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Choisir de travailler sur le processus de patrimonialisation et sur la double légitimation à l'échelle européenne impose, à un moment donné, de questionner l'échelle européenne pour préciser ce dont on parle réellement, avant de comprendre celle à laquelle les acteurs font référence.

La référence à l'Europe est faite de différentes manières et 'l'échelle européenne' n'est pas toujours facile à saisir, tant elle peut recouvrir des aspects différents. Comme M. Todorova, le remarque, l'Europe pourrait être considérée comme un « palimpseste complexe composé d'entités de formes variées » (Todorova, 2011 : 291). Nombreux sont ceux qui s'en emparent en sciences humaines et sociales, mais on ne sait pas toujours de quoi on parle, car, désormais, l'Europe est polysémique.

L'un des champs de cette polysémie concerne « l'Europe occidentale » et « l'Europe de l'Est ». Cette distinction n'a rien de géographique, puisque des pays à l'Est géographiquement sont considérés comme occidentaux – on pense à l'Autriche – et que les pays de « l'Europe de l'Est » ne se considèrent parfois pas eux-mêmes comme étant à l'Est. On se rend bien compte alors, qu'ici comme dans d'autres domaines qui nous intéressent ici, l'Europe est construite dans les discours. L'historien N. Davies, dans son vaste essai de rendre compte d'une histoire européenne intitulé « Europe : a history » remarque ainsi : « Au cours des la plus grande partie des 200 dernières années, l'histoire européenne a souvent été confondue avec l'héritage de la “civilisation occidentale”. En effet, on a créé l'impression que tout ce qui était “occidental” était civilisé et que tout ce qui était civilisé était occidental. Par extension, ou simplement par défaut, tout se qui était vaguement 'oriental' était considéré comme sous-développé ou inférieur, et donc pouvant être négligé. Les effets de ce syndrome ont été habilement exposé en ce qui concerne les attitudes européennes envers l'Islam et le monde arabe, c'est-à-dire dans la tradition dudit 'orientalisme' (Said, 1978). Mais il n'est pas difficile de démontrer que cela opère avec la même force en ce qui concerne certaines régions européennes, en particulier à l'Est. De manière générale, la civilisation occidentale ne comprend pas l'ensemble de l'Europe (même si elle peut comprendre des parties éloignées du globe, loin de l'Europe). Les historiens qui se pensent comme de 'l'Ouest' – en particulier d'Angleterre, de France, d'Allemagne, et d'Amérique du Nord – ne voient que rarement la nécessité de décrire le passé de l'Europe dans son intégralité. Ils ne voient pas non plus la

nécessité de considérer les pays de l'Europe orientale, ni de s'étendre sur les parties les plus occidentales de l'Europe occidentale. […] Un certain nombre d'enquêtes de la 'civilisation occidentale' se bornent à des sujets qui se rapportent uniquement à leurs morceaux choisis de la Péninsule. Dans nombre de ces travaux, il n'y a pas de Portugal, pas d'Irlande, d'Ecosse ou de Pays de Galles, et pas de Scandinavie, de la même manière qu'il n'y a pas de Pologne, de Hongrie, de Bohême, de Byzance, d'Etats baltes, de Biélorussie ou d'Ukraine, de Crimée ou de Caucase. Parfois, il y a une Russie, et parfois non. »15 (Davies, 1997 : 19-20)

Au-delà du constat de la différenciation de l'Europe dans le discours, on a pu essayer de comprendre ce phénomène. Ainsi, M. Todorova, dans la postface à l'édition révisée de l' « Imaginaire des Balkans » en 2009 (2011 pour la version française), propose une approche par les catégories « marquées » ou « non marquées » : « L'Europe de l'Est ne doit pas être simplement considérée, ainsi qu'il arrive trop souvent, comme une sous-région territoriale de l'Europe, ni l'Europe du Sud-Est (ou Balkans) simplement comme une sous-région de la sous-région. En tant que sous-ensembles territoriaux, elles sont prises dans une matrice hiérarchique où elles deviennent, pour employer un terme jakobsonien, des catégories marquées. [...] « Est-Européen » est donc une catégorie marquée comme sous-champ de l'histoire européenne. Il peut arriver que l'histoire et la littérature « centre-européennes » ou plutôt « centre-est européennes » et « sud-est européennes » apparaissent comme des sous-catégories marquées à l'intérieur de ce champ marqué. Mais le reste de l'Europe, lui, n'est pas représenté par des catégories et spécialités homologues qui seraient « Europe du Nord-Est », « Europe du Centre-Ouest » ou « Europe occidentale » et qui sont donc des catégories non marquées. Les catégories marquées peuvent changer, tandis que les catégories non marquées conservent le pouvoir attaché à la fonction de norme relativement à laquelle il convient de situer le reste. Dans le cas de l'Europe, cette notion centrale est implicitement hiérarchique, car l'Europe est un nœud de plusieurs réseaux complexes de signification dans lesquels elle joue des rôles très différents : celui d'une zone géographique, mais aussi celui d'un centre de pouvoir économique et administratif, celui d'une idée historique et intellectuelle et, de plus en plus, celui d'un idéal. » (Todorova, 2011 : 284).

15

[Notre traduction]. Texte original : « For the best part of 200 years European history has frequently been confused with the heritage of « Western civilization ». Indeed, the impression has been created that everything « Western » is civilized, and that everything civilized is Western. By extension, or simply by default, anything vaguely Eastern or 'Oriental' stands to be considered backward or inferior, and hence worthy of neglect. The workings of this syndrome have been ably exposed with regard to European attitutdes towards Islam a,d the Arab world, that is, in the tradition of so-called 'Orientalism' (Said, 1978). But it is not difficult to demonstrate that it operates with equal force in relation to some of Europe's own regions, especially in the East. Generally speaking, Western civilization is not taken to extend to the whole of Europe (although it may be applied to distant parts of the globe far beyond Europe). Historians most given to thinking of themselves as from 'the West' – notably from England, France, Germany, and North America – rarely see any necessity to describe Europe's past in its entirety. They see no more reason to consider the countries of Estearn Europe than to dwell on the more westerly parts of Western Europe. […] Any number of surveys of 'Western civilization' confine themselves to topics which relate only to their chosen fragments of the Peninsula. In many such works there is no Portugal, no Ireland, Scotland or Wales, and no Scandinavia, just as there is no Poland, no Hungary, no Bohemia, no Byzantium, no Balkans, no Baltic States, no Byelorussia or Ukraine, no Crimea or Caucasus. There is sometimes a Russia, and sometimes not. »

Maria Todorova s'adresse, comme elle l'indique au début du livre, avant tout à un public universitaire américain. Mais il ne semble pas, cependant, complètement inutile d'interroger ce point de vue : en effet, n'est-il pas vrai que la référence à l'Europe concerne le plus souvent l'Europe occidentale ? Si cela n'est pas l'objet de notre travail, il n'en demeure pas moins important d'introduire ce champ de questionnements car dans le processus d'émergence du patrimoine européen dans le cadre d'une double légitimation, on ne peut pas faire l'économie d'une approche de ce que recouvre l' « européen » et de saisir rapidement que nombre de ces appellations ne sont pas dénuées de jugements de valeur qu'il convient, à défaut de les comprendre car ce n'est pas l'objet de la recherche, de considérer comme l'un des nombreux éléments participant aux processus, et d'éviter un biais qui tiendrait à notre propre ethnocentrisme.

Ainsi, la référence à l'Europe ne recouvre pas une réalité unique et il convient de prendre en compte la diversité des réalités qu'elle recouvre. La « Grande Europe », l' « Europe cadette »16, l' « Europe familière »17, tout autant que l' « Europe communautaire », la « Mitteleuropa », sont autant de réalités discursives qui façonnent, d'une certaine manière, la référence à l'Europe et qui interrogent le cadre que peut constituer cette « Europe » dont on sent bien qu'elle n'opère pas toujours aux mêmes échelles géographiques, mais aussi, surtout, aux mêmes échelles de légitimation. Dans la perspective qui est la nôtre, il convient particulièrement de saisir ce que peut être cette « référence légitimante » ou, pour le dire autrement, de saisir quelle Europe est convoquée lorsqu'il s'agit de l'émergence du patrimoine européen.

a. La référence légitimante à l'Europe n'est pas toujours institutionnelle

En dehors de la terminologie « Europe de l'Est », « Europe occidentale », etc., la référence à l'Europe a beaucoup évolué avec la constitution de l'Union Européenne. Aujourd'hui, dans les médias, mais aussi dans le langage courant, la plupart du temps, quand on parle d'Europe, on parle en fait de l'Union Européenne. L'amalgame entre les deux est fréquent et, s'il est présent, dans les différents pays d'Europe, il ne l'est pas de la même manière, sans doute parce que la référence à l'Union Européenne n'est pas convoquée de la même manière. Sans entrer dans le détail de ces perceptions complexes et diversifiées, il semble tout de même important, dans la perspective visée de saisir des processus dans le cadre d'une double légitimation dans laquelle les institutions 16 Expression utilisée par l'historien Jerzy KLOCZOWSKY, dans Mlodsza Europa, Europa Srodkowo-Wschodnia w kregu cywilizacji

chrzescijanskiej sredniowiecza (L’Europe cadette, l’Europe du centre-est au sein de la civilisation chrétienne au Moyen Age), PIW, Varsovie, 1998, p. 534

17 Expression utilisée par Czeslaw MILOSZ, dans Rodzinna Europa, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1994 (une édition polonaise récente revue et corrigée par l’auteur). Joanna Nowicki note qu'elle a été traduite en français par « Une Autre Europe » : « différence révélatrice de la perception que pouvaient avoir de la partie orientale du continent européen les Occidentaux à l’époque de la guerre froide »

européennes jouent un rôle, de prendre en considération la convocation de l'Europe, lorsqu'elle n'est pas institutionnelle.

La référence à l'Europe n'est pas toujours institutionnelle et quand on parle d'Europe, on ne parle pas forcément d'Union Européenne, malgré ce que pourrait nous en laisser penser notre utilisation, en français par exemple, car, comme le remarque J. Nowicki : « le primat de la dimension économique de la construction européenne a fait partiellement oublier en Occident l’élan qui fut à l’origine de l’idée de la création d’une communauté d’abord et d’une union des États européens ensuite. L’idéal de paix, porté non pas par des pacifistes angéliques mais au contraire par des hommes sortant des deux conflits les plus sanglants dans l’histoire du continent, renforcé par un désir de resserrer les liens entre les peuples autant qu’entre les États (notamment à travers nombreuses initiatives de réconciliation), ont abouti à une série de traités qui ont donné forme à ce projet. Depuis, les générations d’Européens sont nées qui, n’ayant pas d’expérience directe des horreurs du XXe siècle, ont tendance à croire que l’Europe correspond d’abord à un marché, ensuite à une institution assez abstraite et lointaine, avec ses procédures, sa bureaucratie et, depuis peu, sa monnaie. Le lien qu’ils entretiennent avec l’Europe correspond à l’image qu’ils se font d’elle : une institution doit être rationnelle, efficace pour être utile. » (Nowicki, 2000 : 6). Cette considération actuelle de l'Europe marque profondément les discours, mais ne doit pas masquer le fait que la référence à l'Europe, d'autant plus quand il s'agit de patrimoine européen et de légitimation, ne recouvre pas une réalité uniforme et que la référence institutionnelle n'en est qu'un aspect.

Comme le remarque J. Nowicki, la référence à l'Europe peut relever d'autre chose : « ce qui frappe dans les écrits des intellectuels de l'Est européen, c'est l'idée de l'Europe comme référence spirituelle et culturelle, bien plus importante que la perception de celle-ci comme une entité géographique ou géopolitique. » (Nowicki, 2000 : 3). Cette « Europe comme référence spirituelle et culturelle » peut être marquée géographiquement, on pressent aussi qu'elle l'est dans les pratiques des acteurs de la société civile investis dans des projets européens. En effet, la « motivation européenne » de certains projets dépasse le simple fait d'être reconnus et financés par les institutions européennes. C'est d'ailleurs là que se joue en partie la légitimation de nombre de projets culturels : être financé par l'Union Européenne, c'est être reconnu comme européen. Pouvoir apposer le logo européen sur ses outils de communication confère au projet une dimension européenne qui n'est alors pas remise en cause. Cependant, il y a beaucoup de projets et peu de financements, et ces financements s'obtiennent après une démarche complexe qui demande aux porteurs de projet une grande technicité administrative que chacun n'a pas toujours au sein de ses équipes. Cette mise en conformité avec les critères de financement tend à réduire la référence européenne à une série de

formalités administratives et de langages appropriés. Pourtant, de nombreux projets existent aussi qui se pensent comme européens et ne se conforment pas forcément à ces critères, par choix ou par hasard, et leur référence à l'Europe est d'un autre ordre. Il y a encore peu de travaux dans ce domaine – ou, du moins, nous ne les avons pas trouvés dans le cadre de notre recherche – et il est donc difficile de formaliser plus avant ces remarques qui relèvent plus d'une connaissance directe et d'une observation des acteurs.

Aborder la double légitimation implique de ne pas se laisser porter par l'apparence de la référence à l'Europe. Il convient de s'intéresser aussi à ce que les acteurs appellent véritablement Europe, d'autant plus dans un cadre de double légitimation. En effet, une réflexion sur l'émergence du patrimoine européen dans le cadre des Itinéraires Culturels ne peut pas faire l'économie ni de ce qu' « européen » peut signifier dans ce cadre, ni de la définition de la référence légitimante.

b. L'Union Européenne et le Conseil de l'Europe : deux institutions pour une idée de l'Europe ? Venons en maintenant à l'Europe institutionnelle. Là aussi, il est important de partir d'un constat de langage : lorsqu'on parle d'institutions européennes, on fait référence à l'Union Européenne. Ou à la Commission Européenne... En fait, la référence n'est pas claire, mais elle concerne « Bruxelles ». Or, il n'y a pas que Bruxelles dans le paysage institutionnel complexe que représente l'Europe aujourd'hui. D'une certaine manière, on pourrait dire qu'il y a Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg et Francfort. Laissons de côté Francfort avec la Banque Centrale Européenne et Luxembourg avec le Secrétariat Général du Parlement européen, la Banque Européenne d'Investissement et la Cour de Justice de l'Union Européenne, et concentrons-nous sur Bruxelles et Strasbourg, même si cela reste simpliste d'une certaine manière – mais notre objectif n'est pas ici de faire une présentation détaillée de l'organisation des institutions européennes.

« Bruxelles » signifie dans le langage courant l'Union Européenne et, en effet, on y trouve de nombreux organes de l'organisation : le Conseil de l'Union Européenne, le Conseil Européen, la Commission Européenne, la Cour des Comptes, le Comité économique et social européen et le Comité des Régions. En fait, il convient de noter que le pouvoir exécutif de l'Union Européenne est concentré à Bruxelles (Conseil Européen et Commission Européenne) et que les restes de ses pouvoirs, législatifs et judiciaires notamment, se répartissent sur les autres pôles. Qu'en est-il de Strasbourg alors ? A Strasbourg, concernant l'Union Européenne, on trouve le Parlement européen – qui avec le Conseil de l'Union Européenne est l'autre instrument législatif de l'Union – et le médiateur européen qui s'occupe des plaintes des citoyens européens pour mauvaise administration de la part des organes de l'Union. Mais, si on se targue d'une petite visite en bateau sur le Rhin du

quartier européen de Strasbourg, on se rend vite compte que de nombreux autres bâtiments composent cet espace, et que bien d'autres organes et institutions composent « l'Europe ». Si on met de côté le siège d'ARTE, on ne peut pas ignorer la Cour Européenne des Droits de l'Homme et le Palais de l'Europe. Or, ces deux organes ne relèvent pas de l'Union Européenne, mais du Conseil de l'Europe. Le Conseil de l'Europe, c'est l'autre grande organisation européenne, ou comme on dit parfois, l'Organisation de la Grande Europe. Fondé en 1949, antérieur aux premières formes de l'Union Européenne, il regroupe aujourd'hui 47 Etats membres18, dont les 28 pays de l'Union Européenne.

L'Union Européenne et le Conseil de l'Europe, même s'ils coopèrent, n'ont ni le même fonctionnement, ni les mêmes administrations, ni les mêmes moyens d'actions. Pourtant, il semble qu'ils se fondent sur la même idée, formulée au sortir de la Seconde Guerre Mondiale par ceux que l'on considère comme les pères fondateurs de l'Europe : le maintien de la paix. Le Conseil de l'Europe, créé en 1949, et l'Union Européenne, instituée dans sa première forme en 1951, ont ensuite évolué, marquant de plus en plus leurs spécificités et leur fonctionnement, mais conservant des coopérations importantes. Ainsi, par exemple, dans le domaine qui nous intéresse plus particulièrement, la ratification de la Convention Culturelle Européenne du Conseil de l'Europe, proposée à la signature des Etats membres depuis 1954 – dans laquelle il est précisé que « le but du Conseil de l'Europe est de réaliser une union plus étroite entre ses membres, notamment afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun »19 - est un pré-requis à l'adhésion à l'Union Européenne.

Chantal Delsol, dans son introduction aux « Deux Europes » (2007), indique que les gouvernants ont oublié qu'une grande œuvre telle que l'Europe politique ne peut se construire que sur un élan commun porté par l'existence concrète. « Il faudrait faire l'Europe, mais surtout sans dire ni savoir qui elle est. Emportée par son concept, elle est devenue l'une de ces utopies que personne n'habite. La tâche s'est épuisée dans l'abstraction de ses discours. Personne n'habite l'Europe, car on ne doit pas la décrire. » (Delsol, 2007 : 9). Or, s'il ne s'agit pas ici de faire l'Europe, il s'agit néanmoins de préciser ce dont on parle : car parler de l'émergence du patrimoine européen sans prendre conscience que 'l'Europe' participe de la double légitimation dans laquelle s'inscrit ce processus ne serait qu'une réflexion partielle et dépourvue de l'un de ses fondements. Prendre en compte la référence institutionnelle à l'Europe est nécessaire dans la construction de l'objet de 18 Les 47 Etats membres du Conseil de l'Europe en 2014 sont : Albanie, Allemagne, Andorre, Arménie, Autriche, Azerbaidjan, Belgique,

Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, ex-République yougoslave de Macédoine, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, République de Moldova, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Ukraine.

recherche et plus particulièrement, du terrain, mais il est tout aussi nécessaire de savoir à quelle institution on fait référence car le Conseil de l'Europe et l'Union Européenne ne recouvrent pas les mêmes réalités ni dans leur fonctionnement, ni dans les discours de ceux qui font appel à l'une ou à l'autre de ces institutions.

Ce dont on ne peut pas non plus faire l'économie, une fois cette référence exposée et explicitée, c'est l'un des aspects spécifiques de cette référence européenne, c'est-à-dire l'Europe comme aire de déploiement des acteurs et des réseaux de la société civile européenne et, en particulier, ceux qui nous intéressent ici : les acteurs et réseaux de la société civile qui portent des projets culturels sans pour autant avoir été institutionnalisés.

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