• Aucun résultat trouvé

Diversité des formes d’hébergements touristiques marchands

Dans le document et développement durable en France (Page 123-126)

L’hébergement touristique est défini par l’Insee comme « toute installation qui, régulièrement ou occasionnellement, pourvoit à l’hébergement de touristes comme les hôtels, campings, hébergement en meublés de courte durée, résidences de tourisme, centres de villégiatures, centres de vacances pour enfants et adolescents, auberges de jeunesse et refuges...)».

La loi du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques marchands a introduit une réforme du classement des hébergements touristiques marchands. Ce classement est volontaire et est évalué tous les cinq ans par des organismes de contrôle accrédités. Il a été établi afin de donner des repères fiables à la

156 Les métiers du tourisme –approche nationale, C. Guitton, N. Aguettatn, C. Labruyère, S. Malahoui, Net. Doc. 23, CEREQ, juillet 2006.

clientèle touristique et propose un système de classement de 1 à 5 étoiles pour tous le types d’hébergement selon trois axes : la qualité de confort, la qualité des services, les bonnes pratiques en matière de respect de l’environnement et l’accueil des clientèles en situation de handicap.

Le Code du tourisme définit les différents types de logement composant le parc d’hébergement marchand de l’offre touristique française.

Hôtels de tourisme, campings, caravaning et terrains aménagés

Les hôtels de tourisme sont des établissements commerciaux d’hébergement qui offrent des chambres ou des appartements meublés en location à une clientèle qui effectue un séjour à la journée, à la semaine ou au mois mais qui, sauf exception, n’y élit pas domicile.

On distingue les hôtels indépendants et les hôtels de chaîne, qui sont des enseignes appartenant à des grands groupes hôteliers. L’hôtellerie de tourisme compte, au 1er janvier 2013, 16 981 hôtels en France métropolitaine (13 727 hôtels indépendants et 3 254 hôtels de chaîne) et 190 hôtels dans les départements d’Outre-mer (186 hôtels indépendants et 4 hôtels de chaîne). Les hôtels indépendants ne proposent en moyenne que 26 chambres tandis que les hôtels de chaîne en ont en moyenne 81. Au 1er janvier 2013, le parc des hôtels classés de tourisme se répartissait entre 4 555 1 et 2 étoiles, 4 822 3 étoiles, 1 280 4 étoiles et 226 5 étoiles. Le nombre d’hôtel disposant de moins de 25 chambres est estimé à environ 9 000. Sur la période 1995-2013, l’hôtellerie de tourisme a perdu 3 966 établissements, soit une baisse de 15,7 %.

Les terrains aménagés de camping et de caravanage sont destinés à l’accueil de tentes, de caravanes, de résidences mobiles de loisirs et d’habitations légères de loisirs.

Ils sont constitués d’emplacements nus ou équipés de l’une de ces installations ainsi que d’équipements communs. Ils font l’objet d’une exploitation permanente ou saisonnière et accueillent une clientèle qui n’y élit pas domicile. Il existe deux types de campings : les campings « tourisme », dont plus de la moitié des emplacements est destinée à la location à la nuitée, à la semaine ou au mois, et les campings « loisirs », dont plus de la moitié des emplacements est destinée à une occupation supérieure au mois par une clientèle qui n’y élit toutefois pas domicile. Le parc des campings a fortement augmenté depuis les années 1960, passant de 165 000 emplacements en 1965 à plus de 900 000 aujourd’hui. Le camping est le mode d’hébergement touristique marchand privilégié par les Français, avec un total de 108,6 millions de nuitées en 2013, chiffre en hausse de 2,2 % par rapport à 2012.

34 % des campings en Europe se situent en France, ce qui en fait le premier parc de campings européen. Le camping est aujourd’hui pratiqué par 6 millions de Français et 2 millions de touristes non-résidents.

Ce mode d’hébergement connaît une importante mutation depuis une dizaine d’années avec un remplacement progressif des emplacements nus par des emplacements locatifs équipés (chalets, bungalows, mobil-homes). On observe également une montée en gamme de l’hôtellerie de plein air avec une diminution du nombre de campings classés 1 et 2 étoiles et une augmentation des campings classés 3, 4 et 5 étoiles. Les campings haut de gamme proposant des prestations plus nombreuses, telles que piscine, terrain de tennis, etc., sont les plus demandés. Ils représentent 27 % du parc national de camping et accueillent 38 % des nuitées totales. 80 % de ce type d’emplacement se situent dans les campings 3 et 4 étoiles.

Les parcs résidentiels de loisirs (PRL) sont destinés à l’accueil d’habitations légères de loisirs, de résidences mobiles de loisirs et de caravanes. Ils sont constitués d’emplacements

nus ou équipés de l’une de ces installations, destinés à la location pour une durée pouvant être supérieure à un mois, ainsi que d’équipements communs. Ils accueillent une clientèle qui n’y élit pas domicile. On distingue deux régimes différents hôteliers ou non-hôteliers. Dans le cas du régime non-hôtelier, les emplacements sont loués pour des périodes supérieures à un mois à une clientèle qui n’y élit pas domicile ou peuvent aussi être vendus par cession en pleine propriété, ce mode d’utilisation se rapprochant plus de la résidence secondaire. Il existe environ 150 parcs résidentiels de loisirs en France.

Les habitations légères de loisirs sont des constructions démontables ou transportables, destinées à une occupation temporaire ou saisonnière, à usages de loisirs (chalets, bungalows...). On en dénombre environ 30  000 unités installées en France, représentant environ 15 % du parc locatif.

Les autres formes d’hébergement

Les résidences de tourisme sont des établissements commerciaux d’hébergement classé faisant l’objet d’une exploitation permanente ou saisonnière. Elles sont constituées d’un ou plusieurs bâtiments d’habitation individuels ou collectifs regroupant, en un ensemble homogène, des locaux d’habitations meublés et des locaux à usages collectif.

Les locaux d’habitation meublés sont proposés à une clientèle touristique qui n’y élit pas domicile, pour une occupation à la journée, à la semaine ou au mois. Elles sont dotées d’un minimum d’équipements et de services communs.

Ce modèle d’hébergement a été conçu durant les années 70 avec la création des stations de sports d’hiver Il permettait en effet de répondre à une demande importante de logements dans ces stations et également de prolonger la saison d’hiver par une saison d’été, et ainsi d’assurer une meilleure rentabilité des équipements sportifs. Il s’est depuis étendu au littoral, et de façon moins importante, à la campagne et à la ville.

En 2012, la France comptait 705 000 lits en résidences de tourisme, répartis dans un parc de 1 998 résidences, soit 23  % du parc de l’hébergement commercial en «  dur  ».

50 % des lits sont commercialisés par 4 groupes sous 10 enseignes différentes. Le groupe Pierre & Vacances propose près de 30 % de l’offre nationale en lits. Les 50 autres % sont constitués de chaînes moyennes, de groupements régionaux et de petits exploitants. Les résidences de tourisme ont généré un chiffre d’affaires de 2,9 Md€ en 2011, ce qui en fait un des moteurs de l’activité touristique.

Les villages résidentiels de tourisme sont des établissement commerciaux d’hébergement classé qui s’inscrivent dans le périmètre d’une opération de réhabilitation de l’immobilier de loisirs. Ils sont constitués d’un ensemble de locaux d’habitation meublés et sont dotés d’équipements et de services communs dans des locaux situés à proximité.

Les locaux d’habitation sont proposés à la location à une clientèle touristique qui n’y élit pas domicile. On en comptait moins de 10 en France en 2009.

Les meublés de tourisme sont des villas, appartements ou studios meublés, à l’usage exclusif du locataire, offerts en location à une clientèle de passage qui y effectue un séjour à la journée, à la semaine ou au mois et qui n’y élit pas domicile. En 2008, on comptait plus de 170 000 meublés de tourisme pour une capacité de 750 000 lits.

Parmi les meublés de tourisme, on compte les gîtes ruraux, créés dans les années 70 afin de revitaliser l’économie des zones rurales. Ce mode d’hébergement a connu un important développement, passant de 16 000 gîtes ruraux en 1976 à 44 000 en 2008. Certains de ces meublés de tourisme sont labellisés, notamment par Gîtes de France.

Les chambres d’hôtes sont des chambres meublées situées chez l’habitant en vue d’accueillir des touristes pour une ou plusieurs nuitées et assorties de prestations, notamment du petit déjeuner. Cette activité est limitée à cinq chambres d’hôtes par prestataire. Créé dans les années 50 pour permettre aux agriculteurs d’obtenir un complément de revenu dans un contexte d’exode rural, ce mode d’hébergement s’est surtout développé au cours des années 80 pour une clientèle recherchant un accueil plus authentique et un accès aux terroirs. En 2010, on dénombrait 37 497 chambres d’hôtes et gîtes ruraux.

Les villages de vacances sont des centres d’hébergement, faisant l’objet d’une exploitation globale de caractère commerciale ou non, destinés à assurer des séjours de vacances, selon un prix forfaitaire comportant, outre la pension, l’usage d’équipements communs, d’installations sportives et de distractions collectives. Ils ont tout d’abord été créés par le secteur associatif et mutualiste au cours des années 70, mais fort de leur succès, de nombreux opérateurs privés comme Pierre et Vacances ont repris cette formule. Il existait en 2010 926 villages de vacances pour une capacité d’accueil de 263 019 lits.

Les maisons familiales de vacances sont des établissements sans but lucratif et à caractère social, familial et culturel, qui ont pour principale vocation l’accueil de familles pendant leurs vacances et loisirs. Elles sont ouvertes en priorité aux familles ayant des revenus modestes et sont agréés par la DDASS.

Les refuges de montagne sont des établissements recevant du public, en sites isolé sde montagne, gardés ou non gardés. Ils doivent répondre à trois critères : être situés en altitude dans un lieu isolé, accueillir uniquement des personnes de passage et offrir un hébergement collectif d’une capacité maximale d’accueil de 150 personnes. La Fédération française des clubs alpins en recense 128, même si ce chiffre reste imprécis en raison de leur grande dispersion sur le territoire.

Les résidences secondaires ou l’hébergement chez des parents ou amis représentent une part importante de l’hébergement mais ils ne sont pas comptés dans les hébergements marchands.

La diversité des activités couvertes

Dans le document et développement durable en France (Page 123-126)

Outline

Documents relatifs