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2.2 Campantar par lui-même

2.2.1 Caractéristiques des envois

L’ajout d’un envoi à l’unité des dix strophes que forme un hymne est une caractéristique de Campantar. Ce phénomène se retrouve dans les poèmes attribués

33. Tiruv¯ala ˙nk¯at.t.u m¯uttatiruppatikam 11cd : appan

¯ai yan. itiru ¯ala ˙nk¯at.t.ul. at.ikal.aic cet.italaik k¯araikk¯ar

¯ey / ceppiya centamil¯pattumvall¯ar civakati c¯erntin¯pa meytuv¯ar¯e, « Les forts [capables de chanter] la décade en pur tamoul récitée par la démone de K¯araikk¯al aux cheveux ébouriffés sur le Père, sur les Pieds ornés [de Śiva se trouvant] à ¯Ala ˙nk¯at.u, joindront le monde de Śiva et atteindront le bonheur » ; Tiruv¯ala ˙nk¯at.t.u Tiruppatikam 11cd : k¯at.u malinta kan

¯alv¯a yeyir¯¯ruk k¯araik k¯ar

¯eytan¯ / p¯at.al pattum p¯at.i y¯at.ap p¯ava n¯acam¯e, « En chantant et dansant les dix strophes de la démone de K¯araikk¯al, aux dents d’une bouche de feu et habitant les bois, les péchés sont détruits ».

34. Nous regrettons de ne pas avoir eu l’opportunité de consulter la thèse non publiée de M. A. Kandiah (A critical study of early Tamil śaiva bhakti literature with special reference to T¯ev¯aram, University of London, 1973) qui consacre un chapitre de son étude à cette strophe finale. Gros (1982 : 103 et 1984 : xvi) s’y réfère sans préciser les conclusions de ce travail.

à Cuntarar mais, dans ce dernier cas, l’envoi est souvent inclu dans la décade35. Rappelons, néanmoins, que la structure des hymnes attribués à Campantar connaît des exceptions (voir supra). Sur les trois cent quatre-vingt-cinq poèmes des trois premiers Tirumur

¯ai , seulement deux hymnes n’ont pas d’envoi (II 81 et III 94

36) et pour quatre autres ils sont incomplets (I 53, 115, II 9 et 96). Pour ce qui concerne II 9 les composants essentiels d’un envoi sont toutefois lisibles.

Chacun des trois cent quatre-vingt tirukkat.aikk¯appu restants contient le nom du poète dans un style formulaire et annonce les bienfaits que le dévot peut acquérir. L’envoi se distingue de l’ensemble de l’hymne par sa position finale mais aussi par le fait qu’il ne respecte pas la structure de la décade. Les refrains ou les schémas syntaxiques des strophes précédentes n’y apparaissent pas. Le sujet n’est plus Śiva ou sa demeure mais ceux qui sont capables de chanter, de réciter, de répandre un hymne composé par Campantar en l’honneur du Śiva résidant à tel ou tel endroit, et donc, ceux qui obtiendront les effets bénéfiques de leur action. Examinons dès lors le portrait de ce « sujet », les métaphores de l’hymne et la variété des bienfaits annoncés.

Le sujet connaît une diversité dénominative remarquable. Principalement, il prend la forme du nom appellatif vall¯ar ou vallavar « ceux capables, ceux forts en » avec deux cent dix-sept occurrences. Il est, systématiquement, mis en relation avec l’hymne. Ainsi, le dévot sujet est doué en musique (icai vall¯ar I 9, 11 ; II 106, 114 ; III 7 et 69), et, souvent, dans la [récitation de la] décade37. Il est capable

35. Dans soixante-quatre des cent un hymnes attribués à Cuntarar, l’envoi est inclu dans la décade. Il se positionne à la onzième strophe dans trente-et-un poèmes et à la douzième dans trois. Un hymne de huit quatrains présente le tirukkat.aikk¯appu dans sa dernière strophe (VII 11). Notons enfin, que l’envoi est incomplet dans VII 63 et qu’il est absent dans VII 65 et 66, pourvus, respectivement, de sept et de cinq quatrains.

36. Ce poème se démarque par sa singularité : il comporte dix strophes et la structure typique de l’auteur — qui place aux quatre derniers quatrains les références aux mythes de R¯avan.a et de Li ˙ngodbhava, ainsi que les critiques contre les ascètes jaïns et bouddhistes — est absente. Soulignons que cet hymne est composé à la gloire de Ve ˙nkuru (C¯ık¯al

¯i), selon le procédé métrique nommé tirumukk¯al , et que chaque quatrain annonce les bienfaits de la récitation ou du culte de Śiva. Tous ces éléments font de ce poème une exception, et, partant, peut-être, une interpolation. 37. I 1, 4, 5, 7, 10, 14, 22, 23, 26, 30, 34, 35, 36, 39, 40, 41, 42, 45, 48, 49, 50, 51, 60, 61, 63,

d’écouter (k¯et.al vall¯ar I 105 et 117), de dire38, de réciter (¯ota vall¯ar I 104), de chanter39, de louer40, de méditer (nin

¯aiya vallavar I 128 ; cintaiceya vall¯ar III 78 ; cintaiyul. c¯erkka vall¯ar II 91), de pratiquer (payila vall¯ar I 75, 122 et II 45) et de répandre (parava vallavar I 24, 121 et II 110) les dix strophes qui précèdent l’envoi. Le sujet peut aussi recevoir les noms appellatifs suivants : « ceux dont la conduite », n¯ıtiyar (III 84), « ceux dont la pensée », cintaiyin

¯¯ar (III 107), et « ceux dont le coeur », man

¯attavar (I 90). Relevons, ensuite, des participes qui ont pour objet la décade et signifiant « ceux qui disent »41; « ceux qui chantent », p¯at.uv¯ar (I 58, 84, 91, 131, II 33, 75, 83, III 14, 28, 34, 36, 90 et 99) ; « ceux qui dansent », ¯

at.uv¯ar (III 90) ; « ceux qui louent », ¯ettuv¯ar (I 86, 130, II 15, 29, 34, 41 et 78) et pukal

¯ar (III 82 et 94) ; « ceux qui se lèvent en louange », tol¯utu el¯uv¯ar (II 111) ; « ceux qui pensent », nin

¯aiv¯ar (I 37, I 46, II 4, 80 et 87) et cintaiceypavar (III 18 et 40) ; « ceux qui sentent », un. arnt¯ar (I 38, II 20 et III 72) ; « ceux qui considèrent », en. n. uv¯ar (III 52) ; « ceux qui portent », taritt¯ar (II 73 et 121) ; « ceux qui aiment », an

¯pu ceyv¯ar (I 73), virumpuvar (I 54 et III 24), malkuv¯ar (III 96) et p¯en. utal uriy¯ar (I 136) ; « ceux qui ont le coeur », ul.l.am ut.aiy¯ar (II 7) et man

¯am ut.aiyavar (I 19) ; « ceux qui sont attachés », kel

¯uvin¯¯ar (II 77) ; « ceux qui apprennent », kar¯pavar (I 59, II 31, 74, III 16 et 53) ; « ceux qui pratiquent », payilpavar (I 20, 126, II 68, III 76 et 102) ; « ceux qui connaissent », ar

¯ipavar (III 87) ; « ceux qui écoutent », k¯et.t.¯ar (I 59) ; et « ceux qui s’assemblent », k¯ut.uv¯ar (I 8 et III 91). Parfois, il s’agit

64, 67, 69, 70, 71, 76, 81, 89, 98, 100, 101, 102, 103, 106, 107, 108, 109, 110, 116, 129, 133, 134 ; II 1, 3, 6, 8, 9, 14, 18, 22, 23, 25, 28, 30, 32, 36, 37, 40, 42, 44, 47, 48, 50, 52,54, 55, 56, 58, 59, 60, 61, 65, 66, 67, 71, 76, 82, 89, 93, 94, 97, 99, 102, 105, 109, 119 ; III 3, 4, 13, 15, 17, 22, 23, 25, 30, 32, 33, 44, 45, 48, 50, 54, 56, 59, 60, 61, 62, 64, 65, 71, 74, 80, 89, 100, 101, 108, 110, 111, 115, 116, 121, 122, 125, 126 et 127. Voir aussi supra sur les différentes désignations de la décade. 38. urai vall¯ar (I 93 et II 38), k¯ura vall¯ar (I 113), colla vall¯ar (I 6, 78, 82, 112, II 43, 69, 79, 95, 120, III 46, 103 et 112), n¯avin

¯¯al vall¯ar (III 42) et ceppa vall¯ar (II 63, 122 et III 51).

39. p¯at.a vall¯ar (I 3, 32, 33, 43, 52, 66, 80, 132 ; II 13, 16, 26, 53, 64, 104, 117 ; III 26, 95, 114 et 120).

40. ¯etta vall¯ar (I 79, 97, 114, II 10, 46, 92, 118, III 2, 6, 10, 11, 49, 55, 57, 58, 66 et 106), tol ¯utu ¯

etta vall¯ar (II 35) et v¯al

¯tta vall¯ar (II 21).

41. colluv¯ar (II 116 et III 85), k¯uruv¯ar (II 17 et 103), pakarv¯ar (II 19), mol

¯ipavar (I 125 ; II 11, 49, 70, 72, 86 ; III 76, 77, 83, 86 et 93), uraipp¯ar (I 72, 83 ; II 57 ; III 9, 38, 39, 63, 70, 88 et 123), navilpavar (I 21 ; III 31, 118 et 119) et ceppumavar (III 75).

simplement d’êtres humains, m¯antar (I 2, 65, II 90 et III 37), de dévots, pattar (I 47, II 88, 107 et III 79) ou, plus spécifiquement, de serviteurs, at.iy¯ar (I 12, 13, 68, 77 ; II 39, II 62, 85 et III 81) et ton. t.ar (II 101 et III 73). Nous trouvons quelques précisions quant à la manière d’utiliser ces strophes : nuit et jour (iravum pakalum II 80), de façon plaisante à l’oreille (cevikku in

¯itu ¯aka I 31), avec sincérité (un. maiyin

¯¯al I 79), avec habileté (vittakatt¯al II 72), selon la mélodie (pan. n. in¯¯al III 34), etc. La danse des dévots accompagne fréquemment ces hymnes (I 8, 74, 75 ; II 62 ; III 12, 90, 107, etc) qui bénéficient eux aussi de désignations variées.

Les images employées pour désigner le poème nous replacent en Pays Tamoul, dans le contexte du temple. L’hymne est une guirlande (m¯alai I 30, 36, 51, 68, 86 ; II 76, 110, 118 ; III 5, 6, 48, 52, 81, 82, 83 et 101), de mots (pan

¯uvalm¯alai I 52 ; colm¯alai II 80 et 85) et de vers (p¯am¯alai II 107 et III 119). Le plus souvent, il est appelé, métonymiquement, par sa langue d’expression, le tamoul42. Parfois, c’est une guirlande tamoule (tamil

¯alai I 2, 31, 46, 74, 80, 84, 104 ; II 16, 63, 67, 83, 89, 103, 106, 108, 111 ; III 2, 4, 16, 19, 78, 106 et 118). Le chiffre dix, pattu, nombre de strophes théorique dans un poème de type patikam, devient aussi une métonymie désignant l’hymne43, et ce, même s’il n’y a pas dix strophes précédant l’envoi44. Ainsi, le poème pourrait être formé de dix guirlandes ou d’un dizain en guirlande45 (m¯alai pattum I 5, 67, 72, 79, 118 ; II 1, 24, 52, 86 ; III 104 ; m¯alai ¯ır-aintu « deux fois cinq guirlandes » II 37, 39 ; III 22 et 34 ), de dix guirlandes de mots (colm¯alaipattum I 37) et de guirlandes au pluriel (m¯alaikal. III 37 et 89).

42. tamil

¯ I 1, 10, 13, 14, 18, 41, 44, 57, 60, 61, 62, 77, 81, 95, 113, 117, 135, 136 ; II 7, 8, 11, 17, 22, 30, 49, 61, 73, 74, 99, 102, 112, 115, 117 ; III 8, 10, 20, 24, 29, 30, 33, 38, 43, 44, 46, 50, 63, 64, 65, 85, 90, 95, 96, 97, 99, 105, 109, 110, 112, 125 et 126

43. ivai pattum, « ces dix », I 9, I 15, 19, 20, 21, 25, 27, 29, 32, 38, 42, 49, 50, 52, 59, 64, 69, 70, 73, 76, 99, 100, 101, 105, 106, 108, 122, 123, 124, 130, 132, 133 ; II 9, 13, 23, 28, 38, 40, 47, 50, 51, 56, 65, 66, 68, 69, 71, 82, 90, 119, 122 ; III 1, 25, 32, 39, 51, 53, 54, 56, 57, 58, 84, 87, 100, 102, 103, 114, 121, 122, 127 ; aintun

¯ot.u aintu, « cinq plus cinq », I 129 ; ¯ır-aintu, « deux fois cinq », I 97 et II 25 ; p¯at.alkal. pattum, « dix chants-strophes », I 7 et II 3 ; v¯aymol

¯ipattum, « dix veda », I 75 ; et, mol

¯ikal.pattum, « dix mots-strophes I 90.

44. Cf. les envois des hymnes suivants : I 5, 9, 103, 105, 106, 116, 133 ; II 1, 6, 23, 122 ; III 32, 100 et 123.

Il contient dix [strophes] tamoules46. Ces guirlandes tamoules, métaphores des hymnes et des strophes, sont à l’image de celles offertes au dieu dans le temple47. Si le sujet du tirukkat.aikk¯appu est le dévot, l’objet est le bienfait qu’il obtiendra ; ce dernier peut être pluriel. Les actions du fidèle, décrites plus haut, sont elles-mêmes une forme de pénitence (tavam I 16, 118, 130 ; II 51, 73, 111 ; III 3, 49 et 50), de récompense (varam II 108). Elles rendent le dévot heureux (in

¯pam I 91, 111 ; II 97 ; III 21, 106 et 110), bon (nalam I 19, 21, 30, 67, 80, 82 ; II 22, 55, 66, 74 et III 112), beau (el

¯il I 22) et riche (I 123 ; II 40, 86 ; III 51 et 98). Elles suppriment le démérite48, le blâme (pal

¯i I 101, 102 ; II 33, 72, 117 ; III 47, 90, 95, 99 et 125), la souffrance49, les fautes (kur

¯¯ram II 98, 103 ; III 28 et 126), et lui épargnent le malheur50 et la peur (ca ˙nkai III 74). Le serviteur peut mener une vie religieuse : il sera un dévot (at.iyavar I 124 et pattar III 111), dans le bon chemin (nan

¯ ner¯i II 69, 78, 94, 107 ; III 33, 83 et 85), avec du mérite (p¯akkiyavar III 108), qui honorera Śiva (II 102) et, tous les lieux qu’il atteindra seront des t¯ırtha (I 45). Il obtiendra la gloire (pukal

¯ I 5, 18, 25, 86, 109, 110, 120 ; II 18, 49, 75, 109 et III 41), régnera sur terre (I 42, I 131 ; II 4 et III 100), et aussi dans le ciel (I 4, 20, 48, 132 ; II 48 et III 84). Au final, il atteindra la grâce (arul. III 11 et 81),

46. tamil

¯ pattum I 3, 11, 22, 33, 109, 110, 116 ; II 6, 29, 31, 32, 36, 41, 62, 88, 91, 92, 93, 95 ; III 3, 7, 9, 11, 15, 17, 18, 59, 66, 70, 72, 74, 111, 115, 116 ; tamil

¯ivai, « ces [strophes] tamoules I 111, 112, 120, 121 ; II 94 ; III 88, 98, 120 ; et, tamil

¯kal., « les [strophes] tamoules I 114 ; II 20, 59, 114 ; III 73 et 75

47. Rappelons que les hymnes vishnouites des ¯Al

¯ar embrassent également cette phraséologie (voir n. 17 du chapitre 1).

48. vin

¯ai, littéralement « acte », connote, en particulier dans le T¯ev¯aram, les mauvais actes, I 1, 6, 17, 23, 44, 46, 54, 55, 77, 107, 121, 122, 125 ; II 1, 24, 25, 31, 61, 71, 76, 78, 80, 84, 89, 90, 111, 113, 121 ; III 2, 4, 5, 15, 46, 53, 55, 60, 61, 62, 64, 68, 72, 73, 88, 92, 93, 101, 102, 103 et 121. 49. tuyar I 14, 26, 35, 36, 40, 70, 73, 78, 85, 97, 100, 104, 105, 136 ; II 5, 28, 41, 56, 67, 69, 77, 79, 106, 112 ; III 10, 39, 42, 45, 82, 85, 86, 87, 96, 104, 105, 107, 113, 118, 125 et 127. 50. p¯avam I 12, 29, 39, 52, 58, 71, 99 ; II 12, 13, 16, 19, 42, 45, 68, 93, 99, 110, 115, 8, 12 ; III 20, 23, 25, 26, 27, 29, 30, 32, 34, 35, 36, 48 et 125.

les pieds de Śiva51, le monde de Śiva52, le ciel53, la libération (I 31, 33, 72, 76, 81, 134 ; II 30, 36, 43, 114 ; III 40, 57, 59 et 104) ; il deviendra un dieu (III 22 et 52), épousera Śr¯ı (I 129) ; mais encore, il mènera une vie parmi les célestes54, dans laquelle il règnera sur eux55, couvert de leur louange (I 7, 69, 79 ; II 23, 37, 95, 122 ; III 7 et 120).

Ajoutons, enfin, qu’il existe des envois sans sujet exprimé56. Le simple fait de chanter, de danser, de louer, etc. procure les bienfaits mentionnés ci-dessus. Signalons aussi que l’hymne lui-même peut apporter ces avantages (I 94, 123 et II 98). Notons enfin que, parfois, les formules se répètent d’un hymne à l’autre dans la succession du corpus établi. Est-ce un simple hasard de la compilation effectuée selon les mètres ou est-ce un moyen de masquer une intrusion ?57. Après cette brève présentation des sujets et objets de la strophe finale, étudions son élément fondamental, le portrait du poète Campantar.

51. I 2, 10, 41, 87, 113, 114 ; II 8, 32, 39, 63, 64, 83, 118 ; III 9 et 16. 52. I 9, 15, 50, 60, 62, 66, 112, 129 ; II 53, 57, 104, 105, 119, 122 ; III 3, 13, 17, 18, 31, 75, 80 et 103. 53. I 3, 8, 11, 13, 24, 32, 34, 37, 43, 51, 61, 64, 74, 83, 84, 89, 106, 108, 126 ; II 6, 7, 11, 14, 26, 29, 34, 46, 50, 52, 54, 58, 62, 87, 92 ; III 44, 56, 57, 59, 65, 68, 69, 70, 71, 76, 77, 79, 89, 91, 102, 118, 119 et 123. 54. I 49, 59, 65, 68, 98, 103, 116, 117, 133 ; II 3, 21, 35, 47, 59, 60, 61, 65, 70, 89, 91 ; III 1, 4, 6, 38, 66 et 122. 55. I 63, 75 ; II 10, 15, 38, 45, 85, 88, 101, 120 ; III 24, 54, 58 et 78. 56. I 16, 18, 17, 28, 29, 44, 55, 57, 95, 111, 118, 119 ; II 5, 12, 24, 51, 112, 113, 115 ; III 8, 20, 27, 29, 41, 43, 47, 68, 92, 98, 104 et 105.

57. Śiva est appelé m¯eyavan

¯¯e, « celui qui demeure », à chaque fin de strophe, dans I 50, 51 et 52. Les constructions avec l’impératif de questionnement col¯ır, « dites » (II 1, 2, 4), placé au vers 3 de chaque quatrain, dans les vin

¯¯avurai et le nom it.amp¯olum, « le lieu » (II 71, 72 et III 103, 104), au vers 2, reflètent aussi cette répétition. La fin des envois de II 84 et 85 s’achève par la locution ¯an. ai namat¯e, « [ceci est] notre ordre ». Nous observons des répétitions dans l’emploi des métonymies des poèmes (m¯alai ), « guirlande » (III 81, 82, 83) et des strophes : pattum val¯ar, « doué dans les dix [strophes] » (I 108, 109, 110) ; ivai pattum, « ces dix [strophes] » (III 51, 53, 54, 56, 57, 58) ; tamil

¯pattum, « dix [strophes] tamoules » (II 91, 92, 93) ; tamil¯ ivai, « ces [strophes] tamoules » (I 111, 112 et I 120, 121) ; tamil

¯(III 95, 96, 97). Les bienfaits annoncés dans l’envoi reviennent aussi : la suppression des « actes », vin

¯ai (III 60, 61, 62 et III 101, 102, 103) ; de la « souffrance », tuyar (III 85, 86, 87) ; du « mal », p¯avam (III 23, 25, 26, 27, 29, 30, 32, 34, 35, 36) ; etc.