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Reconnaissance archéologique du CMVA

SITES LOCALISATION Mode de

Découverte Caractéristiques Nº Code Nom (d’après le lieudit) Emplacement

géographique Ecolo Alt.

Type de vestige(s) *

Aire

(en ha)

154 ARM-54 Wayrakmachay Arma / Partie Haute Puna 4050 Fortuite Abris sous roche aménagé 0,06

155 ARM-55 Chiliwa Arma / Partie Haute Suni 3750 Fortuite Enclos isolé 0,05

156 ARM-1 Pinkoyunka Arma / Éperon Kewiña Suni 3617 Déjà documenté ESQ + Céramique 0,98 157 ARM-56 Kewiña2 Arma / Éperon Kewiña quechua 3429 Fortuite Art Rupestre 0,01 158 ARM-2 Agwiruyuq Arma Rive gauche / Éperon Pacopata Suni 3899 Fortuite ESC 0,22 159 ARM-3 Pakupata1 Arma Rive gauche / Éperon Pacopata Suni 3700 Déjà documenté ESC 0,55 160 ARM-4 Pakupata2 Arma Rive gauche / Éperon Pacopata Suni 3584 Fortuite Céramique 0,07 161 ARM-5 Ankawachana Arma Rive gauche / Éperon Pacopata quechua 3297 Fortuite ESC 0,18 162 ARM-6 Huchuypinay1 Arma Rive gauche / Éperon Huchuypinay quechua 3438 Fortuite ESC 0,22 163 ARM-7 Huchuypinay2 Arma Rive gauche / Éperon Huchuypinay quechua 3300 Fortuite SC isolée + Céramique 1,10 164 ARM-8 Huchuypinay inkañan Arma Rive gauche / Éperon Huchuypinay Suni 3854 Fortuite SC isolée 0,00 165 ARM-9 Mandorpata Arma Rive gauche quechua 2731 Déjà documenté (non-visité) Céramique 0,03 166 ARM-10 Unuchayuq Arma Rive gauche / Éperon Machu Llaqta Suni 3780 Fortuite ESC 1,20 167 ARM-57 Wiraquchan1 Massif Wiraquchan Puna 4072 Fortuite Sentier isolé 0,12 168 ARM-11 Machullaqta1 Arma Rive gauche / Éperon Machu Llaqta Suni 3911 Déjà documenté Enclos isolé 0,13 169 ARM-12 Machullaqta2 Arma Rive gauche / Éperon Machu Llaqta Suni 3596 Déjà documenté ESC 0,29 170 ARM-13 Machullaqta3 Arma Rive gauche / Éperon Machu Llaqta quechua 3453 Déjà documenté ESC 0,11 171 ARM-14 Machullaqta4 Arma Rive gauche / Éperon Machu Llaqta quechua 3400 Déjà documenté ESC 0,58 172 ARM-16 Machullaqta5 Arma Rive gauche / Éperon Machu Llaqta quechua 2950 Déjà documenté ESC 0,14 174 ARM-18 Machullaqta7 Arma Rive gauche / Éperon Machu Llaqta quechua 2789 Déjà documenté ESC + Céramique 0,54 175 ARM-19 Wiraquchan2 Arma Rive gauche / Éperon Paqchaq siqi Suni 3762 Fortuite ESC 0,42 176 ARM-20 Wamanripayuq Arma Rive droite / Haut versant Puna 4520 Déjà documenté (non-visité) SC isolée 0,05 177 ARM-21 Wañapampa Arma Rive droite / Haut versant Puna 4500 Déjà documenté (non-visité) SC isolée 0,41 178 ARM-22 Rumiwasi Arma Rive droite / Haut versant Puna 4503 Déjà documenté (non-visité) SC isolée 0,23 179 ARM-23 Chancabamba Arma Rive droite / Haut versant Puna 4596 Déjà documenté (non-visité) Enclos isolé 0,25 180 ARM-24 Ccopas Arma Rive droite / Éperon Ninamarka quechua 3476 Déjà documenté Céramique 0,67 181 ARM-25 Ninamarca1 Arma Rive droite / Éperon Ninamarka quechua 3185 Déjà documenté ESC 0,30 182 ARM-26 Ninamarca2 Arma Rive droite / Éperon Ninamarka quechua 3107 Déjà documenté ESC 0,72 183 ARM-27 Warwapata1 Arma Rive droite / Éperon Ninamarka quechua 2877 Déjà documenté Puits Funéraire isolé 0,14 184 ARM-29 Warwapata2 Arma Rive droite / Éperon Ninamarka quechua 2752 Déjà documenté ESC 1,32 185 ARM-31 Allqowarkuna Arma Rive droite / Éperon Allqowarkuna Suni 3523 Déjà documenté (non-visité) ESC 0,40 186 ARM-32 Sialaya Arma Rive droite / Éperon Allpaorkuna Suni 3778 Déjà documenté (non-visité) ESC 1,21 187 ARM-33 Ushnopata Arma Rive droite / Éperon Allpaorkuna quechua 3381 Déjà documenté (non-visité) ESC 0,05 188 ARM-34 Allpaorkuna1 Arma Rive droite / Éperon Allpaorkuna quechua 2600 Déjà documenté (non-visité) ESC 0,04 189 ARM-35 Allpaorkuna2 Arma Rive droite / Éperon Allpaorkuna quechua 2811 Déjà documenté (non-visité) ESC 0,09 190 ARM-36 Allpaorkuna3 Arma Rive droite / Éperon Allpaorkuna quechua 3033 Déjà documenté (non-visité) ESC 0,55 191 ARM-37 Putaqa 1 Arma Rive droite / Qda Putaqa Puna 3905 Déjà documenté (non-visité) ESC 1,17 192 ARM-38 Putaqa 2 Arma Rive droite / Qda Putaqa Suni 3683 Déjà documenté (non-visité) Art Rupestre isolé 0,08 193 ARM-39 Machuwanuska Arma Rive droite / Éperon Putaqa Suni 3650 Déjà documenté (non-visité) ESC 0,44 194 ARM-41 Patallaqta1 Arma Rive droite / Partie Basse / Bas versant quechua 3373 Déjà documenté (non-visité) STA 0,22 195 ARM-42 Patallaqta2 Arma Rive droite / Partie Basse / Bas versant quechua 2818 Déjà documenté (non-visité) ESC 3,58 196 ARM-43 Patallaqta3 Arma Rive droite / Partie Basse / Bas versant quechua 3313 Déjà documenté (non-visité) Enclos isolé 0,08 197 ARM-44 Hornada Arma Rive droite / Partie Basse / Versant Suni 3800 Déjà documenté (non-visité) ESC 0,07 198 ARM-45 Yanaurqu1 Arma Rive droite / Éperon Yanaurqu quechua 3394 Déjà documenté (non-visité) ESC 0,32 199 ARM-46 Yanaurqu2 Arma Rive droite / Éperon Yanaurqu Suni 3800 Déjà documenté (non-visité) ESC 1,06 201 ARM-48 Yanaurqu4 Arma Rive droite / Éperon Yanaurqu Suni 3823 Déjà documenté (non-visité) SC isolée 0,03 202 ARM-49 Yanaurqu5 Arma Rive droite / Éperon Yanaurqu Puna 3988 Déjà documenté (non-visité) Enclos isolé 0,05 203 ARM-50 Chamanayuq1 Arma Rive droite / Bas versant Chamanayuq quechua 2474 Déjà documenté (non-visité) STA 2,07 204 ARM-51 Chamanayuq2 Arma Rive droite / Bas versant Chamanayuq quechua 2586 Déjà documenté (non-visité) Abris sous roche funéraire 0,02 205 ARM-52 Chamanayuq3 Arma Rive droite / Bas versant Chamanayuq Yunga 1922 Déjà documenté (non-visité) ESC + Céramique 2,87 206 ARM-53 Chamanayuq4 Arma Rive droite / Bas versant Chamanayuq quechua 2361 Déjà documenté (non-visité) Art Rupestre isolé 0,01 Tableau 4.13. Sites archéologiques de la Zone 4 (localisation et caractéristiques générales) (* voir la note 40)

4.2.2.5- Localisation des sites identifiés : synthèses et commentaires

La figure 4.4, ci-dessous, montre que les étages écologiques suni et quechua concentrent les trois-quarts des sites identifiés lors des prospections, et pourraient donc être les principales zones d’établissement à l’époque préhispanique. Dans l’état actuel des recherches et compte tenu de la couverture partielle des prospections, il convient, toutefois, d’être prudent à ce sujet ; car, comme le révèle la comparaison de la figure 4.4 au tableau 4.4, la répartition des sites dans les étages écologiques semble être corrélée à la distribution des prospections dans ces derniers. Cette tendance est bien visible dans les zones 1 et 2. Pour ce qui est de la zone 3, on remarque que la

puna semble avoir fait l’objet d’une occupation plus dense qu’ailleurs (concentrée, comme nous

allons le voir, plus spécifiquement dans sa partie orientale, en face de Choqek’iraw). Quant aux

yunga, il faut signaler qu’elles comptent un nombre relativement faible de sites, en comparaison

avec l’étage suni notamment (qui a été couvert de manière à peu près semblable).

Figure 4.4-. Répartition des sites fonction de l’étagement écologique

En ce qui concerne la physiographie, nous avons déjà mentionné que les prospections ont permis de couvrir l’ensemble des contextes physiographiques du CMVA. Sur le plan archéologique, il faut souligner que toutes les unités physiographiques présentent des indices d’occupation, mais qu’il existe aussi, comme le montre le tableau 4.15, de fortes disparités entre la fréquence de leur occupation.

Les crêtes des contreforts et des éperons constituent, comme nous l’envisagions déjà avant d’entreprendre les prospections, l’emplacement le plus courant des établissements préhispaniques. Bien que la forte proportion de sites identifiés sur les crêtes s’explique, sans doute, par la démarche de reconnaissance préférentielle et systématique de ce type d’unité physiographique, il faut souligner qu’on y trouve les sites architecturaux les plus étendus. De plus, l’évaluation de la densité d’occupation par unité physiographique (que nous n’avons pas calculée ici), montrerait sans doute le même phénomène. Par ailleurs, l’occupation des terrains inclinés (versants et quebradas), s’est révélée, comme nous l’envisagions aussi, beaucoup plus éparse. Elle se limite, le plus souvent, à de petits sites, qui plus est mal conservés, mis à part le cas des systèmes de terrasses qui s’étendent parfois sur plusieurs hectares (en particulier, sur les replats des bas-versants de l’étage yunga). En ce qui concerne les sommets, la reconnaissance

s’est limitée au Toroyuq et au Piruruyuq (dans la zone 2) qui étaient les plus accessibles, en raison de leur faible élévation (aux alentours de 4000 m) et de l’absence de neiges éternelles.

Unités physiographiques ZONE1 ZONE2 ZONE3 ZONE4 GLOBAL SYNTHESE

Sommet 1 1%

9% Sommets

Sommet – Terrain plat sur ligne de crête 1 1%

Sommet – Relief sur ligne de crête 5 3%

Sommet – Versant en pente 5 1 3%

Sommet – Replat sur versant 2 3 3%

Vallée en auge 10 3 7% 7% Vallée en auge

Crête de contrefort – Terrain plat 7 6 7%

13% Contreforts

Crête de Contrefort - Relief 4 2%

Crête d’éperon – Pente 2 3 3 3 6%

36%

Eperons latéraux des versants

Crête d’éperon – Terrain plat 13 5 6 25 25%

Crête d’éperon – Relief 8 2 2 6%

Versant d’éperon – Pente 1 5 3%

9%

Versant d’éperon – Replat 3 1 6 1 6%

Quebrada - Pente 1 1 1%

5% Quebrada

Quebrada – Terrain plat 1 2 4 4%

Versant- Pente 2 5 2 6 8%

21% Versant des

massifs

Versant- Replat 3 5 16 2 13%

Promontoire de fond de vallée 7 1 4%

6% Fond de vallée

Bas-versants 1 1%

Fond de vallée – Terrasse fluviale 2 1 2%

Totaux

(nombre de sites) 45 53 50 51

100%

(199)

Tableau 4.15-. Répartition des sites par type d’unité physiographique

4.2.2.6- Commentaires relatifs à l’état de conservation des vestiges

Avec un total de près de deux cent sites répertoriés, les zones prospectées sont assez riches en vestiges de surface. Les restes architecturaux sont nombreux, bien qu’ils se trouvent d’ordinaire dans un état de destruction très avancé. Souvent, il ne subsiste d’ailleurs que l’empreinte du plan au sol des structures, comme à Inkawasi(SN°8)par exemple (voir Figure 5.3.b, p. 196). L’impact anthropique constitue le principal agent destructeur des sites40. L’état de

40 En dehors des terrains fortement inclinés, le processus d’érosion naturelle ne semble pas avoir beaucoup endommagé les vestiges architecturaux en pierre. Dans la région, le processus de dépôt sédimentaire est très limité. Le principal facteur de destruction des sites est donc l’impact anthropique. L’utilisation des sites architecturaux préhispaniques comme carrière de pierre de construction est habituelle. La réutilisation des chemins, canaux, enclos (etc.) est également monnaie courante et, comme nous l’expliquons plus loin (voir infra, 5.4), pose problème pour l’attribution chronologique de ce type de structures. La destruction des vestiges préhispaniques pour l’aménagement de parcelles agricoles constitue, somme toute, le pire impact ; le site de Qarku (SN°22) en est un bon exemple. L’incendie de sites archéologiques, pour l’essartage et la mise en culture, est aussi commun. S’il a l’avantage certain de dégager les vestiges architecturaux de la végétation, il contribue, en revanche, à la destruction des vestiges organiques d’activités humaines qui se trouvent dans le sous-sol superficiel.

conservation des vestiges dépend donc de l’occupation et de l’usage actuels du sol. On distingue deux grandes tendances :

- Les sites localisés dans les environs immédiats des villages actuels41 et dans les zones de culture se trouvent, le plus souvent, dans un état de conservation précaire. Les vestiges d’architecture préhispanique ont souvent été réutilisés, lors de ces dernières décades, pour les constructions de bâtiments et de parcellaires modernes. En revanche, ces sites présentent, pour la plupart, une petite culture matérielle assez abondante, mise au jour par les terrassements et les labours qui ramènent le mobilier archéologique en surface.

- Dans les zones « sauvages », à l’écart des zones habitées, les vestiges architecturaux sont mieux conservés. Dans les régions d’altitude, il n’est, d’ailleurs, pas rare d’observer des murs en place, qui permettent une lecture satisfaisante du faciès original de l’établissement préhispanique. En revanche, l’identification du petit matériel archéologique mobilier est, le plus souvent, compromise, en raison du couvert végétal (ichu ou forêt).

En bref, il faut souligner que sur les sites à l’architecture la mieux conservée, il est assez rare de pouvoir observer de la céramique en surface, et que réciproquement, sur les gisements céramiques les plus abondants, l’architecture est, le plus souvent, presque intégralement démontée ; ceci pose évidemment un problème pour la comparaison des sites entre eux.

4.2.3- CONCLUSION

La présentation générale du corpus de sites, que nous venons de réaliser, constitue le préambule de notre étude du paysage archéologique du cours moyen de la vallée de l’Apurimac. Elle vise, en premier lieu, à dresser un panorama synthétique des résultats bruts de nos reconnaissances de terrain entreprises dans la région. Elle permet aussi de faire, dès maintenant, plusieurs remarques préliminaires quant à la nature de l’occupation préhispanique de la région :

- Avec l’identification de plus de cent cinquante sites inédits, les prospections réalisées ont permis de compléter, de façon non-négligeable, le cadastre archéologique régional.

- Bien que non-exhaustives, les prospections indiquent que la région était intégralement occupée à l’époque préhispanique. Avec plus d’une centaine d’ensembles de structures circulaires qui forment les vestiges d’établissements résidentiels villageois, on peut penser que la région était bien peuplée.

- L’occupation préhispanique est attestée dans tous les étages écologiques et dans l’ensemble des unités physiographiques.

41 Dans la zone 1, les villages de San Martin, Corralpata, Naranjal, Apaylla, Inkawasi, Qarku et Sillapata sont installés sur des établissements préhispaniques (SN°3, 4, 5, 6, 8, 22 et 23). Dans la zone 2, on peut observer des fragments de céramique, de probable origine préhispanique, dans les champs attenants au petit village de Sirankay (SN°84). Dans la zone 3, il semble que les localités de Kiuñalla, Ccarabamba et Takmara étaient déjà occupées à l’époque préhispanique (SN°101, 139 et 147). Enfin, dans la zone 4, il existe des structures architecturales inkas, non-loin du village de Kewiña sur le site de Pinkoyunka ((SN°156). A l’image des villages de Ccopas et Ninamarka, également localisés dans la vallée d’Arma, il semble qu’une partie des structures architecturales préhispaniques aient été démontées pour la réutilisation des pierres dans les constructions modernes (SN°180 et 181).

- Dans l’ensemble, les vestiges identifiés se trouvent dans un état de conservation précaire, mais, somme toute, satisfaisant pour réaliser une étude approfondie de la nature de l’occupation préhispanique de la vallée.

Ces différentes données doivent, à présent, être examinées, de manière plus approfondie, afin de construire une typologie des établissements qui nous permettent de développer des hypothèses solides sur la nature du peuplement et la configuration territoriale de la région. En conséquence, les deux chapitres suivants sont consacrés à l’étude de la culture matérielle. L’étude de l’architecture et du matériel céramique nous permettra de déterminer la dimension fonctionnelle et l’affiliation chrono-culturelle de la plupart des établissements et autres sites associés.

CHAPITRE 5