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Métaphores de la gestion collective des connaissances avec des cartes de thèmes

3. Activité et interaction médiatisées pour la Gestion de connaissances

3.2. Métaphores de la gestion collective des connaissances avec des cartes de thèmes

Nous proposons dans cette partie deux exemples métaphoriques, illustrant des cas simplifiés n’ayant pas fait l’objet d’expériences, et pointant certains aspects de gestion collective des connaissances s’appuyant sur des artefacts partagés. Les simplifications inévitables de ces exemples nous seront utiles pour problématiser les notions de connaissances, d’acteur, de point de vue, de communauté, de coopération, d’activité et d’action.

3.2.1. La métaphore de « l’émergence des sentiers »

Tout d’abord, il peut être intéressant de se figurer l’intérêt pour un groupe de réaliser collectivement et dynamiquement, de façon constructiviste, la cartographie de son domaine, et de montrer comment il existe des influences causales directes, mais aussi des rétroactions entre la construction de « la carte » et l’activité du groupe sur le « territoire » en question. Pour cela, la première métaphore que nous utiliserons, que nous nommerons « l’émergence des sentiers » est géographique.

La métaphore du rapport entre un territoire géographique et la carte géographique qui le représente a souvent été évoquée. Nous nous plaçons ici dans un cas plus précis, en imaginant que le territoire est un territoire donné, par exemple une forêt, dans laquelle un certain nombre d’acteurs se livrent à des activités bien précises (en l’occurrence, partir à la découverte, chasser, cueillir des champignons, se livrer à des activités d’exploitation forestière, faire du moto-cross, se promener sans but, etc.). Si nous nous intéressons à la carte de ladite forêt, et à la façon dont on pourrait créer ou améliorer cet artefact géographique pour le rendre le plus précis possible, on peut envisager deux solutions:

la première solution, « centralisée » et recourant à des experts arpenteurs et cartographes, consiste à diviser le tout et à répartir les parcelles entre plusieurs arpenteurs, à envoyer ceux-ci sur le terrain faire des relevés, et à constituer la carte à partir de la juxtaposition de ces relevés ;

la seconde solution, « décentralisée » et de « cartographie sans cartographes », consiste à doter les occupants de la forêt d’un système leur permettant de noter, communiquer et intégrer des informations géographiques sur les parties de la forêt qu’ils fréquentent et connaissent, informations qu’ils vont relever eux-mêmes et transmettre. La carte sera alors consolidée en continu en fonction des informations transmises par toutes sortes de personnes occupant à un moment ou un autre un point de la forêt.

La seconde solution, qui est celle que nous retiendrons, est en gros, transposée à la géographie, une des idées de départ du système Agora. L’hypothèse qui est faite est que cette voie de « cartographie sans cartographes », pour peu qu’un outil permette effectivement de la mener à bien, serait aussi efficace et moins coûteuse, pour établir et perfectionner la carte. Elle serait également plus

précise, notamment en ce qu’elle serait constituée d’une information plus facilement révisable, selon un cycle de réaction beaucoup plus court en cas de modification du territoire.

Si nous nous intéressons maintenant à un aspect plus particulier qui est celui des chemins et des itinéraires, nous découvrons un aspect intéressant. En effet, les sentiers sont un objet particulièrement utile dans la carte d’une forêt, que nos occupants cartographes amateurs vont donc être amenés à représenter en priorité sur l’artefact. S’ils voient qu’un sentier existe sous leurs yeux, et ne figure pas, ou différemment sur la carte, le promeneur ou le forestier vont le (re-)dessiner sur la partie correspondante dans l’artefact partagé, et ainsi en informer tous les occupants. Si en revanche ils sont dans un lieu de la forêt qu’ils « géoréférencent » clairement et où ils ne voient aucun sentier, alors que la carte en indique un, ils vont « effacer » ce sentier de la carte. Il s’agit dans les deux cas de mettre a carte en conformité avec le territoire.

En même temps, les sentiers s’avèrent directement représentatifs ou « résultants » de l’activité des occupants du territoire. Dans l’hypothèse de l’absence d’un service dédié à leur entretien, on peut poser qu’un sentier emprunté dans le cadre d’activités va perdurer sur le territoire, tandis qu’un sentier utile à aucune activité va rapidement être envahi par la végétation et disparaître. Dans notre métaphore, ce sont donc les acteurs de la forêt qui créent les sentiers sur le territoire dans leurs activités courantes (activités « métier » de promenade, de chasse ou de cueillette) et qui les décrivent en éditant la carte partagée (activité « socio sémantique »), ces deux activités n’existant pas exactement dans la même temporalité.

Parce qu’il peut garder certaines traces matérielles d’activités collectives de déplacement, le territoire de la forêt offre la particularité rare d’être un « palimpseste7 naturel » de ces activités. De son côté, par son principe géographique (géoréférencement par bijection des coordonnées de chaque point du territoire dans le repère de la carte), l’artefact constitue un dénominateur commun commode et analogique qui permet d’enregistrer par contrecoup l’accumulation de ces traces matérielles. Il permet de juxtaposer sur la carte les traces résultantes des diverses activités8, cette fois comme traces des sentiers à un niveau documentaire. On aura donc un autre niveau de traces artefactuelles.

Cette métaphore « d’émergence des sentiers » nous permet donc de mettre en parallèle l’émergence des sentiers dans le territoire du fait de l’activité des acteurs, avec l’émergence des sentiers dans la carte du fait de l’activité socio sémantique de ces mêmes acteurs. Dans les deux cas, cette émergence s’effectue en permanence et, du fait de certaines particularités de l’exemple que nous avons choisi, elle semble être spontanée et relever d’un phénomène d’auto-organisation.

Nous pensons que ces deux plans – carte et territoire – existent aussi en gestion collective de connaissances. Nous nous intéressons à des solutions de gestion collective de connaissances décentralisées comparables à cette « cartographie sans cartographes », où ce sont les acteurs qui, premiers connaisseurs du territoire, sont les mieux placés pour décrire les parties correspondantes des cartes. Une idée forte est donc que le groupe peut trouver de lui-même, par émergence de l’action de ses propres acteurs, des « sentiers » pertinents dans la connaissance de son domaine. Ce qu’aucun cartographe ne connaît aussi bien de l’extérieur, les occupants du territoire, experts chacun de leurs activités et de leurs parcelles, seraient les mieux armés pour les décrire au bon niveau et contribuer ainsi à une meilleure qualité de description. Cette métaphore peut être une façon d’introduire les

7 Comme dans certains manuscrits anciens, où le résultat de surface résulte de la superposition de couches successives de modifications apportées à la structure par de nombreux auteurs et correcteurs.

8 On notera que les sentiers suivis par les chasseurs, les promeneurs, les forestiers, etc., peuvent être les mêmes, mais peuvent aussi être différents suivant les activités: il serait donc possible d’introduire à ce niveau une notion de Points de Vue multiples, liés par exemple aux activité, selon une légende typant les sentiers par activité. C’est une discussion que nous aurons ultérieurement. Cette possibilité signifie qu’une carte géographique pourrait être considérée comme un cas particulier de carte hypertopique, lorsque certaines facettes de l’activité sont géoréférencées (un cas que nous rencontrerons aussi au chapitre 7). L’anthropologue David Lebreton met l’accent dans ses travaux sur les résonances sensorielles et perceptives par lesquelles l'individu prend conscience à la fois de soi et de l’environnement d’activité dont il éprouve l’existence. Prenant comme nous l’exemple de la forêt, il montre que chaque individu y chemine dans un univers sensoriel lié à ce que sa culture et son histoire personnelle ont fait de son éducation (chaque société dessinant une " organisation sensorielle " qui lui est propre). Chaque humain littéralement ne perçoit pas le même monde. « Il y a la forêt du flâneur, du fugitif, celle de l'indien, la forêt du chasseur, du garde-chasse ou du braconnier, celle des amoureux, des ornithologues, la forêt aussi des animaux ou de l'arbre, celle du jour et de la nuit. Mille forêts dans la même, mille vérités d'un même mystère qui se dérobe et ne se donne jamais qu'en fragments." (D. Lebreton,

applications de Web socio sémantique telles que Agora. Le lien entre « territoire d’activité » et « carte » est une caractéristique de ces applications, ainsi qu’un certain degré « d’émergence », pour ce qui correspondrait aux « sentiers » en gestion des connaissances, c’est à dire pour les réseaux de liens entre composants sémantiques permettant de naviguer dans l’information.

3.2.2. Approfondissement critique de cette métaphore

Cette métaphore «des sentiers» est très abstraite et, soulignons-le, n’a jamais connu le moindre début de validation par une quelconque pratique. Jusqu’à présent il a toujours été considéré comme plus efficace et plus précis de faire faire les cartes géographiques par des arpenteurs et experts en cartographie. Pourquoi confier leur confection aux occupants des territoires, avec l’argument que puisque tel familier d’une vallée connaît l’existence, le tracé et les particularités exacts des cours d’eau ou des sentiers qui y circulent, et qu’il peut transmettre toute cette information par Internet, il est inutile d’y déléguer un cartographe ? Prise à la lettre, cette idée de « cartographie sans cartographe » apparaît bien saugrenue, surtout à l’heure de l’image satellitaire et du GPS. Si nous l’avançons, c’est que transposée à d’autre territoires complexes de connaissances (non-géographiques) pour lesquels il n’existe ni cartographes compétents, ni méthodes pour relever les cartes « de l’extérieur », le recours aux occupants du territoire, c’est à dire aux experts et acteurs « de l’intérieur » des domaines, apparaît bien souvent comme la seule (ou la « moins mauvaise ») solution.

Dans cette transposition, le problème des « sentiers » est lui aussi particulièrement brûlant, car derrière ces sentiers on trouve l’enjeu de l’accès à l’information et à la connaissance: la possibilité de cartographier les sentiers transpose alors l’immense enjeu des artefacts pour apprendre, explorer et communiquer l’expérience, par rapport au besoin de relier (« com-prendre ») les éléments en leur donnant du sens, pour se repérer dans des domaines complexes.

Ainsi déplacée dans ces enjeux, notre métaphore « des sentiers » met en évidence certains points de discussion importants. Elle met l’accent sur les influences causales directes, mais aussi sur les rétroactions, qui existent entre l’activité socio-sémantique explicite (la co-construction de « la carte », à un niveau secondaire) et l’activité métier (l’activité sur « le territoire » à un niveau primaire). Nous utiliserons fréquemment dans la suite cette distinction entre ces deux sortes d’activité que la pratique tend à maintenir mélangés, suivant un schéma en double boucle que nous introduirons en fin de chapitre (cf. fig.3.1).

Une deuxième leçon de cette métaphore « des sentiers », transposée à la gestion des connaissances, serait la possibilité d’une émergence ou pour être plus précis d’une autopoïèse au sens de [VARELA 79]. Il convient là d’être plus circonspect. Dans le cas de la forêt, on pourrait à la rigueur admettre un caractère fortement spontané et auto-organisé de cette émergence des sentiers: un phénomène d’émergence existerait sur le territoire9, et se trouverait corrélé à un phénomène d’émergence sur la carte. Par contre, s’il l’on veut transposer ce phénomène à la gestion collective de connaissances, par exemple dans des situations de travail, la prudence s‘impose. D’une part dans les territoires d’activité non-géographiques, les traces matérielles d’activité sont rarement tangibles et pour l’essentiel inaccessibles. D’autre part, sur la question de l’émergence, notre métaphore s’expose à la critique de simplisme. Elle semble en effet impliquer qu’il n’existe que deux grandes directions: d’un côté l’émergence absolue (tout serait émergent), et à l’opposé une vision uniquement causale et descendante (« top-down »). Au contraire, en prenant des distances avec ce manichéisme, nous défendrons dans la suite l’idée qu’il existe un « entre-deux » d’éléments langagiers et culturels structurants. Cet entre-deux joue un rôle majeur notamment à travers les Points de Vue et les autres prises sémantiques partagées10 que le groupe se donne pour organiser son activité (à la fois son activité sur le territoire et son activité socio sémantique). « L’émergence » existe, joue un certain rôle, mais n’est pas le seul moteur.

9 Cependant, avec un examen plus approfondi, on découvrira rapidement que les forêts réelles se révèlent assez fortement contraintes par une variété d’appareils symboliques et langagiers (règles, codes, procédures conflictuelles…) ou institutionnels (associations, services d’entretien…), rendant caduques les visions les plus biologisantes de l’autopoïèse.

3.2.3. De l’émergence à la communauté

En raison sans doute des limites que nous venons de poser à une pure vision « ermergentiste », une autre critique peut être adressée à cette métaphore des sentiers. Elle donne peu d’indications sur la façon de résoudre les problèmes de désaccords, d’erreurs, de divergences entre points de vue particuliers – vues métier, points de vue idiosynchrasiques – lorsqu’un sous-groupe d’occupants du territoire a développé de sa parcelle une vision trop particulière et /ou dans un langage singulier, aux limites de l’incommunicable. Chasseurs, « bikers », forestiers, cueilleurs de champignons sont des catégories d’occupants de la forêt qui ne vivent guère en bonne intelligence et n’ont de la ressource commune que des vues spécialisées, partielles et partiales. Les uns n’utilisent pas, et peut-être même ne voient pas les sentiers des autres. C’est pourquoi comme nous l’approfondirons ci-après (cf. l’exemple des peintres au §3.2.3), on ne peut se contenter du concept un peu flou « d’occupants d’un territoire ». Il est nécessaire de nous doter d’un concept plus fort de groupe, d’organisation ou de communauté. Ce pourrait être dans notre cas celui « d’usagers de la forêt », susceptibles de pouvoir converser les uns avec les autres et ayant au moins en commun la notion d’une ressource partagée.

C’est pourquoi nous avons besoin d’un concept d’acteur, au sens où nous l’avions défini au §3.1.2. En fait, s’ils restent considérés comme juxtaposition de purs occupants d’un territoire, les « agents géographiques » de notre métaphore des sentiers sont des agents abstraits et « non-langagiers ». En tant que tels, ils peuvent s’accommoder du pur relativisme, et se satisfaire d’une cartographie confuse (bien que géographiquement correcte), mais ne distinguant pas les activités. Ils n’ont pas besoin de confronter leurs points de vue pour sortir de ce relativisme. Cela indique aussi selon nous les limites d’une pure vision « émergentiste » ou les agents, à la limite, sont considérés comme les fourmis affairées d’un système à multi-agents réactifs.

Au contraire, comme membres d’une communauté les acteurs vont éprouver plus ou moins le besoin de confronter leurs points de vue et de prendre de la hauteur, par l’interaction langagière, pour construire des repères et sortir du pur relativisme. Une communauté présente en effet la particularité d’être en construction permanente autour de la construction elle aussi permanente, dans l’activité, de motifs partagés. La volonté de co-construire la carte peut être un de ces motifs et permet alors au groupe de se confronter à l’existence de points de vue en son sein. C’est aussi une condition nécessaire pour que la carte rende de meilleurs services pour communiquer, lorsque les acteurs entreront en conflit à cause des contradictions de leurs activités. (C’est pourquoi nous aurons à introduire et approfondir les Points de Vue de la carte hypertopique, comme voie artefactuelle pour traiter cet enjeu).

En termes de gestion, la carte devient ainsi une structure, de type sémantique, sur laquelle les acteurs vont pouvoir baser leurs apprentissages et leur action. Nous avons commencé ce chapitre avec en exergue une citation sur la théorie des apprentissages collectifs de [HATCHUEL 00], où cet auteur explique qu’une action collective ne relève pas irrémédiablement d’une « structure » préexistante qui déterminerait le comportement de chacun. Une carte collective où une ontologie sémiotique dont se dote un groupe nous apparaît comme un exemple d’une « structure » qui réfléchit l’action en train de se faire. Pour Armand Hatchuel, la « structure » permet « à l’individu de penser « le tout », et au « local » de penser le « global ». Mais une pensée globale n’entre dans l’action collective qu’en se « localisant » (et non pas en s’imposant à tous), cette localisation entraînant alors de nouveaux apprentissages collectifs, qui seront à leur tout objet de pensée pour chacun, etc. ». C’est bien à ce type de dynamique que nous pouvons rattacher l’exemple de la co-construction de la carte de la forêt par ses occupants (ou plus largement l’activité socio sémantique) et le fait qu’ensuite cette carte les aide à agir et joue son rôle dans la généalogie du collectif.

3.2.4. Comment intégrer les nouveautés « contradictoires » dans la carte ?

D’une façon générale, cette métaphore de la carte et des sentiers nous semble donc utile parce que, y compris par ses limites, elle nous permet de poser un certain nombre de problèmes importants

liés à l’activité socio sémantique, qui interpellent directement le TCAO, dans sa capacité à y répondre en proposant des outils adaptés.

Nous pouvons encore mentionner un de ces problèmes. Notre exemple permet en effet de pressentir certaines contradictions liées aux choix « entre s’adapter et innover ». Elles vont concerner les occupants du territoire qui expérimenteront et regarderont d’un œil neuf ce territoire et ses transformations, et seraient en mesure d’apporter du nouveau, et notamment des vues surprenantes ou « dérangeantes » concernant sa description.

Pour répondre à ces contradictions, notre métaphore géographique de cartographie « sans cartographes » ne propose pas vraiment de solution. Elle laisse finalement assez peu d’initiative aux acteurs: si on la maintient dans une vision censée refléter et totaliser un monde unique, notre solution de cartographie, même effectuée par les occupants, oblige, s’il y a du nouveau, à modifier la carte pour l’intégrer, afin que le nouveau soit absorbé par la carte et ne soit plus « contradictoire ». La cartographie est décentralisée dans son mode d’édition, mais reste « mono-Point de vue » dans sa sémantique.

Par rapport à ce problème, nous proposerons plus loin la notion de cartographie selon des Points de Vue multiples, en étant conscient qu’elle ne représente pas une solution complète et qu’elle transporte aussi des contradictions. Certaines notions sociologiques seraient ici à explorer, comme le concept d’alignement, introduit par Callon et Latour: dans certains cas la tendance dans un groupe à s’aligner sur ce qui s’organise est la plus forte. Dans le cas de la carte « mono-Point de Vue », la pression pour le consensus sera liée aux contraintes de l’approche classique de « vérité géographique » ; pour les tenants de cette approche, un sentier qui existe pour les uns existe forcément pour les autres. Dans le cas d’une carte « multi-Points de Vue », on va pouvoir figurer une réalité plus complexe, avec ce paradoxe (en apparence seulement) que des sentiers qui se construisent dans une activité (par exemple ceux des cueilleurs de champignons) ne se sont pas forcément connus, ou reconnus comme tels, ou réutilisés par les acteurs d’autres activités, par exemple par les forestiers, qui ont d’autres intérêt et d’autres contraintes.

De toutes façons, qu’il soit « mono-Point de Vue » ou « multi-Points de Vue », le consensus tel que le conçoit « la majorité », la « direction », « le management », « le groupe initial11 » (suivant les modalités de conception et de décisions liées à chaque cas) va modeler et imposer une certaine structure sémantique à la carte, alors qu’il existera toujours d’autres chemins invoqués par des regards minoritaires ou déviants, demandant une prise de risque. Comme le souligne aussi Francis Chateauraynaud, le simple fait de disposer d’un outil pour créer une cartographie crée une attraction pour « l’objet clé en main » – l’utilisateur sait déjà ce qu’il va obtenir: une carte de liens avec une