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La notion de limitation dans le contexte transcendantal

La notion de limite [Grenze] a une fonction fondamentale dans le cadre de la pensée transcendantale. En reconnaissant des limites à la raison humaine, Kant a fait de cette notion le pilier central de sa philosophie critique :

La plus grande et peut-être la seule utilité de toute philosophie de la raison pure n’est donc sans doute que négative : car elle n’est pas un organon qui sert à étendre les connaissances, mais une discipline qui sert à en déterminer les limites, et, au lieu de découvrir la vérité, elle a le modeste mérite de prévenir les erreurs. (Kant 1980d; A795/B823; Ak III, 517)

Le problème de la limite se confond avec le projet même de la philosophie critique, dont l’un des buts est d’aboutir à déterminer les limites de l’usage de notre raison. La redéfinition de la tâche de la philosophie au travers d’une critique de la raison va dans le sens de délimiter l’espace du savoir scientifique théoriquement significatif par rapport à l’espace de la pensée spéculative dans son effort pour poursuivre l’absolument inconditionné. Dans la Logique, Kant met en évidence ce rôle majeur de la philosophie:

La philosophie doit donc pouvoir déterminer : 1) la source du savoir humain,

2) l’étendue de l’usage possible et utile de tout savoir, et enfin, 3) les limites <Grenzen> de la raison.

Cette dernière détermination est la plus indispensable, c’est aussi la plus difficile. (Kant, 1970 : 25 ; Logik, Ak IX, 25)

Depuis Kant la recherche sur les limites de l’usage significatif de la raison est devenue un signe de la démarche critique ou transcendantale. C’est par exemple par le biais de l’investigation des limites que Peter Strawson résume la problématique critique,

dans son essai sur la Critique de la raison pure, avec le titre suggestif The bounds of

sense. Ainsi il affirme :

Il y a des limites à ce que nous pouvons concevoir, ou rendre intelligible à nous- mêmes, en tant que structure générale possible d'expérience. La recherche sur ces limites, la recherche sur l'ensemble d'idées qui forme le cadre limiteur de toute notre pensée au sujet du monde et de l'expérience du monde, est, évidemment, une entreprise philosophique importante et intéressante. Aucun philosophe n'a fait un plus grand effort là-dessus que Kant.29

En fait, le problème de la limite peut être analysé au moins sous deux différents angles : épistémologique et métaphysique. Evidemment la recherche des critères épistémologiques permettant d’établir des frontières fixes entre la science et la métaphysique, ou le savoir et la croyance, ou même entre les différentes régions de la connaissance comme par exemple entre la physique et la mathématique, est l’un des problèmes majeurs de la réflexion kantienne. C’est sans doute ce côté épistémologique qui a été le plus remarqué non seulement par les néo-kantiens de Marbourg mais aussi par des philosophes de la science contemporaine comme Karl Popper. Celui-ci, dans le premier chapitre de la Logique de la découverte scientifique, intitulé « Examen de certains problèmes fondamentaux », parvient même à considérer son fameux problème de la démarcation comme le problème de Kant. Selon ses propres mots :

Trouver un critère qui nous permettrait de distinguer les sciences empiriques, d’une part, et les systèmes mathématiques et logiques, de l’autre, constitue pour moi le problème de la démarcation.

Ce problème fut connu de Hume qui tenta de le résoudre. Il devient avec Kant le problème central de la théorie de la connaissance.

Si, à la suite de Kant, nous appelons le problème de l’induction « le problème de Hume », nous pourrions appeler le problème de la démarcation « le problème de Kant ». (Popper, 1973 : 30)

29 “There are limits to what we can conceive of, or make intelligible to ourselves, as a possible general

structure of experience. The investigation of these limits, the investigation of the set of ideas which forms the limiting framework of all our thought about the world and experience of the world, is, evidently, an important and interesting philosophical undertaking. No philosopher has made a more strenuous attempt on it than Kant”. (Strawson, 1966:15)

En revanche, Heidegger (1953), en mettant en relief la condition métaphysique plutôt que celle épistémologique dans son œuvre Kant und das Problem der

Metaphysik, préfère caractériser le problème de la limite de la raison comme le

problème de la finitude humaine30. En contraste avec l’interprétation de Marburg (Cohen, Natorp et Cassirer), il conteste la thèse que la Critique de la raison pure soit un traité de la méthode ou un traité de la connaissance relative à la science de la nature31. Pour lui la première Critique de Kant est surtout un traité de métaphysique. Non d’une métaphysique qui discourt sur l’essence des choses en général ou sur la totalité des êtres. Il s’agit d’une métaphysique dont le thème central est justement le problème de la finitude humaine, dans le contexte de laquelle la finitude de la raison est déterminée. La finitude est ainsi la caractéristique essentielle de la nature humaine et non simplement une limitation factuelle. Elle réside dans la structure même de la connaissance. Cela veut dire que pour la dévoiler il faut explorer la structure de la connaissance. Le problème de la limite est ainsi traduit par Heidegger comme le problème de la finitude de la raison32. Celle-ci est mise en cause d’abord par la réceptivité de l’intuition, qui limite notre possibilité de connaissance aux phénomènes nous empêchant d’accéder au domaine de l’absolu ou de la chose en soi33. Deuxièmement et primordialement elle est

30 « L’intention de la Critique de la raison pure est donc foncièrement méconnue lorsqu’on explique cette

œuvre comme une « théorie de l’expérience » , ou encore comme une théorie des sciences positives. La

Critique de la raison pure n’a rien à voir avec une « théorie de la connaissance ». Si l ‘on pouvait

admettre une interprétation de la Critique de la raison pure comme théorie de la connaissance, il faudrait dire : la Critique de la raison pure n’est pas une théorie de la connaissance ontique (expérience) mais de la connaissance ontologique. Mais même, une telle interprétation, pourtant déjà bien éloignée des explications dominantes à propos de l’esthétique et de l’analytique transcendantales, ne touche pas à l’essentiel. L’essentiel est que cette œuvre fonde et amène pour la première fois à elle-même, l’ontologie comme metaphysica generalis, c’est-à-dire comme pièce maîtresse de la métaphysique dans sa totalité. En posant le problème de la transcendance, Kant ne remplace pas la métaphysique par une « théorie de la connaissance » mais s’interroge sur la possibilité intrinsèque de l’ontologie ». (Heiddegger, 1953 : 76-77). Cf. aussi Heidegger (1971) et (1982)

31 Cf. Cassirer & Heidegger (1972 : 28-51)

32 « La raison pure humaine est, pour l’instauration du fondement de la métaphysique, la source

fondamentale, - en sorte que le caractère humain de la raison, c’est-à-dire sa finitude, devient essentiel pour la problématique de l’instauration du fondement. Il convient donc que, en caractérisant le domaine d’origine, nous nous concentrions sur l’explication de l’essence de la finitude de la connaissance humaine. Cependant, la finitude de la raison ne consiste pas seulement et en premier lieu dans le fait que la connaissance humaine manifeste divers défauts tels que l’inconstance, l’imprécision et l’erreur, elle réside dans la structure essentielle de la connaissance elle-même. La limitation facticielle du savoir n’est qu’une conséquence de cette essence ». (Heiddegger, 1953 : 83)

centrée sur l’imagination transcendantale, celle qui permet l’unité de la synthèse de l’aperception en tant que source de l’homogénéisation entre intuitions et concepts. La fonction de l’imagination au travers de l’action des schèmes est de fournir des images à la conceptualisation. Mais il ne faut pas oublier que les schèmes chez Kant ne sont pas les images des objets. Ils sont ce qui rend possible la construction des images dans un espace de configuration qui permet à l’entendement la sensibilisation de ses concepts et à l’intuition la conceptualisation des données empiriques. L’importance majeure attribuée par Heidegger à l’imagination dans son analyse fait du chapitre sur le schématisme des concepts purs de l’entendement le cœur de toute la Critique.34 Une fois qu’il admet que l’imagination transcendantale, dans la forme prise dans le schématisme, est l’essence même de la critique de la raison dans son processus de connaissance de soi, il est à un pas de considérer le temps en tant qu’essence de l’être et fondement de la finitude humaine. Cela parce que pour Kant « les schèmes ne sont donc autre chose que des déterminations du temps a priori d’après des règles » (Kant, 1980d : 890 ; A145/B184 ; AK III, 138). La temporalité est traduite par Heidegger comme l’essence de la finitude, c’est elle qui limite la raison en faisant une raison sensible.

Cette façon heideggerienne de définir le problème central de la Critique de la

raison pure, a été fortement critiquée par Cassirer (1972). Cela a été exprimé dans le

fameux débat de Davos qui, en 1929, a opposé Cassirer à Heidegger35. Pour le néo- kantien, l’analyse phénoménologique de Heidegger est très restreinte à l’analytique transcendantale et surtout à la doctrine de l’imagination productrice, en laissant de côté la dimension régulatrice de la raison, mise en évidence par Kant surtout dans la dialectique transcendantale. Une raison sensible, telle que Heidegger interprète la raison

la transcendance caractéristique de la finitude. La raison pure humaine est nécessairement une raison pure sensible. Cette raison pure doit être sensible en elle-même et non pas le devenir du seul fait de sa liaison à un corps en un sens transcendantal, c’est-à-dire métaphysique, que parce que la transcendance est en tant que telle sensible a priori. » (Heiddegger, 1953 : 228)

34 « Le « principe suprême de tous les jugements synthétiques » englobait l’essence totale de la

transcendance de la connaissance pure. L’imagination transcendantale s’est manifestée comme le fondement essentiel de cette essence. L’explicitation plus originelle qu’on vient de donner de l’essence de ce fondement essentiel montre la vraie portée du principe suprême. Celui-ci parle de la constitution essentielle de l’être humain en général, pour autant que cet être humain soit déterminé comme raison pure finie ». (Heiddegger, 1953 : 217)

35 Pour des analyses sur le débat entre Kant et Cassirer, cf. C. Schrag, (1967), P. Aubenque (1990), F.

kantienne, est dans les mots de Cassirer ‘un cercle carré’ et une « violence exercée par Heidegger contre Kant » (Cassirer, 1972:74). Pour lui, la caractéristique de la raison chez Kant est d’être « la ‘faculté’ du suprasensible et du supratemporel ». Cassirer critique aussi le fait que Heidegger, au service de ses propos, a détaché du système kantien un moment particulier d’importance fondamentale, celui du schématisme, en négligeant la totalité du système et surtout les questions non moins importantes de la

Critique de la raison pratique et de la Critique du jugement. Pour lui, Heidegger

n’accorde pas une attention suffisante au fait que la raison a une capacité infinie de toujours transgresser les limites imposées par l’intuition à la spontanéité de l’entendement. L’activité spéculative de la raison a ainsi une fonction positive, non pas constitutive mais régulatrice, d’étendre le plus loin possible les bornes de la connaissance empirique.

Malgré leurs différences, tant Heidegger que Cassirer sont d’accord pour dire qu’il y a des limites infranchissables à la capacité de la raison de connaître une chose telle qu’elle est en soi. Comme Kant lui même l’affirme « ce serait une absurdité que d’espérer connaître d’un objet quelconque plus que ne renferme l’expérience possible de cet objet » (Kant, 1985a : 133 ; Proleg, §57, Ak IV, 350 ).Ces limites sont données du côté de la sensibilité par les conditions formelles de l’intuition et du côté de l’entendement par les catégories ou les principes synthétiques a priori.

[Notre raison] doit plutôt être comparée à une sphère dont le diamètre peut être trouvé à partir de la courbure de l’arc à sa surface (à partir de la nature des propositions synthétiques a priori), et dont le contenu et la délimitation peuvent être aussi déterminés par là avec certitude. En dehors de cette sphère (le champ de l’expérience), il n’y a plus d’objet pour elle, et même les questions concernant ces prétendus objets ne concernent que des principes subjectifs d’une détermination complète des rapports qui peuvent se présenter, à l’intérieur de cette sphère, entre les concepts de l’entendement. (Kant, 1980d : 1333; A762, B790; AK III, 497).

Il faut penser cependant qu’il y a des limites dans les deux sens : tant par rapport à l’usage significatif de la raison, données par l’expérience sensible, que par rapport à notre expérience du monde en tant que limitée par la structure de notre esprit.

La limite est d’abord une notion négative utilisée par Kant pour dire que la raison ne peut connaître que le champ de l’expérience sensible. Kant reconnaît ainsi la finitude de la raison humaine par rapport à la connaissance de l’absolu. Dans cette perspective il nomme le concept de noumène concept limite [Grenzebegriff] qui sert à délimiter les prétentions de la connaissance sensible.

Le concept d’un noumène est donc simplement un concept limitatif, pour restreindre les prétentions de la sensibilité, et il est donc d’un usage seulement négatif. Il n’est pas cependant une fiction arbitraire, mais il s’enchaîne à la limitation de la sensibilité sans toutefois pouvoir rien poser de positif hors de son champ. (Kant, 1980d : 984, A255/B311 ; Ak III, 212)

Néanmoins, Kant reconnaît, du point de vue de la raison, sa propension naturelle et illimitée d’aller au-delà du champ de l’expérience possible, pour arriver dans un domaine susceptible d’être pensé mais jamais connu36. La dialectique des antinomies, où la raison se découvre en conflit avec elle-même, révèle davantage, au-delà de l’interdiction cognitive, l’intérêt pratique de la raison dans ce conflit. A la racine même de ce conflit se trouve l’opposition entre la finitude de la raison, dans l’ordre spéculatif, et son autonomie, c’est-à-dire, son expérience de liberté, dans l’ordre pratique. Pour Cassirer, Heidegger ne privilégie que la première condition, celle de la limitation négative. Il néglige cependant le fait que l’infini, en tant qu’idée régulatrice, donne un rôle positif à la raison dans son processus cognitif. Celui de ne jamais accepter dans la régression empirique qu’une limite absolue soit imposée. Cette tâche positive se met à côte du fait négatif de la raison ne pouvoir jamais être satisfaite dans son désir d’attraper la totalité complète.

Kant fait ainsi usage d’une autre notion, celle de borne [Schranke] pour contraster justement les deux dimensions, positive et négative, présentes dans le processus de limitation de l’espace de notre connaissance. La distinction entre limite [Grenze] et borne [Schranke] contient à la fois l’impossibilité d’une extension spéculative de la raison et la nécessité de son extension pratique vers le champ de la

36 A ce propos Strawson affirme : “Kant was not content merely to draw this general negative conclusion

about the impossibility of transcendent metaphysics. He thought that the propensity to think in terms of ideas for which no empirical conditions of application could be specified was not merely a philosophers’

connaissance. « En toute limite, il y a aussi quelque chose de positif (par exemple, la surface est la limite de l’espace corporel, et cependant elle est elle-même la limite de la ligne, mais c’est pourtant toujours un lieu dans l’espace), tandis que les bornes ne contiennent que des négations ». (Kant, 1985a : 138 ; Proleg, Ak IV, 354). La limite suggère toujours un espace hors du lieu déterminé qu’elle indique, la borne elle, comme simple négation, ne dit rien de ce qui est au-delà. Dans le contexte de la physique et de la mathématique, Kant explicite la différence entre les deux notions.

Dans la mathématique et la science de la nature, la raison humaine reconnaît certes des bornes, mais point de limites, c’est-à-dire qu’elle reconnaît assurément qu’il y a quelque chose hors d’elle, où elle ne peut jamais parvenir, mais non pas qu’elle puisse elle-même se parachever quelque part dans sa progression intérieure. L’extension des connaissances en mathématique et la possibilité d’inventions toujours nouvelles se poursuivent à l’infini ; de même, la découverte des propriétés de la nature, des forces de lois nouvelles, grâce à une expérience continue et à son unification par la raison. Mais, pourtant, on ne saurait ici méconnaître de bornes, car la mathématique ne porte que sur des

phénomènes, et ce qui n’est pas un objet de l’intuition sensible, comme les

concepts de métaphysique et de morale, se trouve tout à fait hors de sa sphère, et elle ne peut jamais y conduire ; d’ailleurs, elle n’en a non plus nul besoin. (Kant, 1985a : 136 ; Proleg, Ak IV, 352-3)

Kant discerne ainsi les deux dimensions à la fois rationnelle (a priori) et historique (a posteriori) de notre ignorance. Du côté rationnel, il y a toujours des limites (Grenzen) infranchissables, déterminées et inhérentes à notre condition, au-delà desquelles il n’y a pas de place pour une théorie vraiment significative dans le sens cognitif. Du côté historique, les bornes indéterminées (Schranken) de la connaissance, dont nous ignorons comment et jusqu’où elles peuvent être reculées, pourront toujours être élargies car des lois nouvelles et des principes nouveaux pourront être établis37.

La détermination des limites de notre raison ne peut donc se faire que d’après des fondements a priori, mais nous pouvons reconnaître aussi a posteriori

aberration, but a natural and inevitable propensity of human reason. It was even, in some ways a beneficial propensity”. (Strawson, 1966:17)

qu’elle est bornée, encore que ce ne soit là qu’une connaissance indéterminée d’une ignorance qu’on ne supprimera jamais entièrement, reconnaître, dis-je, qu’elle est bornée, grâce à ce qui, dans tout savoir, nous reste toujours encore à savoir. La première connaissance de l’ignorance de la raison, qui n’est possible que par la critique de la raison même, est donc une science; mais la seconde n’est qu’une perception, au sujet de laquelle on ne peut pas dire jusqu’où la conclusion peut atteindre par elle-même. (Kant, 1980d : 1331 ; A758/ B786, AK III, 495).

Dans le cadre de la mécanique quantique, plus spécifiquement de l’interprétation de Copenhague, la notion de limite a joué aussi un rôle tout à fait essentiel. Ainsi Bohr exprime la limitation inattendue imposée par la théorie quantique :

L’étude de la constitution atomique de la matière a révélé en notre siècle une limitation inattendue du domaine où sont applicables les idées de la physique classique. Elle a ainsi éclairé d’une nouvelle lumière les conditions de l’explication scientifique, telles qu’elles ont été admises par la philosophie traditionnelle. Pour comprendre les phénomènes atomiques il est nécessaire de modifier les fondements de l’application non ambiguë de nos concepts élémentaires et cette modification conduit bien au-delà du domaine particulier de la physique. (Bohr, 1991 : 145)

Si chez Kant l’investigation sur les limites était la tâche première de la philosophie critique que les scientifiques pourraient se désobliger à poursuivre, pour Bohr et Heisenberg, cela s’imposait au physicien quantique comme une condition intrinsèque à la démarche de sa recherche. Et par ailleurs, on est en face à une limitation plus accentuée ou plus profonde que celle proposée par Kant, comme Bohr lui même la souligne :

Il est intéressant de noter de ce point de vue que, même à la grande époque de la philosophie au siècle dernier, il a été question uniquement de savoir jusqu’à quel point l’on pouvait donner des arguments a priori en faveur de l’adéquation de la coordination spatio-temporelle et de la corrélation causale de l’expérience ; jamais on ne s’est occupé d’une généralisation rationnelle ni

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