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VOYAGES ET ÉTUDES ÉTRANGÈRES

ETUDES D'UN FRIBOURGEOIS SUR L'ORIENT.

RACES TURQUE ET ARABE

EN SYRIE.

On s'est occupé. beaucoup dans ces derniers temps des Musulmans , Arabes et Turcs, sans peut être s'arrêter assez à ladistinction bien tranchéequi existeentre ces deux peuples.

Différentes d'origine et surtout de caractère , ces denx races d'hommes n'ont qu’un seul point de contact, c'est la religion, puissant moyen de rapprochement, il est vrai, mais qui cependant

a

été insuffisant pour en opérer

la

fusion.

Les Arabes qui suivirent en Syrie les étendarts d’Omar, aux premiers temps de l'Islamisme, s’établirent en grand nombre dans le pays, après y avoir fait une multitude de prosélytes.

Ils

s'allièrent aux familles nouvellement converties au mahométisme ,et peu à peu tonte nuance distincte entre les vainqueurs et les nouveaux Musulmans finit par dispa-raître. Les familles restées Chrélicnnes furent soumises au rachat, mais nullement persécutées. On voit même, dans les Historiens Arabes , que les alliances par les femmes furent fréquentes entre les Chrétiens et les musulmans de Syrie.

Le peuple arabe eut, comme presque tous les peuples, ses jours de gloire et de grandeur. Les Sarasinsde Syrie brillè-rent particulièrement au temps des Croisades d'un vif éclat de gloire, de courage et de loyauté chevaleresque, dont les Croisés rapportèrent en Europe un éclatant reflet. Puis, quelques siècles suffirent pour la dégénération sensible de celte nation qui, toujours ardente et belliqueuse , se faconna néanmoins assez vite à l’esclavage du premier maître qui se

. présenta pour l'asservir. Les Mameloucks d'Egypte, qui pos-sédèrent la Syrie pendant quelque temps , commengçaient déjà à y faire peserde tout son poids leur abrutissant despo-tisme, lorsque Selim L, Sultan des Turcs, se présenta en 1516 pour en faire la conquête. De cette époque commence l'influence de la race Turque en Syrie. Quelques familles s’y implantèrent, attirées par la conquête et les bénéfices qui en résultaient pour elles, d'autres vinrent s'y établir à cause de ta beauté du climat. Mais ces fiers enfants d'Othman agirent en vainqueurs et en maîtres avec les Arabes et restèrent tou-jours dans un sauvage et dédaigneux isolement de la race vaincue. Un passé de plus detrois siècles n'a pas même com-mencé un rapprochement , que rendent du reste difficile, malgré le lien commun de la religion eL des mœurs

(reli-gieuses) des caractères entièrement différents.

Aujourd'hui encore, le nom de Turc est entouré d'une immênse considération et d’une auréole de singulier Tespect aux yeux des Arabes, II est étrange pour un Européen, de |

voirle dernier Cawas Turc*, arrivant au milieu d'une réunion d’Arabes, s'adjuger la meilleure place, parler d'un ton as-suré et tranchant , influencer complètement l'assemblée , malgré l'inégalité qu’il peut y avoir entre les fortunes et les posilions , tout cela du ton le plus naturel et seulement parce qu’il est Turc, et qu'il semble avoir la conscience instinctive de la supériorité et de ia dignité de sa race. Mais aussi jamais les Turcs ne se sont alliés aux Arabes. Ils ont toujours re-cruté leurs femmes sur les marchés d'Esclaves circassiennes, Mingreliennes , Géorgiennes , enlevées par les Tartares. Au-jourd'hui encore, les Turcs de Syrie ne se marient qu'entre

eux ou font venir leurs femumes des bazars du Caire ou de Constantinople. C’est à ce mélange continuel de sang étran-ger qu’il faut attribuer , peut être, la beauté et la perfection des formes de la race Turque.

Quoiqu'il en soit, le Turc cet l'Arabe ont été jusqu'à ce

jour en présence, l'un dominateur et maître,

l’autre

serviteur

et sujet. Le premier a accaparé le pouvoir , les honneurs et les profits, le second s’est dévoué au respect, à l’abnégation et au travail, Si parfois l’Arabe a relevé la tête, s'il a essayé de résister à son maître , c'était toujours pour défendre ses propriétés, ses intérêts lésés, jamais sa dignité ni ses droits comme peuple. De son côté cependant était l’avantage du nombre et de la force matérielle, tandis que le Turc n'avait pour lui que la force morale et l'instinet de commandement.

C'est donc dans la différence-de caractère qu'il faudrait, sans doute , rechercher la cause de cette prodigieuse

iné-galmté,

L'Arabe en général a peu de solidité dans le caractère, en-core moins de fermeté. Il a l’imagination trop vive, trop facilement impressionable, Il manque totalement de confiance en lui-même , car on dirait qu’il sent le besoin d’être conduit et dirigé. Sa timidité est extrême, lorsqu'il est abandonné à lui même et à ses propres forces, comme aussi,sous une puis-sante influence, il pourraarriver jusqu'à une timidité irréflé-chie et excessive. Le moindre honneur, le plus mince pouvoir l’enflent outre mesure , sa vanité est alors sans bornes, et

il

abuse cruellement de son autorité envers ses subordonnés, À ces défauts, ajoutons d’autres vices qu’il porte à l’excès: la cupidité, l'ingratitude , la jalousie, le mensonge et l'indo-lence. On aprétendu que ces vices étaient ceux d'un peuple longtemps asservi, Mais ne pourrait-on pas dire avec autant de raison que ce sont ces vices-mêmes qui ont été une des.

principales causes de son asservissement

?

Les vertus del'Arabe sont plutôt religieuses que naturelles, en ce sens qu'elles sont l'effet des prescriptions du Coran et de la loi de Mohamed. Aucun peuple ne pousse aussi loin

1 Espèce d'huissier oude Janissaire,

5 ex

que lni l’abnégation stoïque, la résignation àson sort, l’hospi- | talité envers les étrangers et les pauvres , et l’orgueil fanati-que de sa religion.

Le Turc, au contraire , semble népour le commandement et l'autorité. Il pousse même la confiance en lui jusqu'à la plus incroyable présomption... Toutes ses manières sont calmes, graves, pleines de dignitéet de grandeur. Un artisan de la plus infime position , élevé brusquement à une haute dignité, saura aussitôt prendre le ton cl les formes convena-bles à sa nouvelle position et faire respecter son autorité, Ce ne sera plus l'homme de la veille, la métamorphose est complète, Mais il ne répudie pas le souvenir de sa vie précé-dente; au contraire, il s’en fait un titre de gloire et accole ordinairement le nom de son vil mélier au titre de sa dignité nouvelle!,

La bonne foi du Turc dans ses relations, surlout avec des Chrétiens etdesEtrangers , est proverbiale; mais cette bonne

foi est peut être moins une qualité morale ou une vertu chez lui, qu’un effet de cel orgueil excessif qui perce dans tous ses actes. On peut reprocher au Turc d'être souvent cruel et sanguinaire, c'est ordinairement une nécessité de sa position envers ceux qu’il gouverne,

Avide d'argent au plus haut degré, il dédaignera pour s’en procurer les moyens bas et honteux, la violence serait plutôt de son choix. Maisdans

les

occasions , le Turc est large, géné-reux jusqu’à la prodigalité. Ses formes extérieures sont gra-cicuses, nobles, d'une politesse exquise. Il faut avouer cepen-dant, que sous ces dehors séduisants, le Turc cache souvent la fausseté et la haine. T1 n’est aucun peuple où l’art de la dissimulation soit porté aussi loin. À ce sujet, je ne saurais miieux les caractériser qu’en citant un de leurs proverbes favoris : «Lèche la main que !u ne peux couper, lèche-lajusqu'à

» ce que tu puisses la mordre. » Les Arabes ont aussi un pro-verbe qu’ils appliquent aux Turcs et qui n’est pas moins expressif que le premier: «Sile Ture,» disent-ils, «se

fait

» muse pourentrerdans ta poche, fais letrou à cettepoche pour

» le laisser échapper , avant qu'il y devienne un charbon

en-» flammé, »

On a beaucoup parlé dans

ces

dernières années de la régé-nération des Arabes, d'une nationalité Arabe créée par Mehe-sned Aly. On est allé jusqu'à préter au Vice-Roi

l’idée

de se

mettre nouveau Calife, à la tête d’un empire Arabe res-suscité par lui. Le génie de ce prince a produit, sans doute, d'admirables choses; il a imprimé un mouvement immense au progrès, et jeté même

les

germes

de

la civilisation future du peuple qu’il gouverne ; mais les peuples de l'Orient ne se régénèrent pas aussi vite. Puis, l’on n’a pas , je pense, assez tenu compte de la position de Mchemed Aly, né

Turc,

tra-vaillant pour sa gloire personnelle, mais avant tout pour sa

* Mehemed Baliagi Pacha: Mekemed Pacha, le coupeur de bots, qui fut grandvisir. Hassan-Bey Tchiboukgi : Hassan

-

Bey, fabricant de

pipes; ête,

famille à lui, famille essentiellement Turque par les habi-tudesOn, par la langue , par le caractère

.

a dit ensuite: Les succès militaires réhabilitent un peuple, la gloire des armes est pour ainsi dire le sacrement qui inslitue les nations, et à ce compte les Arabes, ayant battu quatre fois les Tures sous Mehemed Aly, ont fait un grand pas vers leur nationalité. — Mais l'on n’a pas pris garde que l'armée du Vice-Roi est lurque au moins autant qu'arabe, qu’elle n'est commandée que par des Turcs depuis les rangs subaliernes,

Le soldat arabe suit aveuglément ses chefs sous la double influence de la ‘crainte et de la fascination ; mais sans sponta-néïté , sans idée, sans volonté aucune , machine inerte qu’on fait agir. Enfin, un peuple qui n’aaucune idée de patriotisme, d'honneur national, qui n’a pas même dans sa langue de mois pour exprimer ces sentiments , est loin d'avoir la con-science de sa dignité ou même

de

son existence comme nation.

Malgré cet instinct du commandement si particulier aûx Turcs, leur empire croule de toutes parts aujourd’hui de faiblesse et de vétusté, etl’on dit sachute imminente. C’est qu'eux aussi n'ont point d'existence nationale. On a dit que lesOsmanlis ne sont que campés en Europe el l’on a dit, sans doute, vrai. Puissamment constituées pour laguerre et la con-quête, étreintes sous un farouche et impitoyable déspotisme religieux et militaire, les hordes ottomanes ont fait de grandes choses , les armesà la main, tant qu'il n’y avait que des peu-ples à vaincre et des provinces à envahir, Mais, dès que le Sangiac Schérif a été replié °et laissé en repos pendant la paix, dès que le janissaire est devenu Trmariote* ou proprié-taire, la décadence de l'empire a commencé. Puis les Turcs sont restés nécessairement immobiles

et

stationnaires , tandis-que toutes les nations- marchaient rapidement autour d'eux vers le progrès.

Dans les derniers temps, Sultan Mahmoud, en essayant des réformes et de la civilisation del'Occident, n'afait qu’enlever

* Le Turc est la langue de commandement, la langue d’étiquelte et celle en usage au Palais. On ne parle jamais l’Arabe à Mehemed Aly qui l’entend cependantfort bien. L'Arabe est lalangue dupeuple, c’est lalangue duvaincu.

3 Sangiac Schérif. Littéralement /e noble drapeau, est l'étendart du prophète, Les Musulmans ont unimmense respect pourcedrapeau qui

est en soie verte etd'unc très grande dimension. Le bois est surmontée, au lien de lance, d’une pelite urne en argent doré qui renferme un petit exemplaire du Coran écritdela main du Calife Osman. Cetéten—

dart n’estarboréque danslesplusgrandesoccasions, etiln'est porté aux armées que si le Sultan les commande en personne. Dans les combats, le Sangiae Scherif est porté par un Emir et entouré d’une garde de Beys ou de Pachas. On observe de trèsgrandes cérémonies chaque fois que l'on tire cetétendart de l’étui précieux qui le renferme.

* Le Timarest une espèce de fief militaire quise transmet hérédi-tairement avec la charge de fournir un certain nombre d'hommes conduils par le trmariote en personne, Si le Titulaire étaitun enfant, on le portait autrefois dans les combats dansune corbeille d’osier, sur un cheval.

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6 4x

à son peuple ce qui lui restait encore de son individualité , ‘si

puissante jadis, Sans être aujourd'hui ni civilisés, ni grande-ment barbares comme autrefuis, les Tures sont déclassés età la merci des puissances qüi les entourent, Il en est, dit-on, de leurs réformes comme de l«ur force militaire actuelle, et, en présence de l'ennemi, micux vaudrait encore, peut-être, le choc désordonné, mais terrible , deleurs masses irré- | gulières, que les informes essais de tactique Européenne

|

qu'ils ont tentés, et qui n’ont abouti jusqu'ici qu'au désastre deNézib.

pee

Après avoir fait la distinction des deux races Turque

‘et drabe il devient plus facile de parler des mœurs

particu-! lières dechaque race etdes habitudes religieuses qui leur sont communes, sauf quelques légères différences,

Æ, Perrier,

d’Estavayer.

5

PRESEn

Ge

BISPÉRATURE.

LE DUC DE ZÆHRINGEN

ET LE CHARBONNIER.

TRADITION FRIBOURGEOISE DU 12°SIECLE.

Fribourg n’existait pas encore et le château des Ducs de Zæhringen , grande masse noire, flanquée d’une grosse tour ceinte de fossés et d’un pont-levis, étaitla seule habitation en

pierre qu'on trouyât dans la contrée sauvage de l'Uechtland, Quelques chaumières de pêcheurs , de charbonniers , de bû-cherons se voyaient à peine clairsemées ça et sur les rives de la Sarine couvertes de broussailles.

LeDucde Zæhringen, BerchtoldIV le fondateur,

était

allé

à la chasse dans

les

joux noires qui 5éparent Tavel et Dirlaret.

Au retour il fut surpris à la fois par la nuit et par un violent orage, et se trouva Loutàcoup séparé des hommes de sasuite.

Harassé de fatigue,il alla frapper à la maison d'un charbon-nier où il voyait de la lumière. Le maître du logis, pauvre comme le charbonnier Alexandre qui devint évêque de Ver-ceil , mais hospitalier comme on l'était alors, ouvrit sa porte à l'étranger sans crainte des brigands, et lui offrit un esca-beau près du foyer, une part au souper qui se composait de pain et defromage , et un coin pour se reposer dans l'unique chambre

de

lacabane. Le charbonnier, sansdoute,nereconnut point le duc de Zæhringen qui , pour courir le renard ou le loup, n'avait pas mis sa bonne cuirasse, ni sonmanteau four-ré d’hermine , ni son pourpoint de cour avec le collier d’or, et le chapeau à plumes. EtleDuc ne jugea pointà proposde dire à son hôte qui il était, Il se chauffa tranquillement, parla du mauvais temps , Mangea comme l'aurait fait un charbon-nier affamé, et quand onlui eut montré sa couche improvisée, il s'y jela sans regarder, et tout habillé, comme un homme content de dormir et habitué à l’oreiller des camps ,

charbon-nier,

charbonnière et petits charbonniers ronflant autour de Jui !

Le lendemain, quand le Duc ouvrit les yeux, tous ses com--ppgnons de chambre avaient disparu, et il faisait grand jour

“autant du moins que permettait de le voir, la fenêtre en pa-pier qui éclairait la chambre de son hôte..Le Prince ouvre le

vasistas et promène sa vue sur la campagne environnante. Le

ciel était serein, les arbres et les prés verdoyaient, les mé-sanges et les hirondelles chantaient jusque sur le toit de la cabane, LaSarine,

si

torrentueuse

la

veille, murmurait presque comme un ruisseau. En levant les yeux, Berchtold put aper-cevoir son manoir dont la tour gigantesque reflétait vivement les rayons d'un soleil avancé dans sa carrière ! Le rocher qui portait le château et où courent aujourd’hui les maisonsde la Grand'

rue,

brillait d’unéclat extraordinaire par

la

réverbé-ration de la lumière sur

le

taillis qui couronnait sa crête. La

beauté et la fraicheur de la matinée, le repos dont il venait de jouir après l'exercice salutaire de la veille et la vue gran—

diose etgracieuse cn même temps qui sedéroulaitàsonregard,

|

; éveillèrent dans

l'esprit

du Prince les pensées les plus

géné-; Teuses et les plus riantes. Depuis longtemps, il méditait la fondation d'une ville qui tiendrait en bride les cent barons re-muants de la Bourgogne il n’élait arrêté dans l'exécution de son plan que par la difficulté de trouver un emplacement convenable. En ce moment, et pendant qu’il contemplait avec enthousiasme ce paysage, une inspiration traversa son esprit comme unéclair! «Pourquoi, s’écria Berchtold,ne construirais-je pas ma cité sur lerocher qui portemon manoir? Par Saladin!

Je ne la bâtirai pas autre part! Le rempart commencera à mon Castel et suivra le long de ce rocher à pic jusqu'à l'angle que forme du côté

de

la prairie dela Sarine l’abaissement du ro-cher. De là, une seconde muraille tournera le rocher vis-à-vis

ledétour queforme

la

Sarine en s’avançant vers Loyes (Loyes, l’ancien nom français de Laupen). Mes bourgeois, je les veux libres et tonjours armés, ils habiteront une ville-fran-che !

Je

leur octroierai une charte comme de longtemps

il

ne s'en est pointoctroyé, Mais, à mes libres bourgeois, il faut une bannière ! Oui, quelles couleurs donnerai-je à ma

ville-franche ! » —En s’interrogeant ainsi, Berchtold fit un mou-vement,et jeta involontairement

les

yeux surson costume qu’il n'avait pas encore honoré d'un regard. Quelle futsa surprise et son envie derire à gorge déployée , en voyant son pourpoint

et

son haut-de-chausses tout noirs, tout couvertsdesuie d’uncôté, ettout blancs, tout enfarinés de l’autre. II s'approche de sa couche, Le charbonnier ou la charbonnière n'avait rien trouvé

%

7

ex

de mieux pour composer un lit à leur hôte que d'arranger deux sacs de charbons qu’ils avaient recouverts d’un sac à

fa-rine! Le côté que lePrince avait appuyé sur

le

sac de charbon

élait noir, l'autre côté qui avait légèremeut effleuré la cou-verture à farine s'était naturellement revêtu d’une couche blanche ! La présence d'esprit de ses hôtes dérida complète-mentle Prince

;

«ParSaladin,

dit-il,

(c'étaitun jurement usité

parmi

les

Princes depuis la Croisade ) ma franche-ville, Fri-bourg, n’aura pas d'autres couleurs que celles du lit du char-bonnier. »