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La première fois que j'ai été confrontée au patrimoine européen et à la communication interculturelle, c'était en 2003. J'étais alors stagiaire au Centre Européen de Culture et d'Information en Thuringe. C'était mon premier stage de longue durée, réalisé dans le cadre, à l'époque, de l'IUP Ingénierie Culturelle et Touristique de l'Université de Lille 3. C'était aussi la première fois que je vivais à l'étranger, en Allemagne en l'occurrence. C'était, enfin, la première fois que je travaillais à l'étranger, dans une langue que je maîtrisais mal, dans un contexte que je ne comprenais pas toujours.

J'étais chargée de préparer le tournage d'un film documentaire en France, mais sur un sujet européen. Il s'agissait, en effet, d'aller dans plusieurs lieux jalonnant la route historique Via Regia, de filmer le patrimoine, la substance historique de ces lieux et de raconter l'histoire européenne de la Via Regia. Vaste projet ! Les tournages avaient déjà eu lieu en Ukraine et en Pologne, ils étaient en cours en Allemagne et on attendait ma proposition pour le tournage en France. Bien sûr, il fallait non seulement « écrire le scénario », c'est-à-dire faire correspondre une histoire à une déambulation entre la frontière et Paris le long du parcours de la route historique, mais aussi préparer les conditions logistiques – hébergements, autorisation de filmer, rencontres, etc – et traduire. Traduire le projet de la Via Regia en français et traduire ce que j'avais prévu pour le tournage en allemand. Et trouver une cohérence pour l'ensemble. Étrangement, trois aspects ont rapidement émergé comme critères de choix pour que certains lieux soient privilégiés par rapport à d'autres : ils devaient être sur la route Via Regia, sur l'un de ses parcours historiques identifiés, ou ils devaient être importants, c'est-à-dire déjà valorisés sur leur territoire comme patrimoine, ou ils se rattachaient à l'histoire d'un personnage considéré comme européen. Ainsi, une multitude de lieux ont été choisis, de la cathédrale de Metz à l'église de Missy-sur-Aisne, de l'ossuaire de Douaumont au Musée de Cluny à Paris, du château de Gandelu à la chapelle des Templiers de Metz, de l'abbaye Saint-Médard de Soissons à l'abbaye Saint-Vincent de Senlis marquant les étapes d'un marathon de cinq jours dans le Nord de la France.

Une grande partie du tournage a eu lieu en Picardie, la région où j'ai grandi, avant de partir en études à Lille, d'abord en histoire, puis à l'IUP Ingénierie culturelle et touristique. Je connaissais déjà de nombreuses villes ou lieux que nous avons traversés. Mais je ne les avais jamais vus comme cela, c'est-à-dire en cherchant à y voir, finalement, ce qui les liait à d'autres lieux patrimoniaux, ailleurs en Europe.

J'ai de nouveau redécouvert ces lieux que je connaissais déjà, mais j'ai aussi découvert plein d'autres lieux en Europe, s'éparpillant le long de cette route, dont l'histoire était liée par le parcours des hommes, des grands comme des petits. Et une certaine relativité du patrimoine : je pense à ce petit château dans le petit village de Gandelu. Aujourd'hui, propriété privée, perché sur la colline de la petite bourgade du Sud de l'Aisne, qui sait qu'il a été le théâtre de rencontres de dimensions européennes et qu'il était sur la colline d'une ville fortifiée ? Ainsi, s'il était assez évident de considérer que la cathédrale de Reims était européenne, car le lieu de mariages royaux européens, victime de la tragédie européenne qu'a été la Première Guerre Mondiale, cela l'était moins pour le château de Gandelu. Or, tous deux, dans l'histoire racontée dans ce film, devenaient européens.

Le film n'a été que le début de nombreuses découvertes. Il ne s'agissait pas forcément de découvrir de nouvelles choses – nous ne faisions pas d'archéologie – mais d'aller à la rencontre de ces histoires, petites et grandes, qui ont façonné l'Europe que nous connaissons aujourd'hui et qui ont existé grâce aux échanges entre les hommes, heureux ou malheureux.

Le stage a été poursuivi par d'autres. Le coup de foudre s'est transformé en histoire d'amour et cette histoire européenne du patrimoine est devenue un objet de travail de chaque jour, un métier. Tout comme la transmission de cette histoire. Et, lorsque nous préparions les différents projets, chaque nouvelle découverte devenait une sorte de trésor, et certains trésors font encore l'objet de débats. Je pense, notamment, à l'évangéliaire slavon de Reims. Dans le cadre des projets Via Regia, l'évangéliaire slavon était la bible écrite en slavon, ancienne forme du cyrillique, et traduite en cyrillique, ramené par Anne de Kiev, de sa Rus Kievenne natale, lorsqu'elle a dû épouser Henri Ier, Roi de France, à Reims. Des historiens à Kiev avaient confirmé cette version, ainsi que des chercheurs en France. Or, plus tard, en 2013, lors d'un colloque sur le patrimoine immatériel lié à Saint-Martin en Croatie, quelle n'a pas été ma surprise de redécouvrir l'évangéliaire. Il s'agissait toujours de l'évangéliaire de Reims, mais il était devenu glagolitique – autre langue ancienne – et il avait une toute autre histoire. Dans cette version, le manuscrit avait été écrit dans l'Abbaye bénédictine d'Emmaüs de Prague, mention que je n'avais jamais vu apparaître auparavant. Comme j'avais passé beaucoup de temps sur les recherches sur les origines de l'évangéliaire quelques années auparavant, j'ai contacté la bibliothèque Carnegie à Reims pour en savoir plus. Pour savoir ce qu'il était advenu d'Anne de Kiev. Et, finalement, c'est compliqué : si le fait qu'Anne de Kiev l'ait amené avec elle tient plus du mythe car l'évangéliaire n'est pas assez ancien pour qu'elle l'ait fait, il n'est pas impossible qu'elle en ait amené un, mais ce ne serait pas celui-là, donc l'idée n'est pas réfutée. Quand au passage du slavon au glagolitique, ce n'est pas vraiment ça non plus : c'est du slavon et c'est du glagolitique. J'ai finalement trouvé la réponse dans une brochure éditée à l'occasion de l'exposition L'alphabet glagolitique croate. Evocation d'une écriture médiévale européenne : du

Moyen-Age à nos jours en 2012-2013 et dans laquelle l'évangéliaire de Reims était présentée : « la seconde [partie] a été [écrite] en belle onciale glagolitique et en slavon croate ». Bref, sans aller plus loin dans l'anecdote, l'histoire attribuée à l'évangéliaire n'est peut-être que le reflet des moments où elle s'écrit, des connaissances acquises où on la raconte et des autres histoires auxquelles on a envie de la rattacher à ce moment précis.

Relativité du patrimoine, une fois encore. Et relativité de l'histoire. Mais européanité de l'une et de l'autre. Car cet exemple, parmi tant d'autres, montre bien le fait que, malgré une certaine relativité de l'histoire et du patrimoine, l'européanité de l'une comme de l'autre n'est pas remise en cause.

Mais, le cadre professionnel n'est pas le seul à avoir marqué mon parcours. En effet, j'ai eu la chance de pouvoir étudier à l'étranger et cela m'a ouvert d'autres pistes de réflexion. Ainsi, par exemple, lors de mes études aux Etats-Unis, j'ai pu appréhender la communication interculturelle telle qu'elle était envisagée et enseignée là-bas, et le livre « An introduction to intercultural communication. Identities in a Global Community » (Jandt, 2004) a été à la fois une méthode d'apprentissage de l'anglais (j'ai appris l'anglais en le traduisant pour pouvoir suivre les cours) autant qu'une découverte de la communication interculturelle. Plus tard, dans le cadre du Master 2 Recherches en sciences de l'information et de la communication, tout en gardant à l'esprit tout le champ de la communication interculturelle que j'avais découvert aux Etats-Unis et que j'avais pu approfondir en lisant notamment Y. Winkin et J. Nowicki, j'ai appris à « regarder » le patrimoine d'une autre manière, sous l'angle de la recherche, grâce au « Don du Patrimoine » de J. Davallon, et à interroger avec l’œil de l'apprentie-chercheuse, mes propres pratiques de travail tout autant que celles de mes collègues dans les Itinéraires Culturels du Conseil de l'Europe.

J'ai tenu à introduire le présent travail par ces différents aspects personnels car ils illustrent d'où est venu, au tout début, l'idée du travail de recherche que je vais présenter maintenant. Bien sûr, entre 2003 et maintenant, tout un processus d'entrée dans la recherche s'est fait par lequel il a fallu apprendre d'autres postures, d'autres écritures, où il a fallu construire l'objet de recherche au-delà de l'expérience de terrain, au-au-delà des pressentis de la jeune chef de projet et au-au-delà des craintes de l'apprentie-chercheuse que j'étais alors.

Dans la recherche actuelle sur ce qui fait patrimoine et sur qui fait le patrimoine, nous avons choisi de nous poser la question de l'émergence du patrimoine européen – ou comment se construit l'européanité du patrimoine – du point de vue des sciences de la l'information et de la communication, mais aussi au croisement de plusieurs disciplines en sciences humaines et sociales.

Pour ce faire, il s'agit de confronter deux points de vue et deux ensembles de pratiques : ceux des institutionnels d'une part et ceux des opérateurs ou acteurs de la société civile d'autre part. L'idée principale qui nous guide dans ce questionnement est que le phénomène d'européanisation du patrimoine s'inscrit dans un contexte de double légitimation de l'institution européenne et des acteurs de la société civile. Dans ce cadre, même s'il s'agit bien d'un processus de patrimonialisation, il revêt des caractéristiques spécifiques car la recherche et la construction – ou l'habillage – d'européanité marquent plusieurs lieux du processus : en l'occurrence, nous nous intéresserons plus particulièrement à l'appropriation, à la médiation et à la transmission du patrimoine considéré comme européen.

Pour aborder la construction de l'européanité du patrimoine, sous l'angle d'une double légitimation, il nous semble nécessaire d'inscrire cette patrimonialisation dans son propre contexte fait de critères, de revendications et de formes d'expression diversifiées et qui concernent tout autant la culture que la connaissance, le tourisme que l'économie, l'aménagement du territoire que l'éducation, etc. Mais il nous semble tout aussi important d'aborder la question du lien entre l'européanité construite ou supposée du patrimoine et l'identité européenne (Nowicki, 2005 ; , Cousin, 2006). Et donc : au-delà de la question de ce qui fait patrimoine, c'est la question de ce qui fait qu'il est européen. Dans ce cadre, il faut dépasser la performativité de l'expression « patrimoine européen » et se demander ce que signifie européen dans des processus de patrimonialisation qui ne soient pas abordés uniquement sous l'angle institutionnel, même si les institutions jouent un rôle et qu'il est important de le questionner. Et c'est justement parce que ce ne sont pas les seules à participer à cette européanisation – ou processus de patrimonialisation particulier – mais que ces processus opèrent dans la coopération avec d'autres acteurs – collectivités, associations, etc. - de différents pays et constitués en réseaux, que le point de vue interactionniste nous a semblé a priori le plus pertinent.

Aborder ce processus particulier de patrimonialisation sous l'angle des interactions, c'est aussi affirmer que comprendre l'européanisation du patrimoine nécessite, semble-t-il, d'envisager le lieu de ces processus du point de vue systémique (Winkin, 2001 ; Watzlawick, 1972). En effet, pour comprendre l'impact de la légitimation dans cette construction de l'européanité tout autant que sur le processus de patrimonialisation lui-même, il nous semble nécessaire de considérer que les institutions européennes sont des systèmes dans le sens donné par le « collège invisible » (Winkin, 2001 et Goodenough, 1957 ; Birdwhistell, 1970 ; Watzlawick, 1972 ; Ruesch/Bateson, 1988), mais que les réseaux porteurs de projets sont aussi de tels systèmes, incluant eux-mêmes d'autres systèmes. Bref, un ensemble de systèmes interagissent à différents niveaux pour produire l'européanité du patrimoine.

Nous postulons donc que c'est aussi dans ces interactions entre systèmes (Winkin, 2001) que se joue une partie du processus. D'un autre point de vue, on pourrait aussi dire que c'est dans les frontières (Augé, 2010) que se joue la construction européenne du patrimoine liée à l'identité européenne, ou dans un tiers-espace (Bhabha, 2007). Cette réflexion nous amène alors aussi à penser cette patrimonialisation spécifique comme relevant des « communautés imaginées » (Anderson, 2002) ou des « mondes imaginés » (Appadurai, 2005) et à interroger, dans ce cadre, à la fois l'imaginaire et ce qu'il construit. Une fois entrée sur ce terrain, impossible d'échapper à la réflexion sur l'approche globale que nous souhaitons adopter : multiculturelle, interculturelle, transculturelle ? Nous avons d'abord cru qu'il était possible d'aller de l'une à l'autre, mais il s'agit de postures profondément différentes et notre positionnement se situe finalement entre l'interculturel de Joanna Nowicki (2005) et le transculturel de Damien Ehrhardt (2012) et de Wolfgang Welsch (1999).

Nous avons parlé plus haut de trois phénomènes particuliers que nous souhaitons aborder dans le cadre de la construction de l'européanité du patrimoine : l'appropriation, la médiation et la transmission. Ce sont pour nous, en effet, trois lieux où se joue cette construction. Mais il faut mieux les comprendre et voir comment ils influent la construction de l'européanité du patrimoine, ainsi qu'interroger la manière dont ils peuvent être – ou non – limités par un phénomène de la double légitimation. Dans l'appropriation, nous envisageons notamment que l'interaction entre les systèmes tels qu'introduits plus haut définit une sorte de nouveau système commun avec une définition négociée a priori du patrimoine européen mais qui relève plus de la « prétendue transparence » (Caune, 2006) ou d'un énoncé performatif (Austin, 1991) que d'une véritable négociation de sens. Dans la médiation, nous nous interrogeons notamment sur la complexité de la relation au fait de la médiation dans un tel système, c'est-à-dire autant la position des acteurs alors médiateurs d'une institution sans être des médiateurs institutionnels (Dufrêne, Gellereau, 2004), que l'interaction entre plusieurs acteurs d'une scène patrimoniale européenne qui construisent finalement ensemble un discours sur l'européanité du patrimoine (Gellereau, 2005 ; Seloudre, 2009). Définir qui sont ces acteurs semblent alors tout aussi important que comprendre la construction de leur discours car ce sont finalement aussi ces discours qui vont devenir une partie du système qu'ils forment ensemble. Mais c'est aussi partir de l'hypothèse que la traduction joue un rôle particulier dans le processus de médiation puisque celui-ci s'inscrit dans un système transnational.

Approcher les discours des acteurs, qu'ils soient institutionnels ou non, dans une réflexion qui relève des sciences de l'information et de la communication, nous amènent aussi à interroger la dimension de la mise en scène du patrimoine (Gellereau, 2005 ; Flon, 2012) qui relève, à notre sens, du processus de transmission. En effet, dans le processus de construction du patrimoine comme

européen, quelle peut être la mise en scène du patrimoine comme européen et quelles implications cela peut-il avoir en termes de négociation de sens ? Cependant, dans cette question, nous n'abordons pas la réception des publics, ou du moins du public final. En effet, dans un ensemble d'acteurs fonctionnant en réseau, nous pensons que les acteurs des différents niveaux et de différents pays sont le premier public de cette mise en scène, et donc de la négociation de sens, bien avant que ne soit transmis le patrimoine à des publics alors considérés comme finaux.

Cette considération nous amène aussi à réfléchir aux relations entre histoire, mémoire et patrimoine dans ce contexte particulier de la construction de l'européanité du patrimoine. Si nous ne nous intéressons pas aux expressions « mémoire européenne » ou « histoire européenne » en tant que telles, elles méritent tout du moins d'être interrogées dans les relations qu'elles entretiennent avec la définition de l'européanité du patrimoine.

Dans une approche interdisciplinaire, propre à aborder le processus de la construction de l'européanité du patrimoine dans un contexte de double légitimation, choisir les Itinéraires Culturels du Conseil de l'Europe comme terrain s'est rapidement imposé comme une évidence. D'une part, car il s'agit de projets européens, portés en tant que Programme par le Conseil de l'Europe et, en tant que projets labellisés, par des acteurs de la société civile constitués en réseaux interdisciplinaires et transnationaux, où il s'agit, entre autre, de valoriser le patrimoine européen. Par ailleurs, il s'agit de poursuivre et d'approfondir une réflexion débutée dans le cadre du mémoire de Master Recherche en Sciences de l'Information et de la Communication et qui vise à interroger mes propres pratiques d'acteur en tant que, tout en étant salariée dans des structures culturelles en France (compagnie de théâtre et salle de spectacles), j'ai, par passion, travaillé en parallèle comme chef de projet, traductrice ou consultante en développement de projet dans les Itinéraires Culturels du Conseil de l'Europe depuis de nombreuses années. Cette proximité avec le terrain permettait aussi l'accès à des données qui peuvent être difficiles à obtenir, comme les documents de travail ayant conduit à la formulation des projets, mais aussi de dépasser les discours de représentation auxquels les chefs de projet sont rodés. Malgré tout, elle pose aussi la question de la distanciation nécessaire et de la position de chercheur-acteur. Enfin, il s'agissait aussi de mettre en lumière le travail de réseaux qu'on aborde finalement assez rarement, c'est-à-dire des réseaux culturels et transnationaux dont les membres choisissent de travailler ensemble en vue de la reconnaissance européenne de leur projet commun sans que cela ne leur assure de financements supplémentaires. Ainsi, dans le cadre des Itinéraires Culturels, la labellisation par le Conseil de l'Europe n'ouvre pas de portes vers des financements du Conseil de l'Europe, mais elle ne conditionne pas non plus des financements de l'Union Européenne – des financements de l'Union Européenne peuvent être attribués à certains projets spécifiques développés dans le cadre des réseaux des Itinéraires Culturels du Conseil de

l'Europe, mais la labellisation « Itinéraire Culturel du Conseil de l'Europe » n'est pas un critère qui peut favoriser l'obtention de ces financements. En cela, il me semblait important d'aborder ces réseaux pour montrer l'engagement des porteurs de projet dans des démarches parfois complexes et qui, me semble-t-il, reposent beaucoup sur leur volonté, en tant que personnes et en tant que groupes, d'agir ensemble au niveau européen pour la défense des valeurs européennes grâce, notamment, à la mise en valeur d'un patrimoine commun considéré comme européen.

Il n'est pas inutile, avant d'aborder la présentation générale du déroulement du présent travail, de s'arrêter un instant sur une certaine terminologie qui va être employée tout au long de notre texte et il semble donc judicieux de préciser un certain nombre de termes que nous allons employer – et qui seront aussi l'objet de réflexions et d'analyses plus approfondies par la suite. Ainsi, le « Programme des Itinéraires Culturels » est un programme du Conseil de l'Europe qui décerne un label d'excellence à des projets transnationaux portant, entre autres, sur le patrimoine de l'Europe au sens large, c'est-à-dire non restreint au territoire de l'Union Européenne et ne concernant pas uniquement le patrimoine matériel. Un « Itinéraire Culturel du Conseil de l'Europe » est un projet culturel qui répond à un ensemble d'attentes et d'objectifs du Conseil de l'Europe. Il ne correspond pas toujours à un parcours, mais il doit, dans tous les cas, être transnational, son thème est considéré comme ayant une portée européenne et il est basé sur la coopération et l'échange entre divers partenaires issus de différents pays et de domaines aussi variés que, entre autres, le

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