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2.3 Campantar dans le T¯ ev¯ aram

3.1.11 Hymne III 113

Ce poème est construit selon le procédé littéraire du iyamakam (voir 2.1.3). Il n’y a aucune allusion aux légendes des douze toponymes. Notons que le mythe de R¯avan.a est présenté dans la strophe 10, celui du li ˙nga dans la strophe 11 et la critique des jaïns dans la dernière strophe avec l’envoi.

ur

¯¯ru umai c¯ervatu meyyin¯aiy¯e ; un. arvatum nin¯ arul.meyyin ¯aiy¯e ; kar

¯¯ravar k¯ayvatu k¯aman¯aiy¯e ; kan¯al vil¯i k¯ayvatu k¯aman¯aiy¯e ; ar

¯¯ram mar¯aippatu mun¯ pan. iy¯e ; amararkal. ceyvatum un ¯ pan. iy¯e ; per

¯¯ru mukantatu kantan¯aiy¯e ; piramapurattai ukantan¯aiy¯e. (III 113.1)

Celui au corps que rejoint bien Um¯a ;

La vérité de ta grâce est ce qui est ressentie ; Le désir est ce que consument les érudits ; K¯ama est celui que consume le regard de feu ; Le serpent devant est ce qui cache ce qui doit l’être, Ton service est ce que font les immortels ;

Ayant donné naissance avec joie à Kantan ¯;

Celui qui se réjouit dans Piramapuram. (III 113.1)

cati mika vanta calantaran

¯¯e tat.i ciram n¯er kol. calam taran ¯¯e ! atir ol.i c¯er tikirippat.aiy¯al amarntan

¯ar umpar, tutippu at.aiy¯al ; mati taval

¯ver¯puatu kaic cilaiy¯e ; maru vit.am ¯er

¯patu kaiccilaiy¯ e-vitiyin

¯il it.t.u avirum paran

¯¯e ! v¯en. upurattai virumpu aran¯¯e ! (III 113.2)

Jalandhara qui avançait très rapidement, Ô Porteur de la belle eau, tu le décapitas, Avec l’arme circulaire où brille la peur,

Réalisant [ainsi] le souhait de ceux qui résident dans le ciel ; L’arc dans ta main est la montagne où rampe la lune ; Accepter le poison apparu n’est pas une amertume ; Ô rayonnant Seigneur qui plaça [le monde] dans l’ordre ! Ô Hara qui aime V¯en.upuram !

k¯atu amarat tikal ¯ot.in

¯an¯¯e ; k¯an¯avan¯¯ayk kat.itu ¯ot.in ¯an¯¯e ; p¯atamat¯al k¯ur

¯¯ru utaittan¯an¯¯e ; p¯arttan¯ ut.alampu taittan ¯an¯¯e ; t¯atu avil

¯kon¯¯rai tarittan¯an¯¯e ; c¯arnta vin¯aiatu arittan¯an¯¯

Celui à la boucle qui demeure sur l’oreille ; Celui qui, devenu un chasseur, court vite ; Celui qui frappe K¯ur

¯¯ru avec le pied ;

Celui qui perce d’une flèche le corps de P¯arttan

¯ (Arjuna) ; Celui qui porte la fleur de cassier d’où tombe le pollen ; Celui qui rompt le karma qui approche ;

Ô Vérité qui est la demeure où réside la sagesse ; Ô Vérité suprême qui demeure à Pukali. (III 113.3)

mait tikal

¯nañcu umil¯acun. am¯e makil¯ntu arai c¯ervatum ; m¯a cu(n. )n. am¯e meyttu ut.al p¯ucuvar ; m¯el matiy¯e ; v¯etamatu ¯otuvar, m¯elmatiy¯e ;

poyt talai¯ot.u ur

¯um, attamat¯e ; puricat.ai vaittatu, mattamat¯e ; vittakar ¯akiya em kuruv¯e virumpi amarntan

¯ar, ve ˙nkuruv¯e. (III 113.4)

Est joint à la taille, avec joie,

Le serpent qui crache le brillant venin noir ;

Celui qui applique avec plaisir sur le corps la grande cendre ; [Il porte] la lune sur la tête ;

Celui à la grande intelligence qui récite les Veda ; Celui à la main qui tient la tête sans vie ;

La fleur de datura est placée dans les mèches torsadées ; Ô mon maître qui est habile

Il s’est installé avec plaisir à Ve ˙nkuru. (III 113.4)

ut.an

¯ payilkin¯¯ran¯an¯, m¯atavan¯¯e, ur¯u por¯i k¯ayntu icai m¯a tavan¯¯e ; tit.am pat.a m¯amar

¯ai kan. t.an¯an¯¯e, tirikun. am m¯eviya kan. t.an¯an¯¯e ; pat.am kol. aravu arai ceytan

¯an¯¯e ; pakat.u urikon.t.u araiceytan ¯an¯¯e ; tot.arnta tuyarkku oru nañcu ivan

¯¯e, t¯on. ipurattu ur¯ai nam civan¯¯e. (III 113.5)

Celui qui est avec M¯atavan

¯ (Vis.n.u) ;

Ô grand ascète de la voie qui détruit les sens ; Celui qui a fait les grands Veda de façon claire ; Celui qui renonce aux [doctrines de] trois qualités ; Celui qui porte à la taille le serpent qui se dresse ; Celui qui détruit l’éléphant en prenant sa dépouille ;

Il est un poison pour les souffrances qui [nous] poursuivent, Notre Śiva qui demeure à T¯on.ipuram. (III 113.5)

tikal

¯kaiyatum pukai ta ˙nku al¯al¯e ; t¯evar tol¯uvatum tam kal¯al¯e ; ikal

¯pavart¯am oru m¯an¯ it.am¯e ; irun tan ¯uv¯ot.u el

¯il m¯an¯it.am¯e ; mika varum n¯ır kol.um mañcu at.aiy¯e, min

¯ nikarkin¯¯ratum, am cat.aiy¯e ; taka iratam kol. vacuntarar¯e, takka tar¯ay ur

¯ai cuntarar¯e. (III 113.6)

Celui du feu porté dans la main brillante,

Celui aux anneaux de pieds honorés par les dieux,

[Celui qui porte] à gauche la gazelle des ennemis (les sages de la forêt), [Celui qui possède] à gauche, dans le grand corps, la belle femme, Celui aux belles mèches qui brillent [comme] l’éclair

Que rejoignent les nuages qui prennent l’eau en abondance, Celui de la terre qu’il prend pour char approprié,

Ô le Beau qui demeure dans la parfaite Tar¯ay. (III 113.6)

¯

orvu aru ka ˙nkal. in.aikka(a)yal¯e ; umaiyaval. ka ˙nkal. in.aik kayal¯e ; ¯

er maruvum kal

¯al n¯akamat¯e ; el¯il kol. ut¯acan

¯an¯, ¯akamat¯e ; n¯ır varu kontu al.akam kaiyat¯e, net.uñcat.ai m¯eviya ka ˙nkaiyat¯e ;-c¯ervu aru y¯oka tiyampakan

¯¯e ! cirapuram m¯eya ti ampu akan¯¯e ! (III 113.7)

Celui qui, étranger, ne peut être approché

Par les yeux difficiles qui ne voient pas [ses dévots] ; Le poisson kayal rejoint les yeux d’Um¯a ;

Le serpent aux anneaux embrasse la beauté ; Celui à la forme du beau feu ;

Les longues mèches où habite la Ga ˙ng¯a sont correctes [Même si] ce sont des cheveux en touffe où vient l’eau ; Ô Yogi aux trois yeux difficiles à atteindre ;

Ô Celui à la main pourvue d’une flèche de feu Qui demeure à Cirapuram. (III 113.7)

¯ın. t.u tuyil amar appin

¯an¯¯e iru ˙n kan. it.antu at.i appin¯an¯¯e ; t¯ın. t.al arum paricu ak karam¯e tikal

¯ntu ol.i c¯ervatu cakkaram¯e ; v¯en. t.i varunta nakait talaiy¯e mikaittu avar¯ot.u nakaittalaiy¯e p¯un. t.an

¯ar ; c¯eralum m¯a patiy¯e, pur¯avam amarnta um¯apatiy¯e. (III 113.8)

Celui de l’eau (mer de lait) qui demeure dans le sommeil A appliqué sur les pieds ses grands yeux, les ayant creusés ; Le disque rejoint la lumière brillante

Celui qui porte le crâne rieur en colère contre ceux

Qui ont demandé avec effort le crâne rieur (les sages de la forêt) ; Est atteinte la grande ville, Pur

¯avam, Où demeure le chef d’Um¯a. (III 113.8)

nin

¯ man. i v¯ayatu n¯ıl¯alaiy¯e n¯ecamatu ¯an¯avar n¯ıl¯alaiy¯e ; un

¯¯ni, man¯attu, el¯u ca ˙nkamat¯e ol.iatan ¯¯ot.u ur

¯u ca ˙nkamat¯e ; kan

¯¯niyaraik kavarum ka(l.)l.an

¯¯e ! kat.alvit.am un.t.a karu ˙n kal.an ¯¯e ; man

¯¯ni varaip pati, can. pu aiyat¯e v¯ari vayal mali can. paiat¯e. (III 113.9)

L’ombre de ton entrée à cloche [du temple] Est le refuge de ceux qui sont devenus dévots ;

L’assemblée [de dévots] qui méditent dans leur coeur se lève [Et part] avec des conques brillantes ;

Ô Voleur qui ravit les vierges ;

Ô Celui au cou noir qui avala le poison de la mer ;

La ville où il demeure avec coeur est Can.pai où abondent Les rizières fertiles entourées d’herbe can. pu. (III 113.9)

ila ˙nkai arakkartamakku ir

¯aiy¯e it.antu kayilai et.ukka, ir ¯aiy¯e, pulan

¯kal. ket.a ut.an ¯ at.in

¯an¯¯e ; por¯ikal. ket.a ut.an ¯at.in

¯an¯¯e ; ila ˙nkiya m¯en

¯i ir¯a van. an¯¯e eytu peyarum ir¯avan. an¯¯e ; kalantu arul. per

¯¯ratum m¯a vaciy¯e ; k¯al¯i aran¯ at.i m¯a vaciy¯e. (III 113.10)

Ô Celui qui s’est accordé pour détruire les sens Du chef des démons de Ila ˙nkai,

Dès qu’il souleva un peu le mont Kail¯asa, Il chanta dès que ses sens périssaient,

Celui à la couleur de la nuit sur le corps brillant A pris le nom de R¯avan.a ;

Le glaive obtenu grâcieusement, [le coeur] consenti ; Les pieds du Hara de K¯al

¯i sont une grande attraction. (III 113.10)

kan. nikal

¯pun. t.arikattin¯an¯¯e, kalantu iri pun. tari kattin¯an¯¯e, man. nikal

¯um paricu ¯en¯amat¯e, v¯an¯akam ¯ey vakai c¯en¯amat¯e, nan. n. i at.imut.i eytalar¯e ; nal.ir mali c¯olaiyil eytu alar¯e

pan. iyal koccai pacupatiy¯e, pacu mika ¯urvar, pacupatiy¯e. (III 113.11)

Celui au yeux de lotus brillants (Vis.n.u), Celui du lotus assis avec contentement,

Sanglier à la nature où brille la terre, Aigle [qui vole] de façon à atteindre le ciel,

Ayant cherché, ils n’atteignent pas la base ni le sommet Du seigneur des âmes de Koccai de belle nature

Aux fleurs des jardins où abonde la fraîcheur ;

Le seigneur des âmes qui monte un grand bovin. (III 113.11)

paru matil maturai man

¯ avai etir¯e patikamatu el¯utuilaiavai etir¯e varu nat¯ıt.ai micai varu karan

¯¯e ! vacaiyot.um alar ket.a aruku aran ¯¯e ! karutal il icai muraltarum marul.¯e, kal

¯umalam amar ir¯ai tarum arul.¯e ; maruviya tamil

¯virakan¯a mol¯iy¯e vallavartam it.ar, tit.am, ol

¯iy¯e. (III 113.12)

En face d’eux (l’assemblée)

Du roi de Maturai aux grandes fortifications, Ô celui à l’acte qui fait venir

Les feuilles d’écriture des chants À l’encontre de la rivière qui coule ;

Ô celui qui détruit les jaïns pour anéantir blâme et bassesse ; L’étonnement que donne l’extension de la gloire sans pareille Est la grâce qu’octroie le Seigneur qui demeure à Kal

¯umalam ; Les souffrances périront certainement

Pour ceux qui sont forts dans les mots De l’expert en tamoul embrassé. (III 113.12)

Nous constatons, à la lecture de ces hymnes à douze noms attribués à Cam-pantar, que chaque toponyme est lié à une légende plus ou moins détaillée. Il est nécessaire d’étudier le traitement de ces légendes dans l’ensemble du T¯ev¯aram pour considérer leur place dans le corpus. Les données de ces poèmes à douze noms concordent-elles avec celles des autres poèmes attribués à Campantar ? Quel est le témoignage des deux autres m¯uvar ?