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Etude TVB (Etude sur la TVB réalisée en janvier 2011 par le bureau d’étude Biotope)

Contexte à l’origine de cette étude

« La Provence Verte souhaite aujourd’hui mettre en avant son réseau écologique afin de le valoriser et de le sauvegarder à travers l’élaboration de son SCoT, qui se veut exemplaire sur les thématiques environnementales. Le territoire souhaite en effet élaborer un « SCoT Grenelle ». Dans ce contexte, le syndicat a missionné BIOTOPE pour élaborer sa trame verte et bleue qui vient compléter l’état initial de l’environnement du document.

La finalité de la présente étude est :

de caractériser le réseau écologique de la Trame Verte et Bleue de la Provence Verte afin d’en évaluer l’état de conservation, la fonctionnalité et les potentialités de restauration et de renaturation,

et de proposer des orientations générales pouvant être intégrées au SCoT en termes de protection, de gestion, de sensibilisation, de restauration et de gouvernance publique.

Ce rapport présente la méthodologie et les différentes étapes de travail de BIOTOPE, qui repose sur une grande part sur une analyse SIG du territoire complété par une phase de consultation des experts et des analyses de terrain ciblée. Ce document est très technique, il n’a pas vocation à être diffusé en l’état, il ne s’adresse pas à un grand public. Une synthèse avec un extrait des principales conclusions est disponible. »29

Méthodologie utilisée pour cette étude

« Ainsi, BIOTOPE propose une méthode qui suit les grandes tendances scientifiques en lien avec les guides méthodologiques issus des débats du Grenelle de l’environnement. Elle couple analyse SIG sur la base des cartes d’occupation des sols avec connaissance des experts naturalistes du territoire.

II.1 Phases de l’étude

La présente étude s’organise en deux grandes phases :

1. la caractérisation du réseau écologique, elle a pour vocation de compléter l’état initial de l’environnement du SCoT, elle comporte :

- la présentation des grandes composantes naturelles de la Provence Verte : les sous-trames, - la présentation et les enjeux des cœurs de nature,

- la présentation et les enjeux des corridors,

- la présentation et enjeux des zones d’extension et des espaces naturels de relais 2. les propositions de prescriptions applicables au SCoT agencées selon 5 types : - la protection réglementaire,

- la gestion, - la restauration,

- la sensibilisation, la valorisation et l’éducation, - la gouvernance publique. »30

« La méthode utilisée dans le cadre de cette étude consiste en une analyse objective du réseau écologique du territoire d’étude, homogène et standardisée à partir de son occupation du sol.

Ce processus novateur fait aujourd’hui l’objet du programme de Recherche et Développement « BIOTOPE CONNECT » au sein de BIOTOPE. Il est fondé sur une analyse paramétrable de l’occupation du sol à travers le filtre de l’écologie du paysage, au moyen d’un Système d’Information Géographique (SIG). Il fait également intervenir des modélisations du déplacement des espèces animales.

Cette méthode présente l’originalité forte d’intégrer dans ses calculs la fragmentation existante du territoire pour un résultat au plus proche de la réalité de terrain mais ne constitue qu’une aide à la décision pour définir les composantes du réseau écologique. Elle est ensuite confrontée aux inventaires

28 p.29 EIE 29 p.2 TVB 30 p.15 TVB

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du patrimoine naturel et aux enjeux paysagers et mise en lien avec les observations terrain, les savoirs des acteurs du territoire (consultations) et les dires d’experts. »31

Définitions des grandes notions de la TVB

« Un cœur de nature (ou réservoir de biodiversité) constitue un espace où la biodiversité est la plus

riche et la mieux représentée. Les conditions indispensables à son maintien et à son fonctionnement y sont réunies. Une espèce peut ainsi y exercer l'ensemble de son cycle de vie : alimentation, reproduction, repos. De manière plus globale, les milieux naturels peuvent y assurer leur fonctionnement. Il s’agit donc soit d’espaces à partir desquels des individus d’espèces peuvent se disperser, soit d’espaces rassemblant des milieux de grand intérêt.

Un corridor écologique est une voie de déplacement, empruntée par la faune et la flore, qui relie les

réservoirs de biodiversité. Ces liaisons fonctionnelles entre milieux naturels permettent la dispersion et la migration des espèces. »32

P.18

« Les zones d’extension (ou zones tampons) sont à l’interface des réservoirs de biodiversité et de la matrice dominante du territoire. Elles ont plusieurs rôles à jouer. Ce sont les zones à privilégier pour le développement des réservoirs de biodiversité à travers la restauration ou le renforcement de leurs qualités, capacités et fonctions écologiques. Par ailleurs, ces zones jouent un rôle dans la protection des cœurs de nature contre les perturbations extérieures.

Les espaces naturels relais sont des espaces avec une potentialité d’accueil des espèces plus faible

mais qui peuvent jouer un rôle pour la survie des espèces qui les utilisent pour leur déplacement. »33

Les quatre sous-trames structurant le SCoT accompagnées de leurs approches paysagères et écologiques :

« Quatre sous-trames ont été identifiées : la trame verte se compose des sous-trames boisée, semi- ouverte et ouverte tandis que la trame bleue est une sous-trame en elle-même. Cette dernière rassemble les cours d’eau naturels permanents, les plans d’eau et les canaux à ciel ouverts. Elles occupent la quasi-totalité du territoire, à l’exception des zones de fragmentation, à savoir les espaces urbains et les infrastructures de transport. »34

« III.1.1 Sous-trame boisée, une composante majeure du territoire »35 « III.1.2 Trame semi-ouverte, entre forêt et agriculture »36

« III.1.3 Trame ouverte, des confinements encadrés par des boisements »37 « III.1.4 Trame bleue, l’eau au fil du territoire »38

Difficultés causées par l’urbanisation

« Seuls les éléments fragmentant, en particulier les espaces urbains et les infrastructures de transport, sont écartés des sous-trames. Notons que l’espace urbain se caractérise en majorité par de petits villages perchés ou de plaines. Les deux pôles urbains que sont Saint-Maximin et Brignoles et dont le développement est fort, dominent cependant la plaine centrale de la Provence Verte. Ce phénomène s’explique en partie par la proximité de l’autoroute

A8 permettant de relier le territoire aux grandes agglomérations de la région (Marseille, Aix-en- Provence, Toulon, Nice) mais créant une frontière importante pour le déplacement de certaines espèces et une perturbation mouvante dans le décor paysager. Le trafic des automobiles et la linéarité du tracé de l’autoroute contrastent sur des fonds de collines boisées (au niveau de Brignoles) ou de plaines agricoles (alentours de Saint-Maximin). Le relief escarpé et l’ouverture des plaines favorisent cette perception. »39

« III.2 La caractérisation des cœurs de nature

31 p.18 TVB 32 p.17 TVB 33 p.18 TVB 34 p.20 TVB 35 p.24 TVB 36 p.27 TVB 37 p.29 TVB 38 p.32 TVB 39 p.20 TVB

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III.2.1 Cinq critères pour modaliser le potentiel des cœurs de nature

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