas réparties de manière égalitaire. Spécifiquement, les femmes demeurent les principales responsables du travail logistique, des tâches liées aux luttes féministes et du travail de care. Je me suis penchée sur les effets de cette division inégale du travail, incluant le travail lié à l’élaboration et à la mise en œuvre des pratiques encadrant le partage de la parole. Pour schématiser, il est possible d’affirmer que les coûts et les bénéfices liés à ces pratiques sont différenciés selon le genre. Bien que celles-ci soient conçues pour

favoriser la prise de parole des femmes, l’adhésion à de telles mesures (pro)féministes offre des bénéfices symboliques et matériels aux hommes qui, sans sacrifier leur accès à la parole, peuvent toutefois en tirer une réputation d’alliés des luttes féministes.

Par ailleurs, la culture de l’ASSÉ relativement à cette position d’allié – à savoir que les hommes doivent faire preuve de réserve et que les luttes féministes doivent être pensées et menées par les femmes – contribue à ce que les hommes s’impliquent assez peu dans l’élaboration et la mise en pratique des mesures encadrant le partage de la parole en fonction du genre. En contrepartie, les femmes sont donc en charge du travail de justification de ces pratiques, de leur application et, plus largement, des revendications et analyses féministes dans l’organisation. Les répondantes font état de l’épuisement qu’elles attribuent à l’accumulation des tâches invisibilisées et peu valorisées dont elles sont les principales responsables. Elles déplorent aussi que cette charge de travail les empêche de se concentrer sur des tâches plus politiques.

Au dernier chapitre, je me suis attelée à examiner cette perception des rôles occupés et des tâches accomplies par les femmes comme ne relevant pas de ce qui est « politique ». J’ai rappelé que, dans le système de division genrée du travail, les tâches principalement réalisées par les femmes sont dévalorisées par rapport à celles accomplies par des hommes, et elles sont associées à la sphère privée, par opposition au travail des hommes qui s’inscrit dans l’espace public et dans le domaine politique. Ces considérations se traduisent dans les mouvements sociaux par une dévalorisation et une invisibilisation des champs d’action et des modes d’organisation privilégiés par les femmes (Ferree et Merril, 2000). Au contraire, ce sont les secteurs et les activités où les hommes occupent des rôles de leadership qui sont considérés comme pertinents et. surtout, reconnus comme politiques. De là, j’ai soulevé le potentiel des mesures qui encadrent le partage de la parole pour illustrer la proposition selon laquelle la conversation est « une activité “politique” » (Monnet, 1998 : 10) et éclairer la nature politique du travail d’écoute, de soin et d’organisation accompli par les femmes, à l’ASSÉ et ailleurs.

Utilité de la recherche et suites à envisager

Cette recherche visait à creuser les questions du partage de la parole et de la division du travail dans un regroupement (pro)féministe. Ce milieu n’est pas unique; les observations que l’on peut y faire sont, je crois, pertinentes pour (re)penser le travail des femmes et des personnes marginalisées dans d’autres milieux progressistes qui, malgré leurs principes et la bonne volonté de leurs membres, participent à la reproduction des rapports d’oppression qui structurent la société dans laquelle ils s’inscrivent. Comme mentionné plus haut, les objectifs poursuivis par cette recherche se déclinent principalement en termes d’utilité sociale. L’une des répondantes, Alice,

déplorait le peu de ressources théoriques et pratiques permettant de justifier la pertinence de pratiques organisationnelles féministes dans un contexte de remise en question, voire d’abandon, de ces pratiques. C’est donc dans ce vide de documentation que j’ai situé ce projet, avec l’objectif qu’il puisse être utile aux militantes qui ont succédé à Alice, mais aussi aux personnes impliquées dans d’autres groupes qui souhaiteraient se doter de tels outils organisationnels. Plus largement, j’espère que ce projet pourra être une petite pierre dans l’édifice en construction de la recherche portant sur les mouvements sociaux dans une perspective de genre.

La poursuite de la recherche autour de ces enjeux pourrait prendre plusieurs directions dans la mesure où les données analysées ici demeurent très limitées et spécifiques. Dans un premier temps, il serait nécessaire de creuser les questions de prise de parole, de représentation et de participation aux mouvements sociaux avec des personnes présentant des profils plus diversifiés que ce que j’ai réussi à faire ici. Un tel projet permettrait d’aborder les facteurs d’exclusion dans les mouvements qui, à l’image de l’ASSÉ, présentent un membership très homogène (souvent très blanc); or ces mouvements ne sont pas rares dans le contexte québécois. Dans un deuxième temps, il pourrait être intéressant de chercher à mieux identifier les facteurs d’adhésion ou non à des pratiques organisationnelles novatrices de la part de nouveaux et nouvelles membres à une organisation, ce qui n’a pu être abordé ici. De manière générale, la question de la division inéquitable du travail militant dans les organisations mettant de l’avant des principes égalitaires gagnerait à être explorée sous d’autres angles, et ce, non seulement dans sa dimension genrée, mais aussi en fonction de la classe, de la race et de l’origine nationale, notamment.

Ces pistes pour de futures recherches, tout comme certains passages du mémoire, peuvent laisser paraître un certain pessimisme face aux mesures développées et mises en application à l’ASSÉ et dans d’autres organisations québécoises. J’ai en effet insisté sur les limites de ces pratiques, et exploré longuement le constat d’échec fait par certaines militantes quant à l’efficacité de ces mesures pour reconfigurer la division genrée du travail militant. Il n’en demeure pas moins que les pratiques encadrant le partage de la parole et visant à favoriser la participation de certains groupes sous-représentés à l’ASSÉ permettent d’atteindre ces objectifs en partie. Ces mesures facilitent la prise de parole des femmes et contribuent à développer leurs aptitudes et leur confiance en elles. Au-delà de ces effets sur les individus, les diverses mesures adoptées par l’ASSÉ ont le mérite d’ouvrir la discussion sur la pertinence de penser les structures organisationnelles en fonction