• Aucun résultat trouvé

Procédures de candidature habituelles en Suisse1

Dans le document «Nous prendrons contact avec vous» (Page 188-196)

Voici les étapes les plus courantes dans la recherche d’un emploi: étudier l’offre d’emploi (publiée dans les journaux ou sur l’internet), chercher de la documentation sur l’entreprise, réécrire votre curriculum vitae et votre lettre de motivation et vous préparer au premier entretien et aux suivants.

La procédure la plus courante dans le recrutement d’un nou-veau collaborateur — pour les profils spécialisés et les fonc-tions de direction — consiste à utiliser un formulaire de can-didature. Pour les profils moins qualifiés, plusieurs procédures de candidature sont possibles. Les contacts initiaux se font gé-néralement par téléphone ou par internet. Si vous postulez par internet, soyez attentif à la qualité des documents que vous

numérisez. N’envoyez pas de documents qui donnent l’impres-sion d’être conçus pour une utilisation générale.

Le temps qui s’écoule entre le dernier entretien et le moment de l’entrée en service dépend beaucoup du type d’emploi auquel vous postulez, des qualifications que l’entreprise recherche et du besoin qu’elle a de trouver un nouveau collaborateur. Ce dé-lai oscille entre une semaine pour un emploi dans l’hôtellerie ou la restauration à plusieurs semaines pour des fonctions diri-geantes dans l’administration publique ou une multinationale.

Comment vous préparer à l’entretien 2.

Durant l’entretien, l’employeur s’intéresse beaucoup à la mo-tivation dont les candidats font preuve et aux questions qu’ils posent, à leurs compétences communicationnelles non ver-bales, à leur connaissance de l’entreprise et de la fonction et à leurs attentes salariales. Il se peut que les candidates doi-vent répondre à des questions sur leur situation familiale. En fonction des qualifications requises pour l’emploi et selon que l’entreprise dispose d’un service de ressources humaines, deux ou trois personnes assistent à l’entretien. Dans les petites entreprises, il se peut que l’employeur en personne se charge de l’entretien. Les procédures de candidature comprennent habituellement au moins deux entretiens, chacun durant en moyenne 90 minutes (moins d’une heure pour les emplois moins qualifiés).

En matière de communication verbale et non verbale, les exa-minateurs prêtent attention à votre maîtrise de la langue utili-sée dans le cadre du poste, à votre tenue vestimentaire, à votre politesse, au ton de votre voix pendant l’entretien et au respect que vous témoignez à vos interlocuteurs. Ne buvez pas, ne mâ-chez pas de chewing-gum et ne fumez pas pendant l’entretien, et refusez ce genre de choses si on vous les propose. Il n’est pas acceptable d’offrir des cadeaux aux examinateurs. Pendant le premier entretien, vous pouvez demander si vous pouvez

prendre des notes. Pour ce qui est de poser vous-même des questions, attendez que l’examinateur vous y invite.

En Suisse, il est très courant de demander aux personnes de vo-tre réseau personnel si elles connaissent quelqu’un dans l’en-treprise qui peut vous informer à propos des offres d’emploi et des besoins en personnel. Vous pourrez écrire une lettre de candidature simple en vous basant sur ces informations.

La structure d’un entretien est très spécifique: l’examinateur se présente, définit l’agenda de l’entretien et ses objectifs, fait une brève présentation de l’entreprise et du poste proposé. Il demande ensuite au candidat de se présenter et d’exposer ses motivations pour le poste. Ensuite, des questions sont posées pour obtenir des détails sur divers sujets. À la fin de l’entretien, il est demandé au candidat d’exprimer ses attentes salariales et, s’il est toujours intéressé par le poste, un nouvel entretien peut être planifié.

L’ambiance qui règne pendant l’entretien varie fortement d’une entreprise à l’autre. En général, si l’examinateur est un profes-sionnel des ressources humaines, il parviendra à mettre le candi-dat à l’aise et à obtenir les informations requises. En définitive, ce que veut l’examinateur, c’est recruter un nouveau collaborateur qui réponde le mieux possible aux besoins de l’entreprise. Les examinateurs ne veulent pas commettre d’erreurs. Ils attendent du candidat qu’il soit honnête. Ils sont bien entendu conscients du fait qu’il s’agit là d’une situation idéale et que certains candi-dats essaieront de tricher ou de cacher leur vraie personnalité.

Pendant l’entretien, le candidat doit faire preuve d’un réel inté-rêt pour le poste, se montrer franc et honnête et écouter atten-tivement. Dans certaines entreprises, l’attitude de l’employeur à votre égard consiste encore à vous considérer comme la personne qui cherche un emploi et à estimer que vous devriez être reconnaissant à l’examinateur de vous inviter. En fait, si le candidat a les bonnes compétences et qualifications pour le poste, c’est lui qui a l’avantage. Gardez cela à l’esprit lorsque vous négocierez votre salaire et vos conditions de travail.

Le rapport entre le nombre de questions professionnelles et celui des questions non professionnelles abordées lors de l’entretien varie en fonction du poste qu’occupe l’examinateur dans l’entreprise. S’il s’agit d’un professionnel des ressources humaines, environ la moitié des questions auront trait à vos compétences sociales et personnelles. Saisissez l’occasion pour montrer votre motivation pour ce poste et essayez de mettre en avant toutes vos compétences et vos forces.

La Suisse a une législation sur l’égalité de traitement entre hom-mes et femhom-mes. Assurez-vous d’être bien préparé à l’entretien et de pouvoir donner des réponses positives à des questions sur des sujets délicats ou épineux. Votre sexualité, votre intention de vous marier, vos convictions politiques, votre salaire précédent, votre état de santé ou une éventuelle démission forcée d’un précédent emploi sont des sujets considérés comme étant strictement pri-vés. Toutefois, il se peut que certains employeurs demandent à une candidate quels sont ses projets familiaux. L’examinateur attendra de vous que vous répondiez à toutes les questions.

Renseignez-vous sur l’entreprise auprès de laquelle vous pos-tulez et assurez-vous d’en savoir un peu plus sur la composition du comité de direction, le nombre approximatif de salariés, le secteur économique dans lequel l’entreprise opère, ses concur-rents et ses clients. Renseignez-vous également sur la politique environnementale de l’entreprise, sur sa position à l’égard du commerce équitable et sur l’existence d’une charte sociale ou éthique au sein de celle-ci. Essayez d’en apprendre davantage sur l’image de l’entreprise en général et sur son image en tant qu’employeur. Les questions les plus courantes auxquelles vous pouvez vous attendre à propos de vos compétences per-sonnelles sont des questions concernant vos points forts et vos points faibles, votre flexibilité et votre mobilité géographique, votre disponibilité et vos prétentions salariales.

Bien entendu, l’examinateur vous posera des questions dont le but est de vérifier si vos réponses sont sincères. Il est dès lors im-portant que vous donniez toujours des exemples spécifiques de situations en rapport avec les réponses demandées et qui prou-vent que vous avez réellement l’expérience de ces situations. Si

le poste requiert de connaître plusieurs langues, il se peut que les examinateurs passent d’une de ces langues à l’autre pendant l’entretien. Soyez donc honnête lorsque vous indiquez votre ni-veau de maîtrise d’une langue sur votre curriculum vitae.

Négociez vos avantages 3.

Pour pouvoir négocier un bon contrat et des conditions de tra-vail agréables, vous devez bien connaître les usages en vigueur dans le secteur concerné et ne pas vous montrer trop gourmand ou tatillon dans vos exigences, que ce soit pour le salaire ou les conditions de travail. Vous n’aurez pas beaucoup de latitude pour négocier votre salaire dans les secteurs où celui-ci est convenu officiellement, comme le secteur public ou semi-public.

Voici comment fonctionnent les négociations. Pour les salaires minimaux et bas, l’entreprise fait une proposition. Si ce salaire ne vous convient pas, vous avez la latitude de négocier une augmentation d’environ 5 à 10 %. Pour les fonctions dirigean-tes, c’est souvent le candidat qui formule la première propo-sition de salaire. Il est important que vous connaissiez bien le secteur et les pratiques de l’entreprise pour formuler une proposition acceptable. Rappelez-vous également qu’il existe d’importantes différences salariales entre les régions suisses.

Dans de nombreuses entreprises, les femmes sont payées au moins 15 % de moins que les hommes.

Vous ne devrez que rarement discuter d’un treizième mois de salaire, celui-ci étant considéré comme une partie normale de votre rémunération. Certaines entreprises vous offriront même un quatorzième mois de salaire. Vous ne recevrez des primes que si vous atteignez vos objectifs.

Les avantages extralégaux que vous pourrez le plus souvent négocier sont la prise en compte d’une partie de votre trajet comme temps de travail, le paiement de votre assurance mé-dicale, une contribution plus élevée de l’employeur à un fonds

de retraite et un véhicule de société. Tous ces avantages sont négociables à l’exception de ceux qui ont déjà été négociés dans le cadre des conventions collectives conclues entre les associations patronales et les syndicats. En général, sachez que le salaire en Suisse est assez élevé mais n’inclut pas beaucoup d’avantages extralégaux. Les seules exceptions à cette règle générale sont les postes supérieurs de direction.

Dans les petites entreprises, vous devrez négocier directement avec le patron. Dans les PME, c’est le responsable de l’admi-nistration du personnel qui est chargé de négocier les salaires.

Dans les grandes entreprises, c’est le directeur des ressources humaines qui s’occupe de ces négociations. Sachez toutefois que les fonds disponibles pour les salaires font toujours l’objet de contraintes budgétaires, ce qui réduit la marge de manœu-vre de l’entreprise.

Il est fréquent que les personnes peu qualifiées soient prises à l’essai. Les essais d’une journée sont très fréquents en particu-lier pour les emplois dans l’hôtellerie et le nettoyage. Si vous refusez de vous soumettre à cet essai, vous pouvez être certain que vous n’aurez pas le poste. Les essais doivent être payés, et vous ne pouvez les refuser que si l’employeur vous demande de les effectuer à titre gratuit. Les évaluations, bien qu’elles soient aussi des tests, peuvent prendre un ou deux jours, mais ne sont pas rémunérées.

Tout contrat commence par une période d’essai, qui fait sou-vent office de test. Aucune durée minimale n’est fixée pour la période d’essai, mais elle peut s’étendre au plus sur trois mois.

Vous pouvez démissionner ou être licencié immédiatement pendant cette période d’essai pour autant que les préavis contractuels soient respectés.

Les frais que vous encourez pendant la procédure de candi-dature ne feront l’objet d’aucune indemnisation, sauf dans le cadre de certains services publics de l’emploi.

Les résultats de l’entretien sont communiqués par téléphone, courrier postal ou courrier électronique. Vous ne pouvez

consi-dérer que la procédure est conclue que lorsque vous aurez reçu une confirmation écrite de votre futur employeur.

Avez-vous besoin de références?

4.

Ne mentionnez jamais de références ou de lettres de recom-mandation dans votre lettre de motivation ou votre curriculum vitae. Toutefois, si l’examinateur vous le demande, vous devez être en mesure de donner les noms de personnes pouvant faire office de références. Les lettres de recommandation sont très rarement utilisées. Un employeur pourrait vous demander ce genre de lettres si vous postulez à un emploi de domesti-que, mais ce n’est absolument pas certain. L’employeur utilisera les informations que vous avez données à propos de vos per-sonnes de référence pour les contacter et vérifier qu’elles vous connaissent bien. Si, à l’issue du processus de recrutement, vous n’obtenez pas le poste, l’employeur vous remettra ces in-formations.

D’anciens employeurs, supérieurs ou collègues peuvent tous faire office de personnes de référence pour votre nouvel em-ploi. Il est attendu de ces personnes qu’elles puissent donner des informations précises à votre sujet et pas seulement qu’elles se perdent en louanges pour tout ce que vous avez fait, car cela pourrait paraître suspect à votre nouvel employeur. Les résultats seront les plus probants si vos références peuvent étayer leur témoignage par des faits et par de bonnes prati-ques. Mentionnez uniquement des références avec qui vous entretenez des relations professionnelles, jamais des amis.

Avant de pouvoir entrer en service, vous devrez fournir une co-pie de votre titre (diplôme) le plus élevé. Vous devrez souvent joindre une copie de ce document à votre lettre de motivation, surtout lorsque ce point est précisé dans la description du poste vacant. Lorsque vous envoyez une candidature spontanée, ne joignez jamais une copie de votre diplôme à votre lettre de motivation: remettez-la lors de votre premier entretien.

Pour certaines professions, vous devrez fournir un certificat de bonne conduite. Il est courant de demander un tel docu-ment pour des postes de policier ou d’agent de sécurité, par exemple. Souvent, cette condition est déjà précisée dans l’offre d’emploi.

Faire une bonne impression 5.

Pour faire une bonne impression, rappelez-vous ce qui suit:

Soyez ponctuel. Si possible, veillez à arriver un peu à

l’avance au rendez-vous. Vous pouvez attendre de l’em-ployeur qu’il soit également à l’heure.

Confirmez toujours votre venue par téléphone. Vous ne

pourrez changer le moment du rendez-vous que dans des cas exceptionnels. Si vous devez reporter l’entretien pour une bonne raison, essayez de le reprogrammer dans les deux ou trois jours.

Le code vestimentaire pour un entretien est fonction

du secteur et du poste. Renseignez-vous au préalable afin d’adopter le code vestimentaire attendu pour l’en-tretien. Veillez à ne pas être trop «habillé(e)». Les bijoux et vêtements tapageurs ne sont admis que pour des postes très particuliers, tels que vendeuse de bijoux ou de produits de luxe.

L’employeur ne s’attend pas à ce que vous demandiez

un suivi de l’entretien ou les résultats des tests, mais vous pouvez toujours le faire et voir comment il réagit.

slovéNie

Langue officielle Slovène

Régime politique République parlementaire

Superficie 20 273 km²

Capitale Ljubljana

Monnaie Euro (EUR)

Membre de l’UE ou de l’EEE UE Indicatif téléphonique +386

Suffixe internet .si

Procédures de candidature habituelles en Slovénie

Dans le document «Nous prendrons contact avec vous» (Page 188-196)