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4.2 Le Tirumur

4.2.2 Les œuvres de Nampi ¯ An.t.¯ar Nampi

Les dix œuvres attribuées à Nampi ¯An.t.¯ar Nampi concluent le livre xi du Tirumur

¯ai . Elles célèbrent Gan.eśa à Tirun¯araiy¯ur (Tirun¯araiy¯ur vin¯ayakar irat.t.ai man. im¯alai ), Citamparam (K¯oyil tiruppan. n. iyar viruttam), Appar (Tirun¯avukkaracu t¯evar tiruv¯ek¯ataca m¯alai ), les soixante-trois n¯ayan

¯ar (Tirutton. t.ar tiruvant¯ati ) et, enfin, Campantar dans six genres poétiques différents dans les titres desquels il est nommé ¯Al.ut.aiyapil.l.aiy¯ar24.

Les textes sur Campantar

Le Tirutton. t.ar tiruvant¯ati, « Ant¯ati des saints serviteurs », est la réplique du Tirutton. t.attokai de Cuntatar. Il présente dans le même ordre et en quatre-vingt-neuf quatrains les dévots mentionnés par Cuntarar en décrivant, en un court épi-sode, leur trait particulier. Il est préfacé par une strophe ajoutée postérieurement,

24. ¯Al.ut.aiyapil.l.aiy¯ar est l’appellation répandue de l’image de Campantar en contexte épigra-phique, voir notre troisième partie.

appelée cirappupp¯ayiram (« introduction spéciale »)25, dans laquelle l’auteur prend refuge aux pieds de Nampi, en précisant que ce dernier a composé en ant¯ati le ton. t.attokai sur les soixante-trois avec la grâce du dieu à tête d’éléphant de Ti-run¯araiy¯ur26.

Les six poèmes à la gloire de Campantar sont de longueur et de style divers. L’ ¯Al.ut.aiyapil.l.aiy¯ar tiruvant¯ati comporte cent quatrains en mètre kat.t.alaikkalittur

¯ai et un quatrain en ven. p¯a. L’ ¯Al.ut.aiyapil.l.aiy¯ar tirucan.pai viruttam célèbre Tirucan.pai (C¯ık¯al

¯i) en onze quatrains de mètre viruttam, ancienne nomination du mètre kat.t.alaikkalittur

¯ai

27. L’ ¯Al.ut.aiyapil.l.aiy¯ar tirumumman.ikk¯ovai forme un ensemble de dix triples suites. L’ ¯Al.ut.aiyapil.l.aiy¯ar tiruvul¯am¯alai appartient au genre ul¯a dont le sujet décrit la procession d’une divinité ou d’un roi sous le regard enamouré des femmes de tous âges. Il contient cent quarante-trois distiques en mètre kaliven. p¯a. L’ ¯Al.ut.aiyapil.l.aiy¯ar tirukkalampakam est un pot-pourri contenant quarante-neuf strophes de mètre et style différents28. L’ ¯Al.ut.aiyapil.l.aiy¯ar tiruttokai est une col-lection des miracles liés à Campantar décrite en soixante-cinq vers. La multiplicité des genres composés sur Campantar souligne non seulement les talents littéraires de Nampi, s’il en est vraiment l’unique auteur, mais surtout, pour le propos de cette étude, le prestige du poète et de son temple à date ancienne. En effet, ces six hymnes, souvent inexploités, contiennent des références précises et abondantes à la légende de Campantar.

25. Sur la valeur du cirappupp¯ayiram, le choix de son auteur et la notoriété qu’il confère aux œuvres des lettrés tamouls du xixesiècle, cf. Ebeling 2010 : 38-42.

26. Tirutton. t.ar tiruvant¯ati cirappupp¯ayiram : pon. n. i vat.akarai c¯ern¯arai y¯urir

¯ pul¯aikkaimuka man

¯¯nan¯ ar¯upattu m¯uvar patit¯em marapuceyal pan

¯¯na-at ton. t.at tokaivakai palkuman t¯atitan¯aic con

¯¯na mar¯aikkula nampipor¯ atat tun. aitun. aiy¯e 27. Cf. l’édition de Tarumapuram, livre xi p. 751.

Nampi ¯An. t.¯ar Nampi

L’auteur, Nampi ¯An.t.¯ar Nampi, est le compilateur, d’après la tradition, des onze premiers livres du Tirumur

¯ai (cf. 4.1)

29. La légende du Tirumur

¯aikan. t.apur¯an¯am narre qu’il est né d’un père officiant shivaïte, et qu’il bénéficie très jeune des faveurs divines. Le Gan.eśa de Tirun¯araiy¯ur est son enseignant privé. Puis, il devient son guide dans la recherche des textes perdus. Et enfin, l’ordre d’agencer les hymnes selon les modes musicaux lui est donné par la voix de Śiva. Il n’est pas le premier compilateur (st. 23), au moins de ce qui forme le T¯ev¯aram, et il a ajouté sa louange des soixante-trois dévots dans le livre xi du canon (st. 29). Aucune mention des autres textes ne figure dans ce pur¯an. am.

La datation de Nampi est un sujet fort débattu. Nous constatons que seuls les deux textes religieux du Tirutton. t.ar tiruvant¯ati que la tradition lui attribue et du Tirumur

¯aikan. t.apur¯an¯am, attribué à un Um¯apati, constituent les sources de son étude.

Le Tirutton. t.ar tiruvant¯ati mentionne à trois reprises des rois c¯ol

¯a quand il est question de certains rois n¯ayan

¯ar : Pukal¯cc¯ol¯a (st. 50), It.a ˙nkal

¯i (st. 65) et K¯occe ˙nkan. (st. 81-82). Certains chercheurs perçoivent dans ces strophes des références au roi régnant de la période de Nampi ¯An.t.¯ar Nampi. Par exemple, Vel.l.aiv¯aran.an

¯ (*1994 [1962 et 1969] : 16-24) et Rangaswamy (*1990 [1958] : 22-23) pensent que Nampi est contemporain d’ ¯Aditya I (871-907) car ils perçoivent une allusion à ce roi c¯ol

¯a dans la brève description du roi-dévot Pukal¯cc¯ol¯a : K¯okan

¯an¯atan¯ est un de ses noms

30. Puis, la st. 65 renvoie à la conquête du Pays Ko ˙nku et de son or, avec lequel ¯Atittan

¯couvre le toit de la cir¯¯rampalam du temple

29. Sur l’hypothèse consistant à voir en Um¯apati Civ¯ac¯ariy¯ar le véritable compilateur du canon, cf. Prentiss 2001a.

30. Rangaswamy (*1990 [1958] : 22) : « In verse 50 he refers to the contemporary C¯ol ¯a king as the victor of Ceylon and calls the king K¯okan

¯akan¯atan¯. This term means the Lord of the lotus, i.e., the sun. The proper name equivalent to this as found in the list of C¯ol

¯a kings is ¯Aditya ». Mais l’édition de Tarumapuram, qui lit K¯okan

¯an¯atan¯, stipule dans son commentaire que ce terme est une désignation générale de la dynastie solaire et qu’il ne renvoie à aucun roi précis. Quant à la victoire sur Srilanka, elle serait l’œuvre de différents rois de la dynastie c¯ol

¯a commençant par le légendaire Karik¯alan

de Citamparam31, et enfin, la st. 82 évoque un roi dévot qui effectue la même ac-tion32. Le raisonnement de ces chercheurs est très séduisant à première vue mais il ne nous convainc pas. Nous pensons que les appellations telles que K¯okan

¯an¯atan¯et ¯

Atittan

¯ sont employées pour signifier lexicalement l’appartenance du roi c¯ol¯a à la dynastie solaire. En effet, elles désignent toutes les deux le soleil : K¯okan

¯an¯atan¯est le « Seigneur aux lotus », i.e. S¯urya, de même qu’ ¯Atittan

¯ (sk. ¯aditya, « soleil »). De plus, les références à ce ou ces rois descendants des rois n¯ayan

¯ar , qui ont couvert d’or Citamparam et qui ont conquis Srilanka et le Pays Ko ˙nku, suggèrent des images exemplaires de rois c¯ol

¯a, victorieux, dévots shivaïtes et généreux. Cou-vrir d’or Citamparam ou le toit de la Citsabh¯a est un acte dévotionnel attribué à de nombreux rois c¯ol

¯a

33. Ce ou ces « bons » rois historiques et descendants de la

31. Tirutton. t.ar tiruvant¯ati : ci ˙nkat turuvan

¯aic cer¯¯ravan¯ cir¯¯ram palamukat.u ko ˙nkir

¯ kan¯aka man. intav¯a tittan¯ kulamutal¯on¯ (65ab) Littéralement, « [It.a ˙nkal

¯i] est le premier de la lignée d’ ¯Atittan¯qui a orné avec l’or de Ko ˙nku le toit de la cir

¯¯rampalam de Celui qui a détruit l’Avatar de lion ». L’édition de Tarumapuram considère que la mention d’ ¯Atittan

¯sert uniquement à illustrer et à renforcer la grandeur d’It.a ˙nkal

¯i, ancêtre et en tant que tel, supérieur exemplaire de ce roi c¯ol

¯a qui a couvert d’or le toit de Citamparam et, qu’il n’est pas nécessaire d’établir une contemporanéité entre le roi ¯Aditya I et Nampi. Par ailleurs, il est intéressant de souligner l’existence explicite d’une forme de Śiva destructeur de Vis.n.u-Narasim. ha, probablement celle de Śarabha, à l’époque de Nampi.

32. Tirutton. t.ar tiruvant¯ati : cempo n

¯an. intucir¯¯rampalat taicciva l¯okameyti nampan

¯ kal¯ar¯k¯ı l¯irunt¯on¯ kulamuta len¯parnalla (82ab)

« [K¯occe ˙nkan.] est dit être le premier de la lignée de celui qui, ayant orné d’or pur la cir

¯¯rampalam qu’il considère comme le monde de Śiva, reste aux pieds du Seigneur ». Aucun titre royal n’est donné.

33. Le premier roi c¯ol

¯a qui aurait accompli ce don est ¯Aditya I (871-907) selon la tradition que reprend Younger (1995 : 94-95). Cependant, son argumentation reposant sur des sources litté-raires tardives n’est absolument pas concluante. Cet auteur relève en effet les trois strophes, citées ci-dessus de Nampi ¯An.t.¯ar Nampi, mais une seule mentionne véritablement le nom ¯Atittan

¯. Puis, Younger renvoie au Periyapur¯an. am. Or, ce texte qui fait référence à la dorure de Citamparam par un roi (st. 8) n’établit jamais de lien entre cette donation et ¯Atittan

¯. Enfin, Younger a recours à un texte attribué à un Um¯apati Civ¯ac¯ariyar, le Tirutton. t.arpur¯an. ac¯aram st. 59, datant au plus tôt du xivesiècle, qui n’est en fait qu’une reprise du texte de Nampi et qui donc, ne

lignée solaire servent à souligner, dans le Tirutton. t.ar tiruvant¯ati, la grandeur de leurs ancêtres mythiques, les rois n¯ayan

¯ar . Enfin, la mention très probable de Śarabha, dont la première représentation daterait du règne de R¯ajar¯aja II (1146-1173)34, laisse supposer une datation du texte plus tardive que la fin du ixe ou

permet nullement d’identifier le roi à ¯Aditya I. Les tablettes de cuivre d’An

¯pil de Par¯antaka II (960), EI 15 5, qui célèbrent ce roi en lui accordant le patronage d’un grand nombre de temples, et dont la véracité est remise en question par Kaimal (1996), ne parlent pas de la dorure de Citamparam.

Ensuite, les grandes tablettes de Leiden, EI 22 34 v. 17 de la partie sanskrite, sous R¯ajar¯aja I nous informent que Par¯antaka I (907-955) a couvert d’or le temple de Śiva à Vy¯aghr¯agrah¯ara, ville identifiée comme Citamparam, alors que celles de Tiruv¯ala ˙nk¯at.u, SII 3 205, sous R¯ajendra I en 1018 lui attribuent la construction de l’assemblée d’or. Ces mêmes tablettes, SII 3 205 v. 53, ne mentionne pas Citamparam mais la dabhrasabh¯a, forme sanskrite de la cir

¯¯rampalam, « petite assemblée ». Nous soulignons qu’aucun texte connu du règne de Par¯antaka I ne mentionne ces faits qui apparaissent uniquement dans la glorification de la lignée c¯ol

¯a par leur descendant au xie

siècle. De plus, les tablettes de Leiden et de Tiruv¯ala ˙nk¯at.u ne s’accordent pas sur l’acte. Signalons aussi qu’un Tiruvicaipp¯a attribué à Kan.t.ar¯atittar, fils ( ?) de Par¯antaka I, mentionne à la st. 8 qu’un roi c¯ol

¯a, qui a conquis le pays p¯an. d. ya et¯Il

¯am, a couvert d’or l’assemblée de Tillai. Bien que beaucoup de chercheurs, Cox (2006a : 43) par exemple, pensent que ce roi est Par¯antaka I, l’identification de l’auteur et du roi qu’il célèbre, s’il ne représente pas une figure stéréotypée du roi c¯ol

¯a victorieux, généreux, dévot, nous paraît encore très incertaine. Par ailleurs, il semble que couvrir un site d’or relève aussi de l’hyperbole de la louange royale : le roi mythique Karik¯ala aurait rénové la ville de K¯añci avec de l’or (SII 3 205 v. 42).

Puis, il faut attendre le xiiesiècle pour que des figures royales s’attribuent cette donation dans des inscriptions qui leur sont contemporaines. En 1114, Kuntavai ¯Al

¯ar, la soeur de Kulottu ˙nga I (1070-1122), renouvelle l’offrande dans une inscription de Citamparam (EI 5 p. 105 l. 7-9). Mais il y est seulement dit qu’« elle couvre d’or le temple entier » et non un toit (gôyil=elâm śem-bon ¯ mêyndâl.). Est-ce une image pour signifier qu’elle a fait beaucoup d’offrandes en or? Vikramac¯ola (1118-1135) aussi se glorifie de beaucoup de dons « dorés » à Citamparam dans son éloge royal intitulé p¯um¯alai mit.aintu pon

¯alai tikal¯tara (Cf. SII 5 458, Nilakanta Sastri (*2000 [1955] : 344-345) et Cuppiraman.iyam (1983 : 112-118)). Enfin, Kulottu ˙nga II porte souvent le titre de celui « qui a couvert d’or la grande assemblée » (cf. SII 8 575 l. 7-8 : tirupperampalam pon menta śr¯ıkulottu ˙nkacol

¯a, ARE 1927 350 et § 24, 1928-29 315, ainsi que Nilakanta Sastri (*2000 [1955] : 348) sur la relation de ce roi à Citamparam et ses différents travaux). Dans SII 7 782, un village est nommé d’après ce titre (l. 2 : tirupperampalam ponme[y*]ntaperum¯al.nall¯ur).

34. Cf. Balambal 1998, chapitre 10. Bien que le mythe de Śarabha soit attesté dans le Skan-dapur¯an. a ancien — le manuscrit le plus ancien de ce texte date de 810, Bakker (2004 : 1) —

le début du xe siècle35. Ainsi, le Tirutton. t.ar tiruvant¯ati attribué à Nampi date d’une époque où la dorure de Citamparam par des rois c¯ol

¯a et la forme de Śiva destructeur de Narasim. ha semblent bien connus dans le Pays Tamoul.

Le Tirumur

¯aikan. t.apur¯an¯am est la seconde source qui a été utilisée pour dater Nampi. Ce texte précise que le roi qui demande à Nampi de compiler le Tirumur

¯ai est R¯acar¯aca Apaiyakulac¯ekaran

¯ (st. 1). Nilakanta Sastri (*2000 [1955] : 637), Swamy (1972 : 120), Gros (1984 : 11) et Nagaswamy (1989 : 221), entre autres, sont séduits par l’identification de ce roi à R¯ajar¯aja I (985-1014). Mais, encore une fois, la datation n’est pas convaincante. En premier lieu, dans ce texte légendaire, à la gloire de Citamparam, daté du xive siècle au plus tôt, il est possible que le titre royal c¯ol

¯a ne renvoie pas à un homme réel mais au pouvoir politique qu’il incarne. Le monarque c¯ol

¯a, représentant par excellence du Pays Tamoul médiéval, à l’origine de la compilation, sert à légitimer cette dernière et à lui conférer une valeur d’autorité terrestre. Les interventions de Gan.eśa et de Śiva la consacrent doublement et elle acquiert un statut divin. D’ailleurs, si ce titre désigne un roi pré-cis, comment expliquer que R¯ajar¯aja I n’apparaît pas une seule fois à Citamparam (Younger 1995 : 98) ? Le titre R¯ajar¯aja, « roi des rois », connoterait simplement la grandeur d’un roi majestueux d’antan. Zvelebil (1975 : 133-134) propose une hypothèse qui identifie ce roi comme Kulottu ˙nga I (1070-1122). Le titre Apayan ¯ (sk. abhaya, « sans crainte »), moins générique que R¯ajar¯aja, lui est attribué36. Mais, s’il faut combiner cette identification avec un roi c¯ol

¯a qui a couvert d’or le toit de Citamparam, l’interprétation de Zvelebil ne convainc plus car nulle part il n’est dit que Kulottu ˙nga I a effectué ce don. Surgit alors une autre

solu-c’est seulement dans les versions plus tardives du Śivapur¯an. a et du Li ˙ngapur¯an. a que Śarabha combat réellement l’indomptable Narasim. ha, cf. Granoff 2004.

35. S’il faut lier littéralement comme dans le texte cette figure à Citamparam, la datation serait encore plus tardive. Bien que Gopal Iyer (1991 : 358) liste la forme de Śarabha dans le T¯ev¯aram, VII 6 1, l’unique occurrence, dans le corpus, du terme mat.a ˙nkal¯an

¯ai conserve une ambiguïté contextuelle qui ne permet pas de trancher entre Yama et Narasim. ha. Voir aussi la traduction glosée et les notes de V. M. Subramanya Aiyar pour cette strophe de Cuntarar.

36. Voir Nilakanta Sastri (*2000 [1955] : 330-331) et Zvelebil (1975 : 133 et n. 18) pour quelques références littéraires et épigraphiques. Toutefois, SII 6 1338, une des références données par ce dernier auteur, est erronée.

tion, celle de Kulottu ˙nga II (1133-1150) qui porte aussi le titre Apayan ¯

37 et qui a couvert d’or un des toits de Citamparam (voir supra note 33). D’ailleurs, n’est-ce pas sous son règne qu’à C¯ık¯al

¯i, selon CEC 26, des hymnes constitués en un corpus nommé Tirumur

¯ai sont enfermés en proie aux termites et qu’un expert tamoul les recueille, les nettoie et les installe de nouveau? Notons encore que R¯ajar¯aja II est désigné par le titre Apayan

¯dans l’Ir¯acar¯acac¯ol¯an¯ul¯a, st. 352 et 354, composé aussi par Ot.t.akk¯uttar (Zvelebil 1995 : 502-504). Faut-il alors voir en R¯ajar¯aja II le roi commanditaire de la légende?

Bref, les éléments manquent et les spéculations peuvent continuer. Il est sur-prenant de constater, sauf erreur, le silence des données épigraphiques sur Nampi ou son éventuelle image de culte. Dans le cadre notre étude, il faudra se contenter de savoir que Nampi, l’auteur présumé de dix poèmes du livre xi du Tirumur

¯ai , est postérieur aux n¯ayan

¯ar , à M¯an.ikkav¯acakar et qu’il a une connaissance de la légende de Campantar proche de celle de C¯ekkil

¯¯ar, l’auteur du Periyapur¯an. am.