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5 Étude des paramètres temporels

5.4. Le contrôle temporel de la durée syllabique : le cas des trois syllabes cibles dans les

5.4.2. Durées syllabiques de /pi/

En observant la figure 45, qui présentent les Moy Inter et les CA des durées syllabiques de /pi/ sur les quatre tons et dans les deux modes de phonations, nous avons constaté que : a) la durée syllabique de /pi/ en voix chuchotée a tendance à être allongée, par rapport à la voix modale. Cette prolongation varie entre 13% et 18%. b) La durée syllabique moyenne a tendance à se réduire sur T3 et à augmenter sur T2. En voix modale, elle est de 308 ms sur T3, et de 333 ms sur T2. En voix chuchotée, elle est de 347 ms sur T3, et de 381 ms sur T2. c) Les CA sont positifs sur T1 et T3, ce qui indique des distributions en dessous de leur médiane. Le CA sur T4 est négatif, indiquant une distribution davantage importante au-dessus de sa médiane. En voix chuchotée, les CA sont tous positifs, celui sur T3 étant le plus élevé. Cela signifie que les distributions des durées syllabiques sont souvent au-dessus de leur médiane, notamment lorsque /i/ porte T3.

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Figure 45 : Les moyennes interindividuelles et les coefficients d‟asymétrie de la distribution des valeurs des durées syllabiques de /pi/ chez l‟ensemble des sujets : voix modale vs voix chuchotée.

Dans l‟analyse Two-Way ANOVA effectuée sur les durées syllabiques de /pi/ (avec ton et mode de phonation comme facteurs analysés et sujet comme variable aléatoire), nous avons remarqué que le ton n‟a pas d‟effet significatif sur la durée syllabique (F(3,104) = 1,827, p = 0,1473). En revanche, le mode de phonation a un effet significatif sur la durée syllabique (F(1,104) = 29,36, p < 0,0001). Les résultats de la même analyse confirment une absence d‟interaction entre les deux facteurs.

Tableau 34 :Significativité des divergences des durées syllabiques de /pi/ entre les quatre tons en voix modale.

Tableau 35 : Significativité des divergences des durées syllabiques de /pi/ entre les quatre tons en voix chuchotée.

Les résultats des analyses One-Way ANOVA des Moy Inter des durées syllabiques de /pi/ dans les deux modes de phonation (avec ton comme facteur analysé, et sujet comme variable aléatoire), présentés ci-dessus dans les tableaux 34 et 35, n‟ont pas rapporté de divergence significative en durée syllabique entre les tons, quel que soit le mode de phonation employé.

Durées syllabiques de /pi/ en voix modale et en voix chuchotée

142 5.4.3. Durées syllabiques de /pu/

La figure 46 montre les Moy Inter et les CA des durées syllabiques de /pu/ dans les deux modes de phonation. L‟observation de cette figure nous amène à constater que : a) la durée syllabique a tendance à être allongée en voix chuchotée, par rapport à la voix modale. Cette prolongation est entre 11% et 14%. b) La durée syllabique a tendance à se réduire sur T3 et T4 et à augmenter sur T2. En voix modale, sa moyenne est de 312 ms sur T3, de 316 ms sur T4, et de 335 ms sur T2 ; tandis qu‟en voix chuchotée, sa moyenne est de 357 ms sur T3, de 352 ms sur T4 et de 384 ms sur T2. c) Les CA dans les deux modes de phonation présentent des tendances similaires. Ils sont tous positifs, plus élevés sur T3 et proches d‟une valeur nulle sur T2 et T4. Cela indique une distribution importante en dessous de la médiane lorsque /u/ porte T3, et des distributions équilibrées autour des médianes lorsque /u/ porte T2 ou T4.

Figure 46 : Les moyennes interindividuelles et les coefficients d‟asymétrie de la distribution des valeurs des durées syllabiques de /pu/ chez l‟ensemble des sujets : voix modale vs voix chuchotée.

Les résultats de l‟analyse Two-Way ANOVA des durées syllabiques de /pu/, celle avec ton et mode de phonation comme facteurs analysés et sujet comme variable aléatoire, montrent que le ton n‟a pas d‟effet significatif sur la durée syllabique (F(3,104) = 1,830, p = 0,1468). Le mode de phonation a toutefois un effet significatif sur la durée syllabique (F(1,104) = 25,50, p < 0,0001). Aucune interaction entre les deux facteurs n‟a été observée dans l‟analyse.

Durées syllabiques de /pu/ en voix modale et en voix chuchotée

DS moyenne de /pu/ en VC DS moyenne de /pu/ en VM Coeff Asym DS de /pu/ en VC Coeff Asym DS de /pu/ en VM

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Tableau 36 : Significativité des divergences des durées syllabiques de /pu/ entre les quatre tons en voix modale.

Tableau 37 : Significativité des divergences des durées syllabiques de /pu/ entre les quatre tons en voix chuchotée.

Les tableaux 36 et 37 présentent les résultats des analyses One-Way ANOVA effectuées sur les Moy Inter des durées syllabiques de /pu/ dans les deux modes de phonation, avec ton comme facteur analysé et sujet comme variable aléatoire. Les résultats montrent que les divergences au niveau de la durée syllabique ne sont pas significatives entre les tons, quel que soit le mode de phonation employé.

5.4.4. Comparaison des durées syllabiques dans les trois contextes syllabiques

Nous avons effectué une analyse contrastive des durées syllabiques dans les trois contextes /pa/ /pi/ /pu/ dans les deux modes de phonation, et les figures 47 et 48 illustrent respectivement les résultats en voix modale et en voix chuchotée, avec les Moy Inter et les CA des durées syllabiques présents.

En observant la figure 47, nous avons remarqué que les durées syllabiques sont allongées sur T2 et sont relativement réduites sur T3, par rapport à leurs valeurs sur les autres tons. De plus, les durées syllabiques moyennes sur T2 nous amènent à constater qu‟elles sont similaires dans les différents contextes (332 ms pour /pa/, 333 ms pour /pi/ et 334 ms pour /pu/). Sur T1 et T3, les durées syllabiques moyennes de /pi/ sont plus réduites (315 ms sur T1 et 308 ms sur T3) que celles de /pa/ et de /pu/. Les CA sont majoritairement positifs dans les trois contextes, à part les valeurs dans /pi/ sur T2 et T4. Cela montre que les distributions des durées syllabiques sont nettement au-dessus de leur médiane, à l‟exception de celles de /pi/ sur T2 et T4, qui sont encore plus en dessous de leur médiane. Par ailleurs, en comparant les CA des trois contextes, nous avons remarqué qu‟ils présentent en général des valeurs plus basses sur T2 et des

DS de /pu/ T1 T2 T3 T4

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valeurs plus élevées sur T3. Ce fait signale que sur T2, les distributions des valeurs des durées syllabiques sont davantage équilibrées autour de leur médiane alors que sur T3, les durées syllabiques sont davantage au-dessus de leur médiane.

Figure 47 : Comparaison des durées syllabiques dans les trois contextes /pa/ /pi/ /pu/ en voix modale, sur une base des moyennes interindividuelles et des coefficients d‟asymétries de la distribution des valeurs chez l‟ensemble des sujets.

Une analyse Two-Way ANOVA des durées syllabiques dans les trois contextes syllabiques en voix modale a été effectuée, avec contexte et ton comme facteurs analysés, et sujet comme variable aléatoire. Les résultats de cette analyse montrent que ni le contexte ni le ton n‟a d‟effet significatif sur la durée syllabique (F(2,156) = 0,2272, p = 0,7583 pour contexte, F(3,156) = 1,862, p = 0,1386 pour ton). De plus, les résultats nous confirment une absence d‟interaction entre les deux facteurs.

Tableau 38 : Significativité statistique dans les divergences des durées syllabiques entre les contextes syllabiqueset entre les tons en voix modale.

Le tableau 38 présente les résultats d‟analyse Two-Way ANOVA plus détaillée des effets du contexte syllabique et du ton sur la durée syllabique en voix chuchotée (avec sujet comme variable aléatoire). Ces résultats montrent que les divergences au niveau de la tenue consonantique entre les contextes syllabiques ne sont pas significatives. En ce qui concerne l‟effet du ton, les divergences au niveau de la durée syllabique ne

Comparaison des durées syllabiques en voix modale dans les contextes /pa/ /pi/ /pu/

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Les Moy Inter et les CA des durées syllabiques dans les trois contextes syllabiques en voix chuchotée sont présentés dans la figure 48. Après l‟observation de cette figure, nous avons remarqué que les durées syllabiques sont davantage allongées sur T2 et sont relativement réduite sur T3, par rapport à leur valeur sur les autres tons. Les durées syllabiques moyennes sur T2 montrent qu‟elles sont similaires dans les différents contextes (380 ms pour /pa/, 381 ms pour /pi/ et 384 ms pour /pu/). Sur T3, la durée syllabique moyenne de /pi/ est plus réduite (347 ms) que celles de /pa/ et de /pu/. Les CA sont majoritairement positifs dans les trois contextes, à part celui de /pu/

sur T4. Cela montre que les distributions des durées syllabiques sont davantage au-dessus de leur médiane, à l‟exception de celles de /pu/ sur T4 qui est davantage en dessous de sa médiane. De plus, en comparant les CA des trois contextes, nous avons remarqué que dans les contextes /pi/ et /pu/, les CA ont des valeurs plus élevées sur T3 et ont des valeurs plus basses sur T2 et T4. Ce fait signale que sur T3, les distributions des valeurs des durées syllabiques sont nettement au-dessus de leur médiane, tandis que sur T2 et T4, les distributions des valeurs des durées syllabiques sont plus ou moins équilibrées autour de leur médiane. Dans /pa/, le CA sur T1 est le plus élevé et celui sur T4 est le plus bas. Cela indique que la distribution des durées syllabiques dans ce contexte est davantage au-dessus de sa médiane sur T2 alors que celle sur T4 est relativement équilibrée autour de sa médiane.

Figure 48 : Comparaison des durées syllabiques dans les trois contextes /pa/ /pi/ /pu/ en voix chuchotée, sur une base des moyennes interindividuelles et des coefficients d‟asymétries de la distribution des valeurs chez l‟ensemble des sujets.

Comparaison des durées syllabiques en voix chuchotée dans les contextes /pa/ /pi/ /pu/

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analysés et sujet comme variable aléatoire. Les résultats de cette analyse montrent que ni le contexte ni le ton n‟a d‟effet significatif sur la durée syllabique (F(2,156) = 0,1187, p = 0,8882 pour contexte, F(3,156) = 1,508, p = 0,2151 pour ton). Par ailleurs, les résultats nous confirment une absence d‟interaction entre les deux facteurs.

Tableau 39 : Significativité statistique dans les divergences des durées syllabiques entre les contextes et entre les tons en voix chuchotée.

Le tableau 39 présente une analyse Two-Way ANOVA plus détaillée des effets du contexte syllabique et du ton sur la durée syllabique en voix chuchotée (avec sujet comme variable aléatoire). Les résultats de cette analyse montrent que les divergences au niveau de la tenue consonantique entre les contextes ne sont pas significatives. De plus, En ce qui concerne l‟effet du ton, les divergences au niveau de la durée syllabique ne présentent aucune significativité.

5.5. Le ratio voyelle/consonne (Ratio V/C) aux deux modes de phonation

5.5.1. Ratio voyelle/consonne dans le contexte /pa/

Nous avons calculé, sur la base des durées vocaliques et des tenues consonantiques, mesurées dans les trois contextes syllabiques, les ratios voyelle/consonne dans les syllabes. Cette mesure pourrait nous fournir des informations sur les rapports rythmiques entre les voyelles et les consonnes (équivalents des rapports rime-attaque d‟après notre corpus), au sein de la structure syllabique.

La figure 49 présente une analyse des Moy Inter et des CA des ratios voyelle/consonne54 qui varient d‟un ton à l‟autre dans /pa/, et ce, dans les deux modes de phonation. En observant cette figure, nous faisons les remarques suivantes : a) le ratio V/C dans /pa/ a tendance à s‟accroître en voix chuchotée, par rapport à la voix modale. Cet accroissement est entre 0,22 et 0,34. b) Les ratios V/C moyens sur les quatre tons montrent qu‟en voix modale, cette variable a tendance à se réduire sur T1

54 Par commodité, le ratio voyelle/consonne sera écrit comme le ratio V/C dans les analyses.

Ton pa vs pi pa vs pu pi vs pu

T1 ns ns ns

T2 ns ns ns

T3 ns ns ns

T4 ns ns ns

* = p ≤ 0,05

** = p ≤ 0,01

*** = p ≤ 0,001 ns = p > 0,05

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(1,61) et à augmenter sur T2 (1,86), tandis qu‟en voix chuchotée, elle a tendance à se réduire sur T4 (1,94) et à augmenter sur T2 (2,08). c) Les CA sont tous positifs, plus élevés en voix chuchotée que ceux en voix modale. Cela montre qu‟en voix chuchotée, la distribution des valeurs du ratio V/C est plus souvent au-dessus des médianes que son cas en voix modale. En voix modale, le CA est proche d‟une valeur nulle sur T3, ce qui indique que la distribution des valeurs du ratio V/C est plus équilibrée autour de sa médiane sur T3, par rapport à sa valeur sur les autres tons. En voix chuchotée, le CA est plus bas sur T2. Cela démontre que la distribution des valeurs du ratio V/C est relativement équilibrée sur T2 par rapport à celles sur les autres tons.

Figure 49 : Les moyennes interindividuelles et les coefficients d‟asymétrie de la distribution des valeurs des ratios voyelle/consonne dans /pa/ chez l‟ensemble des sujets : voix modale vs voix chuchotée.

Dans une analyse Two-Way ANOVA des ratios V/C dans /pa/, effectuée avec ton et mode de phonation comme facteurs analysés et sujet comme variable aléatoire, nous avons remarqué que le ton n‟a pas d‟effet significatif sur le ratio V/C (F(3,104) = 0,8759, p = 0,4565). En revanche, le mode de phonation a un effet significatif sur le ratio V/C (F(1,104) = 9,996, p = 0,0021). D‟autre part, les résultats confirment une absence d‟interaction entre les deux facteurs.

Tableau 40 : Significativité des divergences des ratios voyelle/consonne dans /pa/ entre les quatre tons en voix modale.

Ratio voyelle/consonne dans /pa/ en voix modale et en voix chuchotée

Ratio V/C moyenne de /pa/ en VC Ratio V/C moyenne de /pa/ en VM Coeff Asym Ratio V/C de /pa/ en VC Coeff Asym V/C de /pa/ en VM

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Tableau 41 : Significativité des divergences des ratios voyelle/consonne dans /pa/ entre les quatre tons en voix chuchotée.

Selon les résultats des analyses One-Way ANOVA des Moy Inter des ratios V/C dans /pa/ dans les deux modes de phonation (cf. Tableaux 41 et 42), avec ton comme facteur analysé et sujet comme variable aléatoire, les divergences au niveau du ratio V/C ne sont pas significatives lors que le ton varie, et ce, dans les deux modes de phonation.

5.5.2. Ratio voyelle/consonne dans le contexte /pi/

La figure 50 illustre des divergences au niveau du ratio V/C dans /pi/ dans les deux modes de phonation, avec des Moy Inter et des CA des ratios présents. En observant ces divergences, nous remarquons que : a) le ratio V/C dans /pi/ a tendance à s‟accroître en voix chuchotée, par rapport à la voix modale. Cet accroissement est entre 0,18 et 0,26. b) En voix modale, le ratio V/C moyen a tendance à se réduire sur T3 (1,11) et à augmenter sur T2 (1,35), alors qu'en voix chuchotée, il a tendance à se réduire sur T3 (1,33) ainsi que sur T4 (1,34) et à augmenter sur T2 (1,58). c) Les CA en voix modale sont tous positifs, plus élevés sur T3 et plus bas sur T1 et T2. Cela montre qu‟en voix modale, les distributions des valeurs du ratio V/C sont plus souvent au-dessus de leur médiane sur T3, et sont davantage équilibrées autour de leur médiane sur T1 et T2. Les CA en voix chuchotée sont positifs, à l‟exception de celui sur T2. De surcroît, le CA sur T4 en voix chuchotée est plus élevé que ceux sur les autres tons. Cela signifie que la distribution des valeurs du ratio est souvent au-dessus de sa médiane, notamment sur T4 alors que celle sur T1 est plus souvent en dessous de la médiane.

Ratio V/C dans /pa/ T1 T2 T3 T4

T1 ns ns ns

T2 ns ns

T3 ns

T4

*** = p ≤ 0,001 ns = p > 0,05

* = p ≤ 0,05

** = p ≤ 0,01

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Figure 50 : Les moyennes interindividuelles et les coefficients d‟asymétrie de la distribution des valeurs des ratios voyelle/consonne dans /pi/ chez l‟ensemble des sujets : voix modale vs voix chuchotée.

D‟après les résultats de l‟analyse Two-Way ANOVA des ratios V/C dans la syllabe /pi/, avec ton et mode de phonation comme facteurs analysés et sujet comme variable aléatoire, le ton et le mode de phonation ont tous un effet significatif sur le ratio V/C (F(3,104) = 3,743, p = 0,0136 pour ton, F(1,104) = 15,86, p = 0,0001 pour mode de phonation). Les résultats de l‟analyse confirment également une absence d‟interaction entre les deux facteurs.

Tableau 42 : Significativité des divergences des ratios voyelle/consonne dans /pi/ entre les quatre tons en voix modale.

Tableau 43 : Significativité des divergences des ratios voyelle/consonne dans /pi/ entre les quatre tons en voix chuchotée.

Des analyses One-Way ANOVA ont été effectuées sur les Moy Inter des ratios V/C dans la syllabe /pi/ en voix modale et en voix chuchotée, avec ton comme facteur analysé, et sujet comme variable aléatoire. Les résultats, présentés dans les tableaux 43 et 44, montrent que le ratio V/C ne connaît pas de divergence significative lorsque le ton varie, et ce, dans les deux modes de phonation.

1.46

Ratio voyelle/consonne dans /pi/ en voix modale et en voix chuchotée

Ratio V/C moyenne de /pi/ en VC Ratio V/C moyenne de /pi/ en VM Coeff Asym Ratio V/C de /pi/ en VC Coeff Asym Ratio V/C de /pi/ en VM

Ratio V/C dans /pi/ T1 T2 T3 T4

150 5.5.3. Ratio voyelle/consonne dans le contexte /pu/

Les Moy Inter et les CA des ratios V/C dans la syllabe /pu/ dans les deux modes de phonation sont présentés dans la figure 51. Cette figure nous amène à constater que : a) le ratio V/C dans /pu/ a tendance à s‟accroître en voix chuchotée, par rapport à la voix modale. Cet accroissement est entre 0,09 et 0,17. b) Le ratio V/C en moyenne a tendance à se réduire sur T3 et à augmenter sur T2 : en voix modale, il est de 1,01 sur T3, et de 1,19 sur T2 ; en voix chuchotée, il est de 1,16 sur T3, et de 1,36 sur T2. c) Les CA sont positifs sur T2 et T3 et négatifs sur T1 et T4 en voix modale. C‟est-à-dire que les distributions des valeurs du ratio sont davantage au-dessus de leur médiane sur T2 et T3, et davantage en dessous de leur médiane sur T1 et T4. En voix chuchotée, les CA sont tous positifs, et relativement bas sur T2. Cela démontre qu‟en voix modale, les valeurs du ratio sont souvent distribuées au-dessus de leur médiane, et sont distribuées de manière équilibrée autour de leur médiane sur T3.

Figure 51 : Les moyennes interindividuelles et les coefficients d‟asymétrie de la distribution des valeurs des ratios voyelle/consonne dans /pu/ chez l‟ensemble des sujets : voix modale vs voix chuchotée.

Dans l‟analyse Two-Way ANOVA des ratios V/C dans la syllabe /pu/ (avec ton et mode de phonation comme facteurs analysés et sujet comme variable aléatoire), nous avons remarqué que le ton n‟a pas d‟effet significatif sur le ratio V/C (F(3,104) = 2,317, p = 0,0804). En revanche, les résultats de cette analyse confirment l‟effet du mode de phonation sur le ratio V/C (F(1,104) = 7,729, p = 0,0065). Aucune interaction entre les deux facteurs n‟a été observée dans cette analyse.

1.30 1.36

Ratio voyelle/consonne dans /pu/ en voix modale et en voix chuchotée

Ratio V/C moyenne de /pu/ en VC Ratio V/C moyenne de /pu/ en VM Coeff Asym Ratio V/C de /pu/ en VC Coeff Asym Ratio V/C de /pu/ en VM

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Tableau 44 : Significativité des divergences des ratios voyelle/consonne dans /pu/ entre les quatre tons en voix modale.

Tableau 45 : Significativité des divergences des ratios voyelle/consonne dans /pu/ entre les quatre tons en voix chuchotée.

Des analyses One-Way ANOVA ont été effectuées sur les Moy Inter des ratios V/C dans /pu/ en voix modale et en voix chuchotée, avec ton comme facteur analysé et sujet comme variable aléatoire. Les résultats, ici présents dans les tableaux 43 et 44, montrent que le ratio V/C dans ce contexte syllabique ne connaît pas de divergence significative lorsque le ton varie, et ce, dans les deux modes de phonation.

5.5.4. Comparaison des ratios voyelle/consonne dans les trois contextes syllabiques

Selon une analyse contrastive des ratios V/C dans les trois contextes /pa/ /pi/ /pu/, le ratio V/C est plus important que celui dans /pi/ alors que cette dernière est plus important que le ratio V/C dans /pu/, et ce, dans les deux modes de phonation.

La figure 52 illustre les Moy Inter et les CA des ratios V/C dans les trois contextes syllabiques en voix modale. Cette figure nous permet de constater une tendance générale de divergence en fonction du ton dans les ratios V/C moyens. C‟est-à-dire

La figure 52 illustre les Moy Inter et les CA des ratios V/C dans les trois contextes syllabiques en voix modale. Cette figure nous permet de constater une tendance générale de divergence en fonction du ton dans les ratios V/C moyens. C‟est-à-dire

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