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5°» Ray-srass et trefle ,

6e»

Ray-grass et trefle, S'il se soulicat bien,

7°»

Retourne et sarrasin,

8°»

Plantes sarclées et pleine fumure.

Suivant les circonstances, on peut varier la quantité de plantes appliquéesà la consommation où à lavente. Peut-on

se procurer du fumierdudehors , on livre alors au commerce près desept dixièmes du produit. Loin des débouchés, au con-traire , il convient d'appliquer aux bestiaux plus de cing

di-x1èrmnes.

C.

s.

——""3pme

se 3 2

HISTOHREo

DE LA RELIGION DES ANCIENS HELVETIESS.

VAR M. MEVER, D'ARGOVIE, CURE DE S'-JEAN A FRIBOURG.

SECOND CHAPITRE.

Idées religieuses des Helvétiens Division de ce peuple en tribus.

Nos premiers pères avaient apporté leurs idées et leurs croyances religieuses de la haute Asie, mère-patrie de la foi, mais si l'on en excepte les Chaldéens, l'idolâtrie avait Lout envahi avant la dispersion des peuples. Tes croyances des Helvétiens leur étaient communes avec les Gaulois et les Ger-mains dont la doctrine s’appela plus tard religion celtique.

Cette religion offre une analogie palpable avec celle des Perses, telle qu’Hérodote nous l’a décrite , et avec celle des Pélasges alliés des Perses, el issus comme eux de la race de Japhict.

Sculement

elle

s’était modifiée chez lesHelvétiens de tout ce

quele climat, le naturel etlesbesoins de celte nation avaient

«le particulier et de caractéristique,

Perses et Helvétiens adoraient un Dieu suprême , auquel ils ne donnaient aucune dénomination précise. La mythologie celtique emploie les mots d’As , d'Esus , comme les Grecs disent To où, (en français,

l'être),

dans lequel quelques-uns prétendent reconnaître lenom défiguré del’Jahou du Jého-vah,del'ancien testament. Les Sagas duNord appellentcetêtre suprême All! Fader, c'est-à-dire, pèrede toutes choses, éter-nellement existant, gouvernant tout par sa puissance et qui

acrééle Ciel, la terre, et les hommes !, Le nom d’4s, passa aux premiers colons asiatiques émigrés en Europe, et leur culte s'appela Culte des Ases*. Cet être suprême était adoré dans les grandes forces de la nature, dans le soleil, dans la Inne, dans les torrents ct les montagnes, au milieu des forêts dechênes, par

le

silence, l'admiration, le respect, et par des sacrifices, L'homme ne leur offrant rienqui correspondit à la haute idée qu'ils se formaientde la divinité, ils n'en faisaient ni images, ni slatues. « Tls regardaient, dit Tacite, comme

» indigne de lamajesté de l'être tout-puissant, de l’enfermer

» dans des murailles ou de le représenter sous une forme

» humaine *.»

Dans les Losquets

et

les taillis consacrés, ils invoquaient, sous des noms divins, cet être mystérieux, accessible seule-ment à un sentiment de vénération profonde. La plus belle image de la divinité leur semblait reluire dans les rayons en-flammés du soleil levant, dans les pâles clartés de la lune éclairant la sombre nuit des lacs, dans la nature entière, dans la plénitude

de

ses bienfaits, dans ses dévastations même;

et dans chaque chose , pour ainsi dire, ils sentaient la pré-Sence decet être dont tout l’univers était le temple.

* L'Edila islandaise.

* Blumhart, Mistoire des Missions.

3 De mortbus germanis C, 9.

À côté de ces êtres grandioses, ils révéraient une foule d'autres divinités secondaires , qui toutes procédant du Dieu suprême, se divisaient la terre en autant de parties soumises

à leur influence. Chaque élément, la terre, l'eau, le feu, l'air, les astres, les arbres même et les forêts, les rochers et jusqu'aux vents, obéissaient à un Dieu, à un génie particulier

auquel lepeuple recourait dans toutes ses affaires.

Mais ces idées même ne demeurèrent pas toujours dans leur pureté. Déjàau moment de l’arrivée des Celtes en Hel-vélic, nous les trouvons

divisés

en tribus,

la

religion des

| pères, loin de s'être conservée intacte parmi

les

fils, s'était plus ou moins dénaturée ou aflaiblie, en partie par le contact

6d’antres peuples , €N partie par. une vie. sauvage et guer-royante.

Les Helvéticns occidentaux

s'étaient,

dans leurs change-ments de mœurs etde religion, rapprochésdesGaulcis, leurs voisins, etavec lesquels ilssemblaient neformer qu'un peuple.

Les Gaulois, à leur tour, avoisinaient les peuples dumidi, civi-lisésde bonne heure, à imagination vive, doués d'action, qui de bonne heure avaient altéré leurs croyances originelles sous l'influence de leur nature et d’un climat chaud, Les Gaulois avaient d'ailleurs plus de lumières. Hs le devaient en grande partieàleurs fréquentes invasions enItalicet à l'établissement d'une colonie grecque, des Phocéens qui, chassés de leur patrie, l’Ionie,

le

jardin de la terre, parles guerres de Cyrus

avec lesGrces, vinrent aborder aux sauvages rives oùle Rhône débouche dans la Méditerranée, et y fonder

la

ville de

Mas-silia (Marseille), 600 ans avant

J.-C.

Les Helvétiens orientaux, aucontraire, en contact avec les Germains, qui conservèrent

leur

barbarie long-temps après que laGaule eut étéréduite en province romaine et enrichie par la connaissance des arts ct des sciences, demeurèrent comme leurs voisins d'outre-Rhin dans l'état de nature.

Les diverses

tribus

qui, à divers temps, s’établirenten Hel-vétie furentdistinguéeset classées comme

suit

par les écrivains grecs €L romains :

Premièrement, les Celtes proprement

dits,

qu’on nomma plus tard Ffelvétiens, C'est parmi eux que, grâce à leurs rela-tions avec les Gaulois, auxquels les unissait la communauté de race, nous trouvons les premières traces d'Agriculture,

quelques arts et des écrits en leltres grecques. Les jeunes gens des familles riches de l'Helvétie allaient puiser ces con-naissances à Massilia les professeurs grecs avaient fondé des écoles célèbres.

Secondement, les Celles des Hautes Alpes ou Tyrrhéniens

(

Türrhener) qui , d'après Tite-live* , ne formaient d’abord

qu'un peuple avec les Tusciens ou habitants delaToscane,

et

furent conaus plus tard sous Jenom

de

RAétiens. Dela Rhétie,

* Titetive, liv. V. C. 33. Pline, liv, NE

"es À

88

une partie d'entr'eux émigrèrent en

Îtalic

où, de leur mélange avec les fugitifs de la Grèce , naquirent un nouveau peuple,

une nouvelle langue , un nouveau culte. Le culle des Ro-mains vint aussi de ce peuple distingué entre tous les autres par la culture des sciences et des arts qu’il apprit des Grecs.

‘Ce futlanation Etrusque. Les Tusciens qui étaientrestés dans les Alpes rhéliques, vivant dans une nature effrayante, en-tourés de rochers éboulés, d’avalanches, sous un ciel

rigou-reux, élaient devenus toujours plus belliqueux, plus inhu.

mains: Tite-live dit d'eux, que « rendus sauvages par

leur

pa-»

trie,

ils ne conservèrent des temps anciens que te

lan

» gage ct encore non sans altératian !, »

Troisièmement, lesCimbres, ou plutôtKimbres, peuple de la Thrace que les Scythes avaient expulsés de leursdemeures eu Asie, et qui, serrés par les Messagètes, s'étaient jetés sur eux et les avaient refoulés derrière le Pont Euxin (650 ans avantJ. C.), débouchèrent plus tard par la mer du Nord, de

la Scandinavie et du pays des Bretons. Les Tigurins et Tugé-nois, peuplades helvéliennes , ainsi nommées des contrées qu’ils occupaient , se joignirent à eux, animés par la soif du bulin et de la gloire. Fiers de leur victoire sur les bords du

Léman, ils franchirent les Alpes avec leurs alliés et enva-hirent l’Italie. Mais les Romains ayant battu et anéanti la presque totalité des Cimbres, les restes de leur arméese re-fugièrent avec Diviko dans les Alpes helvétiques (101 ans avant

J.

C.). Les Cimbresétaient

la

plus sauvage des nalions.

Leur nom, Cimber, signifie voleur en celtique *.Îls avaient

été connus tout d'abord des Phéniciens sous celui deKimmer,

de Kamar (obscurité) comme un peuple des sombres contrées du Nord3, Ce Kamar

doit

être identique avec Gomer, dont

il

estparlé dans la table des peuples de Moïse *.

En leur qualité de peuple plus cruel que les autres, ils montraient aussi moins de connaissances que les autres en religion , méprisaient l'agriculture et mettaient leur orgueil, leur gloire el leur bonheur exclusivement dans la guerre, et parcoururent, les armesà la main, la plus grande partie de l'Europe, sans se fixer nulle part , jusqu’à ce qu'ils furent enfin complètement défaits par les généraux romains Marius

et Catulus. Ils portaient avec eux l’image d’airain de leur vieux Thor, taureau divin devant lequel ils concluaient leurs traités et faisaient leurs sacrifices,

Ces deux dernières peuplades, les Rhétiens elles Cimbres, opposèrent le plus de résistanec aux Romains et à toutes les importations étrangères en fait de religion.

Quelque varié que fût au reste le culte religieux chez ces divers peuples, quelques causes qui cussent présidé à l’orga-nisation et à l’altération des croyances ct des pratiques, ils

se trouvaient néanmoins d'accord quant aux points

fonda-! Liv. 5, chap. IL

*Hérodote. Liv. 4, chap.LE.

# Livre dela Gunèse. G.10,V. 3.

+ Bredow, Histoire ancienne.

mentaux, comme nous l'apprend Strabon qui, sous

le

rap-port de la nature, du genre de vie et de la Constitution

les

avait trouvés identiques *

* Géograph, lib, 4.

————

rm

DIPLOME DE

CHEVALERIE

DU

S'-SEPULCRE.

ACCONDÉ A UN FRIBOURGEOIS AU 16° sIÈcLE.

Depuis le temps des Croisades jusqu'au milieu du 18° siè_

cle, une foule de personnages dedistinction accomplirent des pélérinages au tombeau du Sauveur en Palestine. Les magi-.Strats, hommes d'église et capitaines fribourgeois se montrè-rent entr'autres particulièrement zélés pour ces voyages loin-tains et pieux. Nous ne citerons que l’avoyer Arsent, Falck, qui fut aussi avoyer, Rodolphe Wicht, qui devint abbé d’En-gelberg, le prévôt Werro , plusieurs Englisberg, plusieurs Praroman. Quelques-uns de ces illustres pélérins rapportè-rent avec un diplôme le Collier de Chevaliers de l'ordre du Saint-Sépulcre. Nous donnons ici la traduction de l’un de ces diplômes accordé à sire Mumbert de Praroman et signé Lusignan, qui nous paraît avoir quelque intérêt el quelque valeur historique.

« An nom de Dieu, amen. Notoire soit, à tous ceux qui

» verront les présentes qu’en l'an du salut mil cinq cent

» quinze, le noble sire Humbertde Praroman, Suisse, du

» diocèse de Lausanne, s'est rendu avec l’aide de Dieu

» dans

la

sainte cité de Jérusalem à travers Loule espèce de

» périls, qu’il a visité les très saints lieux, savoir les saints

» lieux de la nativité à Bethlchem en Juda, le Christ a

» bien voulu naître d’une Vierge, les sommets sacrés du

Cal-» vaire il est mort en croix pour notre salut, le Saint

Sé-» pulcre, celui d'où il est ressuscité glorieusement

le

troisième

» jour, le mont desOliviers où il apris son essor triomphant

» vers le Ciel , le tombeau de la Sainte Vierge au milieu de

» la vallée de Josaphat

,

et les autres lieux augustes notre

» Seigneur

a

daigné, dans son ineflable clémence , accomplir

» notre rédemption ; que le sire Humbert

a,

pareillement

» et en personne el à différentes reprises, visité dévotement

» tous les lieux consacrés par les pérégrinations et stations

» ordinaires des chrétiens modernes; que moi , frère Nicolas

» deLusignan, de l'ordre des frères mineurs de l'observance,

» gardien du Saint mont de Sion , et commissaire et

gonver-»

peur,

quoique indigne » de tous les autres lieuxde la terre

» sainte,

je

l’ai, envertu de la plénitude dela puissance apos-tolique qui m'aété confiée, et par faveur particulière,

insti-» tué, ordonné et béni en qualité de soldat (chevalier) du

» très Saint Sépulere, et le déclare par les présenles com-me tel et devant jouir à sa mort detoutes les grâces parti-culières, indalls, honneurs et priviléges dont ontacoutumé d’user et de.jouir les soldats (chevaliers) du tombeau du

Christ, Et en foi de tout ceci, cten confirmation pleine et entière, avons ordonné de faire les présentes et de lesmunir

=

=

=

»=

y=

“5 =

» et corroborer du sceau du prédit trèsSaint Sépulere. Donné

» à Jérusalem dans la Citadelle de Sion et dans

le

Cénacle,

» en l'an ci-dessus indiqué, le dix huit du mois d'août.

Le frère Nicolas g.s.

In nomine Domini amen. Notum omnibuspresentes nostras litteras inspecturis quatenusHoc anno salutis nostre millesimo quingentesimo quintodecimo nobilisvir dominus Humbertusdeprato romano Helve-tus Diœcesis Lausanensis civitalem Hicrusalem sanclam cum dei adju-torio innumeris pericnlis transmissis petiit, locaque sanctissima domi-nice videlicet nativitatis in Bethleem Juda, in qua Christus de Virgine nasci dignalus est, acculmina (?) Sancti montis Calvarii in quo pro salute nostra crucifixus et mortuus est, Sanctissimi Sepuleri unde tertia dic gloriosus resurrexit: montis etiam Oliveti sancfissimi unde

cumtriumpho celos ascendit: Sepulturamque Virginis Marie gloriose Înmedio valle Josaphat, aliaque loca sancta in quibus dudum salvalor noster sua ineffabili clementia salutem nostram operari dignatus est.

Que tamen a modernis Christi fidelibus peregrinis ordinarie

peragran-| tur ipse devoteiteratis vicibus personaliter pariter visitavit etadoravit.

Ipsumque nihilominus Dominum Humbertumdeprata romano preno-tatum ob insignem virtutem Ego frater Nicolaus de Lausignano ordinis minorumde observantia. GuardianusSancti montis Syonccterorumque locorum terresancte commissarius. etGubernator licetdemeritus aucto-ritate apostolica mihiin hacparteomni plenitudine potestatis commissa singulari gratia etprivilegio Sanctissimi Scpulcri jam dicti militem institui, ordinaviet benedixi acper presentes inslitutumet benedictura ordinatumque denuntio enm nihilominus muniendo omnibus

et

sin-gulisgratiis, indultis , dignitalibus etprivilegiis quibus supradicti

mi-lites dominici sepuleri gaudere solentetuti. Inquorum omnium fidem indubiam etrobur tutissimum presentes jussi feriet sigillo sanctissimi Sepuleri Sepe dicti consucto muniri et roborari feci. Datum Hieroso-lymis in avce Syon cenaculo sanctissimo Anno quo supramense vero

Augusti die XXVIII, ;

Tdera fr. Nicolaus g. s.

(De

la

collection de M. leDocteur Berchtold.)

INSTRUCTION PUBLIQUE.

RECUEIL DES LOCUTIONS VICIEUSES

EN USAGE DANS LE CANTON DE FRIBOURG.

SECONDE SÉRIE.

TEnnES DE CUISINE (DE BOUCHERIE ET DE BOULANGENIE).

(Suite).

LOCUTIONS VICIEUSES. TERMES FRANÇAIS.