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FLOW ET LA GESTION

Section 2 : Analyse et discussion des résultats

III. ANALYSES DESCRIPTIVES ET CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON DES ENTREPRISES AMERICAINES

1. Statistiques descriptives relatives à la variable free cash flow

Le tableau III.1 présente les statistiques descriptives de la variable « free cash flow » (FCF) caractérisant les entreprises américaines de notre échantillon. Contrairement au free cash flow moyen de l’échantillon des entreprises françaises qui est positif, celui des entreprises américaines est négatif (-0,008) ; il est à son maximum de 0,486.

Tableau III. 1 : Statistiques descriptives de la variable « Free cash flow » (FCF) pour l’échantillon des entreprises américaines

Variable Moyenne Médiane Ecart- type Minimum Maximum

FCF -0,008 0,009 0,081 -0,785 0,486

Dans le but de faire des tests de comparaison des moyennes, nous décomposons l’échantillon global des entreprises américaines en deux groupes d’entreprises selon que le niveau de free cash flow soit inférieur ou supérieur à la médiane (tableau III.2). Le premier groupe (49,9% des observations), dont le free cash flow est inférieur à la médiane, ayant un niveau faible de free cash flow (FCF_FAIB). Le deuxième groupe (50,1% des observations) présente un niveau de free cash flow plus élevé que la médiane et est caractérisé par un niveau élevé de free cash flow (FCF_ELEV).

Tableau III. 2 : Statistiques descriptives des deux groupes (FCF_FAIB) et (FCF_ELEV) de la variable

« Free cash flow » (FCF) pour l’échantillon des entreprises américaines

Variable Pourcentage Fréquence

Niveau faible de FCF (FCF_FAIB) 49,9 217 FCF

Niveau élevé de FCF (FCF_ELEV) 50,1 218

Total 100 435

Comme pour l’échantillon des entreprises françaises, nous créons une variable binaire relative au free cash flow qui prend la valeur 0 si le free cash flow est inférieur à la médiane (FCF_FAIB), et la valeur 1 pour les entreprises ayant un niveau de free cash flow plus élevé que la médiane (FCF_ELEV).

Tableau III. 3 : Statistiques descriptives des variables continues chez les entreprises américaines ayant un niveau faible de FCF (FCF_FAIB) et celles ayant un niveau élevé de FCF (FCF_ELEV)

*** significativité au seuil de 1%, ** significativité au seuil de 5%, * significativité au seuil de 10%.

La lecture du tableau III.3 montre que les entreprises qui font partie du groupe ayant un niveau élevé de free cash flow (FCF_ELEV) sont, en moyenne, de plus grande taille que celles qui font partie du groupe FCF_FAIB. Les différences sont significatives au seuil de 10%. Conformément à l’hypothèse de free cash flow, les dirigeants des entreprises ayant un niveau élevé de free cash flow cherchent à accroître la taille de leurs entreprises au delà du niveau optimal pour plusieurs considérations incluant celles d’augmentation de rémunération, du pouvoir discrétionnaire et du prestige.

En plus, la comparaison du taux de rendement des dividendes des entreprises à fort risque du free cash flow à celui des entreprises à faible risque du free cash flow montre une différence dans le sens prévu par la théorie du free cash flow : les entreprises à fort risque du free cash flow présentent un taux de rendement plus élevé. Toutefois, cette différence n’est pas statistiquement significative.

Contrairement aux entreprises françaises, le conseil d’administration des entreprises américaines caractérisées par un niveau élevé de free cash flow (FCF_ELEV) est, en moyenne, de plus grande taille (8 membres) que celui des entreprises de free cash flow faible (7 membres). Les différences sont significatives au seuil de 1%. En plus, le conseil d’administration des entreprises du groupe FCF_ELEV présente moins d’administrateurs indépendants (67,5%) que celui des entreprises du groupe FCF_FAIB (73,8%). Encore, la différence entre les deux groupes d’entreprises est significative, au seuil de 1%.

L’examen de la structure de propriété des entreprises américaines montre que les entreprises caractérisées par un niveau élevé de free cash flow présente, en moyenne, une structure plus concentrée que celle des entreprises de free cash flow faible. En effet, le pourcentage de capital détenu par le principal actionnaire est dans l’ordre de 18,3% et de 15,9% respectivement pour le premier groupe et pour le second groupe. Encore, nous remarquons que le pourcentage d’actions détenu par les dirigeants dans le capital des entreprises de FCF_ELEV est plus élevé que celui dans le capital des entreprises ayant un niveau faible de free cash flow. Néanmoins, ces différences ne sont pas statistiquement significatives. Autrement dit, la présence de détenteurs de blocs de contrôle et des actionnaires-dirigeants ne semble pas réduire le niveau de free cash flow.

Les tests de comparaisons des moyennes révèlent qu’entre les deux groupes, il existe des dissemblances statistiquement significatives quant à la performance des entreprises, mesuré par la rentabilité des actifs (ROA). En fait, la rentabilité des actifs (ROA) est significativement plus importante dans les entreprises du groupe FCF_ELEV que celle des entreprises du groupe FCF_FAIB.

Similairement aux entreprises françaises, les variables de l’endettement et des opportunités de croissance ne présentent pas de différences significatives entre les entreprises du groupe FCF_ELEV et celles du groupe FCF_FAIB.

Tableau III. 4 : Statistiques descriptives des variables discrètes des deux sous-échantillons

A partir du tableau III.4, nous pouvons conclure que le cumul entre la fonction du président du conseil d’administration et celle du directeur général est légèrement plus fréquent chez les entreprises qui présentent un niveau élevé de free cash flow. En effet, 50,4% des observations relatives au cumul des fonctions présentent un niveau élevé de free cash flow et 49,6% des observations relatives au cumul des fonctions se caractérisent par un niveau faible de free cash flow. Davantage, pour les observations caractérisées par une séparation entre la fonction du président du conseil d’administration et la fonction du directeur général, 50,2% de ces observations présentent un niveau faible de free cash flow et 49,8% des observations relatives à la séparation entre les deux fonctions se caractérisent par un problème élevé de free cash flow. Toutefois, la différence entre les deux groupes n’est pas significative.

Par ailleurs, il ressort du test de Chi-deux que les entreprises ayant un niveau élevé de free cash flow ne se distinguent pas de celles ayant un niveau faible de free cash flow par rapport à la variable relative à la qualité de l’audit externe. A partir de l’examen des fréquences de la variable « AUDIT », nous trouvons que 49,8% des observations relatives aux entreprises dont les comptes sont audités par un auditeur « Big » présentent un niveau élevé de free cash flow et 50,2% des observations relatives aux entreprises dont les comptes sont audités par un auditeur « Big » présentent un niveau faible de free cash flow.

A partir de ces statistiques descriptives, nous remarquons qu’il n’existe pas de dissemblances statistiquement significatives quant à plusieurs mécanismes de gouvernance (concentration de propriété, participation du dirigeant dans le capital, séparation des fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général, niveau d’endettement, qualité de l’audit externe) entre le groupe des entreprises à FCF_ELEV et celui à FCF_FAIB. Deux mécanismes agissent seulement sur le niveau de free cash flow mais ils fonctionnent dans un sens inverse à nos suppositions et aux études théoriques en matière de gouvernance. En effet, nous trouvons que le conseil d’administration des entreprises ayant un niveau élevé de free

cash flow est de plus grande taille et moins indépendant que celui des entreprises ayant un niveau faible de free cash flow.

2. Statistiques descriptives de la variable relative à la gestion des résultats (AD)

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