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CHAPITRE 6 : SYNTHESE, CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

6.2. Conclusions

6.2.3. Perspectives

D’une façon générale, nous pensons avoir relevé des données intéressantes par rapport à la pratique des DSP. Cependant, ce métier reste encore très peu étudié ; il représente donc un objet de recherche sur lequel il serait possible de se pencher ultérieurement, surtout tenant compte de la toute récente introduction du MAS destiné à cette catégorie professionnelle. Nous estimons qu’il serait envisageable de proposer des recherches afin de relever si ce dispositif de formation permet une préparation plus concrète au métier, tout en réduisant la quantité des apprentissages acquis directement en milieu de travail, donc en apportant une diminution de la dissonance lacunaire résultante d’une forte divergence entre le monde académique et le domaine du soutien pédagogique.

En outre, tenant compte des difficultés rencontrées au départ au niveau du type de méthodologie à employer, nous affirmons d’une part reconnaître les enjeux liés à l’enregistrement d’images

visuelles, mais d’autre part nous retenons que de telles données pourraient s’avérer être des éléments primordiaux pour l’étude de la figure professionnelle du DSP à plusieurs niveaux, tout particulièrement sous l’angle de la relation avec l’élève ou de la collaboration avec les enseignants titulaires. De telles analyses sont en effet susceptibles de rapporter des résultats intéressants à propos des différentes postures professionnelles adoptées par les DSP dans le but d’en évaluer leurs issues. Aussi, la méthode de l’autoconfrontation croisée pourrait se relever un moyen pertinent pour favoriser la réflexion chez les professionnels en question, tout en favorisant l’échange entre pairs et la confrontation de différentes stratégies d’actions, ce qui est censé aider à comprendre ses actions et apporter des pistes d’amélioration à sa propre pratique. L’objectif ultime de ces études serait de repérer les points forts des stratégies relationnelles employées ainsi que les entraves qui compliquent la mise en place au sens large du projet pédagogique afin de renforcer les parties de formation (tant au niveau de l’habilitation que des formations continues) en fonction des aspects ressortis. Notre travail a plus particulièrement mis en évidence la difficulté des DSP au niveau de la collaboration avec les enseignants titulaires. La question est alors de comprendre plus en profondeur ce qui fait qu’il y a souvent des divergences entre ces deux catégories de professionnels.

De plus, nous sommes interpellés par les différences cantonales en ce qui concerne la figure des enseignants chargés du soutien pédagogique. Il serait ainsi intéressant de mener des analyses approfondies permettant de repérer en quoi ces différences se caractérisent. La compréhension des divergences se fait donc surtout au niveau des diplômes demandés et au niveau du type des instances gérant les activités des professionnels en question, ou si elles impliquent de véritables dissimilitudes au niveau des tâches de travail mêmes, ainsi que de la façon dont se construit la figure professionnelle en question. Ces analyses permettront de se plonger dans les aspects de l’hétérogénéité des systèmes de scolarisation au niveau suisse ainsi que de repérer d’éventuelles tendances d’harmonisation en ce qui concerne le champ du soutien pédagogique.

Pour conclure, l’objet de notre étude engendre de multiples problématiques qui interpellent la formation des adultes. En effet, la profession de DSP est un métier encore à explorer et qui est susceptible d’aboutir sur des nombreuses pistes d’analyse, que nous aurons peut-être la possibilité et la chance d’approfondir dans notre futur académique ou professionnel. Plus particulièrement, il serait intéressant de promouvoir les avantages que la recherche en formation des adultes est censée apporter, notamment en contribuant à faire évoluer des aspects du système scolaire, de façon à améliorer non seulement les dispositifs de formations, mais aussi la qualité des prestations offertes et du vécu des différents acteurs impliqués dans le merveilleux monde de l’école.

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Zoe Albisetti L’enseignant de soutien pédagogique [DSP] - Annexes 1

ANNEXES

Annexe 1 : Les quatre étapes principales de l'intervention du SSP

1

Phase Objectifs Modalité Type de prestation

Evaluation de la demande

Vérifier la pertinence de la demande

Rendez-vous structuré Analyse de la situation

Consultation

Analyse de la situation

Définir et déterminer les aspects qui posent problème et les

ressources à disposition

Récolte et analyse des informations

Analyse des matériaux Reformulation du problème

Consultation

Observation conjointe

Projet Définir les objectifs et les stratégies

d’intervention

Colloques structurés Implication des parents et d’autres éventuelles instances Activation des ressources internes et externes ou extraordinaires

Consultation

Observation conjointe Planification du projet Coordination

Réalisation Promouvoir et rejoindre les objectifs communs

Activation des interventions directes et/ou indirectes Evaluation et éventuelle redéfinition du projet Conclusion de l’intervention

Consultation

Observation conjointe Team Teaching Evaluation Prise en charge Planification du projet Coordination

1 Traduction du tableau présent dans le document mis à disposition par le Collegio Capigruppo SSP della Scuola dell’infanzia e della Scuola elementare (2013, p.12).

Annexe 2 : Types d’habilitation suivis

Durée et fréquence Taux d’emploi Caractéristiques classe DAVID Sur une année

SABINE Pas d’habilitation parce qu’employée en tant que DSP avant l’introduction de celle-ci.

HELENE Sur une année, organisée en

LAURENCE Pas encore d’habilitation suivie. Normalement, elle la débutera en septembre 2015.

LINDE Sur une année, un jour par semaine (mardis)

75% (pas d’informations)

Evolution de l’habilitation selon les DSP interviewés :

Pas d’habilitation

Annexe 3 : Canevas d’entretien

2

PRESENTATION

- Parcours scolaire (Licence, Bachelor, Master, habilitation ou éventuelles formations continues) ;

- Parcours professionnel (milieux de pratique) ;

- Pourquoi le DSP (choix ; depuis combien d’années) ? CONTEXTE DE TRAVAIL ACTUEL

- Comment décrieriez-vous votre profession (termes-clé ; compétences à déployer) ?

- Quelle collaboration avec d’autres professionnels et d’autres DSP (réseau de coopération) ? Exemples de collaboration.

ENTREE DANS LA PROFESSION

- Avez vous rencontré des difficultés particulières lors de l’entrée dans le métier (écarts avec la formation) ? Exemples.

- Est-ce que vous vous souvenez de quelque personne qui vous a aidé tout particulièrement à vous insérer dans li milieu professionnel (aides à l’entrée en pratique)? Exemples.

- Comment s’est développé-t-il l’apprentissage du métier et des compétences (expérience individuelle ; aide d’autrui) ?

LIENS FORMATION-EMPLOI

- Retenez-vous que votre parcours de formation (Licence - Bachelor - Master) vous a permis d’acquérir des savoirs pertinents au niveau des compétences à mobiliser sur le terrain ? - Par rapport à votre formation, quel domaine en particulier retenez-vous avoir été

particulièrement utile pour votre construction professionnelle (vs. éventuelle frustration face à un parcours de formation pas ciblé)? Disposez-vous de quelques exemples particuliers (cours, stage, exemples de travaux de groupe, etc.)?

- Avez-vous suivi des cours d’habilitation ou de formation continue (ou êtes-vous en train de les suivre) ? Si oui, quel est votre regard par rapport à ces formations (pertinence des enseignements, transmission concrète de savoirs applicables dans la pratique, type d’alternance, etc.)?

- Quel est votre avis par rapport à l’année d’habilitation actuellement proposée aux nouveaux DSP ?

PERSPECTIVES

- En considérant la singularité du système tessinois de soutien pédagogique, notamment le fait que plusieurs parcours de formation amènent au métier de DSP, comment jugez-vous une éventuelle instauration d’un dispositif de formation spécifique à cette profession ? - Si vous êtes plutôt favorables à concevoir un tel dispositif, quelles caractéristiques

conféreriez-vous à un tel programme de formation (disciplines enseignées, type de compétence à développer, type d’alternance, etc.)? Autrement, qu’est-ce-ce que amélioreriez-vous au niveau du programme d’habilitation ?

2 Afin de faciliter la compréhension, nous reportons ici seulement la traduction en français du canevas d’entretien.

Zoe Albisetti L’enseignant de soutien pédagogique [DSP] - Annexes 4

Annexe 4 : Eléments significatifs ressortis des entretiens et regroupés par thèmes

3

Apprentissage en situation de travail

DAVID - Type de relation à instaurer avec l’enfant qui varie de situation à situation et que l’on découvre sur le terrain directement

- Jamais d’automatismes, donc, toujours une mise en jeu constante et des apprentissages à partir de chaque situation spécifique

- Entrée dans la profession vécue comme un processus de découverte constant. Impression d’avoir été jeté dans le milieu avec un manque de compétences pratiques

- Tout peut servir, mais on se construit sur le terrain

NADINE - Observer beaucoup la pratique des autres et savoir repérer ce qui peut être utile aussi pour sa propre pratique - Combler le profil professionnel en fonction des lacunes dues à une formation pas ciblée

- Apprendre à agir avec des collègues différents et ayant des attentes variées par rapport à son intervention - Métier vu comme une invention continuelle demandant une régulation en fonction de ce qu’on observe et des

différents enjeux

- Se construire pour combler les lacunes et pour faire face à un métier défini comme varié

- Le fait d’avoir à la base une formation d’enseignante primaire est une chose qui a aidé énormément dans l’exercice de DSP

- Formation en sciences de l’éducation très abstraite sans aucun élément pratique préparant au métier de DSP - Risque de surqualification dans un certain domaine (psychologie, par exemple), mais lacunes au niveau d’autres

tâches plus concrètes touchant à la didactique ou à d’autres aspects de l’enseignement pur ALINE - Apprendre grâce à l’observation et à l’expérimentation

- Collègues à partir desquelles échanger et apprendre différentes techniques du métier ; moindre rôle du chef d’équipe se limitant à des aides de type procédural

- Choc à l’entrée dans le métier nécessitant des apprentissages en situation de travail

- Exemple d’une nouvelle DSP qui pose souvent des questions aux collègues pour apprendre à agir - Apprendre par ses erreurs et corriger sa propre façon d’agir (dans les relations notamment) - Utilité de se confronter pour mieux comprendre ses propres actions et comment agir en situation

- Parcours en psychologie qui ne prépare pas au métier de DSP, mais qui transmet des connaissances qui sont utiles dans un deuxième temps. Donc, à l’entrée dans le métier laisser de côté la formation et se cibler plus sur les aspects inhérents à la pédagogie (instruments et pratiques concrètes)

MARLISE - À l’entrée dans le métier, fort décalage avec la formation et sensation d’être perdue

- Décalage entre les acquis au cours de la formation théorique et la réalité du milieu : on se rend vraiment compte des choses lorsqu’on y est directement confronté. Concrétisation des savoirs sur le terrain

- Emotivité qui entre en jeu et qu’il faut apprendre à gérer en situation (élément qui ne se manifeste pas au niveau des études)

3 Les couleurs utilisés dans le tableau correspondent à ceux utilisés dans l’annexe 5 : une couleur donnée équivaut à un thème précis.

- Compétences didactiques apprises sur le terrain professionnel

- Evolution permanente et apprendre aussi à partir d’autres enseignants ordinaires (par exemple, des enseignants de la fille qui utilisent certaines stratégies ou méthodes particulières)

- Très grande utilité du Master effectué en parallèle à l’entrée en pratique (possibilité de transférer tout de suite dans la pratique les connaissances apprises)

SABINE - Importance (en particulier à l’entrée dans le métier) d’avoir eu un chef d’équipe très disponible qui a favorisé le développement cognitif

- Il a fallu apprendre les instruments à utiliser en pratique (nécessité de se former à des méthodes particuliers pour apprendre l’usage de certains instruments spécifiques, par exemple la méthode Davis)

HELENE - Formation académique qui ne transmet pas les instruments pour agir en tant que DSP, donc, trouver des moyens et des ressources pour les acquérir

- Construction progressive de sa propre figure professionnelle en fonction de diverses ressources (matérielles et sociales) présentes dans l’environnement ou à rechercher volontairement

- Beaucoup d’apprentissages faits indirectement par le biais des observations dans les classes, en particulier en regardant agir les enseignants ordinaires

- Agir dans une marge de liberté d’action et apprendre à travers une démarche par essais et erreurs

- Divergences entre formation et activité professionnelle ; nécessité de récupérer beaucoup de choses pour faire face aux différentes situations qui se présentent dans le contexte professionnel

- Manque des aspects didactiques à l’entrée dans le métier

LAURENCE - Nécessité de se débrouiller à l’entrée dans la profession et de repérer les ressources (matérielles ou sociales)

LAURENCE - Nécessité de se débrouiller à l’entrée dans la profession et de repérer les ressources (matérielles ou sociales)