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Nous proposons de réfléchir à la manière de rendre des terminologies extraites à partir de l’anglais et du français en wolof. Plus globalement, nous voulons donner des aspects de la sémantique lexicale de ce dernier qui soient à même de façonner une démarche terminologique cohérente dans le domaine médical

ou dans les autres domaines de spécialité. L’intérêt porté à la combinatoire lexicale

suscite un questionnement relatif à l’organisation interne du lexique à son

enrichissement tourné vers les domaines spécialisés.

Partant, il s’agira de se focaliser sur une caractéristique de ces domaines, la

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1998a), afin d’élargir notre approche de la combinatoire. Qu’est-ce qui, du point de

vue linguistique, terminologique plus particulièrement, motive la formation des collocations, et quelle modélisation satisfaisante peut-on faire de ces blocs lexicaux en wolof ? Nous abordons un aspect purement langagier, la paraphrase, mais avons également recouru, dans le cadre de la vulgarisation, à l’exercice de reformulation ; deux aspects qui ont en partage l’épineuse problématique de la dialectique du même et de l’autre. L’évocation de ces deux aspects trouve une justification à travers les différents travaux terminologiques dont nous avons eu connaissance et qui leur accorde une attention toute particulière. L’objectif de la terminologie est de répondre à des besoins linguistiques pratiques. C’est la raison pour laquelle, il serait d’intérêt de considérer en quoi un travail terminologique peut avoir un effet sur les pratiques

de traduction et d’aménagement linguistique du wolof.

Cette recherche s’inscrit dans une démarche empirique et réaliste. Sans rejet

de principes aprioriques, la nature de notre travail nous incite à nous axer sur l’expérience. Cette démarche d’expérimentation nous amène également à ne laisser prévaloir aucune approche épistémologique sur une autre et de savoir tirer de chacune, ce qui peut servir à bien déterminer la meilleure approche terminologique à avoir pour le wolof d’une part et d’autre part, à partir du lexique, proposer des unités terminologiques.

La thèse comprend trois parties : un cadre de recherche (première partie), une étude empirique (deuxième partie) et un lien entre cette dernière et le cadre théorique d’analyse (troisième partie).

Nous nous sommes d’abord intéressés aux généralités, les aspects linguistiques majeurs à rattacher à nos analyses. Elle aborde la langue wolof, les études linguistiques majeures qui ont été faites. Un état de l’art des questions de linguistique appliquée et de sociolinguistique nous a paru nécessaire (§1.1). En abordant la morphologie wolof (§1.2), nous avons donné des éléments de la morphologie verbale et celle qui est dérivationnelle. De là, nous nous sommes intéressés aux constituants de la phrase wolof (§1.3 et §1.4) avec un accent mis sur le système verbal et celui des classes nominales.

Dans le chapitre suivant, a été fait un inventaire des éléments lexico-sémantiques (§2.1 et §2.2) à rapprocher de la terminologie. Nous faisons également un survol de l’historique de la linguistique de corpus (§2.3) ainsi que de la portée et des problèmes liés aux recherches sur corpus (§2.3 et §2.4).

Des aspects théoriques et pratiques de la terminologie sont évoqués dans la suite du travail (§3.1 et 3.2) ; les études en langue de spécialité ainsi que les recherches sur le discours scientifiques font l’objet de sous-chapitres (§3.3 et §3.4).

La collocation constitue un fait linguistique à diverses formes et

différemment abordé dans les recherches (§4.1). Dans la multitude d’écrits se

dégagent toutefois deux perspectives majeures (§4.2) qui tout en reconnaissant sa complexité en donnent des caractéristiques formelles et sémantiques desquelles nous relevons des propriétés définitoires générales et d’autres qui sont propres à notre travail (§4.4). Par ailleurs, en linguistique appliquée, la question de la cooccurrence a intéressé des linguistes qui se sont attachés à montrer les différences entre les combinaisons lexicales spécialisées (CLS) et les collocations dans la langue générale (§4.3).

Dans la deuxième partie de ce travail, nous détaillons notre méthodologie de recherche ainsi que notre démarche scientifique. Nous adoptons une démarche empirique et réaliste (§5.1) et spécifions les pistes de recherche que nous explorons

(§5.2) ainsi que notre cadre théorique (§5.4). Un certain nombre d’hypothèses (§5.3)

sont également avancées.

Que cela soit pour les corpus écrits (§6.1) ou oraux (§6.2) ou encore les corpus de type scientifique ou spécialisé ou de vulgarisation (§6.3 et §6.4), la constitution de corpus est un aspect primordial de la recherche et qu’il faut expliciter.

Dans le septième chapitre, nous parlons de l’extraction de termes, de la méthode adoptée (§7.1) des types de collocations extraites (§7.2 et §7.3) ainsi que des différents problèmes liés cette extraction (§7.4).

Un chapitre de discussion clôt cette deuxième partie. Nous invoquons les besoins terminologiques qui se dégagent pour la langue wolof (§8.1), les problèmes liés à cette étude sur corpus les avantages et les limites (§8.2). Le troisième sous-chapitre (§8.3) fait le point sur notre corpus trilingue (annexe 1b) aux fins de dégager les modalités de constitution. Enfin nous insistons sur la portée pratique d’un travail terminologique et les cadres d’application de nos recherches (§8.4).

La troisième et dernière partie de la recherche situe notre travail dans le cadre théorique d’analyse que nous avons choisi, la Théorie Sens-Texte (TST). La

syntaxe structurale (ou encore de dépendance de Tesnière), en tant qu’œuvre ayant

fondamentalement inspiré les auteurs de la TST, fait l’objet d’une présentation (§9.1). Nous donnons des éléments de morphologie à rattacher à l’élaboration de lexique de spécialité (§9.2). Dans le cadre d’un traitement dictionnairique, des définitions sont données pour ce qui est de la notion de mot, lexème et lexie ; nous relevons ensuite les affixes les plus productifs en wolof ainsi que ceux qui témoignent d’une certaine spécialisation ; enfin nous faisons référence au DEC et au LAF (§9.3).

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Nous faisons par la suite une présentation des FL leur définition et usage (§10.1 ; §10.2 ; §10.3) avant de nous pencher sur des lexèmes verbaux (§10.4) et les FL utilisées dans notre étude (§10.5).

Le onzième chapitre de la thèse aborde la modélisation, les FL et les propriétés combinatoires (§11.1), les FL et la paraphrase (§11.2) et les composantes qualificatives (§11.3) et paraphrastiques (§11.4).

Le chapitre qui suit, aborde la sémantique des termes médicaux avec les affixes et formants grecs et latins sur la base desquelles nous proposons une terminologie wolof (Chapitre.12).

Enfin, le dernier chapitre est consacré à l’analyse des résultats et aux perspectives de recherche (§13.5). Nous y proposons la constitution de corpus médical (§13.1) en donnant quelques démarches systématisantes. Nous y abordons également un point fondamental de notre étude (§13.2), la terminologie nominale, qui donne des réponses par rapport à nos hypothèses de recherche. Nous notons que l’usage d’ontologies (13.3) permettrait de mieux cibler les besoins terminologiques en wolof. Nous dressons la typologie des besoins terminologiques (§13.4), à la suite des différents constats relevés sur les écrits de vulgarisation et la pratique terminologique wolof actuelle.