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pure et même mixte bovine, appartiennent essentiellement à certaines localités , et, transportées loin d'elles, n'offriraient qu'un type forcé ; d'autres, tels que la culture céréale pure, sont d'une époque que notre civilisation

a dévancée, Il est donc sage de s’en tenir à l'Agriculiure

cé-réale perfectionnée, avecfourrages artificiels, annuels ou pé-et plantes industrielles. C’est au discernement de chaque cultivateur à adopter, selon ses circonstances locales

et personnelles, et en appliquant les règles que nous avons

rennes ,

. posées, l'assolement qui peut le mieux lui faire atteindre le

but.

Pour

lui

en faciliter le choix , nous terminerons cet article même des contrées basses qui avoi- |

Deces divers systèmes, lesuns, tels que la

cul-d

en citant quelques exemples d'assolements, que nous avons choisis parmi ceux qui se sont recommandés le mieux aux Agronomes dontle nom

fait

autorité dans lascience.

Commençons par rappeler l’assolement qui a été publié dans un écrit intitulé: Pratiques d'Agriculture, par un culliya-teur fribourgeois, 1828, H

se

divise en cinq Soles, dans l’ordre suivant:

|année, récoltes racines, avec forte famure. (IS à 20

|

chars , d'environ 20 quintaux par pose de 50,000 pieds de Berne).

|: ZeLe3

4

; »»» grainstreflegrains d'hiverÿ d'hiver; et de printewes

|

sansps Bomakerfumier.

5e » avoine

,

j Cet assolement a été suivi sur une Lerre légère , partie g

gra-| veleuse ou sablonneuse. Nous renvoyons, pour ses détails, double inconvénient d'exiger beaucoup de labours et de

dis-y l'écrit déjà cité. Quoique nous ne le tronvions pas exempt de

F

!

tribuer trop rarement le fumier ", de le laisser par conséquent

| tropvieillir, nous aimons

à

le placer en tête de nos

citations,

| parce qu'il

a

été sdopté par un de nos concitoyens qui

à

| prouvé que l’on peut faire de l'Agriculture perfectionnée sans

iêtre cullivaleur et sans avoir été élevé dans une

ferme-mo-j dèle , en même temps qu’il vous a donné l'atile exemple d’une

| Agriculture pratique et profitable. Nous partageons avec tout

|

le public les justes regrets qu'afait éprouver, aux Agrienlteurs fribourgcois, lamort prématurée de M'. Louis Lalive d'Epi-nay, et nous recomtnandonsà

l

imitation de nos compatriotes

le bon exemple qu'il a donné dans cette partie

| {Lu suite

C8

au prochain numero.)

——D

EEE —

HISTOAR

No

DE LA RELIGION DES ANCIENS HHSLVETIEXS.

PAR M. MEYER, D'ARGOVIE, CURÉ DE S'-JEAN A FRIBOURG !, PREMIER CHAPITRE.

Coup d'œil sur l’helvétie primitive Jugemenls des Historiens grecs et romains.

La position géographique d'un pays exerce une influence incontestable sur les

1L'ouvrage de M. Meyer, Relgton der alten Helvetier, dont nous

Gffrons

ici

lepremier chapitre que nousavonsessayédetradivfre, pourra paraître un peu trop scientifique pour notre feuille. Ccpendant dans l'ingénieux etprofond tableau, tracé par M. le Curéde St-Jean,

de

la

vie de nospremiers pères, se trouvent l'orisine et l’explication d’une foule d’usages etd’opinions même, aujourd'hui dominantes dans notre peuple, qui donnentà ce travail abstrait, aupremier abord, un intévét d'actualité.

mœurs , la longue ct la religion du ;

fi

; peuple qui l’kabite; et chez les nations d'un paganisme grossier, mœurs, langue et religion ne sontguèresque comme Loutautre

| produitdu

sol

etduclimat. C’est pourquoi

rien

nesaurait mieux

| nous faire connaître les coûtumes religieuses, l'esprit et caractère desHelvétiens qu'une description nettede leur pays et de son état physique. Avant d’avoir reça Ses premiers

colons, l'Helvétie portait,

Pern-| “preinte effrayante des ravages causés parl'inondation générale.

}

plus qu'aucune contrée, Les vestiges s'en trouventencore aujoard’hui à l’étatdeplantes etd'insectes pétrifiés, dans lesparoisdesrochers, élevésà quel-ques taille toises au dessus des vallées que. nous habitons. Le

enêmebouleversement produisitces hautes montaghesà la cîme couverte d’une neige éternelle, etqu'aucun mortel n ’asesé gra-vir jusqu’à ce jour: déserts glacés où les rayonsdu soleilper-dent leur force, el d’où descendent ces vents sauvages qni

{ sévissaient avec fureur dans

les

vallées et tes plaines de

l’Hel-4

6

4

vétie, coupées de lacs petits eLgrands, noires de forêts épaisses qui servaientde repaireaux bêtes fauves, etoùse précipitaient en mugissant et sans être domplés par aucun art humain , des rivières et des torrents impétueux qui entraînaient avec eux les pâturages et le sol des vallées. Ce n'est qu'avec effroi, et au péril de leur

vie,

que lespremiers habitantsde notre patrie auront pénétré dans ces régions inhospitalières, L'histoire conjecturale placelapremière colonisation del'Helvétie environ mille cinq cents ansaprès

le déluge.

C'est-à-dire vers letemps de la fondation de Rome. On défricha d'abord quelques-unes

de ces forêts séculaires (Urwälder) qui croissaient le long des eaux. Ce n'est que peu à peu que les colons s'aventurérent dans l’intérieurdes Alpes. Six centsansavant

J.

C., les hautes valiées où le Rhin prend sa source étaient encore inhabitées, Sous Jules-César , et d'après les données de cet historien lui-même, le pays des Helvéliens tout entier ne comptait pas plus d'habitants que.le canton de Berne

tout

seul ,

actuel-lement. Pendant des siècles, les hommes vécurentau sein des

Alpes sauvages , sans science , sans

art,

sans les instruments nécessaires à la culture du pays.

L'ignoranceet despréjugés religieux les en tenaientéloignés, La superstition, quiplaçaitleurs Dieux dansles grandes

forêts,

protégeait celles-ci contre les coups de la hache; et la coû-tume deprendre augure de

la

fluctuation desvagues, empéchait sans doute aussi tout travail pour le diguement des eaux, Le sol'incalle, et rendu marécageux par le voisinage des monta-gnes etdes forêts, nese séchait jamais aux rayons bienfaisants du soleil qui ne pouvait se faire jour à travers ces épais om-brages; de là , des pluics sans fin, des amas de neige et des bronillards qui, joints aux vents glacials, auxquels la contrée était exposée, rendaient pluslongs etplus rigoureux

les

hivers, au point que les lacs el les rivières pelaient chaque année, formant ainsi des ponts nalurels , au témoignage des hislo-riens romains, passaient des armées enlières.

Les bêtes féroces remplissaient la contrée, Des loups forts et carnaciers, des chevaux indomptés, des ures ou laureaux sauvages de la taille d’un éléphant, et qui n'épargnaient au-cun être animé , répandaient la terreur el la désolation.

Tuer

un

de ces animaux féroces, passaitpour un gestehéroïque, et les cornes des ures se conservaient comme des trophées dans les familles et servaient de coupes. Dans les Alpes rhé-tiques,au contraire , on rendail au taureau unculte dictépar l’effroi, Les sangliers étaient presque aussi redoulés que les loups. Non moins

terribles

étaient les serpents, connus plus tard sous le nomde dragons,

Séparés

de

l'Italie civilisée par des glaciers inaccessibles et des rochersà pic , car avant Annibal, les Alpes passaient pour infranchissables, aux yeux même des Grecs ct des Romains, les Helvétiens demcurèrent long-temps sans objetde compa-raisonel livrés à eux-mêmes. Quelle idée de la divinité une nature aussi sablime dans ses horreurs pouvait-elle inspirer

à des hommes élevés par elle-même à affronter toutes les craintes et Loutes

les

souffrances, endurcis par

leurs

gacrres

incessantes contre les éléments el contre les bêtes Sauvages, et dont l’humeur farouche-ne connaissait d’autre bien que l’indépendance

et

la liberté.

Peuple nomade , les Helvétiens n'avaient aucun domicile fixe. Suivis de troupeaux nombreux qui foisaient toute leur richesse, ils vaguaient de vallée en vallée, de pâlurage en pâturage , bâtissant des huttes qu’ils abandonnaient ensuite avec femmes et enfants, pour une autre contrée. Le pays abandonné était occupé par une nouvelle tribu.

Iien

dans

l’état d’affreuse aridité se trouvait l’Helvétie n’était fait pour attacher les peuples. Ce qui explique ces guerres, ces expéditions renouvelées pour se conquérir une plus riante patrie, soit en Italie, soit en Gaule,

et

qui n’eurent un terme que par la défaite des Helvétiens et leur asservissement aux

Romains.

L'entretien du bétail, qui

faisait

la principale ressource des peuplades

alpestres,

devait se ressentir de l’infécondité du

:

sol et du manque absolu de connaissances qui régnait parmi elles. Mais

le

gibier pourvoyait abondamment

à

leurs besoins, ettes poissons fourmillaient dans

les

lacs et les rivières. Tous les hommes libres se faisaient chasseurs ou guerriers , profes -sions auxquelles semblait les convier la nature du pays

lui-même.

Le nom d'Helvétie n’était pas connu, Grecs et Romains n'avaient aucune idée de la contrée. Nous ne savons pas les noms des premiers peuplesqui s*y établirent. Les nations voi-sines semblaient avoir le même droit àla possession de l'Het-vélie à litre de pays de passage et de lieu d'asyle. Des tribus refoulées hors des limites de la Gaule, de l'Italie, de la Ger.

manie, de la Norique, traversérent lesAlpes, etmainte tribu, demeurée en arrière ou malheureuse dans

ses

tentalives d'in-vasion, se créa une troisième patrie entre celle qu'il avait quittée et celle qu'il s'était flatté de conquérir. Les premiers colons de l’Helvétie furent probablement les Lygiens. Les Ibères peuvent avoir effleuré ces régions avant l'invasion d'Espagne. Vinrent plus tard des tribus celtiques de race Sau-loise,elplus tard encoredes

tribus

germano-belgiques, et des colonies de racesdiverses expulsées d'Italie. Cescolonisalions, effectuées pardespeuples différentsetàdes époques diflérentes, eurent sans doute pour résaltat une différence de dénomi-nations pour les endroits où ils s’établirent. Cinq cents ans avant

J. C.,

les motions des Grecs et des Romains sur la partie occidentale du continent étaient encore confuses et obs-cures. Ms donnaient à lous ses habitants le nom d'Hyper-boréens, deBorée , vent du nord qui , conme

l'attestent

tous.

les anciens historiens, sévissait avec furie dans la Gaule, Les monts Ryphéens donnèrent

lieu

à la fable des Cyctepes qui, au sein de ces grands laboratoires de la nature, exploi-taient et forgeaient

l'airain

, mais non sans crainte des griffons gardiens des mines d'or, qui les inquiélaient sans cesse. Ces monts RKyphéens élaient nos Alpes; prenait sa source le fabuleux Eridan auquel on donnait trois bras, dont deux, le Rhône etle Pô,allaient

se

jeter dans la Méditerranée et dont

le troisième, le Rhin sans doute, se perdait dans l'Océan sep-As

tentrional, et à l'embouchure duquel les sœurs de Pheuton métamorphosées en peupliers versaient des larmes d’aïmant ou d'ambre jaune. Dans les Alpes résidait la vierge Hyper-boréenne,, Hécarge , reine des forêts. Ce n'est que plus

tard

,

qu'on commença à distinguer, dansles monts Ryphéens, les :

7

8

Alpes des Pyrénées, et qu'on donna aux Alpicoles le nom de Gesates, deGœs, Javclot, arme dont on se servait

à

laguerre.

i Le nom d'Helvétie paraît pourla première fois dans la guerre

| des Teutons et des Cimbres (110 ans avant

J.

C.).

———ept

pc

INSTRUCTION PUBLIQUE.

—————

RECUEIL-DES LOCUTIONS VICIEUSES

EN USAGE DANS LE CANTON DE FRIBOURG.

SECONDE SÉRIE.

TENAES DE CUISINE (DE DOUCEFRIE ET DE ROUFANGAME).

(Suite).

LOCUTIONS VICIEUSES.

Schnetz , germanisme , de Schnitz ,

coupure.

Le brülon. Ça sent le brûlon, Du machiron, du mot ma-tzouron, patois, Terme riche, désignant tout ce qui noircit, charbon ou suie, Ce terme manque à la langue française.

Mais ne pourrait-il pas s'em-Ployer comme tant d'autres d'après la

loi

de l’étymologie ? Hélas! Gothon,

Quartiers de poires ou de pommes sechésau four.

Le brilé. Ça sent

le

brûlé,

Machürer , verbe. Machirer du papier,des habits,levisage.

(Acad)

Un écouvillon. On dit: écoz-villonner le four.

Un puisoir. Puisoir au long manche pourla lessive,

Briquet, Le briquet,

Pain de bougie, terme tech-nique. Ratde cave, terme po-pulaire pour désigner la bou-gie mince. et longue qui est rouléesur elle-même, etdont

on se sert dans la maison et pour descendre

à

lacave (-4c.) Mais chez nous, où l'on se sertdu pain de bougie

princi-* Celle locution est employée aussi au figuré, dans le sens d'’al-lusion mordante, de trait piquant, Mais, au lieu de dire, comme nous,

je lui ai donné un fameux schuetz , le Français dira : Je lui ai lance un traità bout-portant. Donner un chor, t'est pas plus français que

donner un schnetz.

del. Ce mets étant essentiel-lement germanique, doit pou-voir s'employer fante d'équi-valent aussi bien que l'italien macaroni, Nous en dirons au-tant du mot Knep/fel,

Ouya. Des. ouyas , patois.

musical que son correspon-dant français.

Beugnet.

Noudel. Germanisme de Nu-—

Terme qui nous paraît plus

-(La suite au prochain N°,}

d.

D.

palement pour s‘éclairer à la

mnesse matinale, le refdecave devient un rat d'église.

Gruau de froment, froment qui a été grué.

Gruau d'avoine. Avoine écra-sée et pasécra-sée par le van à

souffler.

Fleur de farine. CeMe qui a passé par

le

fin bluteau.

l’etits painsdefleur defarine.

Pains au lait.

De la recoupe. Produit

du

son moulu une seconde fois, Vermicelle ou vermicel. Mot emprunté de l'Italien.‘

Fspèce de vermicelle.

Des piaisirs. Des oublies. Des plaisirs , sorte de pâtisserie faite de farine , d'œufs et de

sucre, que l'on cuit entre deux fers et roulée en cornet.

Oublies, terme plus général.

On appelaitoublieurs, à Paris, les garçons pâtissiers qui al-Taient le soir dans les rues crier les oubliss.On diraainsi:

les petits oublieurs de Fri-bourg.

Beignets, des beignets.

* Espèce de pâte en forme de vers longs etmenus, dont

on

fait

des potages, Potage au vermicelle, prononcé vermichelle, Il sedit aussi du potage

fait

avec celte pâte: Une assiette de vermêcelle, Donnez-moi de ce vermicelle, Apportez-moi du vermicelle, Fermicelle au.gras,

au murgre, au lait. Un ban vermicelle.

Ravioles , viseules.

Gousignon.

Un carnpo de pain.

Fraïser du pain.

Le baiser du pain.

ÆEmpatière , pétrissoire , em.

Le mot empateyre vous rappellepaterre. le mot naïf de bonne femme qui

s'adres-nsi

à une statuette de représentant St Joseph,

:& son fils avait façonnée

avec le bois d’un arbre qui lui avait fourni aussi la

ma-ère

d'un pétrin:

Gran sanDzojé, Frare de men’impateyre;

MonNechuyofe Dzojét'afe

:

pas tamére.

Se

D

tk

Héssules. Sortede pâtisserie faite de viande hâchée enve-top.pée dans de la pâte etfrite, (Acad)

Grignon. Morceau de l'enta-mure du pain, du côté qu’il est le plus cuit, « a de

» bonnes dents,

il

prend

tou-» jours le grignon, » On dit aussi,enparlantdu pain, une croûte, la croite du pain , un crotton, et pour un petit mor-ceau, une croustille ou croû-teleite.(Acad)

Un chenteau de pain : pen

usité.

Æmmietter du pain. On dit chapeler da pain dans le sens d'enlever le dessus dela croû-te du pain. De la chapelure de pain. (Acad)

La bisure, le biseau :

endroit par lequel un pain en a touché un aulre au four,

Lepétrin.Lie huchoir. Coffre dans lequel on pétrit.

POÉSIE.

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