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On trouve aassi fouesne. (Dic-

(Dic-tronnaire de Napoléon Lan-dais,

Des rejets de chou. Nouvelles pousses de chou.

LeTroène,sorte d'arbrisseau quicroîtdans

les

haies etporle des baies noires dont on fait

de l'encre.

Framboises. Debonnes

fram-boises.

Des bigarreaux. Un bigar-eau; grosse cerise. Il en est de bigarrées.

Müres, Müriers. Une mûre,

un Môrier.

Une pomme de terre.

Une poire.

Peler des poires, des pom-mes, On ditpelerdes pommes, éplucher des oignons, écaler

‘des noix, plumer une poule.

Des betteraves. Une bette-rave rouge, une betterave jaune.

Du poireau ou porreau, un porreau,.

Des haricots; 11faut pronon-cer le À.

Verprochain numéro.08 rm apa20

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Ledéfautde place Hous oblige de renvoyer la suite de celte série au

L.-J. Scuaun, imprimeor et éditeur,

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L’'EMULATIONS,

RECUEIL

AGRICOLE,

INDUSTRIEL, COMMERCIAL, HISTORIQUE ET

LITTÉRAIRE.

N°15.

FRIBOURG, AVRIL 1842 : PREMIÈRE QUINZAINE.

CONDITIONS DE L'ABONNEMENT.

. ætk Je nze :jours dans ce même format. Choqnenuméroé contientient $&pagpages d'impression en caractèrespression en caractères pelit-repetit-romain. Les numéros d’une année réunisn ; i formeront L

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pris l'ahoïméträt, ntenille rendue franco dans tous les lieux du Canton où ilya poste,estfixéàALbatz pour l'année. On ne peuts'abonner pour moins d'un an, Tont

Mooteneiment deJa Ville de Fribourg doitse faire.au Burcau de l’Emulation, Ruede laPréfecture numéro 198. Les abonnements du dehors doivent sefaire aux Bureoux de Poste

res-‘ E ;

pectifss lettreset argent affranchis,

AGRICULTURE.

Abordons maintenant les dernières propositions de notre article. Nous avons. dit qu'il faut

à

l'agriculteur de la terre et son premier instrument de travail, de l’argent pour faire pro-duire la terre.

Cette proposition se justifie par elle-même et par

la

défini-tion que nous avons donnée précédemment de l'Agriculture.

Toutefois elle est susceptible de quelques développements que nous allons exposer succinctement. .

Poûr

que

l’homme

se

livre aupenchant naturel qui le porle

à améliorer sa condilion au moyen du travail, il faut qu'il soit sûr de jouir des fruits de ce travail. Cette certitude sera incomplète si les habitants du pays jouissent des terres en communauté et par indivis, soit qu’ils se bornent à en re-cueillir les fruits spontanés, soit qu'ils se partagent

les

fruits

du travail commun. Dans le premier cas, le travailleur se

verrait privé, par la jouissance commune, dufruit de son

la-beur; dans le second, il y aurait intérêt pour lui à travailler

Jemoins possible , puisque sa part n'éprouverait aucune aug-mentation par le surcroît de travail qu'il s'imposerait. Si, au contraire , le territoire est divisé par portions entre les indi-vidus qui l'habitent, chacun de ceux-ci jouissant du fruit de

son propre travail, sera intéressé à lui donner tout le déve-loppement possible. Si la concession est temporaire, il conti-nuera ses travaux de manière à en retirer tout le fruit dans ie terme de la durée desa jouissance ; mais

il

n'entreprendra aucun de ces grands ouvrages de dessèchement, de clôture, d'irrigation qui s'identifient avec la valeur de laterre et sem-blent participer à'sa durée. Si la concession est perpétuelle, elle est‘alors ce qu’on appelle une propriété, et devient sus-ceptible de toutes les améliorations ct de tous les perfection-nements possibles. C'est donc seulement dans les pays où la

terre est appropriée que l'on peutLrouver une Agriculture flo-rissante.

La propriété existe bien aujourd'hui chez la plupart des peuples, même peu avancés dans la civilisation ; mais il ne faut pas que ce mot fasse illusion ; le droit de propriété n’a

toute son efficacité pour les progrès de la culture qu'antant qu'il est complet, et il n’est complet qu’autant qu’il est irré-vocable , c'est-à-dire suffisamment protégé contre

l'arbitraire

des gouvernements et les attaques des ambitieux. Si l’expé-rience prouve au cultivateur que, sous un prétexte quelcon-que ,il peut être dépouillé du fruit de son travail, il se gar-dera de courir de telles chances.

À quelles. conditions peut-on donc obtenir ce droit absolu et complet de propriété, le seul qui en mérite réellement le titre? Il doit évidemment résulter de l’impossibilité que le Gouvernement

puisse

attenter au droit, et de la nécessité

il se trouve de le protéger contre les atteintes individuelles, L'impossibilité des attaques arbitraires de la part du Gou-vernement naît principalement de la subdivision très-consi-dérable de la propriété ; qui rend chaque atlaque isolée sans résultat pour la cupidité du pouvoir, puisque une seule spo-liation ne lui procurerait qu’une fraction extrêmement

petite

de la richesse territoriale , et qu’un grand nombre de pareils attentats lui deviendrait dangereux par la multiplicité d’enne-mis qu'il lui susciterait. Cette impossibilité peut aussi résulter

de la coalition des intérêts des propriétaires; coalition

orga-nisée, capable de se défendre contre les attaques, et d’inter-venir puissamment dans

l'action

du Gouvernement,

Cette dernière condition préserve aussi la propriété d’un autre genre de spoliation qui n'attente pas moins à sa pléni-tude; nous voulons dire l’exagéraltion ou l’injuste répartition des impôts. La contribution payée au (Gouvernement par chaque possesseur deterre , représente les frais de la protec-tion qu'il accorde à la propriété. Mais ce puissant salarié pourrait , comme on en a des exemples dans le monde , exi-ger un prix excessif de ce travail, si les propriétaires n'étaient appelés à en discuter et à en fixer les limites. Enfin , la mau-vaise réparlition de l'impôt peut encore , soit par ignorance des vrais principes économiques, soit en l'absence de cette intervention des propriétaires dans le Gouvernement , donner des bornes fort étroites au droit de propriété; par exemple,

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l'impôt prélevé sur le produit

brut

ne manque pas d'avoir cet effet: ainsi, en supposant que la cutture commune produis£t le doubledesfrais, l'impôtde la dîme enlèverait le cinquième du produit net ; mais une culture industrielle perfectionnée pourrait bien ne produire d'abord que les onze dixièmes des frais, et dans ce cas,la dime viendrait même attaquer le capi-tal. Une pareille assiette de l'impôt aurait donc pour effet d'établir une immobilité complète et une rouline aveugle dans les procédés agricoles, puisque chaque avance faite à la terre augmenterait, pour celui qui la ferait, le rapport de l'impôt au revenu; elle assignerait donc des bornes à la libre disposi-tion de la propriété et l’empêcherait d'être complète. C'est à cette cause qu'on doit attribuer en partie la médiocrité et l'immobilité généralede l'Agriculture dans les pays soumisàla dîme. Les fermiers anglais ont réussi à neutraliser en partie ces mauvais eflets par des abonnements avec les décimateurs.

Enfin , la propriété cesse aussi d’être complète quand

son

étendue n’est pas proportionnée au capital mobilier de ses

pos-sesseurs, puisqu’alors ceux-ci ne peuvent cn tirer tous les avantages qu'elle procure à ceux qui possèdent un capital suf-fisant. Alors aussi-elle cesse de recevoir les travaux d’amélio-ration et de conservation qui sont dévolus au propriétaire.

Cette disproportion estordinairement

la

suite des loisde

subs-titution , de majorat et de main-morte , rendues pour perpé-tuer la richesse dans une caste privilégiée. Elles ont pour ré-sultat d'empêcher que la propriété ne passe des mains qui manquent de capitaux mobiliers, et qui, la laissant dépérir, trouveraient

de

l’avantage à vendre , dans

celles

qui, ayant ex-cédantde ces capitaux, pourraient non seulement acheter, mais encore améliorer. L'expériençe prouve en effet que chaque mutation, provenant d'achat ou d'échange, est suivie de

tra-“

vaux favorables au perfectionnement

de

la culture, et c’est

-en cela surtout que

se

faisait remarquer l'influence engourdis-sante des fiefs lodables. Ces mêmes lois, dont nous avons parlé tout à l’heure , tendent aussi à concentrer les biens-fonds dans un petit nombre de mains, et paf conséquent à les rendre de plus en plus disproportionnés an capital mobi-lier des propriétaires ; elles amènent donc ainsi une dégrada-tion progressive et accélérée de l’Agriculture du pays auquel on les impose.

Ces effets ne peuvent être palliés que par l'existence d’une grande richesse mobiliaire , produite parun commerce étendu et placée à côté de ces vastes possessions territoriales, Alors se forme une

classe

de capitalistes qui, sous lenom de fermiers, sont de véritables propriétaires temporaires du sol et y ap-portent

les

capitaux qui manquent aux propriétaires

titulaires,

Ainsi l'Angleterre a une bonne Agriculture , parce qu'elle est divisée en propriétés peu étendues, nommées fermes , pro-portionnées au capital d'exploitation , et non parce qu'il existe une abstraction nommée grande propriété,

qui,

en réalité,

n’a d'autres fonctions que de toucher à perpétuité les intérêts du capital d'achat de ces domaines, en bornant letemps de la jouissance du propriétaire temporaire , et l'empéchant

ainsi

a

de mettre à la culture tout l'intérêt d'un propriétaire incom-mutable,

Telles sont les conditions indispensables pour que le plus fort capital possible soit appliqué à la culture des terres. Si nous en faisonsl'application au canton de Fribourg, nous trou-verons que ce pays, à quila nature a accordé un bon sol, un climat tempéré et une population robuste, est rnis actuelle-ment en position de donner à son Agriculture an rapide ac-croissemenl, à mesure que l'instruction du peuple sera assez avancée pour lui en faire concevoir l'importance et choisir les vrais moyens, Le Gouvernement , sorti du libre choix des citoyens, et n'ayant à combattre ni des principes , ni des

mmou-véments anarchiqnes , est assez fort pour faire respecter la propriété et l'autorité des lois qui

la

protégent. Il est intéresé

à la propriélé par

sa

constitution même , qui en rend les pro.

priélaires, les agriculteurs, partieintégranteet prépondérante, L'égalité politique et l'égalité civile sont garanties , de sorte qu'aucun genre dé propriété n’est favorisé aux dépens des

autres, et qu’ils sont à peu près tous librement commer-çables, Les entraves féodales ont disparu. La dîme est en ma-jeure partie rachetée , et laloi en facilite le moyen à ceux qui n’ont pas su encore apprécier cetimmense bienfait. Le système hypothécaire a établi sur de bonnes bases le crédit public et particulier, et les capitaux abondent assez pour que l’agri-culteur puisse se les procurer à un taux modéré, Celui-làa même , qui n’a pas d’hypothèques à fournir, trouve encore facilement

l’argent

nécessaire à ses entreprises agricoles, s’il a su mériter la réputation d'homme intelligent, économe, laborieux , fuyant les cabarets et fidèleà tenir sa parole. Placé pour ainsi dire au centre de plusieurs marchés et lieux de consommation considérables, ce pays ne manque pas de dé.

bouchés avantageux pour ses productions agricoles, et elles acquerront toujours plusde valeur, s’il se hâte de multiplier el améliorer ses voies de communication. Le Code

civil

a in-terdit pour l’avenir les subslitulions ; il est à désirer que le Gouvernement prenne de sages mesures pour

faire

disparaître celles qui existent, et qu'il s'applique sérieusement à dimi-nuer la main-morte. Nous exprimons encorc le vœu que la disparition des péages intérieurs en Suisse vienne donner au commerce toute, la liberté qu’il est en notre pouvair de lui procurer , et qui est le vrai principe vivifiant de l'Agriculture.

Voyons maintenant, pour terminer, silaloi et la coutume ont fait au fermier, dans ce pays, une position telle qu’il puisse avec confiance et sécurité travailler au perfectionne-ment de ses cultures , et y engager les capilaux nécessaires,

Nous

disons

hardiment NON , ct nous invoquons, dansl'intérêt

du propriétaire , qui n’est autre que celui des progrès de l'A-griculture, une réforme cn cette matière.

Une disposition législative, n'ayant en vue que

l’intérêt

du seigneur direct , avait frappé du /od toute amodialion dont la durée excèderait le terme de neufans.

À côté de cela s'est établic la coutume de stipuler dans ces contrats le droit de les résilier librement tous les trois ans,

ss 3 4

Il est encore généralement d'usage que le propriétaire du fonds se réserve une partie notable des produits en nature, ordinairement

la

troisième

part,

désignée sous le nom de zer-rage; et souvent encore, depuis le rachât de la dîme , le ter-rage et la dîme,

Enfin , l’usage presque général est encore que les fermiers entrent en possession à la Chaire-S'-Pierre (22° février), et

|

que

le

fermiersortant fasse les semailles d'Automne, qu'il vient ensuite récolter l'été qui suit la sortie du domaine.

Nous aurons rendu un service éminent à la cause du pro-grès agricole dans ceCanton , si nous parvenons à convaincre ses habitants que cette loi restrictive de la durée des baux et les usages que nous venons de signaler sont inconciliables avec l’Agriculture perfectionnée. Essayons donc d’éclairer la question des propriétaires et des baux,

Sous

le

rapport

de

l'intérêt général,

il

est avantageus qu’une grande quantité de propriétés rurales soit possédée par une classe d'individus et exploitée par une autre. À la vérité, quel-ques propriétaires cullivent avecintelligence , améliorent leurs terres, et livrent à la consommation une quantité considé-rable de bons produils; mais en général les fermiers tirent des terres plus de fruits, exécutent à meilleur marché leurs travaux , font plus d’économies , et livrent au public plus de productions;

et,

lorsque les baux ont une durée assez pro-longée pour que le fermier recueille le prix de ses avances et de ses améliorations , laterre elle-même gagne à être cultivée par lui.

Cependant, nous sommes loin de nier que le propriétaire seul peut entreprendre les grands travaux d'amélioration, tels que leschemins d'exploitation , les canauxd'irrigation ou de dessèchement, et tout ce qui fera par la suite une terre féconde et productive. Intéressé à augmenter la valeur de ses fonds, et travaillant pour soi et ses enfants, il se livrera à d’utiles opérations; plus instruit, il introduira de nouveaux procédés de culture, de nouveaux instruments, des plantes nouvelles,

et,

servant d'exemple à ses voisins, fera faire des progrès

à

l'Agriculture. Tout le monde sait les services ren-dus dans ce genre

par

les propriétaires du Breitfeld , de Grand-fey, Remetzwyl, Wallenried, Greng et Rosières.

Après être convenu de ces faits, et désirant que d’habiles propriétaires continuent À. s'occuper de l'amélioration de leurs terres , Nous croyons qu’il serait avantageux qu'ils les remissent ensuite à des fermiers instruits par leur exemple et disposés à bien faire. En effet, le propriétaire

néglige ordinairement une foule de détails qui , pour être

pe-tits, deviennent importants, s’il ne suit guères les foires et les marchés, et reste ainsi étranger à bien des spéculations lucratives ; il surveille moins bien ses domestiques , desquels il vit trop séparé ; il est souvent forcé de confier ses travaux, sa surveillance à des personnes peu intéressées à le bien ser-vir; il consomme beaucoup plus, et livre par conséquent beaucoup moins dedenrées aux marchés, Le fermier, au

con-traire , tire parti de tout

et

en temps opportun; partageant

Ja table et le travail de ses domestiques et de ses ouvriers, il est plus fidèlement servi par eux, puisqu'ils n’osent ni rester plus long-temps

à

table, nitravailler moins long-temps que

lui;

il consomme

peu,

et, forcé de payer ses fermages avec exac-titude , il alimente plus fréquemment les marchés avec ses productions,

Au reste, il est agréable pour le propriétaire qui habite

la campagne de s’y livrer à quelques opérations agricoles , et il est utile pour

le

public qu'il y fasse des expériences et des essais ; mais il est nécessaire que la plupart des terres soient cultivées pardes fermiers, ou, ce qui revient au même , par des propriétaires-paysans, menant vie de fermiers. Il faut donc parler des baux.

À proprement parler, dit un auteur anglais, le bail est un contrat qui a pour base les principes de l’équité, et qui est consenti par deux individus pour leur avantage mutuel. Le propriétaire possède un droit de propriété absolue sur une portion de terre et surles revenus qu’elle produit; le fermier achète pour un certain nombre d’années le droit de disposer des productions de cette terre, moyennant un prix qu’il paie annuellement. Le premier tire d’un capital territorial les in-térêts annuels qui font sa rente; le second jouit d’un capital mobilier qui donne naissanceà celte rente et produit enoutre un bénéfice à celui qui l’acquitte. Ce capital mobilier consiste dans la somme d'argent nécessaire pour mettre la ferme en état de produire, dans les connaissances agronomiques qui doivent le diriger dans ses travaux, et dans son industrie par-ticulière qui tire un plus on moins grand parti et de l'argent et des uotions.

Lesprincipes de cette matière ayant été observés, les inté-rêts ayant été balancés , et la bonne foi présidant de part et d'autre à l'exécution du contrat, le propriétaire et le fermier

se trouvent placés et doivent chercher à se maintenir dans la situation la plus avantageuse àtous deux, que la nature de ce pacte puisse admettre.

T! est bien certain que le montant du fermage ou rente annuelle dépend de beaucoup de circonstances, telles que la richesse de la contrée , le prix des productions, le taux des charges publiques, la facilité des débouchés etdes transports,

la distance des marchés, la concurrence entre les divers fer-miers, et la nature des produits que peut donner la terre,

les travaux qu'elle exige , et les avantages de sa construction et de ses ressources. Quant au fermier , il doit en outre envi-sager le capital dont il peut disposer

,

les stipulations et la du-rée de son bail.

Lorsqu’il s’agit de passer un bail à un

fermier,

le

proprié-! taire doit, toutes choses égales d’ailleurs, préférer celui qui

a travaillé sur sa terre, qui l’a exploitée et la connait bien; il doit préférer celui qui a de l'aisance, de l’intelligence , de la

santé, et qui surtout aitde la conduite , un esprit d'ordre et d'économie et un éloignement décidé pour la vie de cabaret.

L'époque de l'entrée en jouissance est une stipulation très im-portante , surtout pour le fermier entrant, et par conséquent

su

À

du