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Interprétation du concept de corridor biologique « Corridor biologique

14. SCoT Pays d’Aubagne et de l’Etoile, et de Gréasque

3.1. Interprétation du concept de corridor biologique « Corridor biologique

C’est une liaison fonctionnelle entre écosystèmes ou entre différents habitats d’une espèce permettant la dispersion et la migration. Les corridors biologiques impliquent la notion d’échanges génétiques entre différentes populations d’une même espèce. »6

2.2. Identification des espaces naturels remarquables (liste, détails, cartographie…)

« 40% du territoire couvert par les ZNIEFF »7

3.3. Identification des corridors biologiques (liste, détails, cartographie, sources…)

« trois grandes continuités écologiques sur le territoire SCoT

Le territoire SCoT est partagé en trois grandes continuités écologiques:

une continuité Ouest qui correspond aux massifs de l'Etoile et du Garlaban, et qui se prolonge sur la commune de Gréasque.

une vaste continuité Nord et Est sur les massifs du Regagnas et de la Sainte-Baume. Cette continuité rejoint le territoire de Cuges-les-Pins et fait le lien avec la partie orientale de l'entité "massif des Calanques".

Au Sud d'Aubagne, la partie septentrionale du massif des Calanques forme la troisième continuité écologique.

La séparation de ces grandes continuités provient de l'effet cumulatif des différentes composantes artificielles du territoire. »8

3.4. Enjeux identifiés relatifs aux corridors biologiques, démarche et réflexion sur la mise en œuvre.

« Une dégradation des continuités écologiques

La faible densification des centres-villes du territoire du SCoT favorise la pénétration de la nature dans la ville. Néanmoins l’étalement urbain et l’intensification de la place de l’Homme et de ses activités (économiques, déplacements) dans les vallées et sur les piémonts ont fragilisés les liaisons entre les massifs, réservoirs de biodiversité.

Des massifs cisaillés par des structures de fonds de vallées

Le déploiement du réseau autoroutier (et aussi ferré), dans la vallée de l’Huveaune, de Marseille à Auriol et dans le pays de l’Etoile a accentué les coupures entre les grands massifs du territoire. Ces infrastructures constituent les principaux obstacles aux déplacements d’animaux.

Des espaces de frange de plus en plus imperméables

La porosité des piémonts aux circulations de la faune et de la flore est parfois faible, notamment lorsque ces territoires ont subi une importante urbanisation diffuse et des fermetures d’espaces (clôtures).

Par ailleurs les plaines agricoles-noyaux de biodiversité ou espaces de transit pour certaines espèces- ont été atteinte et restent menacées par le mitage. »9

« L’homme, au centre des pressions exercées sur les espaces naturels

La pression urbaine ne cesse de s'amplifier et représente aujourd'hui l'une des principales causes de l'érosion des richesses naturelles. Mais les autres pressions anthropiques ne sont pas négligeables pour autant : passage répétés d’incendies sur un même site, surfréquentation des massifs (pratiques de loisirs), pollution à l’ozone, introduction d'espèces étrangères, etc. A ces pressions s’ajoute les impacts du dérèglement climatique, en particulier le stress hydrique des végétaux, dont les effets négatifs ont déjà été perçus sur la forêt méditerranéenne lors de la canicule de 2003. Les richesses naturelles du territoire SCoT sont exposées à l'effet cumulatif de l'ensemble de ces pressions. »10

6 p.136 EIE 7 p.33 EIE 8 p.49 EIE 9 p.37 Diagnostic 10 p.34 EIE

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« Continuités écologiques

Le développement extensif de l'urbanisation et les modes de vie basés sur la mobilité ont généré une fragmentation du territoire qui représente des barrières que de nombreuses espèces de la flore et de la faune naturelle ne peuvent franchir. Cette situation crée des isolats de populations fragilisées du point de vue génétique et coupées de toute possibilité de fuite vis à vis d'un climat en pleine évolution. La mise en place d'une Trame Verte et Bleue a pour vocation première de maintenir ou de réouvrir des possibilités de déplacement pour le plus grand nombre d'espèces possible.

Richesses écologiques / Continuités écologiques Les mots soulignés sont définis dans le lexique

Une nouvelle conception de la protection de la nature

Constat : des espaces naturels de plus en plus déconnectés les uns des autres

Le mode d’urbanisation extensif engagé dans les années 70 a bouleversé l’armature naturelle du territoire, générant la réduction et le cloisonnement des habitats naturels. Les vallées, les plaines et les piémonts des massifs ont été « consommés » pour y créer de l’habitat, y développer les activités économiques. Bien que la pénétration de la nature en ville soit favorisée par les faibles densités du territoire, les richesses naturelles sont aujourd’hui concentrées dans les massifs qui constituent les grands noyaux de biodiversité du territoire SCoT.

Les grandes infrastructures de déplacements associés à certains types d'aménagements ont déconnectés ces noyaux les uns des autres, et sont le principal obstacle au déplacement des espèces naturellement présentes.

Donner aux écosystèmes les moyens de perdurer

Une protection des richesses naturelles en pleine évolution

La protection de la biodiversité s'est longtemps concentrée sur la seule protection d'espèces en voie de raréfaction. Avec la directive européenne "Habitats", appliquée en France à travers le réseau Natura 2000, une nouvelle étape est franchie en prenant en compte le maintien des habitats naturels comme moyen de préservation des espèces. La mise en place d'un nouvel outil issu du Grenelle de l'Environnement appelé "Trame Verte et Bleue" correspond à une étape supplémentaire dans la prise en compte de la préservation des richesses naturelles.

La Trame Verte et Bleue est une nouvelle conception de la protection de la nature. Elle a pour ambition de prendre en compte la biodiversité dans son ensemble, ainsi »11 « que les réseaux d'échanges entre les différentes entités naturelles des territoires qui jouent le rôle de réservoir de biodiversité.

Le désenclavement des espaces de nature constitue un préalable nécessaire à l'objectif d'arrêt de la perte de biodiversité. Il répond à des besoins vitaux comme l'alimentation, la reproduction, le brassage des populations, etc.

Une considération élargie à la "nature ordinaire"

Face à la banalisation des paysages engendrés par l'urbanisation extensive et la multiplication des voies de communication, la nature dite "ordinaire", par opposition aux espèces rares et remarquables, est prise en compte dans la Trame Verte et Bleue.

Les infrastructures de communication facteur de cloisonnement

Les grandes continuités écologiques mises en évidence sur le territoire SCoT sont découpées par les infrastructures de transport, et notamment les autoroutes. Très fréquentées, les autoroutes représentent un cloisonnement étanche pour beaucoup d'espèces. L'impact des voies nationales et des dessertes local est variable en fonction de facteurs comme la fréquentation, la présence d'espaces accueillants de part et d'autre de la voie, etc.

La nature repoussée dans les massifs

L'extension de l'urbanisation et de l'artificialisation des sols réduit la place des habitats naturels. Les espaces artificialisés ont tendance à suivre les infrastructures de transport et s'étendent dans les vallées, provoquant l'isolement des massifs.

Les espaces agricoles intégrés à la Trame Verte

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Les espaces agricoles (et assimilés) représentent 11% du territoire SCoT, dont plus de la moitié sont réellement mis en culture. Lorsque cette activité est exercée dans le respect des milieux naturels, elle peut contribuer à la biodiversité (milieux ouverts, diversité des cultures).

C’est aujourd’hui le cas pour plus d’un quart des exploitations agricoles du territoire : 14% d’entre elles ont un mode d’exploitation raisonné, 13% sont certifiées Bio (contre 6% à l’échelle de PACA). Des continuums écologiques pour quelles espèces ?

Les barrières écologiques

Les infrastructures ne représentent pas une barrière infranchissable pour toutes les espèces. Globalement, les animaux capables de voler suffisamment haut pour éviter les véhicules et les remous qu’ils engendrent restent peu concernés. En revanche, les infrastructures de déplacement sont problématiques pour :

- Les vertébrés terrestres (mammifères, reptiles et amphibiens) ;

- Les invertébrés terrestres (mollusques gastéropodes, myriapodes, certains insectes, etc.).

Un certain nombre d’insectes capables de voler mais avec peu d’agilité et/ou avec une faible hauteur de vol (papillons, gros coléoptères, etc.) auront des chances limitées de traverser une infrastructure très fréquentée.

Enfin, les végétaux sont souvent tributaires des animaux »12 « pour assurer leur dispersion sous forme de graines accrochées aux pelages ou de pollens transportés par les insectes butineurs. Certains végétaux peuvent donc être indirectement concernés par les barrières dues aux infrastructures de déplacement et à l'artificialisation des espaces. L'inégalité des espèces face à l'isolement L'enjeu lié à l'isolement est très variable en fonction des populations concernées. Des espèces pourront toujours diffuser malgré les contraintes et certaines populations sont suffisamment importantes pour être viables en l'état. D'autre part la biodiversité est un sujet sur lequel il reste une grande part d'inconnue et les tailles minimales que les populations peuvent atteindre sans risquer de disparaître à terme ne sont pas connues pour l'ensemble des espèces. Toutefois, l'enjeu principal reste celui des vertébrés

terrestres - et notamment la grande faune – assez peu représentée sur le territoire du SCoT.

Une ouverture à des espèces indésirables

L'ouverture de continuums favorables aux espèces spontanées pose la question de la régulation des espèces invasives potentielles et du contrôle des populations d'espèces indésirables.

Une trame verte et bleue pour le territoire du scot

La continuité écologique Regagnas / Sainte-Baume /Calanques (Grand Caunet) est une des dernière zone, à l'échelle de la métropole, qui ne soit pas en voie d'isolement. Elle relie des entités géographiques dont la vocation d'espaces naturels s'affirme dans la durée avec la création d'un Parc National des Calanques et d'un Parc Naturel Régional sur la Sainte-Baume. »13

« Eléments d'interpellation

Des sols fertiles : une richesse non renouvelable à préserver au profit de la biodiversité et de l’agriculture

Solidarité des territoires du bassin versant de l’Huveaune autour d’un bien commun : l’eau Quelle Trame Verte et Bleue pour le territoire SCOT ? »14

« Eléments d'interpellation

Comment limiter les impacts de l’homme sur le « capital nature » du territoire ? Comment préserver les continuités écologiques et ainsi pérenniser la biodiversité ?

Quelles conséquences du changement climatique sur la biodiversité ? Comment en limiter les effets ?

Comment préserver les richesses écologiques de l’Huveaune et des milieux associés ? »

4. Contacts avec les SCoT voisins

12 p.47 EIE

13 p.49 EIE 14

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5. Bibliographie :

• AGAM, Etat Initial de l’Environnement, septembre 2010, 164 p. • AGAM, Diagnostic, 20 septembre 2010, 70 p.

• AGAM, Pré-PADD –construction du projet d’aménagement et de développement durables, 4 octobre 2010, 14 p

•http://www.metropolisation-

mediterranee.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/ScotBVA_5_cle074bc9.pdf page consultée le

26/06/12

• http://www.insee.fr/fr/insee_regions/provence/themes/dossier/dos04/scotaub.pdf page

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