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Ce sont les initiales d'un NiKA verset slavon , qu'on peut traduire

ainsi : Jésus-Christ a racheté sur la croix le sang d’Adam,

J'ai oublié de vous dire qu'à gauche en entrant sont enca-drés trois drapeaux

et

les clés de Silistrie, pris sur les Turcs en 1828. Al'entrée même, on vend des imagessculptéesavec beaucoup d’art en bois de cèdre , et dont

le

prix varie depuis

80 kopèques à 100 roubles (6 batz à 260 francs).

Aprèsl'églisedeS'Elie,

la

plus ancienne

estcclle

deS* Basile,

Elle fut bâtie par Wladimir

à

l'endroit mêmes'élevait lasta,

tuedePéroune , ce Dieu redoutable dont le nom consacrait le serment de tous les Slaves. Sa statue avait latête d'argent, les oreilles et les moustaches d'or, les jambes de fer, et le reste du corps d’un bois très dur. Péroune paraît avoir été la même divinité qu'on adorait sur les côtes de la Prusse sous

le nom. de Zamolxis et qui habitait le châfeau d’ambre jaune.

Ce brillant palais, rendez-vous des magiciens et des bienheu-reux, s'élevait dans l’Udainsakur ou champ de l'immortalité,

4 7

Vers

le

milieu du dixième siècle, Wladimir ayant embrasséJe

christianisme, fit attacher la statue dePérouneà la queue d'un cheval, puis jeter dans le Dniepre. Des cavaliers la suivaient sur les deux

rives

pour la repousser dans lesflots, quand elle se rapprochait du rivage. On montre encore près des cata-ractes l'endroit où elle s'arrêta.

On neconnaît pasl'origine de Kiof. Elle est ensevelie dans les ombres des temps ‘nythiques, et /\estor ne dit pas quand cette ville fut fondée. Selon une

tradition

qui paraît être assez exacte, Ascold etDir, deux compatriotes de Rurick le Scan-dinave,. se rendant à Constantinople depuis Novogorod avec une suite nombreuse , aperçurent en chemin une petite ville située surla rive la plus élevée du Dniepre. C’était Kiof,

Ja capitaledes Khozars. Ilss'en emparèérent ety régnèrent de-puis en souverains. Oleg, un de leurs descendants, trouvant

que

la

situationde cette ville sur la frontière servait ses projets de conquêtes, en fit la Capitale de ses Ftais. Elle ne tarda pas à jeter un grand éclat. Les auteurs contemporains l’ap-pelaient le plus belornement

de

la Russie et même une se-conde Constantinople. Sa renommée s’étendait non seulement dans l’empire de Byzance et en Allemagne , mais encore jus-qu'aux contrées

les

plusreculéesde l'Orient; car

les

historiens

et les géographes arabes en font souvent mention. Située entre deux eaux, Kiof communiquait avec la grande Russie par la Dzieszna et avecla Mer Noire et

l'Asie

par le Dniêpre.

Son commerce était très considérable. Tous

les

ans il arrivait

de Constantinople à Kiof des flottes marchandes si riches, que les princes les plus éloignés envoyaient de nombreuses arméesàKaniof pour protégerles vaisseaux marchands contre

Ja rapacité des Polovtzis. Le cours du Dniepre depuis Kiof jusqu'à la mer s'appelait ordinairement le chemin de la fzrèce. Les Russes allaient acheter du sel en Tauride , et en rapportaient des peaux d'hermine et autres fourrures pré-cieuses , qu'ils échangeaient avec les marchands d'Orient contre des étoffes de coton , de soie'et des épiceries. Grecs,

Juifs,

Arméniens, Allemands, Moraves,, Vénitiens demeu-raient à Kiof, l'exercice du culte latinétait permis. La controverse religieuse seule était défendue , et au commen-cement du

13°

siècle le Prieur de l’Eglise latine deS'° Marie

fut chassé avec d'autres moines catholiques pour délit de pro-sélytisme. Beauplan, que je vous ai déjà cilé, trouva encore au17° siècle quatre églisescatholiques à Kiof. Plus intolérant que les Barbares de cette époque , le gouvernement russe actuel permetà peine aujourd'hui aux Latins

l'entretien

d'une mesquine chapelle. Lenombre

des

églisesrussess'élevait

à

qua-trecents sons le règne de WWladimir , eLun siècle plustardà six-cents.Le

grand

Prince Yaroslafvoulait fairedeRiofune ville ri-valede Constantinople. Les artistesgrecs qu’ilavait appelés en Russie, décorèrent les temples de peintures en mosaïque, dont j'ai vu encore quelques fragmentsdans le trésor de la basilique de S'° Sophie,

Il

représente des figures de Saints sur un fondd'oravec des couleurs d'une étonnante fraîcheur,

mais d'un dessin trés-imparfait.

Je ne crois pas qu'aucune autre ville de l'Europe aït été aussi souvent saccagée, Kiof et Constantinople furent prises, une fois la même année, l’une par les Polovtzis, l'autre par les Croisés. Une vingtaine d'années après, les Tatares fon-dirent sur Kiof, et après une résistance désespérée , celte capitale fut détruite presque de fond en comble, ettoute la population ensevelie sous ses ruines. L'église de la Dime, chef-d’œuvre des architectes grecs fut ruinée jusque dans ses fondements. Ses débris servirent depuis à la construction d'une autre église, dans les murs de laquelle on voit encore les vestiges d'une inscription ancienne. Le monastère de Pe-tchersky eut le même sort. Le bâtiment moderne est bien inférieur au premier,

Après avoir visité le jardin public, l'arsenal et quelques autres églises, je voulus revoir la vieille cilé dans son en-semble. Dans cetteintention , je montai par une belle soirée dejuin sur

la

tour élevée de laLaura, d’où la vues'étend fort loin. Les belles plaines de la Pologne se doraient à l'Ouest des feux mourants du jour, tandis que du côté opposé les ombres du ‘soir sortaient des noires forêts de la Russie. Le Borysthène coulait entre les deux pays comme une limite tra-cée par la nature. Ses flots tranquilles semblaient rendre hommage à l'antique métropole et protéger ses abords. Mé-lancoliquement accoudé sur la balustrade , j'évoquais le souvenir des anciensjours, et jeme retraçais lespopulations qui avaient successivement animé cette enceinte, les scènes grandioses dont

elle

avait été le théâtre, les luttes acharnées

qui

s’y

étaient livrées.

Je

voyais en esprit sortir de ses chan-tiersles deux centsbarques Varègues,qui

les

premières osèrent franchir les redoutables cataractes, puis la puissante flotte d'Oleg cinglant vers la mer noire pour attaquer Byzance.

Je

voyaisl'idolede Perkoune dominerla colline sacrée et les sau-vages guerriers d’Igor déposant

à

ses picds leursarmes, leurs

boucliers et de l'or‘ en signe de paix. Non loin de làs'élevait

le palais de Sviatoslaf, souillé par le sang d’illustres victimes et si souvent témoin d'affreux attentats.

Là,

j'apercevais

à peine une petite église enfoncée dans

la

terre sur les bords

du fleuve , l'église de S' Nicolas couvrait jadis le tombeau d'Ascold, traitreusement mis à mortavec son frère par Oleg.

Les os de Dir gisaient derrière le temple de S'* Irène.

Je

cherchais vainement des yeux cette fameuse porfe d'or pour-fendue par le vaillant Boleslas de Pologne , vainqueur des Russes, et si élevée qu’une flêche lancée avec force n'en

at-teignaittraversèrentpas

le

lesfaîte.ruesBientôten tout sens, C'étaientdes ombres sanglantesles

,

éplorées,Polonais égorgés par les habitants dans cette nuit funeste, prélude

: A

des lâches horreurs commises de nos Jours dans les mêmes En portant mes regards sur murs et sur la mêmenation.

j'aperçus un Cosaque

la rive orientale du Borysthène ,

qui, les brascroisés etimmobile, semblait contempler la mé-tropale avecamour, Ilme semblait voir le petit-fils de

Tchin-te 6 #8

ghiz-khan, envoyé

il

y

a

six siècles sur les mêmes lieux pour reconnaître laproie que convoitaient les Tatares. C’est de là, sans doute, qu’il mesura les portes, les remparts ct les tours tmenaçantes de Kiof, qu’il admirason aspect enchanteur, sa

position sur les bords escarpés d’un fleuve majestueux, les brillantes coupoles qui annonçaient la magnificence de ses temples, lessomptueux palais qui brillaient à travers l’épais feuillage desjardins, chefs-d'œuvredes artistes byzantins dans lesjours heureux d'Yaroslaf-le-grand. Quelle perspective plus propre à frapper d'étonnement le Mongole du désert! Mon imagination, exaltée parcespoétiques souvenirs, rappelasurla rivetousles-chefsde l'armée de Batty. Je crus voirle terrible Souday-Bayadour commander l'assaut de cette ville infortu-tunée, ct après avoir écrasé dix mille Kioviens, donner le

‘signal de sa ruine.

Toutefois ce ne fut point un peuple barbare qui subjugua un peuple civilisé. En parcourant les contrées jadis habitées par les Mongols, les côtes septentrionales du Pont-Euxin et de la Mer Caspienne, les sleppes immenses qui s'étendent

de Kasan et de Tobolsk, on trouve un grand nombre de mo-numents qui attestent leur puissance et leurs progrès dans les arts, etdont quelques-uns remontent à plus de mille ans, A Kasimof sur ’Oko, il y a un faubourg tatare, qui paraît avoir été la résidence d'un khan. On distingue parmi les ruines une haute tour ronde, un oratoire , les débris d'un palais et un mausolée , le tout construit en pierres de

taille

ou en briques. Non loin d'Astracan sont les ruines de l’an-cienne cité, et en remontant encore Je Volga , on rencontre les restes d’une ville considérable et les magnifiques décom-bres de Brakhimof. Les tombeaux sont touverts d’inscriptions qui jettent un grand jour

sur

l’histoire du peuple Tatare. J'ai

vu au musée de l’académie des sciences à S‘-Pétersbourg des objets d'art, qui témoignent de son goût, de son industrie et de ses richesses. Les T'atares ne sont devenus barbares que depuis qu’ils sont tombés sous la domination des Russes, té-moins les Nogays de Crimée, les Baschkirs , les Kirguis , etc

-Me

voilà

bien loin de Kiof, Si je me suis permis

cette

digres-sion , c'est que jetenaisàdissiper unc erreur

trop

long-temps

depuis l'Oural et le Tobol jusqu’au-delà du lac Yénissé, les| accréditée.

désertsducentredelaLéna, même lesgouvernements d'Oufa,

—— NB

ic

{

BISTERATUER 9 Se

TRISTESSBa

Oui, le printemps qui l’aime , à ma rive fidèle Vers elle encor revient plus épris et plus beau ; Et ma rive à son tour, plus aimante et plus belle, Rouvrant son sein fécond, lui sourit de nouveau.

Un doux hymen s'achève; et la vie à flots coule, Comme l’or au creuset où le feu l'a fondu:

Et le flot précieux partout s’épanche et roule.

Ce que glaçait la mort à la vie est rendu.

Et le mont, la forêt, le coteau, la prairie, La timide fleurette aux pudiques appas, Et le ruisseau muet, et la source tarie,

Tout renaît... .. l’homme hélas! lui seul ne renaît pas.

Les jours qu'il a vécu sont des herbes fauchées , Que le printemps ne peut plus faire refleurir

;

Ses rêves, ses amours, des roses arrachées, Qui lui disent: toi-même aussi tu dois mourir, Grâce, fraîcheur, beauté, vigueur, verve, jeunesse, Que de biens répartis avec d'injustes lois!

Pour l'être qui végète, ils renaissent sans cesse, Et seul l’homme qui vit, n’en jouit qu’une fois.

de

ue

files

toujoursqueplusjamaisbrillantla vigueurs'allume ton flambeaune s'énerve, ,

Mon teint perd sa fraîcheur et mon âme sa verve, Printemps, tun’es qu’un pas de plus vers lc tombeau.

N. Glasson.

——

le

4 ——

A

LA

ROSBR.

re

Legge, mia, e çrede,

‘Du superbe pavot et du lys le plus tendre,

Les plus fraîches couleurs, Mariant leur éclat, s'unissent pour te rendre

La plus belle des fleurs.

L'ambre odorant, le muse , la myrrhe orientale Ont des parfums bien doux.

Mais la suave odeur, que ton calice exhale, Bend ces parfums jaloux.

Accours, beau mois de Mai, viens poser ta couronne Sur le front du printemps,

Naissez gazons, vous fleurs, croissez, formez un trône

A la reine des champs.

VYoyez-là qui se lève, et pareille à l'aurore, Qui rougit en montant;

Plus elle ouvre son sein, plus elle se décore, Et de pourpre et d'argent.

Le papillon la voit; frétillant d’alégresse

1] vient tout rayonnant,

À ses joyeux élans, à sa folàtre ivresse,

; Je devine un amant.

N est palpitant, qui te couve et t’admire, L'insecte aérien.

Dis-moi, quand sur ton sein tendrement il soupire Rose ne sens-lu rien?

Comprends-tu sonJanfage, a-t-il une voix douce

Cet amoureux charmant?

Il te parle de l'air, des jardins, de la mousse, De toi qu'il aime tant!

Mais de tant d’autres fleurs qu’en passant il caresse, Le léger papillon,

Lui qui toujours te dit, toi seule à Ma tendresse, T’en parle-t-il? oh non !

Rose! ne pleure point! il est partout de mème Nes trompeurs en amour!

Mais moi, je t'aime encore et quand une fois j'aime,

Ce n’est pas pour un jour.

Alexandre Daguet.

L.-J, Scamm, imprimeur et éditeur.

9 r

{

'

EMULATION,

{

RECUEIL AGRICOLE, INDUSTRIEL, COMMERCIAL, HISTORIQUE ET

LITTÉRAIRE.

N° 16.

{

FRIBOURG, AVRIL 1842 : SECONDE QUINZAINE, CONDITIONS DE L’ABONNEMENT,

L'Emulation prraît tous les quinze jours dans ce même format, Chaque numcro enntient 8 pages ‘d'impression en caractères p'etit-romain. Les numéros d'une année réunis formeront un volume. Le prix de l'abonnement,lafeuille rendue franco daus tous les lieux du Canton

il

yà poste, està A5 batz pour l'année, On ne peut s'abonner pour moins d'un an. Tont

abonnement dela Ville de Fribourg doit se faire au Bureau del'Emnlation,Nue deJaPréfecture numéro 198.1.es abonnements du dehors doivent se faire aux Ilureaux de Poste res-pectifs, lettres et argent affranchis.

{

AGRICULTURE.

BUTTAGE DES POMMES DE TERRE.

Une question d’un puissant intérêtest controversée depuis quelque temps entre les plus habiles agronomes. Îl s’agit de la pomme

de

terre, cet aliment

si

universellement répandu, qui assurela subsistance du pauvre et des classes laborieuses, orne la table du riche, et forme, pour une bonne part, la nourriture de presque

tous

nos animaux domestiques. La question est de savoir si le produit de ce précieux tubercule estaugmenté ou diminué par Je buttage. On nomme

ainsi

en Agriculture l’opération qui consiste

à

rechausser les plantes avec la terre conservée dans leurs intervalles ou entre les rayons, que l’on rabat vers elles pour les forcerà former de nouvelles racines. L'opinion la plus aécréditée depuis long-temps est que les tiges buttées produisent de plus nombreux tubercules, qui grossissent considérablement la récolte. On se donnerait bien garde , sans cette croyance, de faire géné-ralement cette opération qui ne laisse pas d'exiger du temps et de la peine.

Cependant, il ne manque pas, même dans notre pays, d'agriculteurs experts et bons observateurs, qui se rappel-lent du temps où les pommes de terre n’étaient pas buttées, et où les récoltes , d’après leurs souvenirs, étaient plus abon-dantes qu’elles ne le sont aujourd'hui.

Voici quelle est à ce sujet l’opinion de l'illustre Mathieu

de Dombasle, cet homme que nous aimons à consulter , parce que toujours son raisonnement

est

éclairé par des expériences

nombreuses et faites avec soin.

» J'ai trouvé constamment, » dit-il, « dans mes essais

» comparatifs, que le buttage diminue le produit des

tuber-» cules, quoiqu'il favorise évidemment

la

végétalion des

tiges,

» qui sont toujours plus vertes et plus vigoureuses dans les plantes qui ontété builées

;

maintenant j'ai complétement

» abandonné

le

buitage de mes pommes

de

terre. Je n'oserais

» pas assurer que le résuitat sera le même dans toutes les

» espèces de sol , mais je sais que plusieurs autres cultivateurs

» ont observé, depuis quelques années , des effets semblables

» à ceux de Roville; la différence du produit a été

quelgue-» fois de plns d'un quart en faveur des parties simplement

» livrées à la houc'à cheval, sur celles qui avaient été

sou-» mises au buttage. Le résultat a été le même

dans

les années

» sèches que dans !es années humides; maïs la différence a

» été plus considérable dans les sols riches que dans les sols

» pauvres. Tl reste toutefois en faveur du buttage l'avantage

» d’unedestruction plus facile etplus complète duchiendent. » MM,

Girardin

et Dubreuil, fils, professeurs à l’école d’A-griculture de la Seine inférieure , dans une publication qu'ils ontfaite, ily a plusieurs mois, d'expériences faites avec soin et précision sur la culture de la pomme

de terre

, mention-nent aussi une perte de 6 p. % pour les pommes de terre buttées , comparativement à celles qui n’ont été que binées

sans buttage.

Des observations semblables ont été faites en Allemagne et en Belgique , probablement aussi en Angleterre.

Nous n'oserions toutefois en tirer encore uné conséquence absolue contre le buttage. Nous pensons au contraire que cette opération peut être conseillée par les circonstances du sol, dela température, des variétés mêmedu tubercule qu'on emploie ,ainsi que de laplantation plusou moins snperficielle.

Il faudrait donc que l'expérience fût répétée sous ces diverses influences. La manière dont le buttage est fait, inflne égale-ment sur ses effets; une butte large et peu élevée est préfé-rable à celle faite en monticule; le buttage à la main, de

celte première façon , est également beaucoup supérieur au battage à la charrue; donc, les buiteurs mécaniques, même

la forme des versoirs, sont également importants. On voit par ce peu de réflexions sous combien d'aspects doivent être traitées les expérimentalions agricoles.

Il demeure toujours évident

que

la questionque nons avons soulevée est d'une très haute importance, et qu'il est de l’in-térêt des agriculteurs fribourgeois de chercher à la résoudre nettement. Nous engageons tous ceux qui prennent

plaisir

à avancer les progrés du premier des arts, à entreprendre

5 2 ax

des cette année des essais comparatifs, à les faire sur nne assez grande échelle pour que l'on puisse avoir quelque foi aux résultats, et à les répéter sur différents terrains, et en ayant égard aux diverses circonstances que nous venons de

mentionner.

En publiant ensuite par la voie de ce journal, ou de toute autre manière, les résultats qu’ils auront obtenus, ils ren-dront un service éminent à la science , et contribueront d’une manière très efficace au'lsien-être de la population.

C. S.

——

MANIÈRE DE CONNAITRE LES BONNES FAUX ET DE LES AFFILER.

[I est on ne peut plus important pour

les

agriculteurs

d'être

à même

de

distinguer les bonnes faux et les mauvaises, et de reconnaître les défectuosités de cet outil dont ils doivent sc

servir journellement dans la belle saison. Ces défectuosités proviennent, et de la qualité de l'acier ou du

fer,

et de la

roanière dont elles ont été trempées, ensorte qu'une partie de la faux est très dure et l’autre très molle, parce que

le

fer

mélangé avec l'acier domine en une placc et l’acier dans une autre.

Afin de reconnaître l'inégalité du mélange ou son identité, on prend

un

couteau, el; avec son tranchant , on frappe de petits coupscontre

celui

de la faux; on jugera dechaque partie par l'impression que le couleau y laissera, Il est bien des marchands qui se prêteront difficilement à cette expérience;

mais,à défautdecouteau , on peutse

servir

d'une petite lime douce , et la promener lentement sur diverses parties du

mais,à défautdecouteau , on peutse

servir

d'une petite lime douce , et la promener lentement sur diverses parties du