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Professions libérales

Dans le document et développement durable en France (Page 56-62)

Première destination touristique au monde, la France doit conforter et valoriser ses atouts. Le tourisme est pour elle un secteur majeur, qui pèse plus de 7 % du PIB et touche, au-delà de l’hôtellerie-restauration, les transports, les loisirs, les commerces. Mais on aurait tort de considérer le tourisme comme une rente inépuisable. Les recettes ne sont pas aussi importantes qu’attendues car la France reste encore un pays de transit et de nouvelles destinations attractives émergent au-delà de nos frontières. La concurrence est rude, les demandes s’orientent en fonction de la qualité de l’offre et du service. Une grande vigilance doit donc s’exercer si l’on veut conserver notre place dans le monde. C’est tout cela que rappelle cet avis.

Source d’un million d’emplois directs, de deux millions d’emplois indirects, ce secteur connait des évolutions considérables. Une montée en gamme de l’offre serait nécessaire.

Les métiers de ce secteur, souvent perçus comme exigeants en termes d’horaires et de conditions de travail, peinent à fidéliser certains de leurs salariés. Pourtant, il permet à des jeunes peu qualifiés d’accéder à l’emploi, voire de s’épanouir  ; le secteur s’avère être un vecteur important d’ascenseur social.

L’offre d’hébergement est très hétérogène en termes de produits et de qualité. Des champions de taille internationale font la force de notre rayonnement à l’étranger. Mais il ne faut pas oublier que le secteur est constitué pour l’essentiel de TPE entrepreneuriales à dimension familiale. Ces établissements sont confrontés à des investissements coûteux pour s’adapter en permanence aux nouvelles réglementations et aux nouvelles exigences

de la clientèle avec parfois des taux d’occupation relativement faibles. Cette hôtellerie indépendante assure pourtant une présence et une offre d’emplois sur l’ensemble du territoire. Seuls 20 % du territoire accueillent 80 % des flux touristiques. Le tourisme rural mériterait d’être développé. Mettre en synergie les initiatives territoriales, qu’elles soient publiques ou privées, permettrait une meilleure visibilité de nos atouts.

Notre ambition de conserver notre rang nécessite de repenser certains fondamentaux de notre offre touristique pour faire face à des compétiteurs internationaux aux stratégies offensives, mais aussi de nous réinventer pour nous tourner vers un tourisme durable.

La qualité du service passe par la rénovation de nos infrastructures d’accueil (hôtels, résidences hôtelières, parc locatif privé voué au tourisme etc.)… rénovation qui devrait être encouragée. La qualité passe aussi par le recentrage des filières de formation initiale sur les compétences linguistiques et les savoir-être… Reste la difficile transition numérique : l’avis recommande à juste titre que la formation aux métiers de l’hôtellerie-restauration intègre des modules liés à cet enjeu.

Avec une offre touristique de qualité et diversifiée, un accueil amélioré, et une ambition tournée vers un équilibre entre valorisation touristique et préservation de nos savoir-faire traditionnels et de notre patrimoine, qu’il soit culturel ou environnemental … la France met ses chances de son côté. Elle doit devenir une référence en matière de bonnes pratiques et de comportements exemplaires en matière de tourisme durable, un des critères majeurs du choix de destination des touristes. Le groupe des professions libérales a voté l’avis.

UNAF

Les vacances en famille, en plus de constituer un droit pour l’enfant comme le prévoit l’article 31 de la Convention internationale des droits de l’enfant, offrent des espaces et des temps partagés entre les parents et leurs enfants permettant de resserrer les liens intra-familiaux, bien sûr chez les familles les plus fragilisées mais aussi dans toutes les familles, à une époque où les emplois du temps des uns et des autres, surchargés réduisent les temps passés en famille.

Toutefois, comme le souligne avec réalisme le rapport, il existe une « fracture touristique » puisque selon les études, entre un quart et un tiers des Français ne partent pas en vacances, soit 21 millions de Français (40 % des adultes et 30 % des enfants). Comment remédier à cette situation bloquée depuis plus de vingt ans, tout en favorisant le développement d’un tourisme participant au développement durable : le groupe de l’UNAF pose pour ce faire deux préalables.

Ainsi, le groupe de l’UNAF tient à souligner l’importance et la nécessité de revitaliser le tourisme associatif et solidaire. Cette dimension est un élément essentiel de toute politique familiale. Cela passe notamment par un effort d’investissement visant à réhabiliter, rénover, promouvoir des lieux d’accueil anciens ou nouveaux qui permettent aux familles d’être accueillies dans les meilleures conditions et au moindre coût. Vous le soulignez.

Mais cela passe aussi par la prise en compte du quotient familial pour permettre aux familles, à nombre d’enfants égal, d’accéder aux vacances, surtout en cas de faibles revenus des ménages.

Ces préalables étant acquis, le groupe de l’UNAF partage la nécessité de généraliser et de mutualiser de très nombreuses initiatives prises par les acteurs sur le terrain. Deux exemples peuvent être relevés :

–Cap France, organisme du tourisme associatif, a initié par exemple le label Chouette Nature en 2004, afin de promouvoir une restauration respectueuse de la santé et d’encourager les économies dans la consommation d’eau ;

– les classes de mer, de neige ou classes vertes doivent être maintenues, développées, amplifiées ; il faut à cette fin par tous moyens parvenir à en réduire les coûts pour les familles afin de ne pas accroître exclusion et discrimination des enfants par l’argent.

Le groupe de l’UNAF a voté l’avis.

UNSA

Le tourisme durable est un enjeu économique social et environnemental important pour notre pays et on ne peut plus penser le tourisme comme on l’a fait jusqu’à présent.

Certains territoires sont saturés à certaines périodes de l’année et il est donc important de développer d’autres formes de tourismes qui répondent aux trois piliers du développement durable.

Les défis à relever sont nombreux, le projet d’avis les a énumérés. Mais relever le pari du tourisme durable nécessitera une autre approche, un autre comportement car si trois quarts des gens sont sensibles à la question, un petit sixième est intéressé par la démarche et se sent responsable.

Au-delà de la population, il est nécessaire que les responsables décisionnels, économiques et politiques, en dehors du secteur du tourisme, prennent conscience du poids du tourisme dans l’économie nationale. La France n’est pas un musée, ni un parc national mais ce sont ses monuments, ses sites, sa gastronomie qui font venir les touristes et rapportent des devises.

Cela a été dit, le nombre de touristes va augmenter, si nous voulons profiter de cette opportunité économique sans détériorer notre environnement, nous devons proposer d’autres alternatives. Le contrat de destination est une bonne chose, il nécessitera d’être inventif, initiateur et de passer d’une logique de court terme à une logique partenariale de long terme.

Le tourisme durable, c’est aussi permettre au plus grand nombre de partir hors de son domicile habituel. C’est une norme sociale forte, devoir y renoncer est vécu comme un déclassement social. Or un tiers des plus de 15 ans ne part pas en vacances. Ce qui est problématique à plus d’un titre. Ces jeunes sont exclus d’un temps collectif de détente et de bien être personnel, ils sont isolés, à part et ne bénéficient pas de la mixité sociale que peut offrir la pratique du tourisme.

Les personnes en situation de handicap doivent pouvoir faire du tourisme. Aujourd’hui, c’est encore un peu compliqué, l’information sur l’accessibilité des sites touristiques pour les personnes handicapées est parfois incomplète.

L’emploi et la formation dans la filière du tourisme constituent aussi un enjeu du tourisme durable. 31 conventions collectives, c’est beaucoup et c’est surtout compliqué pour organiser la filière, d’où une offre de formation pléthorique qui ne répond pas forcément

aux besoins des professionnels. Il convient aussi de souligner des conditions de travail difficiles, avec des amplitudes horaires importantes, surtout en saison, dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration, la question du logement pour les saisonniers constitue aussi un problème. Tout cela contribue à rendre les métiers du tourisme peu attractifs pour les jeunes et pourtant des opportunités existent.

Accueillir plus de touristes tout en préservant l’environnement peut paraitre paradoxal.

L’écotourisme, le tourisme de nature, le tourisme rural, le tourisme urbain constituent des alternatives qu’il convient de soutenir et de développer.

Parce que cet avis constitue un ensemble de propositions concrètes visant à développer un tourisme durable sur l’ensemble des territoires, l’UNSA l’a voté.

Scrutin

Scrutin sur l’ensemble du projet d’avis présenté par Christine Dupuis, rapporteure

Nombre de votants 169 Ont voté pour 169 Le CESE a adopté.

Ont voté pour : 169

Agriculture Mmes Beliard, Bernard, MM. Brichart, Cochonneau, Mme Dutoit, MM. Giroud, Pelhate, Roustan, Mme Sinay, M. Vasseur.

Artisanat Mme Amoros, MM. Bressy, Crouzet, Mmes Foucher, Gaultier, MM. Liébus, Martin, Mme Sassano.

Associations M. Allier, Mme Arnoult-Brill, M. Da Costa, Mme Jond, M. Leclercq, Mme Prado, M. Roirant.

CFDT MM. Blanc, Duchemin, Gillier, Mmes Hervé, Houbairi, MM. Le Clézio, Mussot, Mme Nathan, M. Nau, Mmes Nicolle, Prévost, MM. Quarez, Ritzenthaler.

CFE-CGC M. Artero, Mme Couturier, MM. Dos Santos, Lamy, Mme Weber.

CFTC M. Coquillion, Mme Courtoux, MM. Ibal, Louis, Mme Simon.

CGT Mme Crosemarie, MM. Delmas, Durand, Mmes Farache, Geng, Hacquemand,

MM. Marie, Michel, Rabhi, Teskouk.

CGT-FO MM. Bellanca, Chorin, Mmes Fauvel, Medeuf-Andrieu,

Millan, Nicoletta, Perrot, M. Porte.

Coopération Mme de L’Estoile, M. Lenancker, Mme Roudil, M. Verdier.

Entreprises M. Bailly, Mme Bel, M. Bernasconi, Mmes Castera, Coisne Roquette, Dubrac, Duhamel, Duprez, Frisch, M. Gailly, Mme Ingelaere, MM. Jamet, Lebrun, Marcon, Mariotti, Mongereau, Placet, Pottier, Mme Prévot-Madère, MM. Ridoret, Roger-Vasselin, Schilansky, Mmes Tissot-Colle, Vilain.

Environnement et nature

MM. Beall, Bonduelle, Bougrain Dubourg, Mmes de Béthencourt, Ducroux, MM. Genty, Guérin, Mmes de Thiersant, Laplante, Mesquida, Vincent-Sweet, M. Virlouvet.

Mutualité MM. Andreck, Davant, Mme Vion.

Organisations étudiantes et mouvements de jeunesse

MM. Djebara, Dulin, Mme Guichet.

Outre-mer MM. Budoc, Kanimoa, Omarjee, Osénat.

Personnalités qualifiées

M. Aschieri, Mme Ballaloud, M. Baudin, Mmes Brishoual, Brunet, Chabaud, MM. Corne, Delevoye, Mmes Dussaussois, El Okki, MM. Etienne, Fremont, Gall, Geveaux, Mmes Gibault, Grard, Graz, Hezard, MM. Hochart, Jouzel, Mme de Kerviler, MM. Khalfa, Le Bris, Mme Levaux, MM. Lucas, Martin, Mmes de Menthon, Meyer, M. Obadia, Mmes d’Ormesson, Ricard, M. Richard, Mme du Roscoät, MM. Soubie, Terzian, Urieta.

Professions

libérales MM. Capdeville, Gordon-Krief, Noël, Mme Riquier-Sauvage.

UNAF Mme Basset, MM. Damien, Farriol, Feretti, Fondard, Joyeux, Mmes Koné, L’Hour, Therry, M. de Viguerie.

UNSA M. Bérille, Mme Dupuis, M. Grosset-Brauer.

présenté au nom de la section

de l’aménagement durable des territoires

Dans le document et développement durable en France (Page 56-62)

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