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Reconnaissance archéologique du CMVA

GISEMENT DE CERAMIQUE (sans

architecture)

Gisement de céramique 3 1 1 3 4%

7%

Artefact isolé (hors-site) 5 3%

AUTRES Abri sous roche aménagé Art rupestre isolé 2 5 3 2 6% 8%

3 2% TOTAUX (nombre de sites) 45 53 50 51 100% (173) 100% (199)

Tableau 4.5- Répartition des sites archéologiques d’après la nature de leurs vestiges

4.2.1.1.1- Les sites avec architecture

Comme on peut le constater sur le tableau 4.5, l’essentiel des sites (86%) recèlent des vestiges architecturaux en pierre. Ils correspondent, pour la plupart, à des ensembles de structures, plus ou moins nombreuses et variées, allant de petits groupes isolés à de vastes complexes architecturaux qui s’étendent sur parfois plus de vingt hectares. Les ensembles de structures de plan au sol circulaire forment la grande majorité des sites avec architecture (64%). Les systèmes de terrasses (16%) sont également assez répandus. Les autres sites, au faciès variés, recèlent des structures de formes quadrangulaires, des enclos, des terrassements, des canaux, des sections de chemin empierré, des plateformes, des puits empierrés, etc. (Figure 4.3). L’ensemble de ces structures architecturales, dont nous réalisons une étude détaillée dans le chapitre 5, forment les vestiges des sites d’habitat, des infrastructures du monde rural, des cultures funéraires, etc. de l’époque préhispanique32.

4.2.1.1.2- Les gisements de céramique (sans architecture)

Les gisements de céramique de surface sont bien plus rares que les sites architecturaux. Sur le terrain, l’identification de fragments de poterie (essentielle pour l’affiliation chrono- culturelle des sites) s’est limitée, à quelques exceptions près, aux champs récemment labourés et aux (environs des) villages où certains travaux de construction mettaient au jour le sous-sol au moment de notre visite. Seule une dizaine de gisements de céramique a été identifiée hors des

32 Lorsqu’ils sont bien conservés, les vestiges architecturaux constituent de bons indicateurs de la nature originale de l’établissement. C’est d’ailleurs, comme nous le verrons, sur le faciès architectural du site que repose notre diagnostic quant à la fonction probable des établissements préhispaniques identifiés.

sites architecturaux33. Les gisements les plus fournis présentent, parfois, plus d’une vingtaine de fragments au mètre carré. Lorsque la quantité de fragments se limite à une petite poignée (un à trois) et qu’il n’existe aucune autre trace d’occupation associée, nous considérons qu’il est fort probable qu’il s’agisse de vestiges hors-site (leur présence relevant, sans doute, d’un phénomène post-dépositionnel).

Figure 4.3- Répartition générale des sites avec architecture par type de vestiges

(entre parenthèse, le nombre de sites)

4.2.1.2- Délimitation et nomenclature des sites

D’une manière générale, le critère de base que nous avons considéré pour la délimitation du site archéologique est qu’il forme une étendue « couverte, de façon presque continue, de

vestiges d’une occupation ancienne et que ces derniers appartiennent à un même établissement »34 (Willey & Philips, 1958 : 18). Les sites ont été délimités sur le terrain, où l’emplacement des vestiges a été déterminé à l’aide du système de positionnement par satellites. L’extension des sites (qui apparaît dans les tableaux 4.7, 4.9, 4.11 et 4.13) a été calculée suivant l’intégration de ces points gps dans des groupements (clusters) spatiaux35 (représentés par des polygones sur les cartes 4.3, 4.4, 4.5 et 4.6).

Pour ce qui est de la nomenclature, nous avons élaboré un système spécifique : chaque site comporte un numéro, n, précédé d’un préfixe de trois caractères correspondant à la division administrative minimale (en l’occurrence, la communauté paysanne) à laquelle il appartient (Tableau 4.6). Cette nomenclature a été adoptée afin de pouvoir ajouter, si besoin, des sites

33 Un tiers des sites architecturaux (soit quarante-et-un) présente du petit matériel culturel en surface. Ce dernier est composé, pour l’essentiel, de fragments de céramique car l’outillage lithique est très rare. La relative rareté de petite culture matérielle sur les sites architecturaux s’explique principalement par la couverture végétale, comme l’ichu, qui en limite considérablement la visibilité.

34 La citation originale dont il est fait mention est la suivante : « the site [...] is fairly continuously covered by remains of former

occupation and the general idea is that these pertain to a single unit of settlement, which may be anything from a small camp to a large city. » (Willey et Philips, 1958 : 18). La traduction est nôtre.

35 Sur les sites ayant fait l’objet d’un relevé gps systématique, c'est-à-dire où l’emplacement de chaque structure architecturale a été marquée, les groupements géométriques ont été réalisés à l’aide de l’outil Geowizard Convex Hull (enveloppe convexe). Une zone tampon arbitraire de dix mètres a été définie autour des structures architecturales. Pour certains sites dont nous avions enregistrés un nombre limité de points gps sur le terrain, nous avons eu recours à l’imagerie aérienne, pour la délimitation précise des ensembles de vestiges.

64% 16% 20% Divers autres (structures quadrangulaires, plateformes, enclos, canaux, puits, etc.) (34) Systèmes de terrasses (27) Ensembles de structures circulaires (110)

complémentaires qui pourraient être découverts lors de futures recherches dans les communautés paysannes concernées.

Communauté paysanne CODE Nbre sites

Zone 1 Inkawasi INK-n 17

Qarku QAR-n 28

Zone 2

Waskatay WAS-n 26

Takmara TAK-n 23

Pasaje PAS-n 8

Zone 3 Kiuñalla KIU-n 28

San Juan de Karqeqi SJN-n 25

Zone 4 Arma36 ARM-n 53

Tableau 4.6- Nomenclature des sites archéologiques

Cela dit, nous employons généralement le lieudit comme nom du site dans le texte. En effet, il nous semble que l’usage du lieudit rend l’identification plus aisée qu’un système de code, d’autant plus que ces lieudits sont autant de toponymes qui caractérisent l’identité (et parfois l’histoire) de ce lieu.

Enfin, il faut signaler que dans notre base de données, chaque site s’est vu attribué un numéro individuel qui apparaît dans les tableaux de présentations de sites (4.7, 4.9, 4.11 et 4.13). Nous utilisons ce numéro sur les cartes afin d’alléger la figuration des légendes et d’en améliorer ainsi la lisibilité. C’est aussi ce numéro qui est inséré dans le texte à la suite du lieudit (SN°n) pour que le lecteur puisse repérer le site dans les tableaux et sur les cartes.