3° Ces moyens seront les démarches que les circonstances commanderont
de
faire soit auprès des ambassadeurs des han-tes puissances alliées, soit auprès d'autres, soit auprès de l'autorité fédérale, soit enfin auprès des autorités cantonales pour les engager à accorder ce que les sonssignés croient de-voir faire son bonheur pourle
présent et pourl'avenir,
4° On aura grand soin de ne rien faire qui puisse troubler la tranquillité ou la compromettre, l'intention des soussignés étant au contraire de maintenir l’ordre public et le respect à ceux à qui cet ordre le commande.
5° Si quelqu’un des signataires ou associés devait être in-quiété pour faire ou avoir travaillé à des commissions que les soussignés Jui auraient données, tous les signataires et as-sociés prendront fait et cause pour celui ou ceux qui seraient inquiétés etne les abandonneront jamais.
Ainsi fait et conclu de bonne foi à Fribourg le 28 août 18148.»
Un exposé de
la
situation politique du peuple fribourgevis fatrédigé et remisà Zurich au ministre deRussie ainsi qu’au* Elle n'avait d'ailleurs pasperdule souvenir des exclusions que l'ancien régime
lui
avait faitsubir autrefois.} Extrait de la procédure des condamnés politiques en 4514. .
4 } du
président de la Diète parMM, de Praroman , Blanc, ancien conseiller d'Etat, et Chappuis, avocat, délégués
à
cet eflet.Mais
l'arrestation
à Berned'un
jeune fribourgeois qui se rendait à Vienne , porteur de plusieurs papiers importants, avait misle gouvernementsur
la voie desdémarchesquiétaient
faites etil prit ses mesuresen conséquence. MM.
les
déléguéseurent avis de cet événement
à
leur retour àAarau, et comme ils craignaient, d’après les antécédents , d'être arrêtés à leur arrivée à Fribourg, ils écrivirent d’Arau à M; Schraut , mi-nistre d'Autriche, alorsà Berne, pour l'informer des’ consé-quences que pourrait avoir pour eux une démarche qu'ils n'avaient entreprise qu'après y avoir été provoqués de haut lieu. Ils lui avaient en même temps fait passer par occasion des dépêches qu'ils avaient été chargés de lui remettre de la part de M. Capodistria et de M. Stratford Caning ministred'Angleterre.
M.
Schraut
leur envoya de Berne un sauf-conduit sous la forme de passeport, rédigé dansles termes lesplus expressifsetles plus propres à faire voir que les porteurs étaient sous sa protection spéciale,
C'est, il faut en convenir, une chose assez insolite qu’un sauf-conduit donné par le ministre d'une puissance étrangère aux ressortissants du pays même où il est accrédité; mais la
Suisse était alors elle-même dans une situation extraordinaire.
MM.
de
Praroman , Blanc et Chappuis furent, malgréleur sauf-conduit et à la demande. du gouvernement de
Fri-bourg, arrêtés par celui de Berne àMorgenthal le 2 octobre
et conduits de là sous escorte à Fribourg où ils furent incar-cérés et détenus pendant plus de dix semaines. Le ministre d'Autriche à Berne jeta feu et flammes au premier abord ainsi qu’on peut en juger par la note ci-après,
« En réponse àla note du3° reçue
le
4° à 2 h. après-midi,» le soussigné envoyé extraordinaire et ministre plénipoten-tiaire de Sa Majesté Impériale Royale Apostolique a
l’hon-neur de déclarer à Monsieur l'avoyer en charge et au
Con-» seil secret,de Berne que, si d’ici au 8°ils ne lui font pas
» représenter par le chef de la police les trois particuliers
» désignés dans sa note précédente , il se verra forcé, bien
» malgrélui, de rompre toute communication avecle
Gouver-» nement de ce Canton et de quitter immédiatement son
ter-» ritoire, Îl ne pourra pas continuer sa résidence dans un pays où l'onose entraver ses communications, intercepter
» les personnes qui lui sont adressées par Messieurs les
mi-» nistres de Russie et d'Angleterre, ses collègues dans
l'im-» portante négociation dont ils se trouvent chargés en
com-» mun, rejeter sans égard Son passeport et son sauf-conduit
» les plus formels, le tout sous les prétextes les plus
inadmis-» sibles,
y*
2
>
» Le soussigné à l’honneur,
etc.
» BennE, 4 octobre 1874.
(Signé) Scnnaur. »
Le gouvernement deBerne cherchade son mieux àappaiser
le ministre, et cetteaffaire, qui semblait devoir donner lieu à une difficulté sérieuse, n'eut pas d'autre suite.
Cette arrestation , accompagnée de circonstances qui ne lais-saient pasde la rendreassez audacieuse, eut duretentissement jusqu'à Vienne. M. Montenach, dans sa missive du 12octobre, se plaint den'en avoir étéinformé que par les papiers publics.
« J'aurais cependant pensé, dit-il, que j'aurais pu être
in-» struitdecet événement
qui
fait plusdebruitqu'il ne mérite,» mais qui ne fait pas du bien à un gouvernement contre
le-» quel une partie de la Suisse et l'Etranger sont prévenus…
> Je prends la liberté de vous présenter cette réflexion dont
» vous ferez l’usage qui vous conviendra, »
=
Lorsqu'il eut reçu l’avis officiel de ce qui s'était passé, il transmit à son gouvernement les réflexions suivantes par sa dépêche du 21 octobre: « J'ai reçu vos missives qui
m'an-» noncent
l'arrestation
des perturbateurs du repos public à» Fribourg
et
lascène scandaleuse qu'a donnée M. deSchrant.»
Je
suis enchanté qu'elle aiteu lieu, puisqu'elle aprovoqué» de la part de Berne une énergie qui
lui
fait honneuret
que» personne ne saurait
blimer,
à moins qu’on ne pense que» le ministre d'Autriche soit le proconsul de la Suisse. Je
» désirerais que l'autorité centrale inlervint
et
portât des» plaintes au maître de cet énergumène , qui ,. sans doute,
» serait rappelé , si les expressions de bienveillance qu’on
» mous donne, sont sincères. OnaprévenuM. de Metternich
» de cet. épisode , et si la Suisse ne réclame pas, je pense
» que la chose en restera là. »
Et cependant après avoir indiqué quelles seraient les puis-sances qui s’occuperaient des intérêts de la Suisse , il lui échappe de dire dans la même lettre : «La Francedoit être
» écartée, ct on ne veut absolument pas qu'elle-se mêle de
» nos affaires. D'après ma façon devoir, cetteexclusion n’est
» pas défavorable , et si on décide, la partie lésée pourra
» toujours recourir à elle; » cequi atténue un peu les. pro-testations qu'on vient de lire.contre l'interventionétrangère.
; Quoiqu'il en soit, une procédure dans laquelle, il faut le dire, toutes les formes furent vialées, se poursuivait à Fri-bourg contre MM.de Praroman , Blanc et Chappais. Au lieu de les livrer aux tribunaux ordinaires etparla voieordinaire, on créa par décret du Grand Conseil une Commission spé-ciale chargée d'instruire la procédure et de juger en première instance, Elle était composée de quelques juges d'appel ct d'autres membres du gouvernement. ll ne fut pas permis aux accusés de faire usage de tous leurs moyens de défense, entre autres de la lettre suivante que M. Capodistria leur avait remise pour lechefde leur gouvernement et dont ce ministre leur avait donné lecture avant leur départ:
ZURICH, "744 septembre 1874.
Monsieur l’Avoyer,
« Vos compatriotes, Messicursde Praroman, Blanc, ancien
» conseiller d’Etat, et Chappuis sont venus à Zurich pour
de
GO een» communiquer à moi ainsi qu'à mes collègues les
observa-»= tions qu’ils croyaient devoir faire à la nouvelle constitution
> de votre Canton qui vient de paraître *,
» Comme cette démarche pourrait être envisagée par
quel-» ques intoléranis sous un faux jour ct d’une manière peu
» favorable à ceux qui s'en sont chargés, je crois dans mon
y particulierdevoir donner
à
Votre Excellence quelqueséclair-* cissements qui tranquilliseront,, j'espère, toutes les
con-» sciences. ;
» Tout citoyen de Fribourg a le droit de se demander,
» d’après votre proclamation du 14janvier, si lanouvelle
con-D stitation est conforme aux vues libérales annoncées par les
» ministres des puissances alliées dans les communicalions
» qu'ils vous ont faites relativement à l’organisation de votre
» république, et s’il ne peut pas se répondre d'une manière
» satisfaisanie, il a nécessairement
le
droit d'aller à la source» et d'y chercher les notions les plus positives pour connaître
» d'une manière incontestable la décision de son sort.
» Votre Gouvernement ne peut donc pas réprouver une
» démarche aussi conséquente etaussi légitime.
Je
puis vous» dire plus, Monsieur l’avoyer; il doit même savoir gré à
» des citoyens qui,ayantsurtoutàcœur
l'honneur
etla gloire de» lgur patrie, plutôt que des intérêts personnels, commencent
» par obéir avec la plus grande résignation aux autorités
» constituées de leur pays, et se permettent seulement de
» faire des ouvertures aux ministres dont lebut ne peut dans
» aucun cas qu’être salutaire au repos et au bonheur du
» Canton.
» Vous aurez en temps et
lieu
la conviction la plussatis-» faisante de ce que j'ai cu l’honneur
de
vous dire,Enatten-» dant, ayant tout lieu de croire que votre Excellence partage
» monopinion au sujet de ses compatriotes qui se sontrendus
» à» ZurichJe , je me dispense de les recommander
à
sesbontés.pars dans deux jours pour Vicnne, où S. M,
l’em-» pereur a daigné m'appeler auprès de sa personne auguste.
» Je désire cependant que Votre Excellence fasse parvenir à
» M. le baron de Krudner, qui reste
ici,
un mot quian-» nonce la réception de la présente.
» Je prie , etc.
(Signé) CaPODISTRIA.
On disait aux accusés dans les interrogatoires qu'on leur faisait subir : Pourquoi nevousêtes-vous pas adressésà votre Gouvernement? Ils répondaient
:
onl’a
fait, et ceux qui l'onttenté, ont été destilués ou exécutés militairement. Force nous a été de nous tournervers les ministresdes puissances,
d’au-tantplus que nous y avons été invités et que le gouverne-ment, dans sa déclaration du14 janvier, avait annoncé « une
» constitation basée sur les vucs libérales qui sont émanées
‘ On voit parla procédure que les accusés n’eurent connaissance qu’àZurich etpar le ministrerusselui-mêmede cette constitution que
le gouvernement de Fribourg avait tenue secrète jusqu'alors et qu’on necroyaitpas même achevée.
» et qui pourraient l’être encore dans les notes officielles des
» ministres des puissances alliées *, »
Il n’y avait absolument
rien
àleur chargeque lesgriefs dont on vient de parler, Dans leurs défenses serrées et fort bien faites ils avaient conclu non seulement à libération , mais à desdomages-intérêts, Ils furent, avecquelques autres individus impliqués dans cette affaire, condamnés à une amende de L. 30,000, aux arrêts domestiques, à la privation de leurs droits politiques pour un nombre d'années plus où moins long 3,Î
est
vraique, par un retour assez fréquent dansles choses humaines, il fut décrété par le Grand Conseil en 1831 qu’ils avaient bien mérité de la patrie etque le trésor public leur restituât ou à leurs héritiers les sommes qu’ils y avaient versées.Onleur
avait fait un crime de s'être adressés au1
présidentde la Diète et aux ministres des puissances. C'était le principal chef d'accusation contre eux, Il en résulla même un nouvel embarras pour le Gouvernement , lorsque la sentence fut rendue publique par l’indiscrétion d'un ami mal adroit qui l'avaitLes ministrescommuniquéedes
à
puissancesla gazettequides’intéressaientBerne. auxaffairesde la Suisse s'en tinrent pour offensés et eurent à Vienne quelques explications avecM. Montenach qui en rend compte de la« Aussitôtmanièrequesuivantele jugement des détenusdans la dépêchededu 15Fribourgfutconnu,février 4815
:
» la Harpe ct compagnie mirent tout en mouvement pour
» susciter une réaction contre le gouvernement de Fribourg.
» Ilsrappelèrent avecacuivité la résistance de vos Excellences
» contre la demande des ministres sur lasuspension du
juge-» ment, sursoninjustice, etc.L'article inséré dans la gazette
» deBerne sur un des chefs d'accusation contre Chappuis
» vintàleur secourset les servit àmerveille. Je vous avoucrai
» franchement que je tressaillais à la vue de cet
article. De
» tous côtés il mevenait des avis sur la fâcheuse impression
» que causaït cette bévue et sur le public et sur le collége des
» ministres; de tous côtés on m'engageait à faire des
démar-» ches auprès des ministres des cabinets qui pouvaient se
» croire offensés. Un article assez violent, inséré dans le
Mo-» niteur de Vienne, justifiait Ces insinuations. Mais on sait
» qu’en diplomatie celui qui attaque eslle plus faible , et je
» restai tranquille. Un ami se trouvait un jour chezle prince
» de Metternich , qui se plaignait assez fortement de la
con-» duite de Fribourg, On me rapporta la conversation, et on
» me pressa de me rendre chez sonAltesse.Je eltssais mais,
» savs rien dire,jemerendischez le ministre que J'avais visité
» dans l'affaire de M. Schraut; je le priai de parler de ce
» nouvel-incident au prince, qui m'invita le même jour à me
» rendre chez lui à 5 h, du soir. Je m'y rendis; je trouvai
» auprès du prince le courte de Nesselrode, qui me reçut
» assez froidement, à qui je rendis lesalut aumême degré, »
» Protocole du GrandConseil du44janvier1814.
* Quelques-uns pour vingt ans.
5% 7
ex
Il paraît que la discussion fut assez vive, surtout avecle mi-nistrede Russie, puisqu'il ajoute : «Elle dura quelque temps
» et je vis le prince de Metternich avec une adresse, une
» amabilité infinie, se placer entre lecomte et moi, qui tous
» deux avons l'écorce raboteuse. »
Ii transmet en même temps à son gouvernement la note verbale qu'il reçut quelques jours après de ces mêmes mi-nistres et dont suit la
teneur
« M. deMontenach estinvitéà faireconnaître au
gouverne-» ment
de
Fribourg l'impression défavorable qu’ont dûcauser» aux puissances intervenantes dans les affaires de la Suisse
p les motifs du jugement rendu par
le
tribunal d'appel de ce» Canton dans l’affaire de Praroman. Quelque éloignées que
» soient ces puissances de s'immiscer dans l'administration
p judiciaire des Cantons, elles ne sauraient cependant
admet-» tre que dans la siluation où elles se trouvent actuellement
» placées à l’égard de la Suisse , des citoyens de ce pays
puis-» sent être poursuivis et punis pour avoir entretenu des
rcla-» tions avec leurs ministres. Le but dans lequel elles ont été
» appelées à intervenir dans les affaires de la Suisse semble
» complètement autoriserde pareilles relations,qui n'auraient
» évidemment pourobjet que le bien-être de la Confédération.
» Leurs intentions bienveillantes envers ce pays sont trop
» généralement appréciées pour qu’il soit nécessaire de les
» rappeler ici. N’étant animées que du désir d'y rétablir la
» paix et l'union, après avoir si puissament concouru à lui
» faire recouvrer son indépendance et les territoires qu'elle
» avait perdus , elles n'auraient jamais pu s'attendre à un
» manque d’égards aussi déplacé que celui qui a eu lieu à
» Fribourg envers les envoyés de Russie
et
d'Autriche. Les» cours susmentionnées espèrent donc qu’il suffira que le
» gouvernement de ce Canton soit instruit de leurs
senti-» ments à cet égard pour donner un désaveu formel au
con-» sidérant contenudans
l'acte
d'accusation sur lequel sefonde» le jugement
cité
ci-dessus, etqu'il reconnaîtra une nouvelle» preuve deleurs dispositionsdans
la
forme quia été adoptée» pour lui adresser cette explication. Elles désirent de même
» que le gouvernement de Fribourg instruise officiellement
» leurs ministres à Zurich de la décision qu’il prendra en.
» conséquence de cette démarche, ct qu’une amnistie accordée
» aux détenus prévienne tous
les
germes de fermentation que» cetincident pourrait faire naître. »
M. Montenach finit par donner à son gouvernement quel-ques idées sur la réponse à faire à la note qu’on vient de
lire,
C'était de se retrancher surl'indépendance dela Suisse solen-nellement proclamée par les alliés et sur le respect dû à la chose jugée. On répondit dans ce sens, et les choses en res-térent encore là, bien que M. de Krudner eût aussi porté plainte en Diète contre le Gouvernement de Fribourg et en
termus assez vifs !,
* Rocès de la Diète de 1Bt4.
Le rôle de M, Montenach à Vienne en.ce qui concernait les affaires de son Canton n'était pas sans difficulté, comme on a pu s’en convaincre par ce qui vient d’être exposé. On était prévenu contre son gouvernement, que les gazettes de Vienne même continuaient de persifler, ainsi qu’il le mande dansune autre dépêche, Il avait à lutter contre les ministres des plus grandes puissances et contre l’empereur de Russie lui-même , dont le cœur était naturellement généreux , que plusieurs événements arrivés en Suisse avaient mécontenté, et qui était d’ailleurs sous l'influencedeson ancien précepteur M. de la Harpe. Aussi quand la députation de la Suisse se présenta devantce monarque, l'entendit-elle dire qu'il voulait
le bien , qu’il était l'ami de la Suisse , de la nation Suisse et non celui d'unecaste, en sé tournant vers M,Montenach, qui l’a raconté plus d’une foisà l’auteur de cet article 2.
Il peut n'être pas sans intérêt de connaître les réflexions qu'il souinità son gouvernement sur lerésultat decette visite dans sa dépêche du 4 novembre 4814, et avec cet esprit caus-tique quilui
était
familier. « L'empereur, dit-il, avaitunton» un peu austère, et il perçait à travers une expression
bien-» veillante une nuance d’aigreur ct de dépit de ce que son
» ministre n'avait pas mieux réussi. L'audience que nous
» avons eue devait être instructiyve pour la députation ; elle
» ne présenta aucun détail, et moi , qui espérais très peude
» lui, j'en ai été charmé. »
La seule ressource du député fribourgeois était done de protester contre toute intervention des puissances dans les affaires intérieures de la Suisse , et, comme cette thèse avait éléà quelques exceplions près cependant, celle de toute sa vie, il la soutenait avec l'énergie de son caractère. Il avait d'ailleurs à cette époque l'oreille du prince de Talleyrand, bien qu'il eât peu compté sur lui au premier abord. Il fallait néanmoins toulesa persévérance pour triompher des obstacles nombreux qu’il rencontrait, Dans une conférence avec M.Stratford Canning relative auxaffaires deFribourg,celui-ci
lui demanda ce qu'il voulait faire de son aristocratie décré-pite.
Je
veux , répondit l'envoyé fribourgeois , la remettreà la tête de la société et le clergé à sa place, Il pensait en effet qu’une magistrature inamovible et héréditaire pourrait
seule résister à l’influence du sacerdoce sur un gouvernement républicain. Un autre ministre dans une autre circonstance lui dit un jour qu’il voyait bien ce qui le rendit sihardi, c’est qu’il savait parfaitement que le congrès n'enverrait pas cinquante mille hommes pour intervenir dans les affaires de Tel était en effet le secret de sa force et la cause qu’il finit par obtenir, parce que la victoire dans appartient encore plus à la persévérance qu’au
la Suisse.
du succès ce monde courage,
Nous ne pouvons cependant nous empêcher de faive ici quelques réflexions sur cette fin de non recevoir du
gouver-* Cetterelation s'accorde d'ailleurs parfailement avec celle qu'en donne M. Rernftard dans sesmémoires.
*»
8=
nement de Fribourg et de son représentant à Vienne toutes les fois que les ministres leurdonnaient desconseils contraires
nement de Fribourg et de son représentant à Vienne toutes les fois que les ministres leurdonnaient desconseils contraires