MANIÈRE DE CONNAITRE LES BONNES FAUX ET DE LES AFFILER.
[I est on ne peut plus important pour
les
agriculteursd'être
à même
de
distinguer les bonnes faux et les mauvaises, et de reconnaître les défectuosités de cet outil dont ils doivent scservir journellement dans la belle saison. Ces défectuosités proviennent, et de la qualité de l'acier ou du
fer,
et de laroanière dont elles ont été trempées, ensorte qu'une partie de la faux est très dure et l’autre très molle, parce que
le
fermélangé avec l'acier domine en une placc et l’acier dans une autre.
Afin de reconnaître l'inégalité du mélange ou son identité, on prend
un
couteau, el; avec son tranchant , on frappe de petits coupscontrecelui
de la faux; on jugera dechaque partie par l'impression que le couleau y laissera, Il est bien des marchands qui se prêteront difficilement à cette expérience;mais,à défautdecouteau , on peutse
servir
d'une petite lime douce , et la promener lentement sur diverses parties du cou-pant : on remarque alors les endroils où elle mord plus ou moins;
erfin , s’il faut la rejeter ou l'acheter, La pierre à ai-guiser démontre également les défauts.Lorsqu'on a acheté unt faux sans avoir pu reconnaitre les endroits mous ou durs, le premier soin, avant de s’en servir, doit être de les rechercher par un des trois moyens ci-dessus
énoncés , et surtout par un des derniers, et de marquer sur la lame, avec un instrument pointu , les endroits mous et les
endroits durs. .
Lorsqu'il s'agira d'établir le tranchant des endroits mous, on lesmouillera avec de l’eau froide , ainsi que le marteau et l’enclume, jusqu’à ce que
le
tranchantsoit
établi, et, aucon-traire, le tout sera laissé à sec, lorsqu'il s’agira de l’établir dans les endroits durs. À sec, les coups détrempent un peu
ta lame , et l’adoucissent; l'eau froide lui donne une trempe
plus dure. ‘
Peu de personnes savent bien battre les faux , et untrès grand nombre les abîment ; de là ces lames festonnées ct à tranchant inégal. I! faut battre également partout , et toujours enproportion de la qualité du fer dans l'endroit où l'on bat.
Le tranchant d’une fauxdestinéeà couperdes herbes fortes, tellesque le sainfoin , la luzerne, les prairies à gros foin,
ete.
doit être court; il sera tenu long et bien aplati sil'on doit faucher des herbes fines, On doit avoir la même attention, lorsqu'on aiguise la lame avec la pierre.
Les faucheurs se fatiguent beaucoup vers le milieu du jour pour faire mordre la faux sur l'herbe sèche ; ils se servent ordinairement, pour faire couper l’outil, d’une pierre à affi-ler et d'eau, pour que cette pierre morde sur l’acier.
T1 est plus avantageux de mêler à l’eau pure de
l'acide
sui-phurique concentré (huile de, vitriol) ; il n’est pas cher, et setrouve chez tous les pharmaciens; il n’en faut qu'une once, poids suisse, mélangé à un pot et un tiers d’eau, pour obte-nir le résultat désiré. Ce n’est qu'un batz de dépense pour prix de l'acide. On trempe la pierre dans cette mixtion , et on repasse la fäux qui, de cette manière, coupéra très bien.
On sera dispensé par là de la battre aussi souvent que cela’ sc
pratique communément.
Il ya un autre moyen plasefficace encore; c'est de se ser-vir moins souvent de
la
pierre à affiler, et de remplacer son usage fréquent parl'emploi
d'un morceau deboisblanc (tremble ou peuplier; le sapin n'est pas bon , sa résine graissant la faux), de la même forme quela
pierre , et de le tremper dansl’eau mélée à l’acide sulphurique , dans laquelle on jettera aussi du sablon ou
grès pulvérisé.
C. S.
[
——<o
Bo
VOYAGES ET ÉTUDES ÉTRANGÈRES,
LETTRES D'UN FRIROURGEOIS SUR L’UKRAINE.
(Vorexles No $, 2,Bet15 de l'Emulation).
À quatre-vingt verstes. (vingt lieues)
v,
S. O. de Kiof, on trouve sur la grand'-route Bialatzerkiew (Eglise blanche), qui cst en même temps ville de district et propriété de la com-tesse Branitzka. Cette ville , très commerçante , compte envi-rondix mille Israélites, et sert de premier entrepôt aux mar-chandises qui arrivent de Russie et de Pologne. Cet étatpro-1 Lettre écrite en 1835,
spère est dû à la protection particulière de la comtesse. Elle ne réussitpourtant pas toujours à mettre les habitants à cou-vert de la rapacité des agents du £sc, Car il arrive subitement de temps à autre un colonelquelconque de S'-Pétersbourg,
lequel, sous prétexte de rechercher et punir des contreban-diers, met toutesles bouliques
et
les magasins sousle
scelté,et n’abandonne la vache à lait qu’après l'avoir bien traite.
Bialatzerkiew ressemble alors à une
ville
prise d'assaut. Elle est rançonnée par un ennemi impitoyable , et ne peut se ra-cheter du pillage qu’au prix le plus élevé.C’est à Bialatzerkiew que j'ai rencontré Mad° Saritchof.
“5 5
emC’est une compatriote, une Fribourgeoise , une demoiselle Billet d'Estavayer , mariéeà un officier russe, et déjà mèrede trois garçons, dont l’aîné porte
l’uniforme...
La comtesse Branitzka est sanscontredit l'un des plusgrands propriétaires Lerriens de l’Europe. Outre des capitaux consi-dérables, placés à la banque de S'-Pétersbourg, cette vieille dame ne possède pas moins de cent mille paysans mâles (la valeur moyenne d'un serf est de vingt-cinq louis) et un terri-toire qui menace d’envahir tout le gouvernement de Kiol, sans compter les terres de Volhynie, Aussi, défense , dit-on, lui a-t-il été faite d'agrandir ses possessions. Le noyau de cette immense fortune lui avait été laissé par son mari, le
comte Branitzki, grand hetman, soit maréchal des armées de Pologne. Elle-même est d’origine russe et nièce du fameux Potemkin, Par une administration sage et habile, par beau-coup d’ordre et d’économie , elle à
su
arrondir ses domaines et en tripler le revenu. Elle gouverne aujourd'hui une prin-cipaulé, àlaquelle il ne manque qu’un titre. Sa résidence est une cour au petit pied,plus splendide que mainle cour d’Al-lemagne. Cependant, la maison qu’elle habite en hiverà Bia-latzerkief a peu d'apparence, et ne se distingue des autres que par sa grandeur, On voit dansla
salle à manger un grand tableauà l’huile , représentant la prise d'Otchakof. On oublia de le voiler lors du passage de l'ambassadeur ture qui s’ar-rêta à Alexandrie. Pour corriger cet oubli , on plaça l’ambas-sadeur et ses gens , qui dinaient dans cette salle, de manière à ce qu’ils tournassent le dos au tableau. Déjà très avancée en âge, Mad“ Branitzka ne laisse pas de diriger la hautead-ministration de ses biens, Son intendant, Dombrowski, est un parvenu qui tranche du grand seigneur,
et
aurait besoinde conirôle dans l’exercice de son autorité; car il Lyrannise les employés suballernes.
Un fils unique sera l'héritier de cette fortune colossale.
C’ostle comte Branitzki, déjà père d’une nombreuse famille, et distingué par les qualités les plus estimables. Bon père, bon fils, bon époux, il traite tout le monde avec une bien-veillance et une affabilité qui lui concilient toutes les
affce-“tions, Maint particulier chez nous, quine luiva pas à la che-ville, ni pour l’opulence ,ni pour l'illustration de nom
,
pour-rait prendre chez ce magnat des leçons de courtoisie. Il est bien vrai que le: bon sens n’a pas
été
donné à chacun.Les demoiselles Branitzki sont des types de beauté, de
grâces et de vertus. On ne s'étonne pas de leur trouver tant d'excellentes qualités, quand on connaît
M"
de Beaupré, qui a présidé à leur éducation.Comme j'étais attaché à la maison du comte, on convint du jour où
je
serais présenté àla comtesse douairière. Jeme trouvai au salon à l'heure indiquée, Il était déjà rempli de monde. Il paraît que le comte avait oublié ma présentation, car je l’attendis long-temps. Voyant qu’il ne paraissait pas,je perçai hardiment le rangdes courtisans qui faisaient cercle autour de la haute dame ,je me présentai moi-même , etme nommai. Elleme fit un accueil fort obligeant, puis je revins
me confondre dans la foule étonnée de la liberté grande que j'avais prise. Voici les noms dequelques personnes qui com-posaientla société dujour :le comte Worontzof, gendre de la comtesse ; le général
Wytt,
descendantdel'illustre
pension-naire de Hollande; le général Kissilef, dont la Moidavie et la Valachie n’oublieront jamais la sage administrationpen-dant
les
terribles années du choléra ; le gouverneur de Kiof, Lewaschof; la comtesse ArthurPotocka, etc.La petite cour passe l’été à Alexandrie , magnifique licu de plaisance, à un quart de lieue de la ville. Ce n'était encore,
à la fin dusiecle passé, que la steppe nue etsilencieuse de l'Ukraine, telle que je vous l’ai dépeinte, à quelques ravins près, dont
les
parois étaient couvertes d’une végétation sau-vage. Le caprice d’un despote y a fait surgir, comme paren-chantement, une oasis délicieuse, donner une idée.
dont j'essaierai de vous Le génie d’un Le Nôtre paraît avoir présidé à la distribu-tion et à l’arrangement
du
jardin. L'art en a fait presquetous
les frais, la nature n'a fourni que le terrain et l’exposition.
Situé au midi , sur la rive gauche de la Ross , ce beau jar-din occupe une mi-côte, dont la pente est très douce , et qui le met
à
l’abri des vents. Bien qu’il soit baigné par la rivière, on a accaparé tous les filets d'eau qui sourdaient sur les hau-teurs voisines. On a planté une forêt tout auprès, et l’autre côté de la grand’-roule est bordé de maisons champêtres, La maison de la comtesse a le même caractère de simplicité que son ‘château en ville. C’est une ancienne Kartchma, soit hô-tellerie, qu'on a remaniée, et qui offre encore par-ci par-là des traces de sa première destination.Mais d’élégants pavillons ont été construits à l’entour, chacun avec son esplanade ,ses parterres et ses boulingrins. Bien que le jardin n’occupe qu’environ vint-cinq arpents , il paraît beaucoup plus grand, par le soin qu'’a eu l'architecte d'arrêter la vue dans certains éndroits par des bosquets et des salles de verdure, et de pla-cer dans les allées les ornements auxdistances requises,Le bois a une forme circulaire, Il est percé en patte d’oie pour mener dans les grandes allées, L'espace compris entre
te bassin et la palissade est rempli de pièces de broderies ou de gazon , ornées d'îfs, de caisses et de pots dc fleurs. Ces pièces sont séparées, d'espace en espace , par des allées de traverse.
Cascades, ruines, statucs, jets-d’eau, ponts chinois, laby-rinthe: il ne manque àce jardin aucune descréations fashion-nables obligées.
Je
me trompe , il y manque la perspective, qui se perd sur la steppe. Je n’y ai pas trouvé non plus ces grottes solitaires, si chères aux promeneurs méditatifs, ni de place isolée où l'on puisse s'abriter avec sécurité contre les curieux.À peu prèsau centre estl'enceinte sacrée , où letzar Alexan-dre prit une fois le thé, S.M, et autres membres
de
sa familleont daigné y planter quelques arbres, comme
l'indique
uneinscription placée sur chacun d'eux.
En longeant le bord septentrional , On trouve , non loin de
Va À
er
l'hermitage , une enceinte fermée , au milieu de laquelle est une niche surmontée d’une coupole reposant sur des colonnes.
C'est le monument de Potemkin. Sur la porte grillée, qui sert d'entrée, on lit ces vers ridicules
:
Profane, avant d'entrer , interroge ton cœur;
Peut-il de l’amilié apprécier la valeur?
I! est peupoli d'appeler chaque
visiteur
profane,etde dou-ter en mauvais vers qu’il puisse apprécier la valeur de l'a-mitié, Il se demande à proposde quoi on lui adresse celte rude apostrophe,et
il doit réfléchir long-temps pour trouver que ,l’amitié du propriétaire ayant érigé ce monument au grand homme,se donne
ici
une valeur qu’elle necroit pas qu'on puisse assez apprécier. Le buste colossal du Satrape csten marbre blanc. Le socle-est orné de branches de chêne , de trophées d'armes et d'une figure de serpent, dont je ne devinai pas la signification. Le hérosa l'air arrogant, hautain. II semblevous toiser par-dessus l'épaule. On éprouve un sentiment de dé-goût en le regardant. Deux vers russes, gravés sur la base, peuvent se traduire ainsi :Utile en paix, comme pendant
la
guerre,T] fut cher à Catherine, et me tint lieu de père.
En sortant, vous trouvez encore sur la porte deux vers polonais, non moins emphatiques que ceux ci-dessus. Ils sont de Trembecki,chantre de Sofioufka , autre jardin de plai-sance près d'Ouman. Le sens en est :
IciD'umitie
,
cette idoledes grands cœurs, recoitun pur hommage. Celle gui reposesur la vertu, dure au-delirdu tombeau.C'est un bien
bizarre
assemblage , que toutes ces idéessor-ties du cerveau du poète , comme les dés d'un cornet, Pertu, Potemkin, grand cœur , emitié doivent bien s'étonner de se trouver groupés ensemble.
Une galerie en hémicycle, dite la Colonnade, non loin du pont chinois, est décorée de quatorze bustes et statues an-tiques, et terminée par deux cabinets. Dans l'an se Lrouve un magnifique vase de Pporphyre, dans l'autre une statue
de femme, exhumée à Rome.
I
lui manquait la têle et lesbras; mais la draperie était si belle, qu’elle ne fut cédée qu'à un grand
prix.
On remplaça les parties manquantes, mais le sculpteur moderne ne fut pas heureux.Dans le pavillon /mpér/al, ainsi nommé à cause que l’Empe-reur Alexandre y alogé, On voit des chefs-d'œuvre en marbre et en bronze. L'appartement est meublé avec autant
de
sim-plicité que de goût, On y conserve religieusement deux bou-gies, à demi consumées à l'usage de l'Autocrate. On y voit des bronzes dorés de toute beauté , ouvrage de Ravrio, des statues antiques ,
ut
vage de porphyre offertà la Comtesse par le tzar Nicolas, des vases de Chine, de la porcelaine tur-que, etc. Ce pavillon n’est jamais occupé. Ceci me rappelle un trait curieux que j'ai recueilli en voyageant dans le gou-vernement de Kharkof. Fatigués par une longue course, mes chevaux soupiraient après un gîte; c'était lesoir, Long-temps nous nc vimes quela
plaine ; enfin une habitation s'offre dans le lointain à nos regards. En approchant, je fus frappé dusilence et de lasolitudequi régnaient tout à l'entour, La mai-sOn était vaste, mais portes et volets étaient fermés, et per-sonne n'était là pour répondre, Force nous fut de gagner à grand—peine un autre gîte, Aux questions que
je
fis à ce sujet,it fut répondu que le Tzar s'étant unjour arrêté dans
l’hôtel-lerie que j'avais trouvée-déserte, pour y satisfaire un besoin, auquel les rois sont exposés comme les derniers sujets, celle circonstance avait consacré la maison , qui depuis reste fer-mée aux profanes. Je reviens à Alexandrie.
Pour rompre la continuité du plan, on a treusé de pro-fondes ravines où sourdent quelques sources, qui alimentent de petils étangs et les jets-d'eau. L'une de ces sources
jaillit
dans un ravin très large, dit le Paradis. Agvéablement
om-bragée, elle fournit une eau aussi limpide qu’agréable. On l'a garantie par une maçonnerie , sur laquelle je trouvai deux
‘ vers russes, meilleurs que tous les précédents , etdont
le
sensest : Cette source vaut mieux que le Pactole. Il ne roule que de l'or : elle conserve la vie.
La création la plus récente est le jardin dit de Farna, construitaprès la campagne de 1827-1828, en mémoire de la prise de cette forteresse. C'estlà qu'est placé le canon qui, comme celui du palais royal, annonce le coup de midi. On y trouve quantité d'arbres exotiques, tels que le tamarise, l’o-livier, le scompéa, le pignet, le sumach, etc, Au centre est une fontaine qui coule d'un rocherartificiel, sur lequel est assise une jeune fille, assez mal sculptée, el pleurant sur la perte de son vase, que l’on voit cassé à ses pieds. T'out-près de là un lion niaigre et triste fait une mine piteuse. Plus bas ce sont des moujiks (paysans) en bois peint et de grandeur presque naturelle, qui exécutent un quadrille. Un autre per-sannage assis toutauprès entre deux chiens ctarmé duknout
,
semble les surveiller.
Mais ce qui fixa surtout mon attention dans. un angle pres.
que inaperçu, c'est une pierre tumulaire en marbre blanc, trouvé à Varna et envoyé à la Comtesse par son gendre Wn-rontzof. On l'a incrustée dans un socle , qui supporte un grand vase. Malheureusement ce monument est endommagé,
surtout l'épitaphe grecque , donton nepeut déchiflrer qu'une partie. On v distingue trois figures principales dont la pose, les proportions et la draperie sont de véritable style antique, L'Orangerie d'Alexandrie est parfaitement bien montée.
On voit dans les serres chaudes l’arbre à thé, l'arbre à café, le palmiersagou , le cèdre duLiban , la canne à sucre,
ete.
Lerhkus toxicodendron , importé exprès de l'étranger forme en plusieurs endroits de belles nappes de verdure.
Ce magnifique jardin est d'un accès facile depuis la route postale , qui en forme la tangente. ZI n'ya ni muraille, ni grillage , ni sentinelle. Chacun peut y entrer , le pauvre
comme
le
riche, le serf comme le maître , l'étranger commel’indigène. Tout le monde peut l'examinerà son aise et y ren-contrer par fois la vieille Comtesse douairière le parcourant dans un petit siége à roulettes traîné parunvalet. Quand, par
une
belle
soirée d'été, l'air retentit des crisjoyeux desenfantsss 3 ea
Branicki, qu’on est témoin de leurs jeux, quand les’ allées odorantes sont animées pardes groupes de promeneurs, dont les costumes diaprés se détachent harmonieusement sur le fond de verdure, quand
les
laquais en grande livrée lescroisenten tout sens, portant partout des rafraîchissements, quand des officiers en uniforme, des dames en brillante toilette se réunissent sous les charmilles autour de la table àthé, tandis
que tout auprès la musique militaire exécute des fanfares ;
quand on voit ainsi le luxe des villes s'associer aux plaisirs champêtres ,et les beaux-arts prodiguant
leurs
chefs-d’œuvre donnerla maïn à la nature , pour élever sur lefoyer de famille un palais hospitalier , où tout respire l’abondance , la sécurité el laconcorde , alors la scène est vraiment féerique, le coup d’œil ravissant , l’enivrement des sens complet. On oublie un instant le poids de la vie, les larmes qui coulent sur la terre ; on est tenté de croire que le bonheur existe dans ces‘
lieuxenchanteurs, etl'illusion ne cesse que lorsqu’en sortant de là , vous apercevez la misérable chaumière de l’esclave,
lieuxenchanteurs, etl'illusion ne cesse que lorsqu’en sortant de là , vous apercevez la misérable chaumière de l’esclave,