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Dans les paragraphes suivants, nous mettons en exergue le contexte de la métropole de Brest (A), mais également les résultats obtenus (B).

194 A - Le contexte de l’étude de la métropole de Brest

Comme précisé dans la méthodologie, la métropole de Brest est la plus petite au niveau du territoire, c’est-à-dire le nombre de communes. Au sein de cette métropole, nous avons pu interroger quatre personnes, présentées dans le tableau 35.

Tableau 35 : les répondants de la métropole de Brest

Poste des répondants Code des

répondants Chargée de projet développement durable

Directeur Ecologie Urbaine, Directeur adjoint Pôle Espace Public Environnement

Responsable de service énergie, Division Energie

Chargée de mission stratégie et prospective, anciennement en charge du plan climat R6.1 R6.2 R6.3 R6.4 Source : l’auteur

Les entretiens se sont déroulés par téléphone après une prise de contact par mail. Ils ont duré entre 15 et 40 minutes d’octobre 2016 à avril 2017. Les agents des communes ne nous ont pas répondu. Les entretiens se sont déroulés sur plus de six mois car une des personnes interrogées était en congés maternité. Nous présentons ci-dessous les résultats suivant les codes établis. B - Les résultats de la métropole de Brest

1 - Le concept de développement durable à la métropole de Brest

Au sein de cette métropole, le développement durable relève des trois piliers : économique, environnemental et social (R6.1 et R6.2). Cependant, « il n’y a jamais le triangle complet. On traite souvent plutôt une action environnementale. On essaie souvent de croiser le social avec l’environnemental ou la participation citoyenne et les réunions » (R6.2). Les répondants de cette métropole ont une définition standard du développement durable et mènent le plus souvent des actions environnementales.

2 - La prise en compte de l’opinion des citoyens

Les échanges avec les citoyens ont d’abord un rôle pédagogique (R6.1), puisque « l’action d’une collectivité a un impact sur le territoire : c’est comment on peut modifier le comportement des habitants ou des partenaires pour que la ville soit plus vertueuse » (R6.2). Puis la communication évolue ainsi que les outils. Des projets sont mis en place avec les citoyens,

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c’est-à-dire qu’il « existe l’agenda 21 des familles (au-delà des thématiques des PCET), il y a alors des citoyens-relais à l’échelle de leur quartier de Brest. L’agenda 21 a un statut particulier et il n’y a pas d’engouement » (propos de R6.4). Les citoyens deviennent acteurs des actions de développement durable. Il existe une forme participative avec « le débat public sur le RDD. En premier, il y a la phase interne, puis au sein des quartiers et au sein du conseil de DD » (R6.1).

3 - La volonté politique

Au sein de la métropole de Brest, les problématiques de développement durable sont assez bien intégrées. Le tableau 36 revient sur l’importance de la volonté politique pour imposer la prise en compte du développement durable.

Tableau 36 : la volonté politique au sein de Brest métropole

Indicateur Citations Item Commentaire

Prise en compte du développement durable au sein de la métropole

« Deux actes : au moment de la création de l’agenda 21 (…) la plupart des directions ont intégré en leur sein les problématiques entraînant une diffusion des bonnes pratiques » (R6.1) « Oui au niveau du DRH qui travaille à mettre en œuvre des politiques durables permettant des liens, une cohésion (…) il existe des politiques publiques durables internes et externes » (R6.1)

« L’élu en charge du PCET est le 5ème vice-président de l’urbanisme et de l’habitat, du numérique et du développement durable. Ce qui permet la prise en compte dans la collectivité » (R6.4)

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La prise en compte du développement durable en interne provient de la volonté politique et de la place de l’élu dans l’organisation de la métropole. Les agents sont également volontaires pour une politique plus transversale.

Source : l’auteur

Au sein de cette métropole, la volonté politique et la volonté des agents (en particulier le DRH) ont permis de mettre en avant et de diffuser les « bonnes pratiques » en interne.

4 - Le pilotage de la performance au sein de Brest Métropole

Au sein de cette métropole, les réponses concernant le budget ne nous permettent pas de bien mettre en avant la prise en compte du développement durable, puisque les répondants ne précisent pas que la priorisation des actions se fait en fonction du budget disponible qui est de plus en plus faible (tableau 37).

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Tableau 37 : les tableaux de bord au sein de Brest métropole

Indicateur Citations Item Commentaires

Pour les différentes thématiques du développement durable, il existe ou non un tableau de bord

« En ce qui concerne la politique de DD et en particulier les énergies

renouvelables, a-t-on besoin d’un tableau de bord très détaillé ? La réponse est non car un projet

photovoltaïque ne dure que 3 ans (…). Une fois que le projet est réalisé il n’y a pas d’autres indicateurs donc c’est facile de faire un bilan annuel (…). Donc on n’a pas besoin de piloter » (R6.2) « Il existe un tableau de bord sur les déchets car l’évolution des quantités est importante » (R6.2).

« Il ne faut pas passer plus de temps à collecter l’information qu’à faire l’action (…) Pour le tableau de bord, il faut croiser la difficulté à donner l’information par rapport au bénéfice qu’on en tire » (R6.2).

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Pour certaines thématiques du développement durable, le tableau de bord n’est pas pertinent car les projets ne sont que sur du court terme. Une fois que l’action a été réalisée il n’y a plus d’indicateur. Le temps passé à remplir l’indicateur est un frein à l’élaboration d’un tel outil de pilotage. Des difficultés liées à la généralisation, au problème de consolidation et aux données devant être faciles à exploiter « Il y a aujourd’hui un problème de consolidation. Quand le budget baisse on voit l’indicateur qui se dégrade mais s’il n’y a pas de budget on ne peut rien faire » (R6.2)

« Il y a différentes situations par rapport aux indicateurs : soit il n’y a pas de généralisation sauf pour le RDD, soit il faut des données faciles à exploiter » (R6.2)

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Sans budget, il n’y aura pas d’élaboration d’indicateurs même si les agents s’aperçoivent de l’utilité d’un indicateur pour alerter de la dégradation du budget. Il n’y a pas de généralisation.

Source : l’auteur

« C’est plutôt comment en fonction du budget disponible on tire les politiques. Il y a des ressources entre les politiques. Quel type d’actions doit-on mener pour être plus pertinent, après les obligations règlementaires » (R6.2). Les obligations règlementaires sont donc en priorité. Peut-être qu’il serait souhaitable de rendre le développement durable obligatoire. Concernant les coûts, il n’existe pas encore de calcul de coût prenant en considération le développement durable mais c’est à l’étude (propos de R6.1).

Enfin, concernant les tableaux de bord, force est de constater qu’ils ne sont pas très présents au sein de la métropole. D’ailleurs les outils « ne sont pas très formalisés. Ils sont sous forme de