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INTRODUCTION PARTIELLE

1. L’INSTITUTION DES MFR : UN DISPOSITIF DU SYSTEME EDUCATIF FRANÇAIS

1.2. Aujourd’hui : un dispositif 41 singulier

1.2.2. Une disposition professionnalisée

Pour prolonger les premiers éclairages proposés plus haut et reprenant une définition de G. LE- CLERCQ et M. BOUDJAOUI (2011) un dispositif peut être considéré comme la rencontre d’une disposition et les dispositions des usagers. Une disposition est, dans cette perspective, un en- semble de moyens agencés intentionnellement au regard d’objectifs à atteindre et d’un but visé. Elaborée pour un usager potentiel, la disposition devient un « projet pour, sur, avec, éventuelle-

ment contre autrui ». Elle exprime, de plus, pour ces deux auteurs une offre de significations47 et

45 Source Ministères de l’Education Nationale (in www.education.gouv.fr), de l’enseignement supérieur, in www.enseignementsup-recherche.gouv.fr) consultés le 19 février 2012).

46 Source Ministère de l’Agriculture, in www.agriculture.gouv.fr consulté le 19 février 2012.

47 Cette notion est empruntée à J-M BARBIER (2000, pp. 72– 73). Obligatoirement adressée à autrui, l’offre de significations

comporte un ensemble de signes susceptibles d’être reconnus comme tels par des sujets différents de que ceux qui les mobilisent. L’offre de significations est de ce fait une intention de « mobilisation de l’attention d’autrui et de production chez lui « d’effets de sens » à des fins d’influence ». Il s’agit d’offrir un sens potentiel pouvant se transformer en influence éventuelle à condition que les destinataires de l’offre enclenchent un processus « de construction de sens, correspondant ou non à l’offre ».

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des intentions de transformation d’autrui48. Ces quelques caractéristiques vont nous aider à dé- finir et à caractériser le dispositif de formation des MFR.

Tout d’abord, tous les dispositifs proposés par l’institution possèdent une première caractéris- tique majeure : ils sont socialisés ou professionnalisés et ont donc pour propriété fondatrice l’alternance. L’usager peut découvrir un ou plusieurs métiers, réaliser en situation réelle des activités professionnelles tout en questionnant l’ensemble. Les principes et les modalités de l’alternance développée par les MFR sont exposés plus loin. Précisons cependant un premier choix visant à ce que, d’une part, le temps passé dans le milieu socioprofessionnel représente au minimum 50 % du temps de formation et que, d’autre part, tout parcours prévoit un minimum d’allers retours entre les deux lieux de formation49. Ainsi, le rythme d’alternance permet de construire de huit à douze séquences d’alternance50 par an. Si pour la majorité des alternants l’usage de l’un des dispositifs répond à une intention de professionnalisation, il convient de pré- ciser que pour les jeunes accueillis dans les classes de quatrième ou de troisième de l’enseignement agricole ou dans le Dispositif d’Initiation aux Métiers par l’Alternance (DIMA), la disposition vise la socialisation et la construction d’un projet professionnel et de formation.

1.2.2.1. Une ambition double

Considérées comme une institution d’éducation populaire, les MFR entendent depuis longtemps et en premier lieu défendre un projet d’éducation comme le rappelle leur sigle complet51. Un document publié en 2005 et énonçant le projet institutionnel le réaffirme. Les MFR cherchent à ce que « chaque femme et chaque homme réussissent non seulement son développement intel-

lectuel ou ses activités professionnelles mais également réussissent sa vie personnelle, familiale, culturelle ou sociale »52. L’institution en déduit quelques postures éducatives à privilégier : faire confiance, éveiller la curiosité, favoriser l’engagement… et des valeurs morales à promouvoir telles que la responsabilité, la solidarité, l’initiative et l’engagement. La gestion associative des établissements comme la conception de l’alternance font de cette ambition un projet partagé par acteurs associés au dispositif.

48 La définition de l’auteur constitue, pour nous, un repère fort. Nous proposons ici une version plus complète. Un dispositif

de formation est « une rencontre entre « une disposition » et les « dispositions » des usagers qui le fréquente…. La disposi- tion est un ensemble de moyens techniques, humains et symboliques agencés (disposés) de manière intentionnelle pour atteindre des objectifs et tendre vers un but. Elle est plus ou moins cohérente et finalisée ; elle se pense, au regard d’un destinataire, comme un projet pour, sur, avec et éventuellement contre autrui. Quant aux usagers…. Leurs dispositions sont des propensions, des capacités, des compétences, des performances, des habiletés, des habitus…Quand une disposition et des dispositions se rencontrent, la conception du dispositif se poursuit dans l’usage qu’en font ceux qui le fréquentent » G. LECLERCQ et L. PETIT (2015, pp. 141-142).

49 Source site internet Union Nationale des MFR www.mfr.asso.fr consulté le 12 février 2012.

50 Une séquence d’alternance est le cumul d’un temps en milieu socioprofessionnel et d’un temps en centre de formation 51 MFREO : Maison Familiale Rurale d’Education et d’Orientation.

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L’institution considère aussi que les personnes en formation doivent, à terme, s’insérer et évo- luer dans un territoire donné. L’intention éducative y contribue. Réciproquement, toute maison familiale se doit de participer au développement économique et social de sa région, prendre part à la construction de la société et par conséquent s’adapter, répondre aux besoins et aux attentes de formation initiale ou continue. Le plus souvent, l’implantation des MFR relève de l’appréhension des problématiques de formation et de développement d’un territoire donné. L’articulation des deux constitue également une des propriétés de la pédagogie des MFR avec pour objectif que la formation des personnes soit susceptible d’enrichir les contextes sociopro- fessionnels comme ces derniers nourrissent le processus de formation (J. SAINT-DIDIER, 2010). Cette intention ne se limite pas au territoire national : l’engagement doit aussi dépasser le local pour accompagner à travers le monde l’organisation de communautés soucieuses de l’avenir de leurs enfants et de leur milieu de vie.

1.2.2.2. Quatre objectifs généraux

Le projet national publié en 2005 retient quatre objectifs généraux devant orienter et guider la conception, le pilotage et la conduite de l’ensemble des dispositifs proposés. Ces quatre objectifs constituent, je pense, l’expression d’une mission déclinant l’intention et le projet en termes de conception et de conduite des actions de formation, de gestion et d’animation des ressources humaines, de développement des territoires. Chaque association se doit de :

 d’entreprendre à des fins de développement de formation et si le besoin s’avère pré- gnant de création de nouvelles maisons familiales. L’esprit d’entreprise vise aussi l’ouverture des parcours de formation à l’Europe et au monde53,

 agir ensemble en développant pour les jeunes en formation une dynamique de projets ; en favorisant le travail en réseau, des rencontres de familles au sein de l’association ou en renforçant la coopération entre les salariés – l’équipe éducative - et les membres du conseil d’administration de l’association ; en œuvrant pour le développement et la re- connaissance de maisons familiales dans d’autres pays,

 mobiliser les compétences : il s’agit ici de reconnaître et considérer chaque membre des équipes éducatives dans son métier tout en cherchant à l’associer à la mise en œuvre du projet de l’association. Il s’agit également de confier à chaque administrateur une res- ponsabilité précise, de s’assurer de la contribution du réseau au territoire comme de sa-

53 Ici, l’institution a choisi en 2008 d’opérationnaliser l’objectif en invitant les établissements concernés à ce que d’ici 2013,

50 % des jeunes réalisant une formation de niveau 4 et 100 % des jeunes réalisant une formation supérieure vivent une expérience de mobilité internationale : voyage d’étude, stage en entreprise…

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voir associer aux actions développées des personnes-ressources présentes dans l’environnement local,

 s’engager à garantir la mise en œuvre des spécificités institutionnelles auprès des usa- gers et des acteurs associés, à procéder à des bilans et des évaluations réguliers des pra- tiques et à communiquer sur le sens, les valeurs et la portée des actions de formation. Si l’essentiel traduit logiquement les fondements et les orientations de l’institution, deux points apparaissent porteurs d’évolutions récentes. Tout d’abord, le projet reconnaît et souhaite privi- légier l’idée d’une professionnalisation pour chaque personnel. Outre, la reconnaissance de « nouveaux » métiers comme celui d’animateur – maître d’internat, il convient de s’assurer du développement, du maintien et/ou du renforcement des compétences de chaque membre des équipes. La rénovation à la même période du dispositif de formation pédagogique s’inscrit bien dans ce choix. Cette gestion des ressources humaines par les compétences s’adresse aussi aux administrateurs à qui il est proposé de confier une responsabilité précise. Cette dernière mobili- sera sans doute des compétences développées et/ou exploitées dans d’autres contextes. De plus, les MFR s’engagent à apprécier régulièrement la qualité et la portée de leurs actions. Appa- raît ici l’idée d’une démarche qualité dans laquelle s’inscrit aujourd’hui une partie de ces établis- sements54.

1.2.2.3. Sept moyens agencés

Le support de présentation du projet de l’institution tout comme le site internet de l’Union Na- tionale des MFR précisent les moyens composant le dispositif et sa disposition sans pour autant montrer la façon dont ils sont agencés. Sont retenus sept principaux moyens dont la présenta- tion peut suivre la logique suivante :

Une structure juridique : « des associations ouvertes sur le monde » qui enracinées dans un terri- toire contribuent à son développement en s’inscrivant dans des dynamiques de projets mobili- sant les différents acteurs (les jeunes formés, les familles, les professionnels) et en développant des partenariats. Association régie par la loi de 1901, la structure juridique est présentée ici comme essentiel au projet et à son développement. Au quotidien, elle assume les moyens hu- mains, matériels et financiers en étant l’employeur du personnel, le gestionnaire et/ou le pro- priétaire des locaux et du budget55. Autant de responsabilités qui peuvent impacter et influencer significativement la conception et la conduite d’un dispositif.

54 C’est notamment le cas d’un tiers environ des MFR de Rhône-Alpes bénéficiant d’une certification ISO 9001.

55 Cela correspond à l’un des trois buts déclinés dans les statuts d’une MFR, source site intranet des MFR www.intranet.mfr.fr consulté le 20 mars 2012.

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Un lieu de formation formelle : « des maisons à taille humaine » présentées comme des espaces éducatifs devant concourir à la formation globale de la personne. Les établissements se doivent d’être des lieux de vie et de parole où chacun porte la responsabilité du mieux vivre ensemble. L’internat est vu comme une opportunité pour cultiver des relations interpersonnelles (adulte/apprenant, alternant/alternant), pour prendre du recul par rapport à ce qui se vit en entreprise et dans la famille. La taille humaine facilite une meilleure connaissance interperson- nelle et la vie de groupe notamment par la prise d’initiative et/ou de responsabilité. Deux re- marques découlent de cette présentation. Il n’est pas fait état des moyens d’ordre pédagogique. Outre l’évidence de disposer de salles de travail, nombre de formations développées actuelle- ment nécessitent l’usage de laboratoire pour l’enseignement des disciplines scientifiques, de plateaux techniques pour compléter les activités réalisées en entreprise, d’environnement nu- mérique… La MFR peut opter pour une acquisition ou trouver à proximité une structure possé- dant l’équipement et acceptant de le mettre à disposition. Par ailleurs, l’internat est parfois im- posé parfois proposé. Cette deuxième possibilité peut relever d’un problème de places de dis- ponibles, d’une adaptation aux moyens financiers des familles des usagers ou à l’âge et au statut des usagers. Au regard de l’intention, il convient de souligner que le moyen considéré ici porte davantage sur la vie résidentielle et ne se limite pas une proposition d’internat.

Deux acteurs clés :

« Des parents responsables » ou le représentant légal de l’usager sont invités à exercer pleine- ment leurs responsabilités éducatives et donc à accompagner les démarches de formation des alternants, à participer aux rencontres réunissant d’autres familles, à la vie et aux travaux de l’association. Ce premier acteur devient un partenaire associé au sens de membre de l’association et au sens d’un accompagnateur privilégié des processus de formation. Pour l’aider dans cette mission, le site national propose un guide énonçant dix conseils56 semblant rappeler ou reconnaître que cette mission ne va pas de soi et qu’être usager d’un dispositif de formation par alternance comporte des exigences. « Des professionnels engagés », ce sont aussi des parte- naires jouant un rôle éducatif et formatif pouvant être un maître de stage permanent, pour des stages de longue durée, ou ponctuel, pour des stages de découverte, d’approfondissement, ou selon les formations un maître d’apprentissage. Ils permettent aux usagers de découvrir une entreprise, son fonctionnement, son contexte et d’apprendre un métier et ses gestes profes- sionnels. Ils prennent le temps de répondre aux questions des alternants et s’intéressent à leur

56 Comme par exemple la nécessité de se mobiliser pour trouver un lieu de stage, l’accompagnement afin que les usagers

adoptent les bonnes attitudes en stage, ou encore le suivi des travaux et des activités effectuées en stage comme à la MFR (in site internet des MFR www.mfr.asso.fr consulté le 20 mars 2012).

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projet professionnel. Considérés comme des co-formateurs (C. GERARD et J. CLENET, 1994), une partie des objectifs et des contenus de formation leur est confiée. Ils sont par ailleurs conviés à participer à la vie de l’association.

Un accompagnement personnalisé

Postulant l’unicité et la singularité de la personne, l’institution des MFR retient comme qua- trième moyen l’accompagnement personnalisé dans une double intention. Il doit tout d’abord permettre aux personnes en formation à apprendre à identifier ses atouts, ses talents, son po- tentiel créatif…), pour mieux se projeter et construire son avenir. Il doit aussi donner à chaque usager la chance de réussir par un accompagnement tout au long du parcours de formation et même au-delà. Initié dès le premier contact, l’accompagnement personnalisé passe par des temps d’entretiens, de bilans et se prolonge par le suivi de l’insertion professionnelle. Cette mis- sion relève pour l’essentiel de la responsabilité de groupe qu’assume en général un moniteur et de la polyvalence des tâches qu’il est amené à gérer. Elle mobilise des stratégies d’accompagnement des projets tout en privilégiant – peu cependant - jusqu’à ces dernières an- nées57, la modularisation et l’individualisation des parcours.

Une équipe éducative

Tout salarié, quel que soit son métier, est membre d’une équipe dont la mission partagée est l’éducation des usagers. Les moniteurs, quant à eux constituent l’équipe pédagogique. Titulaires d’une qualification pédagogique, ils conçoivent la stratégie de formation des dispositifs de for- mation en cherchant à articuler les périodes passées en milieu socioprofessionnel et les sessions de formation, en valorisant l’expérience acquise en entreprise. Ils sont par ailleurs des anima- teurs de réseaux (des familles, des professionnels). L’animation, la coordination et la gestion de l’ensemble sont assumées par un directeur. Sa mission est vaste et complexe. Il est, d’une part, le permanent de l’association : mission l’amenant à travailler très régulièrement avec le conseil d’administration, les membres du bureau et le Président. D’autre part, il est le chef du person- nel, le responsable pédagogique, le gestionnaire administratif et financier de l’établissement. Compte tenu du développement des établissements, de l’accroissement du travail à temps par- tiel, une équipe éducative des MFR de Rhône-Alpes est composée en moyenne de vingt-cinq

57 La mise en place ou le développement d’actions de formation continue, les effets des lois sur l’Education et la Formation

Tout au Long de la Vie ou plus récemment la rénovation du baccalauréat professionnel font que les demandes dans ce domaine sont de plus en plus fréquentes. Les équipes doivent par conséquent être en capacité de concevoir et de conduire des formations modularisées.

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salariés (de quatorze pour la plus petite à soixante pour la plus importante)58. De tels effectifs ne facilitent pas forcément les intentions énoncées précédemment.

Une pédagogie de l’alternance spécifique

Ce dernier moyen est repris et approfondi plus loin. Par pédagogie de l’alternance spécifique, il convient de retenir, pour l’instant, la volonté de relier les lieux et les temps de formation, d’associer les partenaires directs (les parents, les maîtres de stage ou d’apprentissage) dans des démarches privilégiant l’action et combinant formation professionnelle et formation générale.

1.2.2.4. L’offre de significations des dispositifs de formation

Les dispositifs de formation développés par les MFR sont, comme nous l’avons déjà évoqué, pro- fessionnalisés. Ils peuvent se caractériser par cinq grandes règles fonctionnelles (G. LECLERCQ, 2005, pp. 1-2) et se traduire pour chacune par des éléments de l’offre de significations faite aux usagers. Cette offre est en partie portée, nous semble-t-il, par un support élaboré conjointement avec le dernier projet national intitulé « les vingt engagements ». Elle est, par ailleurs, déclinée sur le site internet national des MFR59.

a) Deux lieux de formation

Cette première règle fonctionnelle est assez clairement annoncée. Il est question de durée, de rythme et des différents statuts des dispositifs. Des outils et des démarches pédagogiques sont mentionnés dans trois des engagements.

Sur le site national Sur les 20 engagements

« Plus de la moitié du temps de la formation se passe en milieu professionnel… Les jeunes en- chaînent deux semaines en entreprise après une semaine ou deux passées à la Maison familiale. Ce rythme peut changer selon les périodes de l’année, les formations suivies ou le statut. » « La formation est organisée en alternance prin- cipalement en formation scolaire ou sous statut d’apprentissage ou en contrat de professionnali- sation. »

trois engagements :

« Elaborer et communiquer un plan de forma- tion60 qui organise les apprentissages entre les

différents lieux éducatifs. »

« Préparer les séjours en entreprise et les exploi- ter au retour à la Maison Familiale. »

« Utiliser un carnet de liaison entre les parents, les maîtres de stage ou d’apprentissage et les moniteurs. »

58 Source intranet des MFR : in www.intranet.mfr.fr consulté le 15 avril 2011. 59 Cf. site internet www.mfr.asso.fr

60 Terme institutionnel, le plan de formation permet de penser et de formaliser la stratégie globale de formation d’un cycle

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b) Une amorce de la formation

L’amorce de la formation repose sur la place et la valeur formatrice du travail que l’alternant va effectuer en entreprise. La formulation reste très générale et ne fait pas l’objet d’un engagement précis. L’usager ne peut pas savoir s’il existe des stratégies, des démarches et des outils permet- tant d’opérationnaliser, d’adapter l’amorce selon les contextes, les niveaux de formation. En dehors des postulats de travail en situation réelle et de l’apprentissage par l’action, l’offre n’indique pas explicitement ce qui peut constituer l’amorce à savoir les activités confiées, leur progression, leur évolution tout comme elle ne précise pas de quelle manière elles sont choisies et définies afin de constituer un plan d’action personnalisé ou, pour les formations de niveau quatre et au-delà, une mission.

Sur le site national Sur les 20 engagements

« Le travail en situation réelle permet la réussite… Les élèves sont en stage, en situation réelle, en ayant un véritable travail à accomplir, travail qui n’a pas été inventé pour les besoins de la formation. A ce stade, l’élève apprend en fai- sant. Il est obligé de s’impliquer d’autant plus que l’organisation de la formation favorise l’interrogation, la réflexion, la remise en cause. »

Aucun n’est concerné

Cet élément peut apparaître dans la stratégie de formation d’un dispositif quand l’équipe tente d’inventorier les activités, les tâches pouvant être accomplies dans le ou les contextes profes- sionnels. Pour autant, cela ne garantit pas le fait de proposer à chaque alternant un plan d’action, une mission pouvant d’emblée l’aider à saisir les liens, la complémentarité et le sens s’établissant entre, d’une part, les lieux, les activités de formation et, d’autre part, son projet de formation et celui pensé par les pilotes du dispositif.

c) Une activité intégratrice

Au-delà de la place et du rôle de l’expérience, la pédagogie de l’alternance des MFR privilégie des démarches de production de savoirs. Les processus et les produits de la démarche « plan