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US States By Population

3 Le large éventail des problèmes spécifiques dans les prisons de femmes aux Etats-Unis

3.4 Les détenues mères et/ou enceintes

a) Les conditions des femmes enceintes pendant l’incarcération

Les femmes enceintes dans les prisons américaines se retrouveraient peu protégées face à cet univers carcéral oppressif et n’auraient pas automatiquement droit à des traitements adaptés. Lévi et Waldman (2017) décrivent le quotidien de certaines femmes enceintes en prison et révèlent le port de menottes autour du ventre lors de leurs déplacements (et de l’accouchement), l’absence d’eau dans les cellules, le refus de leur accorder parfois les lits du bas si elles n’ont pas l’ordonnance d’un médecin, l’absence de soin prénataux, de vitamines, de fruits et/ou nourriture supplémentaires, la mauvaise hygiène des prisons et le manque d’équipements pour ces soins (pp. 30-31). Ces détenues manquent d’encadrement et de soutien médical et psychologique, elles n’ont pas de cours de pré-maternité, pas d’information sur comment devenir mères et l’absence de soins prénataux entraînent une possibilité de mortalité infantile (Reviere et Young, 2006, pp. 88-89). De plus, la plupart des prisonnières doivent accoucher avec des menottes (Talvi, 2007, p. 11) ce qui peut faire naître un sentiment d’humiliation chez ces femmes et peut aussi être un potentiel danger pendant l’accouchement si la femme ne peut pas bouger : « In 30 US states, they can be shackled down while giving birth, a step that has been condemned by the ACLU and various health organizations » (Devlin, 2014). Enfin, les détenues sont fréquemment obligées de laisser l’enfant au bout de quelques heures ce qui peut être une expérience particulièrement douloureuse avec l’ombre de l’arrêt des droits parentaux qui planent sur les mères. Certaines détenues expriment leur sentiment d’abandonner leur enfant, et la peur qu’il les haïsse ou ne les reconnaisse pas. Parfois les détenues se retrouvent enfermées à l’infirmerie de la prison après l’accouchement seules et sans aucune activité : des sensations de solitude et de dépression s’installent en plus de la « perte de l’enfant » (Lévy et Waldman, 2017, pp. 34- 35).

b) Stigma et intrusion du gouvernement

L’incarcération des femmes mères et/ou enceintes a des conséquences non seulement sur ces dernières mais aussi sur leurs enfants et leur famille. Certains activistes considèrent que le gouvernement cautionne ces divisions internes familiales et les conséquences de ces conflits telles que la perte de liens, la séparation définitive ou temporaire des nourrissons et l’appauvrissement de ces familles. En 2006, on recense 300.000 enfants avec, au moins, une mère en prison (Reviere et Young, 2006, p. 109-110). L’hypothèse est que cette incarcération de mères agirait comme une punition pour les mères, c’est-à-dire pour leur prouver que ce sont de « mauvaises mères » en les privant de leurs enfants et de leur rôle essentialiste normé (la mère « idéale » : douce et protectrice de ses enfants), rôle essentialiste qui conduit à des privilèges et à une acceptation dans la société. Selon cette logique, si elles sont considérées comme de « mauvaises mères » elles sont donc de « mauvaises femmes » (car approche essentialiste sexuo-genrée) qui méritent la prison et la souffrance afin d’être punies puis reconditionnées (perspective foucaldienne) en « mères idéales ». Au vu de l’époque post- esclavagiste et post-Jim Crow, et du nombre de femmes afro-américaines derrière les barreaux états-uniens : « Fifty-two percent of these prisoners are African-American women, who consitute 14 percent of the total U.S. population » (HRW et al., 1996, p. 1), on pourrait se demander si ces données « raciales » d’incarcération ne témoigneraient pas d’un racisme contemporain à l’égard de cette population mises en place dans l’univers carcéral.

Estimates are that anywhere from two-thirds to four-fifths of the women behind bars are mothers and that most of these women have children under age eighteen (Women’s Prison Association [WPA] 19955; Greene, Haney, and Hurtado 2000; Kauffman 2001) (…) Additionally, the reports indicate that the women generally had an average of two to three children each (Reviere et Young, 2006, p. 109).

In 1997, 65% of women in state prisons were parents of minor children, compared to 55% of men. Two-thirds of mothers incarcerated in state prison lived with their children prior to their arrest (Incite National, consulté le 02/07/2018).

Enfin, des problèmes genrés se dessinent quant à la maternité et aux femmes. En effet, certains défenseurs du mouvement Pro-Life (mouvement contre l’avortement), comme Charlie Condon, condamnent les prisonnières qui prennent des drogues pendant leur grossesse en les accusant d’égoïsme, d’irresponsabilité : elles devraient être punies si les nourrissons sont mort-nés (Talvi, 2007) :

“You don’t have the right to have a drug-impaired child … This child comes from God. We think we’re in line with how most people feel in this country. We recognize the fetus as a fellow South Carolinian. And the right to privacy does not overcome the right to life” (pp. 152-153).

As Murphy and Rosenbaum rightly point out, “no woman inhabits the all-giving-mother role entirely, but drug-using mothers may miss by the most. Mother as fetal prisoner, or user of illegal drugs, is the antithesis of the prevailing myth of mother as unflagging, unselfish caregiver (Talvi, 2007, p. 157).

Ces activistes contre l’avortement promeuvent le stéréotype de la femme qui existe seulement pour donner naissance et qui ne doit en aucun cas entraver ce rôle de la nature - ce rôle divin. Cet argument revient à condamner la femme à l’enfant et à l’utérus. Nous pensons qu’il s’agit d’une approche essentialiste, sexiste et inégale, ne tenant pas compte des circonstances et d’autres critères entrant en jeu dans les conditions présentes de ces femmes. Cette intolérance totale se manifeste dans le fait que ces femmes sont souvent punies par la loi, les peines peuvent être rallongées même si l’enfant est en en bonne santé car les drogues sont fermement condamnées, d’autant plus depuis « la guerre aux drogues. » Le paradoxe est que les fœtus sont censés avoir tous les droits et l’attention médicale requise mais aux Etats-Unis les femmes enceintes n’ont pas forcément d’aide financière, de soins médicaux ou bien de traitements contre les addictions (Talvi, 2007, pp. 154-155). Il serait possible d’émettre l’hypothèse que le gouvernement du pays contrôle et définit de plus en plus ce qui est ou n’est pas une grossesse, et les critères acceptables pour être une « bonne mère » :

Any government that attempts to define or approve what constitutes acceptable motherhood extends a dangerous and inconsistent reach into women’s lives. Such policies represent a crucial intersection between the war on drugs; civil liberties and the right to privacy (…) The criminalization of motherhood is a definitive step toward a government that would have the power to tell us what constitutes acceptable pregnancy and motherhood (Talvi, 2007, p. 161).

En affichant cette ligne de conduite, le gouvernement états-unien et l’AP violeraient l’intimité des droits de reproduction des femmes en s’immisçant dans les avortements, les adoptions et les façons d’élever un enfant (certaines femmes sont punies par la loi car elles vivent dans un environnement où les drogues sont présentes même si elles n’en consomment pas et même s’il n’y a pas de trace de stupéfiants chez les nourrissons) (Talvi, 2007) :

To date, South Carolina has pursued at least eighty cases against women, mostly poor women and women of color, on similar charges, emboldened by a 1997 South Carolina Supreme Court decision in Cornelia Witner v. State of South Carolina that anything that a pregnant woman does to cause “potential harm” to her fetus can constitute child abuse. Among the most outrageous are the “homicide by child abuse” charges against Jennifer Lee Arrowood, who suffered a placental abruption and had a stillbirth. The state charged that Arrowood had used drugs, and she received a ten-year prison term in January 2006. In July 2006, Hannah Lauren Jolly, who gave birth to a newborn and legally gave her child up for adoption, was subsequently tracked down, arrested, and charged for “unlawful child neglect” because the child had tested positive for drugs. Amy Sue Earls, who used cocaine during her pregnancy, delivered a healthy child (who did test positive fro cocaine) but was still sentenced to twenty months in prison, plus three years’

probation. During that time, the court has forbidden her to get pregnant (…) At minimum, the list of states criminalizing certain behaviors during pregnancy included Alabama, Arkansas, Idaho, Hawaii, Maryland, Massachusetts, New Jersey, New York, Oklahoma, South Dakota, Virginia, and Wyoming. Several of these states have actually passed (or having pending legislation) criminalizing mothers-to-be who use substances while pregnant, including Alabama’s Chemical Endangerment of a Child law, which encourages citizens, law enforcement, and social workers to turn in pregnant women suspected of drug use. This law has already resulted in several arrests of young women, with bonds set as high as $200,000, an amount usually reserved for the most serious criminal acts. “We urge drug users, especially pregant mothers, to seek help for their drug addiction,” Covington County Sheriff’s Office Investigator Greg Jackson said after one such arrest. “[B]ut when you’ re caught, you will be prosecuted. Garrett’s Law in Arkansas also gives permission to medical personnel to report the mothers of newborn infants for parental neglect (Talvi, 2007, pp. 157-159).

Contrôler les drogues des mères serait alors une politique sous-jacente de « la guerre contre les drogues » et aurait un impact sur les droits de reproduction des femmes et des libertés fondamentales des citoyens états-uniens. Selon l’auteure, le gouvernement contrôle toujours plus le corps des femmes, notamment ceux des femmes pauvres, défavorisées, de couleur et issues de minorités (car ce sont elles qui sont le plus incarcérées). Aussi, on ne condamne quasiment pas les gardiens qui ont des relations sexuelles forcées avec les prisonnières conduisant parfois à des grossesses, mais aussi à des séquelles psychologiques comme la dépression, un affaiblissement moral et/ou physique et parfois à la prise de drogues comme solution de secours. Les hommes sont supérieurs aux femmes et les hommes libres sont supérieurs aux femmes prisonnières dans la hiérarchie patriarcale de la société américaine. Ces femmes sont les victimes de punition et de châtiment de la société patriarcale pour des raisons politico-religieuses conservatrices. En raison du nombre de mères en prisons, de la large absence de soins adaptés pour les prisonnières enceintes ainsi que de la possible perte de droits parentaux de ces femmes42, il serait possible d’envisager que la société américaine n’affiche pas d’inquiétude réelle pour le nourrisson mais un désir de punition pour ces femmes transgressives. Les enfants apparaissent comme des stratégies et des moyens pour punir les femmes qui ont pêché (/transgressé) et qui sont vues comme « déviantes ». Par conséquent, le nourrisson pourrait non seulement être un outil de contrôle sur les femmes, leur corps et leurs libertés mais aussi un outil normé de genre et de sexe pour l’intérêt des hommes sexistes et patriarches. La maternité agirait comme une stratégie « rétributo-dissuasive » afin de soit maintenir à l’écart certaines femmes de la criminalité soit de se servir des enfants pour punir ces mêmes femmes de leurs crimes (80% des femmes sont mères lors de leur incarcération, Munson, 2005).

c) La séparation avec les enfants

Mothers constitute more than eighty percent of the women in prison (Munson, 2005). Since the vast majority of prisons are in rural areas, far from prisoners’ families, the separation from their children is extremely difficult for women in prison (Sodja, 2007, p. 67).

Nombre de prisonnières sont mères lors de leur séjour carcéral (Reviere et Young, Talvi, Munson). Cela implique une séparation spatiale et temporelle imposée entre les mères et leurs enfants. La séparation entre les mères et enfants est souvent brutale et douloureuse (HRW et al., 1996). Ce rapport démontre que les visites sont peu fréquentes à cause du coût et du temps de trajet et de la possible pauvreté des familles de ces femmes (pp. 18-19). Ces séparations peuvent mener à l’apparition de trouble mentaux chez les femmes à cause du manque et de la souffrance au quotidien et aussi de cette « honte » d’être de « mauvaises mères » (Reviere et Young, 2006). Ces auteures estiment que la « privation filiale » est une douleur dure à supporter pour ces détenues qui font alors l’expérience de rejet, de souffrance, de dépression, de colère et d’impuissance. Elles sont effrayées à l’idée de rejet et d’abandon que leur(s) enfant(s) pourraient ressentir (p. 118). En plus, de ne pas correspondre aux femmes, les prisons ne correspondent pas à leur famille et ainsi aux enfants : les jouets et équipement pour enfants sont absents alors que la plupart des prisonnières sont mères et que les enfants voyagent souvent longtemps depuis leur foyer jusqu’à la prison :

In addition, CCIP (2001) reported that over half of all children of incarcerated parents never visit and that incarcerated women are less likely to receive visits than incarcerated men. Perhaps women receive fewer visits because most states provide only institution for women, usually located in a remote, rural area, which makes visitation difficult and costly (…) J. . C. Coughenour (1995) reported that because there were fewer federal prisons for women than for men, women inmates were on average more than 160 miles farther from family than male inmates. These distances make regular visits next to impossible and make the maintenance of family relationships very difficult (…) Without toys, books, and other resources, these visiting areas are not “child friendly” (Covington, 2002) (Reviere et Young, 2006, pp. 125-128).

Cette absence d’infrastructures témoigne d’un manque d’investissement financier, psychologique et empathique pour les femmes détenues. Ainsi, comme les détenues sont moins nombreuses, le nombre de leurs prisons l’est aussi et donc elles sont fréquemment envoyées plus loin que les hommes à cause de ce manque d’établissement : la séparation est alors presque inévitable (HRW et al., 1999, pp. 22-23). L’institution se refuse d’aider ces « mauvaises mères » à travers plusieurs procédés concrets notamment en n’installant pas d’ordinateurs pour communiquer avec les familles et en instaurant des coûts excessifs sur l’utilisation des téléphones. Ainsi, les prisons signent des contrats exclusifs avec certaines

compagnies de téléphone ce qui leur laissent ainsi la liberté de monopole sur les prix. De plus les prisons donnent très peu d’informations sur les visites. Ces trois procédés (Reviere et Young, 2006, pp. 128-134) manifestent un désir étatique de séparer, d’éloigner, de déstabiliser ces familles précaires et ainsi de punir ces femmes transgressives en suggérant la mise en place de politiques discriminantes.

Une épreuve à laquelle il faut se préparer quand on est mère en prison c’est l’arrêt possible des droits de garde sur les enfants. Ainsi, de nouveaux critères pour l’arrêt du droit de garde ont été mis en place (Reviere et Young, 2006, p. 112) à partir de 1997 :

Sadly, many women behind bars were primary caregivers for their children. When they are locked up, families are left with few options. The lucky ones can be placed with relatives, but more often, the kids are sent to foster care. Many of these children are lost to their mothers forever. The federal Adoption and Safe Families Act, enacted in 1997, requires states to terminate parental rights to children that spent at least 15 of 22 consecutive months in the foster care system, freeing them up for adoption. The median minimum sentence for incarcerated women is 36 months : can be adopted by others if women’s sentences too long, lost maternal rights, little protection (Devlin, 2014).

Cette loi affiche donc une discrimination à l’égard de la majorité des prisonnières puisque ces femmes sont en moyenne incarcérées 36 mois en prison et que les droits peuvent s’arrêter dès le 15e mois de l’enfant en famille d’accueil. Une fois placés en famille d’accueil, les chances pour les récupérer sont assez faibles et face au manque d’informations sur la garde d’enfants durant leur incarcération, ces femmes se retrouvent d’autant plus dépourvues et impuissantes (HRW et al., 1996). On pourrait donc remarquer ici une volonté légale étatique de séparer les mères de leurs enfants sans toujours tenir compte de leurs circonstances personnelles.

Research indicates that the children of incarcerated mothers suffer from an immediate and enduring adverse effects on their relationships with peers and irreparable harm to the mother- child relationships (p. 18).

3.5 La surpopulation

The institutions in California have the largest female prison population in the country. The Central California Women’s Facility at Chowchilla has an ADP [average daily population] of 3,109, and the Valley State Prison for Women at Chowchilla has an ADP of 3,570. Add to these numbers the ADP of 1,553 female inmates housed at the California Institution for Women at Corona and you have over 8,000 incarcerated in these three facilities (Reviere et Young, 2006, pp. 47-54).

La surpopulation est une question cruciale dans les prisons américaines de nos jours. La surpopulation (overpopulation en anglais) se définit comme « the condition of having a

population so dense as to cause environmental deterioration, an impaired quality of life, or a population crash » (Merriam-Webster, consulté le 24/07/2017). La surpopulation touche les prisons de femmes états-uniennes depuis l’arrivée de ces dernières en masse dans ce système carcéral43.

A comparison of the institutional capacity and the average daily population (ADP) figures indicate that a number of institutions are overcrowded. All the institutions in California, Florida, and Illinois were over capacity in 2003. The single state facilities located in Alabama, Delaware, Hawaii, Iowa, Louisana, Maine, Montana, Nebraska, New Hampshire, Ohio, and Washington were all over capacity. For example, the Tutwiler Prison for Women in Alabama had a reported capacity of 421 but an ADP of 1,000 (American Correctional Association 2003) (Reviere et Young, p. 54, 2006).

On Wednesday, the Vera Institute of Justice and a program called the Safety and Justice Challenge released a report that found that the number of women in local jails in the United States was almost 14 times what it was in the 1970s, a far higher growth rate than for men, although there remain far fewer women than men in jails and prisons (…) The study found that the number of women held in the nation’s 3,200 municipal and county jails for misdemeanor crimes or who are awaiting trial or sentencing had increased significantly — to about 110,000 in 2014 from fewer than 8,000 in 1970. (Over all, the nation’s jail population increased to 745,000 in 2014 from 157,000 in 1970.) (…) Most have been charged with low-level offenses, including drug or property crimes like shoplifting, but a growing number are in jail for violating parole or probation, for failed drug tests or for missing court-ordered appointments (…) The trend echoes what has occurred in policing over the past two decades, as the police and prosecutors have focused on offenses that might have once been overlooked, even as rates for more serious crimes have declined, according to the Justice Department. The result, critics say, are overcrowded prisons and jails, many of them filled with nonviolent offenders (…) (Williams, 2016).

Figure 15 : Le taux d'incarcération de femmes aux Etats-Unis entre 1910 et 201444

43 Voir Annexe 2, pp 306-308.

Ainsi, Riviere et Young (2006) lient ce problème à des sentences toujours plus longues via « la guerre aux drogues » et aussi aux violations de liberté conditionnelle qui conduisent fréquemment à la réincarcération (pp. 54-55). La surpopulation dans les cellules comme dans la prison de Lincoln Correctional Facility dans l’Etat de l’Indiana est notoire : jusqu’à 20 femmes peuvent partager une cellule (Racine, 2015). Un phénomène intéressant se produit dans les transferts de prisonnières à travers le pays. Auparavant, des détenues étaient transférées dans des prisons qui possédaient des quartiers féminins car toutes les prisons n’en étaient pas équipées. Cependant, aujourd’hui, les prisons pour femmes se sont développées mais des transferts circulent toujours : ces transferts sont dus à la surpopulation de certaines prisons féminines qui ne peuvent plus accommoder de place pour les nouvelles détenues (Reviere et Young, 2006). Aussi ces auteurs indiquent la détérioration du confort et des

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