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b) La naissance dans le Silence chez Maître Eckhart

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 97-108)

Eckhart a médité d'une façon profonde l'engendrement du Verbe et de l'homme dans le silence paternel. Il y a, selon lui, une connexion originaire entre écouter dans le silence le parler du Père et être engendré. Eckhart dit : « Le parler du Père est son engendrer, l'acte d'entendre du Fils est son se trouver engendré »173. En écoutant le Père dans le silence de la Déité, le Fils est engendré comme Parole du Père dans le parler paternel. Il s’ensuit que le parler174 du Père parlant le Verbe n’est rien d’autre que l'engendrer du Père engendrant le Fils. Être Parole, c'est écouter dans le silence le parler de l'engendrer.

Dans le sermon 101 intitulé Au milieu du silence, M. Eckhart nous dit que le Père n’engendre son Verbe que dans le silence intérieur de l’âme, puisque c’est au cœur du silence qu’il nous dit sa Parole cachée175. Tout ce qu’il est, le Père nous le dit en engendrant en nous son Verbe qui est l’ultime révélation de sa vérité intérieure. Il s’ensuit que nous ne pouvons vivre que de ce qui nous fait naître dans la vérité du Père et son silence porteur de vie et de vérité. Seul le Père « qui a voulu nous enfanter par une parole de vérité, pour que nous soyons comme les prémices de ses créatures » (Jacques 1,

172 MV, p. 282-283.

173 M. ECKHART, Sermon 27, trad. G. Jarczyk et P.-J. Labarrière, p. 247-248.

174 M. ECKHART, Sermon 9, trad. A. de Libera, p. 280 : « (….) Mais il est encore un troisième Verbe, qui reste non-dit et impensé et ne sort jamais, mais demeure éternellement dans celui qui le dit; il est reçu sans discontinuer dans le Père, qui le dit, et reste à l'intérieur ».

175 Cf. M. ECKHART, « Sermon 101 », In Sur la naissance de Dieu dans l’âme, Paris-Orbey, Arfuyen, 2004, p. 35-62.

18) nous donne de naître dans sa vérité comme ses fils dans le Fils et par l’Esprit de vérité.

Ajoutons de même qu'être engendré dans le Verbe, c'est être enfanté dans le parler intérieur et silencieux du Père et par là même être parole divine. Eckhart, en méditant dans le commentaire de l’Évangile de Jean notre naissance dans la Parole de Dieu, souligne cette co-appartenance primordiale entre être né de Dieu et écouter la Parole de Dieu. En interprétant tout précisément Jn 8, 47, Eckhart écrit : « Qui est de Dieu, entend les paroles de Dieu », il écrit : « Le parler de Dieu est engendrer, qui l’entend sera engendré »176 en lui. Et parce que « seuls les fils de Dieu écoutent Dieu »177, tous ceux qui reçoivent la Parole de Dieu en eux sont engendrés en elle et sont capables de connaître Dieu tel qu’il se connaît lui-même en lui-même.

Le Père nous parle quand il nous enfante dans son Verbe par l'Esprit. Tout ce que le Père nous a donné et manifesté, il nous l’avez donné et manifesté dans son Verbe. « En effet, le Père parle uniquement dans le Fils et sera entendu uniquement par le Fils »178. Tous ceux qui croient au Fils reçoivent la vie éternelle qui consiste à connaître le Père dans le Fils et l’Esprit. Voir, écouter, croire et connaître sont à ce niveau primordial une seule et même chose. « Le Père lui-même, affirme Eckhart, n'entend rien que ce même Verbe, il ne connaît rien que ce même Verbe, il ne prononce rien que ce même Verbe, il n'engendre rien que ce même Verbe. Dans ce même Verbe le Père entend et le Père connaît et le Père s'engendre lui-même, et aussi ce même Verbe et toutes choses, et sa Déité jusqu'en son fond, lui-même selon la nature et ce Verbe avec la même nature dans une autre Personne. (…) Dans ce Verbe, le Père prononce mon esprit et ton esprit et l'esprit de tout être humain, semblable à ce même Verbe. Dans cette même Parole, tu es et je suis naturellement fils de Dieu comme ce même Verbe »179. En laissant le Verbe être ma propre vérité, j’éprouve ma vérité dans le silence de la vérité éternelle qui m’enfante intérieurement en elle. Mon enfantement dans le Verbe est aussi intérieur et vivant que mon enfantement dans la vie du Père. Ma naissance intérieure s’accomplit là où je suis intérieurement révélé à moi-même dans la Parole éternelle et là où j’accueille dans mon

176 M. ECHARDI, Expositio Sancti Evangelii Secundum Iohannem, Op. cit., p. 418.

177 Ibid., p. 419.

178 « Gott spricht nämlich nur im Sohn und wird nur vom Sohn gehört » (Ibid., p. 420).

179 Cf. M. ECKHART, Sermon 49, trad. Ancelet-Hustache, p. 119-120.

silence intérieur la venue du Verbe de Dieu. Il s’ensuit que là où la Parole éternelle se révèle au cœur de mon âme, c’est là où cette Parole m’engendre dans sa vérité qui porte en elle toute la vie de Dieu. C’est pourquoi dans la mesure où je reçois ma vérité en Dieu, je suis engendré en lui comme son fils. Eckhart nous dit que c’est dans le Verbe de Dieu que chacun de nous est naturellement fils de Dieu. Tout ce que le Père donne au Verbe, il nous le donne de même en lui, afin de devenir ce même Verbe. « Le Père du royaume céleste te donne son Verbe éternel et dans ce même Verbe il te donne sa propre vie et son propre être et sa Déité, absolument, car le Père et le Verbe sont deux Personnes et une vie et un être sans séparation. Lorsque le Père t’accueille dans cette même lumière afin que tu connaisses et contemples cette lumière dans cette lumière, de la même manière dont il se connaît lui-même et toutes choses selon l’intellect et la vérité, ainsi que je l’ai dit -, il te donne le pouvoir d’engendrer avec lui toi-même et toutes choses et il te donne sa propre puissance comme à ce même Verbe. Ainsi, avec le Père, dans la puissance du Père, tu engendres sans relâche toi-même et toutes choses en un continuel présent. Dans cette lumière, ainsi que je l’ai dit, le Père ne connaît aucune différence entre toi et lui, ni aucun avantage, ni plus ni moins, qu’entre lui et ce même Verbe. En effet le Père et toi-même et toutes choses et ce même Verbe êtes un dans la lumière »180.

Dans la mesure où le Père prononce son Verbe dans l'homme tel qu'il est médité, écouté et connu par lui et en lui, l'homme naît comme verbe et comme « ad-verbe à côté du Verbe »181. Naître dans le Verbe et comme verbe divin, c'est naître comme fils. L'homme ne peut attirer le Verbe pour qu'il naisse en lui que lorsqu’il devient le lieu intérieur du silence de la Déité, c'est-à-dire le Lieu du parler paternel et de son Verbe182. C’est dans le silence du Verbe que l’homme devient capable d’écouter le Verbe qui, en nous donnant de vivre de sa vérité même, fait de nous des fils à partir de sa vérité filiale éternelle. En associant entre le rapport existant entre le Père et son Verbe et celui existant entre le Verbe et l’homme, Eckhart lie la révélation intérieure de l’homme dans le Verbe éternel à sa naissance filiale dans le Verbe qui est l’unique et le vrai Fils du Père. Il suffit d’être vivant de la vérité du Verbe pour être fils du Père dans ce même Verbe divin. Eckhart nous

180 M. ECKHART, Sermon 49, trad. Ancelet-Hustache, p. 120.

181 Cf. ECKHART, Sermon 9, trad. Ancelet-Hustache, p. 104.

182 Angelus Silesius nous parle de l’homme révélé à lui-même dans le silence de Dieu ainsi : « C’est par le silence qu’on entend : La Parole est en toi plus que sur d’autres bouches; Si pour elle tu fais silence, aussitôt tu l’entends » (A. SILESIUS, L’errant chérubinique, Op. cit., p. 67).

explique comment tous ceux qui écoutent le Verbe se transforment en cette vérité écoutée par le Verbe, la vérité du Père. Tout ce que le Père donne au Fils unique de l’être, il l’est dans tous ceux qui écoutent sa vérité. Être à l’écoute du Verbe, c’est recevoir du Verbe ce qui fonde en nous notre vérité filiale. « Qui veut entendre le Verbe de Dieu doit s'être entièrement laissé : dans le Verbe éternel, ce qui entend est identique à ce qui y est entendu.

Tout ce qu'enseigne le Père éternel, c'est son être, sa nature et toute sa déité; Il nous le révèle entièrement dans son Fils unique et nous enseigne que nous sommes le même Fils »183.

183 Cf. M. ECKHART, Sermon 12, trad. A. de Libera, p. 296.

II. L'apparaître du monde et l'auto-apparaître de la vie dans le Nouveau Testament

« Tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde » (1 Jn 5, 4)184.

Le monde, tel qu’il est compris surtout dans l’Évangile de Saint Jean, n’est pas le monde-de-la-vie, mais ce monde qui cherche sa vérité hors de la vie de Dieu. Il est le lieu du déploiement d’un pouvoir qui n’a d’autre champ de manifestation que l’extériorité en tant que telle. Le monde, parce qu’il est ce pouvoir qui étend son règne dans une sphère déconnectée de la vie de Dieu, ne peut être défini que comme le lieu de toute irréalité ontologique et phénoménologique. Il est Néant de tout ce qui est vivant, puisqu’il est le

« Là » de tout ce qui n’a pas la vie en lui.

Quant à la vie absolue, et à la différence du monde transcendant qui se suffit à lui-même, elle ne se donne que là où elle est pour elle-même ce qu’elle révèle à elle-même. Elle n’est jamais dépendante de quelque chose d’autre qu’elle-même. « Ne vit vraiment, écrit Michel Henry, que celui qui est capable de se faire vivre, de s’apporter soi-même dans la vie. Par conséquent, Dieu n’est certainement pas un simple vivant, il est celui dont le vivre est tellement puissant qu’il se fait vivre constamment. C’est seulement à la condition d’un tel vivre que tout vivant est possible. S’il n’y avait pas un vivre qui soit capable de s’apporter lui-même dans la vie, aucun vivant ne pourrait être. Pour Eckhart la vie s’engendre ainsi elle-même. Cela signifie phénoménologiquement que la réalité de la vie consiste à s’éprouver soi-même. La vie s’apporte dans ce « s’éprouver soi-même », elle est un processus de venue de la vie en soi-même »185.

En se recevant elle-même de la vie de Dieu, notre vie ne peut être ce qu’elle est que parce qu’elle est vivante en Dieu. Seul Dieu est la Vie, révèle la vie et donne la vie et tous ceux

184 Cité par M. Eckhart dans le sermon 7.

185 M. HENRY, « Christianisme et phénoménologie », In Auto-donation, p. 118.

qui s’éprouvent vivants reçoivent leur vérité dans l’intériorité vivante de Dieu. Vivant de ce qu’il est en lui-même, Dieu nous donne d’être vivants en lui. Il est ce Père qui, en ne cessant d’engendrer son Fils unique, ne cesse de nous engendrer comme son Fils par la grâce de l’Esprit Saint.

Et pour connaître Dieu le Père, il faut que nous le laissions se manifester dans notre vie comme l’unique vérité à connaître. Et parce qu’il est la Vie, le Père ne cesse de nous donner ce qui révèle en nous notre vérité vivante. Si le christianisme implique une révélation vivante, c’est parce que le Dieu chrétien est la Vie en soi. « Selon le christianisme, il n’existe qu’une seule Vie, l’unique essence de tout ce qui vit. Il ne s’agit pas d’une essence immobile à la manière d’un archétype idéal comme celui du cercle présent dans tous les cercles, mais d’une essence agissante, se déployant avec une force invincible, source de puissance, puissance d’engendrement immanente à tout ce qui vit et ne cessant de lui donner la vie. Pour autant que cette Vie est celle de Dieu et s’identifie à lui, l’Apôtre peut écrire : « Il n’est qu’un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, agit en tous et est en tous » (Eph 4,6) »186.

Le Père vivant, parce qu’il est la vie éternelle qui se donne elle-même à elle-même, donne la vie à partir de sa vérité vivante propre. Rien n’est vivant hors de cette vie absolue qui ne cesse de parvenir en elle-même en laissant venir toutes choses vivantes en elle. Seule la Vie peut donner accès à elle-même et personne ne « pourra jamais parvenir en elle si son parvenir dans la Vie ne s’appuie sur le propre parvenir de la Vie en soi »187. Si le christianisme est capable de nous ouvrir l’intelligence pour saisir le mystère de notre vérité vivante, c’est parce qu’il est le lieu d’une révélation qui est aussi vivante que Dieu lui-même. Comment Michel Henry, en se référant à la révélation chrétienne, a-t-il essayé d’exprimer phénoménologiquement ce qui est propre à cette vie divine intérieure ?

« La vie, écrit Henry, est un auto-mouvement éprouvant et ne cessant de s'auto-éprouver dans ce mouvement même - de telle façon que de ce mouvement s'auto-éprouvant rien ne se détache jamais, rien ne glisse hors de lui, hors de cette auto-épreuve se mouvant.

Le mouvement par lequel la vie ne cesse de venir en soi et ainsi à la jouissance de soi - le mouvement de son propre vivre qui lui-même ne cesse pas, ne se détache jamais de soi

186 MV, p. 72.

187 Ibid., p. 73.

mais demeure éternellement en soi -, tel est donc le procès en lequel consiste l’essence de la vie, son auto-génération »188. Cette même vie ne peut jamais être subordonnée à l’Être transcendant qui s’auto-révèle dans un horizon extérieur à soi. « La vie n'"est" pas. Elle advient et ne cesse d'advenir. Cette venue incessante de la vie, c'est son éternel parvenir en soi, lequel est un procès sans fin, un mouvement. Dans l'accomplissement éternel de ce procès la vie se jette en soi, s'écrase contre soi, s'éprouve soi-même, jouit de soi, produisant constamment sa propre essence pour autant que celle-ci consiste dans cette jouissance de soi et s'épuise en elle. Ainsi la vie s'engendre-t-elle continûment elle-même.

Dans cette auto-génération qui n'a pas de fin s'accomplit l'effectuation phénoménologique active du venir en soi de la vie comme venir dans le s'éprouver soi-même en lequel réside tout vivre concevable »189.

Le Nouveau Testament insiste sur le fait que Dieu est Père190, source de toute paternité et de tout don vivant (Eph 3, 14-15). Toute la paternité de Dieu se révèle dans son pouvoir d’engendrement qui consiste non pas à poser la vie hors de sa vie, mais à donner vie dans sa vie. Parce qu’il est le Vivant, le Père se donne lui-même la vie qu’il est lui-même.

C’est pourquoi tout ce qui est donné à lui-même comme vivant est donné dans la vie du Père qui ne cesse de s’engendrer lui-même en engendrant.

Le Père se donne en donnant et ce qu’il donne n’est jamais séparé de ce qu’il est. En s’engendrant lui-même, le Père engendre éternellement son Fils unique en qui il a mis toute sa vérité et sa gloire. Et c’est dans ce même Fils et par l’Esprit qui est l’Esprit du Père et du Fils que le Père fait de nous ses fils. Saint Paul nous enseigne dans Gal 4, 4-7;

Rm 8, 14-16 et Eph 1, 4-6 que nous sommes des fils adoptifs qui éprouvent la vie du Père dans la vérité du Fils et l’amour de l’Esprit. Et c’est dans notre filiation divine qui nous est révélée dans le Fils incarné et l’Esprit que nous pouvons éprouver la vérité de Notre Père qui nous a choisis pour être ses fils dans le Fils Jésus Christ et par la grâce de l’Esprit. Si « par lui (le Christ) nous avons, tous deux en un seul Esprit, accès auprès du

188 MV, p. 74-75; voir aussi M. Henry, "Phénoménologie et langage", In Michel Henry, l'épreuve de la vie, Actes du Colloque de Cerisy 1996, Paris, Cerf, 2001, p. 24.

189 MV, p. 74; souligné par nous.

190 Le Père céleste, écrit Henry, est, selon le christianisme, la Vie, « l’éternel parvenir en soi en lequel celle-ci s’engendre éternellement elle-même. C’est à cet auto-engendrement de la Vie, qu’il appelle la Vie éternelle, une Vie qui précède et qui précèdera éternellement tout vivant, que le Christ donne le nom de Père » (Ibid., p. 95). Le Père est la Vérité de la Vie qui « n’apparaît en aucun monde et ne se révèle qu’en elle-même » (Ibidem; souligné par l’auteur).

Père » (Eph 2, 18), c’est parce que nous sommes ceux que le Père engendre dans sa vie comme son Fils unique dans l’Esprit Saint.

Si nous sommes capables d’éprouver la vérité du Père, c’est parce qu’il nous est donné dans le Fils incarné de vivre notre vérité en lui. Hors du Fils incarné, personne ne peut vivre la vérité telle qu’elle se révèle en elle-même depuis toujours, puisque seul celui qui vit dans le sein du Père révèle le Père et est sa vérité vivante. Le Fils est « sorti du Père » (Jn 16, 28 ; 30) et est venu dans le monde pour « rendre témoignage à la vérité » (Jn 18, 37), puisqu’il est cette vérité qui l’enfante. Il n'a cessé de nous parler de son royaume intérieur qui na rien à voir avec le royaume du monde. Son royaume est le royaume de la vérité et de la vie. Il est aussi profond que la vie de celui qui l’engendre. C’est dans ce cadre que nous pouvons comprendre les paroles que Jésus a adressées à Pilate : « Mon royaume n'est pas de ce monde; si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs, mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas". Pilate lui dit : "Tu es donc roi ?" Jésus répondit : « Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité:

quiconque est de la vérité écoute ma voix ». Pilate lui dit : "Qu'est-ce que la vérité ?" » (Jn 18, 36-37). Si le royaume du Christ « n’est pas de ce monde », c’est parce qu’il est le royaume de la vie identique à la révélation de Dieu en lui, cette révélation qui s’accomplit hors toute référence au monde et son pouvoir phénoménologique spécifique.

Jésus est celui que le Père « a consacré et envoyé dans le monde » (Jn 10, 36) pour révéler cette vérité qui habite la vie du Père. Tous ceux qui croient en Jésus-Christ vivent dans le Père et l’Esprit et naissent dans cette vérité divine qui constitue intérieurement et immédiatement leur foi. Saint Jean nous dit que notre naissance spirituelle dans le Père

Jésus est celui que le Père « a consacré et envoyé dans le monde » (Jn 10, 36) pour révéler cette vérité qui habite la vie du Père. Tous ceux qui croient en Jésus-Christ vivent dans le Père et l’Esprit et naissent dans cette vérité divine qui constitue intérieurement et immédiatement leur foi. Saint Jean nous dit que notre naissance spirituelle dans le Père

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