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Statistiques descriptives relatives à la variable « Free cash flow »

FLOW ET LA GESTION

Section 2 : Analyse et discussion des résultats

I. ANALYSES DESCRIPTIVES ET CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON DES ENTREPRISES FRANCAISES

1. Statistiques descriptives relatives à la variable « Free cash flow »

Le tableau II.1 présente les statistiques descriptives de la variable « Free cash flow » (FCF) caractérisant les entreprises françaises de notre échantillon. Nous constatons que le free cash flow moyen est de 0,031 et qu’il est à son maximum de 1,878.

Tableau II. 1 : Statistiques descriptives de la variable « Free cash flow » (FCF) pour l’échantillon des entreprises françaises

Variable Moyenne Médiane Ecart- type Minimum Maximum

FCF 0,031 0,022 0,093 -0,260 1,878

Afin d’obtenir des sous-échantillons d’entreprises ayant un niveau faible ou élevé de free cash flow, nous décomposons notre échantillon en deux groupes d’entreprises selon leur niveau de free cash flow soit inférieur ou supérieur à la médiane50 (tableau II.2). Le premier groupe (49,9% des observations), dont le free cash flow est inférieur à la médiane, ayant un niveau faible de free cash flow (FCF_FAIB). Le deuxième groupe (50,1% des observations) présente un niveau de free cash flow plus élevé à la médiane et est caractérisé par un niveau élevé de free cash flow (FCF_ELEV).

Tableau II. 2 : Statistiques descriptives des deux groupes (FCF_FAIB) et (FCF_ELEV) de la variable

« Free cash flow » (FCF) pour l’échantillon des entreprises françaises

Variable Pourcentage Fréquence

Niveau faible de FCF (FCF_FAIB) 49,9 232 FCF

Niveau élevé de FCF (FCF_ELEV) 50,1 233

Total 100 465

50 L’avantage principal de la médiane est qu’elle n’est que peu influencée par les valeurs exceptionnelles, ce qui permet donc parfois de mieux représenter la position d’un échantillon sur une échelle de valeurs. En effet, la médiane tient peu ou pas compte des valeurs aberrantes au sein de cet échantillon. La moyenne est, quant à elle, fortement influencée par les valeurs extrêmes.

Pour chaque groupe, nous calculons le minimum, le maximum, la moyenne et l’écart type de chaque variable pouvant caractériser les entreprises. L’objectif est de mettre en relief les facteurs susceptibles de les différencier. Le tableau II.3 couvre les variables continues alors que le tableau II.4 couvre les variables nominales. Le test t de student est réalisé dans le but de comparer les moyennes entre les variables continues des deux sous-échantillons d’entreprises. Pour les variables nominales, nous présentons la fréquence de chaque variable pour chacun des deux sous-échantillons ainsi que les résultats du test deχ2.

Afin d’effectuer les tests de comparaison des moyennes, nous créons une nouvelle variable binaire relative au free cash flow. En fait, cette variable prend la valeur 0 si le free cash flow est inférieur à la médiane (FCF_FAIB), et la valeur 1 pour les entreprises ayant un niveau de free cash flow plus élevé que la médiane (FCF_ELEV).

Tableau II. 3 : Statistiques descriptives des variables continues chez les entreprises françaises ayant un niveau faible de FCF (FCF_FAIB) et celles ayant un niveau élevé de FCF (FCF_ELEV)

*** significativité au seuil de 1%, ** significativité au seuil de 5%.

Variables FCF

D’après le tableau II.3, les entreprises qui font partie du groupe ayant un niveau élevé de free cash flow (FCF_ELEV) sont, en moyenne, de plus petite taille que celles qui font partie du groupe FCF_FAIB. Les différences sont significatives au seuil de 1%. En outre, le groupe des entreprises de FCF_ELEV présente un taux de rendement des dividendes (0,019) supérieurs à celui du groupe des entreprises de FCF_FAIB (0,016).

L’examen des variables liées aux caractéristiques du conseil d’administration nous indique que les entreprises caractérisées par un niveau élevé de free cash flow (FCF_ELEV) ont, en moyenne, un conseil d’administration, de plus petite taille (8 membres) que celui des entreprises ayant un niveau faible de free cash flow (10 membres). Les différences sont significatives au seuil de 1%. En revanche, les entreprises du groupe FCF_ELEV ont un pourcentage d’administrateurs indépendants au sein de leur conseil d’administration plus faible (47,7%) que celui des entreprises du groupe FCF_FAIB (48,2%). Néanmoins, le test t de Student n’est pas significatif, et par suite, il n’existe pas de différences significatives entre les deux groupes d’entreprises pour le variable indépendance du conseil d’administration.

En ce qui concerne la structure de propriété, les tests de comparaison des moyennes montrent que les entreprises caractérisées par un niveau élevé de free cash flow ont, en moyenne, une structure plus concentrée que celle des entreprises ayant un niveau faible de free cash flow. En effet, le principal actionnaire détient dans l’ordre de 37,8% du capital pour le premier groupe et dans l’ordre de 27,2% pour le second groupe.

En outre, il est intéressant de noter que la proportion moyenne d’actions détenues par les dirigeants des entreprises du groupe FCF_ELEV est plus élevée que celle des entreprises ayant un niveau faible de free cash flow. Toutefois, les différences entre les deux groupes ne sont pas significatives.

En outre, nous trouvons que les entreprises qui présentent un niveau élevé de free cash flow sont, en moyenne, plus performantes que les entreprises ayant un niveau faible de free cash flow. Les différences des moyennes sont significatives au seuil de 5%. En effet, la rentabilité des actifs (ROA) est significativement plus importante pour les entreprises du groupe FCF_ELEV (4%) que celle des entreprises du groupe FCF_FAIB (2,3%). Toutefois,

les variables liées à l’endettement et aux opportunités de croissance ne présentent pas de différences significatives entre les deux groupes d’entreprises.

Tableau II. 4 : Statistiques descriptives des variables discrètes des deux sous-échantillons (FCF_FAIB / FCF_ELEV) des entreprises françaises

* significativité au seuil de 10%.

La lecture du tableau II.4 montre que le cumul entre les deux fonctions du président du conseil d’administration et du directeur général caractérise les deux sous-échantillons.

Cependant, cette attitude est moins fréquente chez les entreprises qui présentent un niveau élevé de free cash flow. En effet, 47,3% des observations relatives au cumul des fonctions présentent un niveau élevé de free cash flow et 52,7% des observations relatives au cumul des fonctions se caractérisent par un niveau faible de free cash flow. En ce qui concerne les entreprises où il y a séparation entre la fonction du président du conseil d’administration et celle du directeur général, 43,9% des observations présentent un niveau faible de free cash flow et 56,1% des observations relatives à la séparation entre les deux fonctions se caractérisent par un niveau élevé de free cash flow. Les différences entre les groupes sont significatives au seuil de 10%.

Enfin, nous remarquons qu’il n’existe pas de différences significatives entre les deux groupes par rapport à la variable relative à la qualité de l’audit externe. Nous constatons que la qualité de l’audit externe ne limite pas le problème de free cash flow. A partir de l’examen des fréquences de la variable « AUDIT », nous trouvons que 48,9% des observations relatives aux entreprises dont les comptes sont audités par un auditeur « Big » présentent un niveau élevé de free cash flow et 51,1% des observations relatives aux entreprises dont les comptes sont audités par un auditeur « Big » présentent un niveau faible de free cash flow.

En résumé, les entreprises ayant un niveau élevé de free cash flow sont plus performantes, offrent un meilleur rendement des actions en dividendes, disposent d’un conseil d’administration de plus petite taille avec une séparation entre les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général et sont davantage détenues par un actionnaire

de référence que les entreprises ayant un niveau faible de free cash flow. Ces statistiques laissent supposer que les mécanismes de gouvernance sont activés dés lors que le niveau de free cash flow atteint un certain niveau.

2. Statistiques descriptives de la variable relative à la gestion des résultats (AD)

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